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PT 2018-2019 11-01-2019

DEVOIR SURVEILLE n° 4

Durée : 4h

Si au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, d’une part il le
signale au chef de salle, d’autre part il le signale sur sa copie et poursuit sa composition en indiquant les
raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.

AVERTISSEMENT

La présentation, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction, la clarté et la précision des


raisonnements entreront pour une part importante dans l’appréciation des copies. En particulier, les
résultats non justifiés ne seront pas pris en compte. Les candidats sont invités à encadrer les résultats de
leurs calculs.

L’usage de calculatrice est autorisé pour l’ensemble de ce devoir.

Il est interdit d’arrêter de composer avant 17h00.

Vous devez traiter les 2 problèmes sur 2 copies différentes.

Si vous choisissez de ne pas traiter l’un des problèmes, vous devez tout de même me rendre une copie
« blanche ».

Barème Ramassé à
Premier problème 50 % 15h00
Deuxième problème 50 % 17h00

Le 1er problème est à traiter de 13h00 à 15h00 (ramassé à 15h00).

Le 2ème problème est à traiter de 15h00 à 17h00.

Interdiction de commencer le 2ème problème avant 15h00.


PREMIER PROBLEME : Le tungstène (d’après banque PT 2008)

Ce problème représente 50 % du barème.

L’usage de calculatrice est autorisé pour ce problème.

Les résultats numériques seront donnés avec 3 chiffres significatifs.

Introduction

Le tungstène, de symbole chimique W, est un métal rare, dont la teneur dans l’écorce terrestre est estimée
à 1 µg.g-1.
Il existe cependant des gisements dans lesquels la concentration en tungstène varie de 0,1 à 0,2 % en
moyenne.
La métallurgie extractive a pour but de préparer en premier lieu un intermédiaire pur (paratungstate
d’ammonium, APT de formule (NH4)10(H2W12O42), 4 H2O), qui conduit à l’oxyde WO3. En second lieu,
la réduction (métallurgie préparative) de cet oxyde conduit au tungstène métallique.

Ce problème a pour objectif d’étudier le tungstène lui-même, ainsi que certaines étapes de sa métallurgie.

On rappelle la valeur de la constante d’Avogadro : NA = 6,023.1023 mol-1.

I. Le tungstène ; isotopes et cristallographie


1. Propriétés fondamentales

1.1. Le tableau suivant fournit les abondances isotopiques relatives de l’élément tungstène.

Abondances isotopiques relatives


isotope atomes (%)
180
W 0,13
182
W 26,3
183
W 14,3
184
W 30,67
186
W 28,6

Déterminer, à une décimale près, la masse molaire du tungstène.

1.2. Le numéro atomique du tungstène est Z = 74. Donner la configuration électronique attendue de
l’atome à l’état fondamental. On indiquera quelles sont les règles classiques suivies pour effectuer
cette détermination.

2. Cristallographie

Le tungstène cristallise dans un réseau cubique centré de paramètre de maille a = 316 pm.

2.1. Représenter la maille cristallographique du tungstène.

2.2. Indiquer le nombre d’atomes qu’elle contient, ainsi que la coordinence des atomes de cette maille.

2.3. Déterminer la compacité de la maille, puis calculer la masse volumique du tungstène.


II. Comportement de l’élément tungstène en solution aqueuse
On considère les espèces chimiques : W(s), WO2(s), W2O5(s), WO3(s), WO42-(aq).

Le tableau suivant indique les différents couples oxydo-réducteurs que l’on étudie, ainsi que certaines
valeurs correspondantes (exprimées en Volt) des potentiels redox standard E° en milieu acide.

Couple E° (V)
(1) WO3(s) / W2O5(s) -0,029
(2) W2O5(s) / WO2(s) -0,031
(3) WO2(s) / W(s) -0,119
(4) WO42-(aq) / WO2(s) …..
(5) WO42-(aq) / W(s) …..

On considère généralement que la corrosion d’un métal est manifeste lorsque la concentration en espèce
soluble atteint 10-6 mol.L-1 : le diagramme potentiel-pH de l’élément tungstène, étudié dans la suite, est
tracé avec la convention C0 = 10-6 mol.L-1.

Dans un souci d’allégement, on utilisera la notation H+ de préférence à la notation H3O+.

1. Généralités

1.1. Indiquer les valeurs du nombre d’oxydation de l’élément tungstène dans les cinq espèces chimiques
W(s), WO2(s), W2O5(s), WO3(s), WO42-(aq). Présenter les résultats dans un tableau ordonné par valeurs
décroissantes du nombre d’oxydation.

1.2. Au vu de ces résultats, indiquer si l’équation de l’équilibre entre le trioxyde de tungstène WO 3(s),
WO42-(aq), le solvant H2O et les ions H+ est une demi-équation électronique, ou non.

1.3. Ecrire cette équation, en choisissant une valeur égale à -1 pour le nombre stoechiométrique du
réactif WO3(s). On donne, pour cet équilibre noté (6) dans toute la suite, pK6 = 14,05.

1.4. Déterminer, en fonction de K6 et de la concentration C0, l’expression du pH séparant le domaine


d’existence de WO3(s) de celui de prédominance de WO42-(aq).

1.5. Application numérique : C0 = 10-6 mol.L-1. Calculer le pH de cette frontière.

1.6. Indiquer, avec justification claire mais concise, de quel côté de cette frontière se situe le domaine
d’existence de WO3(s).

2. Frontières Rédox

Ecrire les demi-équations électroniques des cinq couples rédox présentés dans le tableau ci-dessus.

R T
On supposera, pour simplifier, qu’à la température T° = 298 K, ln(10)  0,06 V , la notation F
F
désignant ici le Faraday : F = NA.e, où e représente la charge élémentaire et NA la constante d’Avogadro.

2.1. Ecrire les équations des frontières correspondant aux couples (1), (2) et (3). En déduire que l’un des
domaines de prédominance est étroit.

Dans toute la suite, on fera abstraction de ce domaine.


2.2. Montrer que cette approximation conduit à remplacer deux frontières par une seule, correspondant à
un nouveau couple que l’on définira ; écrire sa demi-équation électronique, notée (7), et déterminer la
valeur de son potentiel standard E°7 en fonction de E°1 et E°2.

2.3. Application numérique : calculer E°7.

2.4. Déterminer, en fonction de E°7 et de la constante d’équilibre K6, le potentiel rédox E°4 standard du
couple (4). Ecrire l’équation de la frontière correspondante, dans le diagramme potentiel-pH.

2.5. Montrer que le domaine d’existence de WO2 est borné supérieurement par un certain pH que l’on
calculera. En quelles espèces chimiques cet oxyde se transforme-t-il au-delà de ce pH ? Comment
appelle-t-on ce genre de réaction ?

2.6. Déterminer – et calculer – le potentiel rédox E°5 standard du couple (5) en fonction de E°3 et de E°4.

2.7. Le diagramme partiel E = f(pH) est présenté sur le feuillet mobile, remis avec ce sujet. Compléter
ce diagramme, en traçant la (ou les) frontière(s) manquante(s), et en indiquant les domaines
d’existence ou de prédominance des espèces chimiques.

2.8. Rappeler les deux couples rédox mettant en jeu l’eau, et les demi-équations électroniques
correspondantes ; on rappelle que E°(O2(g) / H2O) = 1,23 V, l’échelle des E° étant définie avec la
convention retenue par tous pour la valeur de E°(H+ / H2(g)).

2.9. Déterminer les équations des deux frontières correspondantes. Superposer le diagramme E = f(pH) de
l’eau au diagramme précédent. Que peut-on en déduire ?

2.10. Après avoir rappelé les définitions de ces termes, indiquer, sur le diagramme, les domaines
d’immunité, de corrosion et de passivation de l’élément tungstène. Conclusion ?

Ne pas oublier de joindre à la copie le feuillet mobile, ainsi complété.

III. Métallurgie préparative : réduction des oxydes de tungstène par l’hydrogène


Le minerai principal du tungstène est la Scheelite ou tungstate de calcium CaWO 4 (du nom du chimiste
suédois Scheele, qui, en 1781, isola l’acide tungstique à partir du tungstate de calcium, minéral blanc).
Il existe également un autre minerai économiquement exploitable, la wolframite [(Fe, Mn), WO 4] à partir
duquel le tungstène a été isolé, pour la première fois, par deux chimistes espagnols, J.J. et F. de Elhuyar,
en 1783.
L’obtention du tungstène se réalise en deux grandes étapes successives : la métallurgie extractive et la
métallurgie préparative.
La calcination de l’APT : (NH4)10(H2W12O42), 4 H2O, solide obtenu dans un premier temps, à partir du
minerai, au cours de la métallurgie extractive, conduit à l’oxyde WO3, qui est réduit, lors de la
métallurgie préparative, par exemple par le dihydrogène gazeux H2(g).

Cette réduction par H2(g) (qui s’oxyde pour donner de la vapeur d’eau H2O(g)) se fait en quatre étapes,
selon les réactions :

10 WO3(s) + H2(g) = W10O29(s) + H2O(g) (1) log K1 = - 3266,9 / T + 4,0667


2 W10O29(s) + 3 H2(g) = 5 W4O11(s) + 3 H2O(g) (2) log K2 = - 4508 / T + 5,1086
W4O11(s) + 3 H2(g) = 4 WO2(s) + 3 H2O(g) (3) log K3 = - 904 / T + 0,9054
WO2(s) + 2 H2(g) = W + 2 H2O(g) (4) log K4 = - 2325 / T + 1,650
On supposera que l’activité est égale à 1 pour le métal tungstène W.

La notation log désigne le logarithme décimal ; il est rappelé que ln(X) = ln(10).log(X).

Les droites correspondantes, log K = f(103/T), sont présentées dans l’annexe en fin de ce problème,
l’abscisse représentant (103/T), T étant exprimée en Kelvin.
Ces quatre droites ont été numérotées, afin d’éviter des confusions.
PH 2 O(g) 
Sur cette même figure, l’ordonnée d’un point quelconque est égale à log
PH 2(g) 
.

1. Pour chacun des équilibres ci-dessus, que peut-on affirmer en ce qui concerne la dépendance de
l’enthalpie standard de réaction rH°(T) par rapport à la température (justifier précisément la réponse) ?
Calculer numériquement rH°1, sachant que R = 8,314 J.mol-1.K-1 et que : ln(X) = ln(10).log(X).

2. Exprimer, pour chacune des quatre réactions (1), (2), (3) et (4) ci-dessus, la relation existant entre la
constante d’équilibre Ki et la valeur, à l’équilibre entre tous les corps actifs de la réaction considérée,
du rapport (P(H2O(g))/P(H2(g)))éq.

3. Rappeler la définition de l’enthalpie libre de réaction rG (lien avec la fonction G du système fermé en
réaction) d’une réaction. Indiquer, en le justifiant, le signe de rG correspondant au déplacement
isotherme-isobare d’un équilibre dans le sens direct (d > 0), puis indirect, ou rétrograde (d < 0).

4. Après avoir rappelé l’expression de rG (en fonction de R, de T, de K et du quotient réactionnel),


montrer que, pour chacune des quatre réactions (1), (2), (3) et (4) ci-dessus, le domaine d’existence de
l’espèce oxydante contenant l’élément W se situe au-dessus de la droite log K = f(103/T).

5. Montrer, sans calcul et en exploitant la figure donnée dans l’annexe, qu’au-delà d’une certaine valeur
de 103/T (valeur que l’on précisera) l’oxyde W4O11 est thermodynamiquement instable.
En quelles espèces chimiques l’oxyde W4O11 se transforme-t-il ? Ecrire la réaction correspondante.
Comment appelle-t-on ce type de réaction ?

6. Dans un réacteur initialement vide, placé à la température T = 900 K, maintenue constante dans
toute la suite, on introduit l’oxyde WO3(s) et du dihydrogène gazeux.
Indiquer la liste des espèces chimiques stables susceptibles de se former dans ces conditions, en
précisant la disposition relative des droites (1), (2), (3) et (4) pour cette valeur de la température.

7. En déduire la valeur maximale du rapport P(H2O(g))/P(H2(g)) à ne pas dépasser, dans l’état final, pour
que l’obtention du métal tungstène soit thermodynamiquement possible dans ces conditions.

8. On donne les températures standard de changement d’état du métal tungstène : Tfus(W) = 3695 K ;
Tébul(W) = 5800 K.
Sous quel état physique récupère-t-on le métal tungstène ?

IV. Une utilisation classique du tungstène


Les lampes à incandescence sont constituées d’une ampoule de verre dans laquelle on a placé un gaz
inerte (P  1 bar). Un filament de tungstène, parcouru par un courant électrique, est porté à une
température très élevée, ce qui permet l’émission de lumière.
1. Généralités

Pourquoi remplacer l’air par un gaz inerte ? Que se passerait-t-il si le filament était au contact de l’air ?
Ecrire l’équation d’une réaction attendue.
Pourquoi l’utilisation d’un gaz inerte vous paraît-elle préférable à celle qui consiste à vider totalement
l’ampoule de gaz ?

2. Sublimation du tungstène

Sous l’effet de la température, le tungstène se sublime.

2.1. Ecrire l’équation (1) de sublimation du tungstène.

La pression de vapeur saturante du tungstène (en bar) varie en fonction de la température, selon une loi du
type : log P = A + B / T, valable dans l’intervalle de températures 2600 K < T < 3100 K.
On trouve notamment les valeurs suivantes :
log P(2600 K) = - 9,7158 ; log P(3100 K) = - 6,8624.

2.2. Déterminer les coefficients A et B dans la loi de variation de la pression de vapeur du tungstène.

2.3. Calculer alors les pressions de vapeur aux limites du domaine de définition. Conclusion ?

3. Vitesse d’évaporation du tungstène

La vitesse surfacique d’évaporation du tungstène, notée vs, est modélisée par la loi suivante :
log vs = 9,34 – (46500/T), valable dans l’intervalle de températures : 2700 K < T < 3500 K.
Dans cette expression, vs est exprimée en g.cm-2.s-1.

3.1. Déterminer l’expression de la surface latérale S du filament, assimilé à un cylindre de rayon R et de


longueur l, en fonction de R et l.

3.2. Calculer la vitesse vs d’évaporation surfacique du tungstène, à la température de 2800 K.

3.3. On suppose que la vitesse surfacique vs calculée ci-dessus reste constante durant tout le processus (ce
qui est une hypothèse hardie).
Exprimer la variation élémentaire de masse du filament, dm, due à la sublimation, en fonction de la
masse volumique  et de la variation élémentaire du volume du cylindre, dV. En déduire la relation
liant r, rayon du cylindre à l’instant t, aux grandeurs : vs, t, , et R0, rayon initial du cylindre.

3.4. En déduire l’expression de la durée de vie du filament de la lampe.


Application numérique : on donne R0 = 1,25.10-2 cm et la masse volumique du tungstène  = 19,25
g.cm-3 ; calculer, dans le cadre de ce modèle, la durée de vie du filament de la lampe.

4. Les « lampes à iode »

Dans une lampe à diiode, le gaz inerte précédent est remplacé par de la vapeur de diiode, qui réagit avec
le tungstène vapeur selon la réaction (2) :

I2(gaz) + W(gaz) = WI2(gaz)

Cet équilibre, exothermique, s’établit simultanément à l’équilibre (1) décrit en 2.1.


4.1. Qu’est-ce qu’une réaction exothermique ?

4.2. La modification d’un seul paramètre intensif d’équilibre conduit-elle ici à un déplacement ou une
rupture d’équilibre ? Justifier votre réponse.

4.3. Après avoir rappelé la loi de Van’t Hoff, discuter de l’influence de la température, à pression
constante, sur le déplacement de l’équilibre (2).

4.4. En tenant compte du fait que c’est près du filament que la température est la plus élevée, expliquer le
fait que la durée de vie de ce filament, dans une telle atmosphère, est supérieure à celle qui a été
calculée en 3.4.

ANNEXE

Variation de log(K), logarithme de la constante d’équilibre des réactions de réduction des oxydes de
tungstène par le dihydrogène gazeux, en fonction de la grandeur (10 3/ T), associée à la température
exprimée en Kelvin :
Feuillet mobile (à remettre avec la copie)
DEUXIEME PROBLEME : Le métal zinc (d’après ESIM 2001)

Ce problème représente 50 % du barème.

L’usage de calculatrice est autorisé pour ce problème.

Le zinc sert surtout à plaquer le fer et l’acier afin de leur donner une plus grande résistance à la rouille et
à la corrosion. La couche de zinc est appliquée selon le procédé de la galvanisation, par les méthodes de
l’électrolyse ou de l’immersion à chaud. Environ 40 % de la production mondiale de zinc est destinée à la
galvanisation. Les produits les plus souvent galvanisés sont l’acier en feuilles et en feuillards, les tubes et
les tuyaux, ainsi que les fils et les câbles métalliques. L’industrie de l’automobile est la principale
consommatrice d’acier galvanisé. Les feuilles et feuillards de métal galvanisé sont utilisés à grande
échelle par l’industrie du bâtiment pour la toiture et le revêtement des murs, ainsi que pour les conduites
de chauffage et de ventilation, de même que pour de nombreux autres usages. La troisième grande
utilisation du zinc est la fabrication du laiton, qui est essentiellement un alliage de cuivre et de zinc, la
proportion de celui-ci variant entre 5 et 40 %. Les laitons de zinc ont de bonnes propriétés physiques,
électriques et thermiques, et résistent bien à la corrosion. Ils sont utilisés pour fabriquer des pièces de
plomberie, du matériel de transmission de chaleur, et dans une grande variété de pièces décoratives, pour
ne nommer que quelques-unes de leurs applications. Le métal de zinc laminé est un élément fondamental
des piles sèches, et l’oxyde de zinc sert de catalyseur dans la fabrication de caoutchouc et de pigment
dans la fabrication de peinture blanche. Il est aussi présent dans la fabrication de produits agricoles, de
produits de beauté et de médicaments.

1. Propriétés structurales :

Données :
Masses molaires : M(Zn) = 65,4 g.mol-1 ; M(S) = 32,1 g.mol-1.
Rayons ioniques : R(S2-) = 184 pm ; R(Zn2+) = 74,0 pm.
Nombre d’Avogadro : 6,02.1023 mol-1.
Numéro atomique : ZZn = 30.

1.1. Donner la structure électronique de l’atome de zinc.

1.2. Donner la structure électronique de Zn2+.

1.3. Cristallographie de la Blende, minerai de ZnS

Le sulfure de zinc cristallise, dans la blende, selon un système cubique à faces centrées d’ions S 2-, dans
lequel les ions zinc Zn2+ occupent la moitié des sites tétraédriques (un site sur deux, en alternance).

1.3.1. Dessiner la maille correspondante. Indiquer le nombre d’ions de chaque espèce par maille.
1.3.2. Déterminer l’indice de coordination (coordinence, ou nombre des plus proches voisins de signe
contraire) de chaque ion, ainsi que la distance correspondante. On supposera que dans les cristaux
ioniques, les anions sont en contact avec les cations.
1.3.3. Le paramètre de maille vaut : a = 541 pm. Déterminer la masse volumique de ZnS, en kg.m -3.
R 3
1.3.4. Montrer que le rapport des rayons ioniques vérifie l’inégalité   - 1 . On pourra étudier les
R 2
contacts éventuels entre ions. Conclusion ?
1.3.5. Calculer la taille des sites tétraédriques de ce système. Quelle conclusion peut-on en tirer ?
2. L’ion zinc en solution :

L’ion zinc en solution peut précipiter ou se redissoudre selon le pH de la solution.


Les équilibres que l’on peut avoir sont les suivants :
Zn(OH)2 noté aussi Zn(OH)2(s) est la forme solide ou précipité de l’hydroxyde de zinc, les autres
composés sont des formes solubles dans l’eau.

Zn2+(aq) + H2O = Zn(OH)+(aq) + H+(aq) pK1 = 8,3


Zn(OH)2(s) = Zn(OH)2(aq) pK2 = 5,4
Zn(OH)2(s) = Zn2+(aq) + 2 HO(aq) pK3 = 17,0
Zn(OH)2(s) = ZnO2H(aq) + H+(aq) pK4 = 17,0
Zn(OH)2(s) + 2 H2O = Zn(OH)4(aq) + 2 H+(aq) pK5 = 29,5

2.1. Soit s = CZn la concentration totale de l’élément zinc en solution en présence du précipité.
Exprimer s en fonction de [H+] = h et des constantes Ki des différents équilibres.

2.2. A présent, on ne considère plus Zn(OH)2(aq) (dont la concentration est connue et constante, c’est-à-
dire indépendante du pH). Selon la valeur du pH, donner les espèces solubles prédominantes.

2.3. Tracer log(s) en fonction du pH. Pour chaque valeur du pH, on ne considérera que l’espèce soluble
prédominante. La courbe se réduit alors à une succession de segments de droite dont on donnera la pente.

3. Propriétés oxydo-réductrices :

3.1. Etude thermodynamique :

On admet que les espèces prépondérantes sont essentiellement Zn(OH) 2(s), Zn2+ et Zn(OH)4
Le diagramme potentiel-pH a été tracé avec une concentration de zinc en solution c Zn = 1,0.10 mol.L-1 à
25 °C.

3.1.1. A partir du diagramme, trouver le potentiel standard E° du couple Zn2+ / Zn.

3.1.2. Déterminer le pH de début de précipitation de Zn(OH)2(s) et le pH de fin de dissolution de


Zn(OH)2(s).
3.1.3. En présence d’eau, du point de vue thermodynamique, on distingue différents domaines :
• deux domaines de corrosion
• domaine d’immunité
• domaine de passivité
Reproduire le schéma en indiquant ces domaines. Quelle est la signification de ces domaines ?

3.2. Protection de l’acier :

3.2.1. En quoi consiste le procédé de galvanisation ?


Comment ce procédé permet-il une protection efficace de l’acier ?

3.2.2. L’acier est protégé par utilisation d’une anode sacrificielle en zinc (protection cathodique).
Donner en quelques phrases le principe de ce procédé.

Donnée : E°(Fe2+/Fe) = - 0,44 V

4. Préparation du zinc :

4.1. Grillage de la blende :


On étudie, à T = 1 300 K, la réaction de grillage de la blende :
ZnS(s) + 3/2 O2(g)  ZnO(s) + SO2(g)

4.1.1. Calculer l’enthalpie standard de la réaction de grillage à T = 1 300 K. On rappelle pour cela une
d Δ r H
relation de Kirchhoff :  Δ r Cp  .
dT

4.1.2. On grille du sulfure de zinc pur. Calculer la température à laquelle serait porté le mélange
stoechiométrique {1 mole de ZnS + air} initialement à 298 K, par suite de la chaleur dégagée par le
grillage à 1 300 K de une mole de ZnS (le système étant adiabatique). Cette réaction est-elle auto
entretenue ? On supposera que l’air contient 4 moles de diazote pour une mole de dioxygène.

4.1.3. En fait, le minerai n’est pas pur et contient une gangue constituée par de la silice SiO 2. Quelle doit
être la teneur minimale du minerai en ZnS (pourcentage de ZnS minimum en masse) pour que la réaction
soit auto entretenue ?

4.2. Dans l’industrie, on réalise la réduction de ZnO à 1300 K sous une pression totale de 1,0 bar selon la
transformation chimique :
ZnO(s) + CO(g)  CO2(g) + Zn(g) (1) rG°(1300 K) = 29,52 kJ.mol-1

4.2.1. Calculer la constante K° de l’équilibre (1).

p(CO )
4.2.2. Calculer le rapport minimal des pressions partielles   nécessaire pour que la réaction ait
p(CO 2 )
lieu dans le sens  (production de Zn) avec une pression de vapeur du zinc pZn = 0,50 bar.
4.3. Le monoxyde de carbone nécessaire est fabriqué à l’aide de la réaction :
C(s) + CO2(g)  2 CO(g)

4.3.1. Calculer, dans l’approximation d’Ellingham, rG° de cette réaction à 1300 K et la valeur de la
constante K°B de cette réaction.

4.3.2. Vérifier que cette réaction qui a lieu dans les conditions de température et de pression établies en
(4.2.) permet de fixer le rapport  à une valeur qui permet la production de zinc.

Données à 298 K :

ZnS(s) ZnO(s) SO2(g) O2(g) N2(g) SiO2


ΔfH° (kJ.mol ) -202,9 -348,0 -296,9
-1
0 0
Cp° (J.K-1.mol-1) 58,1 51,6 51,1 34,2 30,7 72,5

C(s) CO(g) CO2(g)


-1 -1
S° (J.K .mol ) 5,69 197,9 213,6
ΔfH° (kJ.mol-1) 0 -110,5 -393,5

Les Cp° sont indépendants de T.

M(SiO2) = 60,1 g.mol-1 ; M(ZnS) = 97,5 g.mol-1 ; R = 8,314 USI.

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