Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Claude POUTAS – Coordinateur SVP Nancy Mon Désert – 02/03/2014 Page 1 sur 6
Passé le premier moment de surprise, son
épouse compose le 15 sur son téléphone.
L'appel aboutit directement sur l'auxiliaire
de régulation du Centre 15, qui tout
naturellement, prend le temps de noter tous
les éléments de l'adresse. On voit ci-contre,
Madame en train d'échanger les informations
avec l'auxiliaire.
Il est déjà 9h44. Mais ce temps passé est
fondamental parce que envoyer des secours
sur une adresse imprécise ferait perdre
beaucoup de temps.
Cette exigence n'est pas toujours bien comprise par le témoin qui se dit :" mais qu'est-ce qu'il fait ? Moi j'ai besoin
de secours !!!!"
Avoir une adresse précise est fondamental. C'est la seule condition pour que les secours arrivent à bon port. Parfois
même l'auxiliaire est obligé de faire répéter les gens parce que en situation de stresse, ils s'expriment mal. Obtenir
le numéro de l'endroit, voire le numéro de l'appartement, est d'importance. C'est parfois très long à obtenir. Il faut à
peu près une minute pour obtenir tous les éléments de l'adresse précise. Et pendant ce temps-là qui paraît long, le
témoin ne sait pas trop quoi faire…. Il appelle sans cesse son mari. …le temps passe…
9h45. Le médecin du Centre 15 prend la communication.
Il pose les bonnes questions, dont deux :
1. Est-ce que la personne est consciente ? Réponse = NON
2. Est-ce qu'elle respire ? Réponse = NON
Le diagnostic d'arrêt cardiaque est fait. Le médecin du SAMU fait ce diagnostic rapide dans quasiment 90 % des
cas. A partir de ce moment, il faut réagir.
Il faut absolument que le médecin du Centre 15 donne des consignes au témoin. Actuellement dans 70 % des cas un
témoin est présent lorsqu'il s'agit d'arrêt cardiaque. Mais, malheureusement, seulement 20 % des témoins sont
capables d'agir
Dans le cas présent de l'exercice, on a la chance d'avoir un médecin régulateur qui conseille et demande : "Est-ce que
vous savez faire les gestes de secours ?"
Parfois les gens savent, mais dans l'anxiété ils ne font pas ! Et quand on leur rappelle qu'ils sont secouristes, alors ils
répondent :" Ah, oui, je sais."
Mais parfois les gens ne savent pas faire et le médecin doit les guider. C'est ce qui s'est passé dans l'exercice. Le
médecin a demandé au témoin de placer ses bras tendus au-dessus de la victime, etc…Certes, les bras ne sont pas
posés correctement lorsqu'on ne l'a jamais fait. Mais tout ce qui peut être fait est bénéfique pour le patient. Le pire est
de ne rien faire, c'est catastrophique. Le peu que fera le témoin, même si c'est mal fait, apportera une chance de
survie pour le patient.
Même si on sait que les familles ouvrent la porte à n'importe qui, il ne faut pas qu'elles soient surprises par l'arrivée
du SVP. Il est donc important de ne pas oublier de prévenir le témoin..
Le rayon d'action du SVP a été défini de manière à ce que la distance entre son domicile et le lieu de l'arrêt cardiaque
soit parcourue en moins de 5 minutes. Cette distance a été définie conformément au dispositif de Grand Nancy Défib
et dans le cadre du projet de la commune.
Claude POUTAS – Coordinateur SVP Nancy Mon Désert – 02/03/2014 Page 2 sur 6
9h49, soit 3 minutes après l'alerte du SAMU, le SVP arrive sur les lieux, vêtu de la
chasuble jaune facilement identifiable. En arrivant, il fait un minimum de
présentations. Il ne s'agit pas de congratulations car on est devant un arrêt cardiaque,
une situation d'urgence. Il suffit que le SVP dise trois choses : "Bonjour, je suis le
Sauveteur envoyé par le SAMU." (il n'oublie pas de dire "envoyé par le SAMU)
Avec les ciseaux il a découpé la chemise du patient. Comme il avait beaucoup de poils sur le torse, il a rasé pour bien
faire adhérer les électrodes sur la peau. Ensuite il a positionné les électrodes. Et comme spontanément (photo ci-
dessus) le témoin s'était écarté, le SVP lui a demandé au contraire de continuer à masser pendant qu'il mettait le
défibrillateur en marche. Ensuite, le défibrillateur a pris le relais et indiqué de proche en proche les séquences à
exécuter.
Faire tous ces gestes, lorsqu'on n'a pas l'habitude de les faire, peut paraître long. Mais cela se travaille !
Et ce n'est pas en pratiquant une fois par an (avec le recyclage) qu'on devient performant. Il faut répéter beaucoup
plus souvent. Avec la commune il faut organiser de manière régulière ce genre d'exercice. Certaines communes
consacrent chaque mois une petite heure pour maintenir les acquis, acquérir les bons réflexes, les automatismes dans
les gestes. Cela permet d'acquérir la rapidité d'exécution et l'efficacité des gestes. Car en plus d'être rapide, il faut être
efficace.
Il y a donc là quelque chose à organiser, au-delà de ce qui est imposé par l'association en matière de formation et de
recyclage. Pour maintenir les acquis, acquérir la rapidité et l'efficacité des gestes il faut pratiquer de manière plus
fréquente, définir une fréquence d'exercice suffisamment rapprochée (quelques mois par exemple).
Claude POUTAS – Coordinateur SVP Nancy Mon Désert – 02/03/2014 Page 3 sur 6
Il faut aussi savoir profiter des occasions de s'entraîner, par exemple lors des manifestations sur les stands SVP, qui
ont lieu dans différentes communes. Le site internet de l'association, donne les dates des manifestations avec stand
SVP. Ces stands sont ouverts à tout public, dont les SVP. Chacun peut venir s'entraîner sur le mannequin, poser le
défibrillateur et même échanger avec les personnes intéressées.
C'est en répétant régulièrement les exercices qu'on acquiert confiance en soi pour exécuter les bons gestes,
rapidement et avec efficacité. Il faut absolument organiser cet entraînement régulier avec la commune.
Claude POUTAS – Coordinateur SVP Nancy Mon Désert – 02/03/2014 Page 4 sur 6
Ensuite, le reste de la simulation montre toute la technicité apportée par les secours spécialisés Pompiers et SAMU.
Claude POUTAS – Coordinateur SVP Nancy Mon Désert – 02/03/2014 Page 5 sur 6
Après l'intervention
Normalement Stéphane AKBIZZATI, informé de l'intervention, a pour mission de prendre contact avec le SVP et
d'assurer, en cas de besoin, un suivi psychologique.
En matière de secret médical, il est clair que le SVP n'aura pas d'information sur le dossier médical du patient. Mais,
durant l'intervention, des informations sont échangées. Par exemple, le médecin recueille auprès de la famille les
antécédents, les problèmes de santé, etc…Dans ce contexte, une partie du secret médical est partagée avec le SVP. Et
il n'est pas question que ce dernier aille ensuite dans le quartier propager ce qu'il a appris. Le SVP est donc tenu par
l'obligation de ne pas divulguer les informations qu'il aurait pu obtenir pendant l'intervention. A ce titre, le SVP qui
a participé à l'intervention est considéré comme auxiliaire du SAMU.
Par contre, ayant participé à la chaîne des secours, il est en droit de savoir ce qui est advenu ensuite. Ainsi, il pourra
obtenir l'un des renseignements ci-dessous :
Soit le patient est encore dans le coma
Soit il est décédé
Soit le patient est sorti vivant.
--------------------------------
Après la simulation, la commune
Remercie Cindy WELTZEIMER, service de solidarité, pour le travail accompli
Présente les secteurs de Clairlieu, couverts par 13 SVP. Le dispositif sera opérationnel après les vacances
scolaires, soit dans une quinzaine de jours, le temps de mettre au point les plannings de garde et de pouvoir
attribuer les 2 défibrillateurs que la société SCHILLER prête à la commune pour 2-3 mois afin de démarrer
la phase opérationnelle.
Enfin, le Conseil des Sages est intervenu pour encourager la sensibilisation des jeunes générations au projet et a
insisté sur la prévention des facteurs de risques cardiovasculaires à l'origine des arrêts cardiaques.
FIN DE L'EVENEMENT à 11h30.
Claude POUTAS – Coordinateur SVP Nancy Mon Désert – 02/03/2014 Page 6 sur 6