LE PARIS TOREADOR DE FRANCOIS

VILLON
"De nostre mal personne ne s'en rie (...)
Nous sommes mors, ame ne nous harie * (...)
Ne soyez donc de nostre confrarie; (...)
Mais priez Dieu que tous nous vueille absoudre !"

François Villon Ballade des Pendus

*
:tourmente

L e Paris Gothique et Punk est la Cités des Arts, parce que les Toréador y ont élu domicile il y a bien longtemps. Depuis
le début du Moyen Age, aucun autre clan ne peut s'y installer à demeure, et la loi de Villon, Prince tout-puissant de Paris
depuis cinq cents ans, n'a jamais été transgressée.

C ependant, à Notre-Dame, trois moines immortels du clan des Nosfératu sont tolérés, et l'on devra mettre des bémols à
la loi du prince. On verra que Villon n'a plus vraiment de principes face à la nécessité de poursuivre un idéal artistique à tout
prix, qu'il est imprévisible, et donc dangereux, qu'il se meurt de ne plus composer, et que la folie le consume.

J e vous présenterai le Primogène de Paris, uniquement composé de femmes selon le coeur de Villon, sur lesquelles il
pense régner mais qui ont, en fait, le vrai pouvoir à Paris. Elles sont belles, enivrantes, talentueuses, garces ou pucelles que
leur siècle n'a pas pu oublier.

E t puis ceux qui poursuivront leur lecture plus avant sauront les secrets de la ville, ce que Villon et sa cour s'efforcent de
cacher, la présence maudite d'un fascinant cancer dans la ville de Paris. S'ils le désirent, ceux-là pourront découvrir
l'immortelle mystérieuse qui en est à l'origine et qui alimente le brasier du conflit.
Le Louvre, Cour des Lumières et Lumineuses Enluminures

François Villon, le "mauvais enfant"

Il était né François de Montcorbier, ou des Loges, à Paris fin 1431, mais sa particule n'en était pas une, indiquant seulement le
lieu de naissance. D'origine humble, orphelin, il fut adopté par Guillaume de Villon et prit son nom. Il suivit à la Sorbonne
des cours de la Faculté des Arts, et fut reçu maître ès arts en 1452. Il en acquit une culture mêlée et étendue. Mais alors, au
lieu d'étudier, il songea à s'amuser. Il alla jusqu'au crime et tua un prêtre en 1455. Il dut quitter Paris, obtint de revenir, et
accusé de nouveau, de vol cette fois, il se mit à voyager. Il composa le Lais.

Anger, Bourges, Blois où Charles d'Orléans le protégea quelques temps : Villon acquitta sa dette en vers. Emprisonné à
Meung-sur-Loire par l'évêque d'Orléans, il fut gracié par le nouveau Roi Louis XI. IL gagna Moulins, puis se cacha dans les
environs de Paris. C'est pendant l'hiver 1461-1462 qu'il composa le Testament. Méfaits et inculpations se succédèrent. Il fut
arrêté et condamné à mort. Villon s'attendait donc à être "pendu et étranglé", et la Ballade des Pendus fut son cri. Il fit appel
pourtant, et le Parlement annula sa sentence. Il fut banni pour dix ans de Paris le 5 Janvier 1463.

A partir de cette date, les Mortels ignorent absolument ce qu'il advint de Villon. C'est que la mort le faisait frémir, pâlir, et
qu'il accepta le Don Ténébreux de Tabitha, le Prince Toréador du Paris de l'époque. Séduite par son génie lyrique, fascinée
par la théorie des "neiges d'antan", qui est la fuite du temps telle que la ressentent les humains, la fragilité de la vie, en
particulier pour les êtres les plus gracieux de la Ballade des Dames du Temps jadis, elle lui offrit sa principauté pour qu'il
composât encore. Dix ans après sa sentence d'exil, tous avaient oublié son visage, et Villon régnait sur le Paris des Immortels.

Mort, Villon avait cependant définitivement perdu l'inspiration. C'était la vie le thème de ses poèmes. Il ne savait plus écrire.
Tabitha ne le supporta pas. Il s'était consumé au contact de la vampiresse passionnée et enflammée; c'est par le feu qu'il
l'immola en 1510.

Mais à ses côtés, il avait dû apprendre à vivre dangereusement. Il se mit à générer lui-même le danger, comme Tabitha,
comme le feu. Il se mit à simuler la semi-folie si bien qu'il devint fou, imprévisible comme la foudre, accueillant un immortel
les bras ouverts en sa ville, et le faisant exécuter à sa deuxième visite si l'envie lui en prenait. Et nul n'a, depuis lors, cherché à
lui ravir son trône.

Image : On verra presque toujours Villon au milieu de sa cour, dans les plus belles salles du Louvre. Il est entouré de femmes
superbes, célèbres mannequins ou inconnues, qui décorent ses nuits et lui offrent leur sang. Il s'habille de velours, dans le
style élégant de l'époque de son existence humaine qu'il regrette. Il porte les cheveux longs, retenus par un ruban, la
moustache et une barbe de trois jours. Il se cerne parfois les yeux de khôl noir, un regard que bien peu peuvent soutenir.

Conseils d'interprétation : Villon a tout pour impressionner les femmes et ses ennemis, et il ne se prive ni de l'un, ni de
l'autre. Il place ses deux mains jointes sur le pommeau en argent de sa canne-épée, croise les jambes, et regarde toujours son
interlocuteur droit dans les yeux. Il agit comme le feu, couve silencieusement ou bien s'enflamme et se consume. Il détruit par
surprise. Tantôt charmeur, tantôt cruel, il agit comme sous l'emprise de la folie, et nul n'oserait traiter avec lui; il cache son
secret à tout prix.

Secret : Villon a épuisé son talent. Il a eu la vision, mais aujourd'hui elle est obscurcie par le doute, la folie et les regrets. Il
ne joue plus à être humain, mais au contraire cherche à tirer un maximum de pouvoir et d'influence de se position dans le
monde des vampires. C'est sa plus belle oeuvre que Villon joue contre Armand en ce moment (voir plus bas).
François Villon des Toréadors
Génération 6, sang 30/6
Sire Tabitha-aux-longues-jambes
Etreinte 1463, âge apparent 30 ans
Nature visionnaire
Attitude flamboyante et amorale
Physique : FOR 6 DEX 5 STA 6
Social : CHA 7 MAN 7 APP 6
Mental : PER 5 INT 7 WIT 5

Talents Comédie 5, Vigilance 5, Expression artistique 6, Bagarre 5, Esquive 4, Empathie 7, Intimidation 7, Commandement
6, Baratin 6, Séduction 2, Sentir tromperie 5

Compétences Etiquette 7, Armes blanches 6, Musique 3, Dissimulation 4, Sécurité 4.

Connaissances Connaissance de la Camarilla 6, Investigation 4, Droit 3, Linguistique 4 (français, anglais, italien, espagnol,
latin), Occultisme 3, Politique 5, Connaissance du Sabbat 3, Secrets de Paris 5.

Disciplines : Auspex 7 (avec le pouvoir spécial secret des Toréador What people want to hear, Toreador Clanbook p.37),
Celerity 7, Presence 7 (avec le pouvoir spécial secret Two-tiered communication, Toreador Clanbook p.39), Force d'âme 5.

Vertus : Conscience 4, Maîtrise de soi, 6, Courage 5

Humanité : 4
Volonté : 9

C'est au palais du Louvre que Villon tient sa cour, c'est au Louvre que l'on rencontre les plus belles femmes de Paris. Au cour
des siècles, certaines ont tellement impressionné le Prince qu'elles sont devenues ses compagnes pour l'éternité.

Isabelle Pasdeloup, "l'Orchidée"

La courtisane née dans le Paris médiéval et sombre des premières années immortelles de Villon exerçait sur lui une étrange
fascination. A la disparition de Tabitha, elle devint sa maîtresse mortelle, abreuvée de son sang, étouffée par son amour
exclusif, et reçut de lui le Don Ténébreux bien des années après pour l'avoir ardemment réclamé. Il se désintéressa aussitôt
d'elle, car elle avait perdu à ses yeux toute la beauté dont sa fragilité pare l'humaine.

Cependant, pour tous les autres hommes, elle n'a rien perdu de son charme énigmatique et sulfureux, et de ce fait est devenue
une excellente espionne. La courtisane vêtue de brocart pourpre est toujours celle qui connaît mieux que personne les secrets
de Paris, et la seule avec laquelle les Nosfératu de Notre-Dame acceptent de traiter en dehors de Villon.

Poseur à l'origine, elle a fini par se découvrir, à son grand délice, une vision accrue et un oeil d'artiste et une passion véritable
pour le peintre Mucha. Telle l'une de ses Vénus idéalisée, elle se laisse conquérir par les hommes qui lui tournent toujours
autour. Elle se sert de sa beauté époustouflante pour obtenir ce qu'elle veut.

Elle est pourtant, en toute circonstance, réfléchie et parfois cynique, se donnant beaucoup de mal pour paraître antipathique
aux immortels, car elle n'aime pas leur compagnie; elle préfère celle des humains, plus beaux à ses yeux et sur lesquels son
physique de prédatrice lui permet d'exercer sa domination. Déterminée, elle fait confiance à Villon et se méfie du reste du
monde, surtout des femmes.
 Génération 7, sang 20/5
Sire François Villon
Etreinte 1574, âge apparent 28 ans
Nature comploteuse, attitude brutale et glaciale
Considérez que les attributs, habilités, disciplines et volonté d'Isabel sont de 1 point inférieurs à celles de Villon, sauf :
-dans les Talents, diplomatie 4, intrigue 5, séduction 4
-dans les Compétences, échecs 4, danse 4, grimper 3, armes à feu 2, style 5
-dans les Connaissances, histoire de l'art 3, connaissance du monde des fées 1, secrets de Paris 6, Linguistique 3 (français,
italien, allemand, anglais), peinture 4
-dans les Disciplines, pas de Force d'âme, mais Dissimulation 3 et Présence 6 (avec le pouvoir spécial secret two-tiered
communication, Toréador Clanbook p.39)
-Vertus, conscience 2, maîtrise de soi 4, courage 4
-Humanité 4
Arme : rapière 5/6, avec une botte secrète 7/7 qui touche à 5m. Elle fait un pas en avant et prend l'initiative, mais n'a pas
d'esquive.
Marguerite de Navarre, "Margot"

Le souverain de la Renaissance française, François Ier, a été la goule de Villon pendant toute la durée de son règne, de 1515 à
1547. Il possédait une soeur...

Marie d'Angoulême, veuve de Charles IV et Duchesse d'Alençon épouse en 1527 Henri II d'Albret, roi de Navarre, et attire
l'attention de Villon. Elle possède un esprit remarquable, et un goût particulier pour les Lettres et les Arts. D'ailleurs elle
compose un recueil de nouvelles, l'Heptameron, à la manière de Boccace, et des poésies, les Marguerites de la marguerite des
princesses. Et elle protège Clément Marot, poète au service de Villon, et celui que François Ier préfère.

Séduite par cet homme mystérieux et charmeur que le roi visite la nuit, par sa cour des Arts, c'est la reine de Navarre qui
choisit Villon pour amant et non l'inverse. Ils se voient quand elle est à Paris, c'est-à-dire rarement, et donc elle ne devient
jamais sa goule.

En 1530, elle a 38 ans, et Villon hésite toujours à faire de Marie un vampire. Ne perdrait-elle pas ce qui le séduit en elle, sa
fragilité, sa délicatesse, comme toutes les autres dans la transformation? L'histoire ne retiendra pas les liens qui unissaient
Marot à sa protectrice, ni pourquoi il désirait ardemment qu'elle devînt un vampire, mais c'est lui qui a convaincu Villon,
comme il est dit dans ses ballades : "Prince, fais amie immortelle, / Et à la bien aimer entends";

Marie devient donc la reine immortelle de la Navarre, et continue de composer. D'une beauté étrange, précieuse et opaline qui
ne vieillit jamais elle doit un jour quitter son rang, et en 1549, elle n'est plus. La naissance de Marguerite de Valois au sein de
la famille royale de France en 1553 est une invention de Villon. Quelques années après, Marie a retrouvé sa place au palais,
jeune princesse excitantes au moeurs très libres et qui ne dort jamais la nuit. Elle règne sur les Valois, famille de goules
maléfiques au service de Villon. Son personnage public laisse des Mémoires et des Poésies, et épouse Henri III de Navarre, le
futur Henri IV de France, qui la répudie en 1599. Dès lors Margot retrouve son rang dans chacune des cours successives de
France, jusqu'à la Révolution Française, et elle place ensuite ses goules aux postes importants de l'Etat; ce sont presque
toujours des hommes qu'elle aime et qui ne recevront jamais le Don Ténébreux. Observant de loin le pouvoir, elle écrit
beaucoup sous des pseudonymes, et se consacre donc à ses amours humaines.

Aujourd'hui, elle écrit des romans, et il lui arrive même de faire du cinéma... De tous les Toréadors de Paris, c'est elle que
l'ont voit le moins, car elle voyage. C'est aussi celle qui à l'air le plus humain, car l'aspect rose et velouté de son visage a
survécu à l'étreinte.
Génération 7, sang 20/5
Sire Villon
Etreinte 1530, âge apparent 35
Nature visionnaire, attitude confidente
Considérez qu'elle possède les mêmes stats qu'Isabel, sauf :
Talents : expression poétique 4, séduction 5, bagarre 2, intimidation 2
Compétences : archerie 1, chasse 2, lecture sur les lèvres 2, mascarade 4, équitation 4, fauconnerie 3
Connaissances : secrets de Paris 3, histoire 4, littérature 5, linguistique 3 (français, anglais, italien)
Disciplines : pas de Dissimulation, mais Force d'âme 4, Présence 6 et Auspex 6 (avec les pouvoirs spéciaux secrets Insight of
the Talespinner et Star Magnetism Toreador Clanbook p.36 et 39)
Humanité 5

Clémence d'Austresaints, "Paladine"

Elle a fait du combat un art à part entière, et manie plus d'armes qu'elle n'a connu de rois. Villon l'apprécie depuis qu'il la
connaît, c'est-à-dire depuis qu'elle est devenue garde équestre dans le Paris de Richelieu, en se faisant passer pour un homme.
A ses yeux, elle est son opposé exact, femme pieuse préférant l'action plutôt que trop de réflexion, impatiente et franche, qui
aurait aimé être un homme.
Elle n'a jamais été sa compagne, sauf la nuit où il l'a prise. D'ailleurs elle préfère les femmes. Mais elle est son amie dévouée,
bien que parfois traversant des "crises de foi", perdue dans ses doutes quant à son avenir dans une religion à laquelle elle croit
mais où elle n'a plus sa place. Elle possède cependant la foi véritable.

Son entraînement quotidien est le ballet d'une guerrière, source d'une émotion esthétique pure. Son assurance et son charisme
font d'elle l'un des vampires les plus intéressants de Paris.
Génération 7, sang 20/5
Sire Villon
Etreinte 1754, âge apparent 22
Nature cavalière, attitude ange gardien
Comme pour Margot, considérez que Clémence possède les stats d'Isabel, sauf :
Talents : intrigue 1, chant 4
Compétences : archerie 6, artillerie 3, premiers soins 2, armes à feu 5, armes blanches 6
Connaissances : linguistique 2 (français, latin, anglais)
Disciplines : Force d'âme 5
Vertus : conscience 5, maîtrise de soi 2, courage 6
Humanité 7

Ces trois vampiresses, progéniture de Villon, siègent avec lui au Primogène de Paris. Mais est-il besoin de Préciser que leur
beauté et les liens affectifs qui les relient au Prince leur permettent aisément de lui faire faire ce qu'elles veulent, d'autant plus
que Villon ne pratique pas sur elles le lien du sang? La destinée véritable de Paris, ce sont ces trois Parques qui la filent.

Les Nouvelles Venues.

L'expansion de la population de Paris au XXe siècle a permis l'octroi de Don Ténébreux à d'autres vampires.

Lucie Marvaud, "l'Ange Brisé"

Dans les années trente, cette très jeune personne était une chanteuse de cabaret plutôt douée ayant commencé par faire le
commerce de ses charmes. Elle était venue d'Auvergne à la capitale pour rechercher la fortune et la gloire.

A l'époque, Isabel Pasdeloup se rendait au Café Noir pour rencontrer les artistes dont elle aime s'entourer, et c'est là que se
produisait Lucie. Le cabaret était trop petit pour ces deux femmes séduisantes et ambitieuses, mais Isabel ne répondait pas
ouvertement aux provocations de la jeune fille, chaque jour plus sexy et entreprenante avec les amants d'Isabel. Elle se
contenta de briser sa carrière, lui faisant trancher les cordes vocales, puis lui accordant le Don plus comme un châtiment que
pour préserver son talent.

Aujourd'hui, Lucie a eu le temps d'apprécier l'étendue de son supplice; elle est muette et liée à Isabel par le sang. Elle vit avec
elle, sa servante pour l'éternité pour avoir voulu rivaliser avec une puissante vampiresse. Une étrange relation s'est cependant
développé entre les deux immortelles, comme un amour malsain né de la haine. Elles paraissent avoir besoin l'une de l'autre,
et on dit à Paris que Lucie est la seule vraie faiblesse d'Isabel.

Lucie est de 8e génération, et ses stats sont toutes inférieures de 1 à celles de son sire. Elle est très mignonne, de nature
secrète et se réfugie dans la musique, le piano dont elle tire des morceaux extrêmement émouvants.

Alexandra Rivendell, Peintre des Deliria

Geneveve Orseau des Toréadors est une vampiresse redoutable. Poseur à l'origine, elle s'est forgé par la suite une réputation
de critique d'art respecté, et tient actuellement la plus grande école Toréador d'art au monde, à Philadelphie. Et Orseau gardait
un oeil sur Alexandra Rivendell, une ravissante étudiante américaine, dont la peinture l'émouvait, prévoyant, dans un futur
proche, d'immortaliser son jeune talent. En effet, Alexandra possédait ce que les Toréadors appellent la vision, un don inné
pour ressentir et représenter des sensations que théoriquement seul l'Auspex procure.

Le vampire Lestat, dont le sang Toréador n'a été identifié comme tel que longtemps après son étreinte de caitiff, est l'un des
meilleurs ennemis d'Orseau au sein du clan des esthètes, et c'est par jeu, plus que par amour, qu'il a accordé le Don
Ténébreux à Alexandra avant Geneveve. Pour lui, les risques encourus n'avaient pas d'importance, et d'ailleurs l'Ancienne n'a
pas pu exercer sa vengeance sur lui, de peur de révéler à ses autres ennemis l'intérêt un peu trop grand qu'elle porte à la jeune
femme. Elle préfère de loin qu'on croie qu'elle n'a pas de faiblesse.

Depuis 1988, Alexandra vit à Paris, car son sire l'a confiée (offerte?) au Prince Villon. On peut aussi parfois la rencontrer à
Philadelphie. Elle est de 8e génération, extrêmement jolie, et n'a aucunement perdu ses goûts de luxe d'avant l'étreinte : elle a
bien souvent une coupe de champagne à la main...

Les Voyageurs

Il existe deux hommes fascinants que vous aurez peut être la chance de rencontrer à la cour de Villon.
Le Vampire Lestat

Et vous avez certainement déjà votre propre idée du personnage...

Connor MacLeod, du Clan MacLeod, des Toréadors de Paris

Ce vampire écossais est la progéniture secrète de Chester de Wollishire, un immortel diaboliste disparu au cours du XVIe
siècle, époque à laquelle il avait atteint la 6e génération.

Connor, à l'inverse de son sire, est un véritable artiste, dont le talent s'exprime plus particulièrement en musique et en lettres;
c'est d'ailleurs lui qui a produit le récit semi-autobiographique Highlander. Il est terriblement charmeur, et de ce fait, il est
devenu un grand ami de Villon. D'ailleurs le Prince se fait parfois représenter par lui. On lui connaît de nombreuses liaisons,
dont Isabel, et Tugueduhalle, l'un des plus puissants vampires de Londres.

Mais Connor s'absente de plus en plus souvent de la capitale. On dit qu'il protège une blonde violoniste humaine qui vit sur la
Côte d'Azur. On dit aussi qu'il voyage beaucoup avec Alexandra.
Notre-Dame-de-Paris, un Rêve Gothique d'Architecture Médiévale.
La cathédrale s'élève comme un défi aux Toréadors-elle ne leur appartient pas.

L'immortel qui s'y rend sera accueilli par Marie. Dissimulée parmi les statues de pierre qui ornent l'édifice, elle prendra son
envol, et, planant, retenue par ses seules ailes de pierre, elle atteindra brutalement le sol devant l'intrus. Son chant sera repris
par les autres Gargouilles, échos d'un cri lugubre. Marie est leur chef, et elle maîtrise l'art du visceratika au niveau le plus
élevé que lui permet sa 6e génération. Autrefois l'esclave des Toréadors de Paris, elle s'est fixé comme tâche de protéger
Notre-Dame, et a dû se reproduire pour y arriver.

Les Nosfératu sont trois qui vivent ici. Ils sont vieux, et de génération élevée, dans un état de vie ralentie comme si le temps
s'était arrêté sur la cathédrale.

Claude de Quatre-Cantons, le Patriarche

C'était un prêtre corrompu par la richesse et la luxure. Il était bel homme, et Chrotielde, le reine médiévale des Nosfératu de
Paris l'a pris par jeu. Depuis qu'elle a péri dans les flammes de L'Inquisition, il règne seul sur Notre-Dame, car au Moyen-
Age Tabitha avait accordé ce fief à Chrotielde.

Il a belle allure dans sa robe monacale, et de beaux yeux noirs avides sous son capuchon. Sa peau est pâle, ses crocs
démesurés, et ses cheveux longs, noirs et clairsemés. Il est intelligent, et de bonne compagnie, et sera flatté qu'un étranger
vienne "à sa cour"; il entretient en effet l'illusion de vivre à la manière de Villon, qu'il admire.
Génération 6, sang 30/6
Etreinte 1340, sire Chrotielde
Nature flamboyante et amorale, attitude ange gardien
Ligier-Richier, l'hommage à la Mort

C'était un sculpteur obscur qui a produit "le Transi", un squelette élevant son coeur vers le ciel, perpétuant en pleine
Renaissance la tradition de le Danse Macabre, offrande à ses deux nouveaux maîtres qui lui avaient donné la malédiction de
Nosferat en même temps que la vie éternelle. A Paris, les Nosfératu apprécient l'art plus qu'ailleurs, et la grâce que Ligier
accordait à ses sculptures féminines ont causé sa perte.

Depuis, il est triste, mais continue de créer pour compenser sa laideur. C'est un monstre immense et dégingandé qui voit très
rarement la lumière, et reçoit ceux qui ne sont pas de son clan dans l'obscurité totale.

Quasimodo, ou Ivanoé...

Le plus ancien, et le plus puissant des Nosfératu de Paris encore existants. Amant de la défunte Chrotielde, il est devenu fou
lorsqu'elle est morte. Il est terriblement bossu, chauve à part quelques touffes de poils gris, et ridé. Ses yeux sont blancs car il
est aveugle. Il parle peu, ou beaucoup, et toujours hors le sujet. Il raconte sa vie de soldat ou celle de sonneur de cloches,
mais ne parle jamais de Chrotielde, car la folie lui a ravi le souvenir de son existence. Il n'hésite pas à caresser les femmes
qu'il entend sans pouvoir les voir, notamment Isabel, qui le respecte.

Eric, le Mystère d'une Voix.

Il a, d'après bien des Toréadors, la plus belle voix de ténor du monde. Quand il était humain, Eric était simple d'esprit. Enfant
miséreux de Paris, il n'a manqué à personne à sa mort, et nul ne sait quelle est sa génération, ni qui est son sire. On sait
seulement qu'il est Nosfératu.
C'est un colosse voûté, aux yeux bruns, et très doux avec les femmes et les enfants. Mais avec sa force, il peut tuer quelqu'un
en le serrant contre lui. Il enlève d'ailleurs parfois des musiciens pour qu'ils jouent pour lui, et on ne les revoit jamais. Quand
il est en colère, seule la musique peut le calmer.

Les Goules, Serviteurs Immortels

Parmi les miséreux de Paris, il y a toujours eu des personnes désirant désespérément le pouvoir, à n'importe quel prix-car être
une goule de Nosfératu se paie. Les humains qui boivent ce sang certes acquièrent des avantages-force et vitalité accrues-
mais acquièrent aussi une partie de la malédiction. La transformation est minuscule, mais visible tout-de-même, et il y aura
toujours quelque chose d'étrange en eux. Les gens se sentiront mal-à-l'aise en leur présence, les animaux seront énervés. Une
aura bizarre va se développer, ainsi qu'une légère courbure de l'épine dorsale, ou un perpétuel regard en coin.
Les Catacombes, Distorsions d'Outre-Tombe
Il est une étrange rumeur qui dit que François Villon n'est pas le seul monarque Toréador de la Cité des Arts. Une cour
grotesque, peuplée de Nosfératu renégats, sur laquelle régnerait un Toréador rebelle et son hideuse maîtresse se répandrait
sous Paris.

Armand, l'Innocence Consumée

Simple poseur, et rejeton trop jeune de Marius des Toréador, un Métuselah de 4e génération. Armand est le jeune vénitien
roux que l'on connaît; il possède une incroyable beauté.

Armand a toujours causé des troubles dans Paris (lire Le Vampire Lestat, d'Anne Rice). C'est pour marquer sa révolte envers
son sire, plus que par idéologie, qu'il a adhéré au Sabbat. Il a vite trouvé sa place dans la secte où qui a la puissance a le
pouvoir. Sa valeur, directement liée à sa 5e génération, a compensé son manque d'expérience, et il a lui-même choisi de livrer
Paris à la main noire. C'est une tâche longue et ardue que de saper la puissance de Villon, et c'est dans les catacombes, à l'abri
de tous, qu'il concocte ses plans de conquête.

helemilena, la Veuve Blanche

Armand a pour maîtresse Helemilena, le plus vieux vampire de Paris encore actif. Elle est arrivée du nord quand ce n'était
qu'un village, et a participé à la fondation du Sabbat. Elle est vieille et maléfique, et n'a surtout aucune lucidité.

Très petite, elle possède une peau pâle craquelée et qui pèle. Ses iris sont bleu pur, et minuscules, perdus dans le blanc de
l'oeil et celui des cils; elle aime faire croire qu'elle est aveugle, et cela lui permet d'attaquer par surprise. Ses cheveux, rares et
filasses, sont très longs, et laissent voir son crâne. Ses mains sont osseuses et décharnées. Elle ne devait pas avoir plus de 30
ans au moment de la métamorphose, et elle en paraît actuellement 80. Elle ressemble à une araignée calcifiée. Son sire,
Afikark, était le frère de sang de Chrotielde, ce qui explique peut-être les rapports étroits qui existent entre les Nosfératu de
Notre-Dame et ceux des Catacombes, rapports plus étroits encore que ceux qui lient chacun d'entre eux à leur secte
respective, Camarilla et Sabbat.

Discrète et malveillante, Helemilena est l'ombre d'Armand, et devient d'autant plus obséquieuse qu'elle s'apprête à frapper.

Le Fin Mot

Cette section est réservée aux meneurs (Jérôme, c'est pas bien, arrête de lire...), car les secrets de Paris qui y sont révélés ne
doivent être connus que d'eux seuls.

Tabitha-aux-longues-jambes

Le sire de François Villon n'a jamais disparu; elle est en torpeur et fait un rêve soliptique. Tabitha était une vampiresse
extrêmement prétentieuse quand elle était plus jeune. Avec l'âge, elle s'est petit-à-petit détachée des réalités de ce monde pour
intérioriser ses sensations. La princesse franque de laquelle Villon avait reçu le Don Ténébreux a fini par ne plus vivre que
dans un mutisme permanent, et c'est le Prince de Paris lui-même qui l'a mise en torpeur, faisant courir le bruit de sa mort pour
que nul ne la recherche pour boire son sang.

Sa vie intellectuelle était pourtant fort riche, mais personne n'en profitait plus. Tabitha n'avait plus conscience de rien que
d'elle-même, et c'est ce que l'on appelle solipsisme. Et comme si le monde autour d'elle était sa création, Tabitha s'est mise à
le rêver, et à l'adapter à son idéal esthétique et philosophique. Adepte des contrastes artistiques, elle a voulu que le monde, la
toile de fond de son rêve, ne soit ni tout-à-fait noir, ni tout-à-fait blanc. Elle a rêvé la venue d'Armand, version en négatif de
Villon, et les conflits qui ont suivi. Et la situation actuelle, équilibrée par l'existence de deux cours Toréadors à Paris, est son
oeuvre.

Personne ne le sait, et elle-même n'en perçoit pas la gravité, persuadée qu'elle ne fait que rêver.