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l'allégorie de la Doctrine chrétienne (ou de la Science 

?) [précision nécessaire] également a igée de sa mo . Sur les côtés, deux anges po ent ses
armoiries, qui se trouvent reproduites sur les vitraux des trois fenêtres qui éclairent le porche intérieur. Au-dessus de lui pend, à trente pieds de
hauteur, le chapeau rouge authentique du cardinal orné de glands de la même couleur. Selon la légende, lorsque le cordon lâchera, le chapeau
tombera et l’âme du cardinal montera au Paradis[62].
Le 5 décembre 1793, les révolutionnaires saccagent son tombeau malgré l'inte ention physique d'Alexandre Lenoir. Ils exhument le corps, puis
le décapitent ; le reste du corps est soit jeté à la Seine soit placé dans un des caveaux de la Sorbonne faisant o ce de fosse commune avec ceux
de plusieurs membres de sa famille, dont le Maréchal de Richelieu. Cette profanation suscite un tra c de reliques sans que l'on puisse attester
leur authenticité, tels la tête, des cheveux et un petit doigt du cardinal[63]. La tête en pa ie momi ée aurait été empo ée par un nommé Cheval,
bonnetier ou épicier rue de la Harpe qui, la Terreur nie, peut-être repentant, o re avec insistance la pa ie antérieure[64] à l'abbé Boshamp[65]
lequel, à sa mo en 1805, la lègue à son tour à Nicolas Armez, maire de Plourivo. Son petit-neveu Louis Armez, député des Côtes-du- Nord
appo a pa ois la tête momi ée à Paris pour la montrer à ses collègues de l'Assemblée nationale.
En 1846, la tête est prêtée au peintre Bonhomé pour réaliser un po rait en pied du cardinal pour le Conseil d'État. Mise à l'abri à Saint-Brieuc où
elle est exposée tous les ans lors de la remise des prix du collège, la relique revient à la Sorbonne le 15 décembre 1866 lors d'une cérémonie
funèbre en présence de Victor Duruy, ministre de l'Instruction publique et d'une délégation de l'Académie française[66].
En 1896, Gabriel Hanotaux, ministre des A aires étrangères et biographe du cardinal, s'empare du crâne pour l'examiner une dernière fois, en
faire des photographies et des moulages[67],[68], avant de le placer dans un co ret scellé et de le faire recouvrir d'une chape de ciment armé,
dans un lieu tenu secret à proximité du tombeau[69].
Le 4 décembre 1971, la tête est inhumée de nouveau dans la chapelle et son cénotaphe replacé à sa place originelle, au centre du chœur, lors
d'une cérémonie o cielle en présence de Jacques Duhamel, ministre de la Culture, des corps constitués et d'une délégation de l'Académie
française[70].
Héritage de Richelieu

Pensée théologique
Même si Richelieu est principalement connu pour son implication dans les politiques du Royaume, il était d'abord un ecclésiastique. Sa pensée
théologique peut être comprise au travers des quelques ouvrages qu'il a écrits avant et après sa nomination comme cardinal, eux-mêmes
in uencés par la doctrine du concile de Trente adoptée quelque vingt ans avant sa naissance.
À l'image de son Testament politique (1688), sa pensée spirituelle est condensée dans le Traité de la pe ection du chrétien, publié après sa mo .
Son contenu diverge peu des enseignements du concile de Trente. Sa seule originalité à l'époque était d'a rmer la nécessité du pardon entier en
cas d'attrition, c'est-à-dire à quelqu'un voulant se repentir d'une faute sous l'e et de la honte ou de la crainte de l'Enfer, et non par amour
sincère envers Dieu (ce qui est la contrition). Cette position diverge légèrement de celle du concile, qui déclara que l'attrition était une
« contrition impa aite » pouvant mener à la rémission du pêché mais pas au sacrement de pénitence[71]. À l'opposé, les théologiens jansénistes
dont l'abbé de Saint-Cyran, défendaient la thèse du regret authentique comme condition nécessaire au pardon. L'imbrication du domaine
religieux dans des intrigues politiques a pu laisser croire que la position du cardinal visait à s'assurer de la conscience et de la con ance du
catholique Louis XIII (mais dont la moralité ne semblait guidée que par la peur de l'enfer) dans ce aines de ses impitoyables manœuvres. Quoi
qu'il en soit, l'historienne Françoise Hildesheimer interprète plutôt la croisade du cardinal pour l'attrition comme une façon pour lui de se
déculpabiliser de sa carrière dans les plus hautes sphères de l'État, d'être en paix avec son âme de chrétien[72].

Pensée politique
Buste de Richelieu (1640-1641) par Le Bernin, musée du Louvre, Paris.

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Les citations suivantes sont extraites des Mémoires du cardinal de Richelieu, et de son Testament politique[73].
« La politique consiste à rendre possible ce qui est nécessaire. »
« Plus on est honoré et respecté, plus il faut faire l'humble et le respectueux. »
« Des petites étincelles naissent les grands embrasements. »
« Faire une Loi et ne pas la faire exécuter, c'est autoriser la chose que l'on veut défendre. »
« Il faut dormir comme un lion, sans fermer les yeux. »
« Il ne faut pas se se ir des gens de bas-lieu : ils sont trop austères et trop di ciles. »
« L'autorité contraint à l'obéissance, mais la raison y persuade. »
« La méthode ne vaut que par l'exécution. »
« Sire, il est question de couper la gorge aux duels, ou bien de couper la gorge aux lois de Votre Majesté. »
« Les rois n'ont pas de pieds pour marcher en arrière. »
« Nul ne voit jamais si clair aux a aires d'autrui que celui à qui elles touchent le plus. »
« Perdre bientôt la mémoire d'un bienfait est le vice des Français. »
« Pour perdre un rival, l'a i ce est permis : on peut tout employer contre ses ennemis. »
« Poursuivre lentement un dessein, et le divulguer, est identique à parler d'une chose pour ne pas la faire. »
« Qui a la force a souvent la raison, en matière d'État. »
« Savoir dissimuler est le savoir des rois. »
« Le secret est l'âme des a aires. »
« Donnez-moi deux lignes de la main d'un homme, et j'y trouverai de quoi su re à sa condamnation. »
« Les dépenses les plus nécessaires pour la subsistance de l'État étant assurées, le moins qu'on peut prélever sur le peuple est le meilleur. »
« Il en est des États comme des corps humains : la bonne couleur qui apparaît au visage de l'homme fait juger au médecin qu'il n'y a rien de
gâté au-dedans. »
« Il faut écouter beaucoup et parler peu, pour bien agir au gouvernement d'un État. »
« Il n'y a pas au monde de nation si peu propre à la guerre que la nôtre. »
« En matière d'État, il faut tirer pro t de toutes choses, et ce qui peut être utile ne doit jamais être méprisé. »
« En matière de crime d'État, il faut fermer la po e à la pitié. »

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