Vous êtes sur la page 1sur 36

CANAUX

DE VIE

1
Editora CEU

Peu de gens connaissent l'importance de la bonne exécution des causes minimales.


Occupons-nous des petites choses.
Elles font partie intégrante et inaliénable des grandes actions.

Emmanuel

2
INDICE

Préface 4
Note du traducteur 6

I. Découverte médiumnique 7
II. Marques médiumniques 8
III. Esprits familiers 9
IV. Doute et bénédiction 10
V. Luttes dans la foi 11
VI. Page aux spirites 12
VII. La loi de l'aide 13
VIII. Médium et médiumnité 14
IX. Concernant les défunts 15
X. La colère 17
XI. Devant l'appel du Christ 18
XII. Devant les défunts 20
XIII. La première pierre 22
XIV. Attitude chrétienne 23
XV. Aide de l'au-delà 24
XVI. Concours entre amis 26
XVII. Boiteux et mutilés 28
XVIII. Maladie et médecine 30
XIX. Duels 32
XX. Dieu notre Père 33

3
PRÉFACE

Le mot canal au sens juste dans la langue portugaise exprime généralement un cours
d'eau, construit par l'homme, à des fins de travail et de progrès, ou il peut être traduit par des
moyens ou des recours de connexion.

On indique aussi une expression similaire pour désigner les médiums qui servent
d'intermédiaires entre les vivants de l'expérience physique et les vivants du Plan Spirituel.

-O-

Si on le compare à l'arbre fruitier, selon l'heureuse définition d'Allan Kardec, dans le


paragraphe 10 du Chapitre XIX, intitulé « La foi transporte les montagnes », de « L'Évangile
selon le spiritisme »*, il exige discipline et permanence dans le travail, dans le bien envers
son prochain, sans prétention de se surestimer ou de se hisser au-dessus de ses semblables.

Symbolisant le médium par la route, il nous est donc facile à comprendre, qu’il exige
une vigilance et une protection constantes, avec une signalisation adéquate pour la sécurité du
cheminement.

Selon cette idée, chaque médium, pour être un chemin de liaison entre lui et les entités
spirituelles qui se communiquent, a besoin non seulement du soutien et de la compréhension
de celles qui l'entourent, mais aussi de l'étude et de l’orientation qui confirment son
discernement.

-O-

S'il est défini dans la condition d'une source, celui qui désire ses services ne cherchera
pas à connaitre sa vie, mais respectera ses conditions et ses sentiments, car, de même que la
source agitée au fond ne peut donner de l'eau propre à l'assoiffé, le médium troublé par
l'irrévérence des autres, ne disposera pas d’un cerveau clair pour être fidèle à la pensée ou au
message des esprits bienveillants et amicaux.

-O-

S'il est accepté dans la position d'un canal, il est impératif qu'il soit correctement traité
afin que la lymphe de la vérité soit transmise à travers lui, sans être contaminé par la boue des
passions ou des buts subalternes.

-O-

Dans ce livre sans fioritures et sans théories compliquées, nous examinons avec nos
amis lecteurs les différentes situations médiumniques, afin de conclure que les médiateurs

4
humains, pour accomplir correctement la tâche dans laquelle ils sont investis, ne se
dispenseront pas d'éclaircissements d'ordre supérieur.

-O-

Et afin de cultiver une médiumnité responsable et sûre, il est conseillé au médium sur
Terre de suivre son propre chemin sans s'écarter de la coexistence et de la pratique des
enseignements de Jésus.

Emmanuel
Uberaba, le 15 juin 1986

*L'Évangile selon le spiritisme. Chapitre XIX. La foi transporte les montagnes.


10. Les médiums sont les interprètes des Esprits ; ils suppléent aux organes matériels qui manquent à
ceux-ci pour nous transmettre leurs instructions ; c'est pourquoi ils sont doués de facultés à cet effet. En ces
temps de rénovation sociale, ils ont une mission particulière ; ce sont des arbres qui doivent donner la
nourriture spirituelle à leurs frères ; ils sont multipliés, pour que la nourriture soit abondante ; il s'en trouve
partout, dans toutes les contrées, dans tous les rangs de la société, chez les riches et chez les pauvres, chez les
grands et chez les petits, afin qu'il n'y ait point de déshérités, et pour prouver aux hommes que tous sont
appelés. Mais s'ils détournent de son but providentiel la faculté précieuse qui leur est accordée, s'ils la font
servir à des choses futiles ou nuisibles, s'ils la mettent au service des intérêts mondains, si au lieu de fruits
salutaires ils en donnent de malsains, s'ils refusent de la rendre profitable pour les autres, s'ils n'en tirent pas
profit pour eux-mêmes en s'améliorant, ils sont comme le figuier stérile ; Dieu leur retirera un don qui
devient inutile entre leurs mains : la semence qu'ils ne savent pas faire fructifier, et les laissera devenir la
proie des mauvais Esprits.

5
6
I. DEDOUBLEMENT MEDIUMNIQUE

Voici l'étendue de jungle, au sein de laquelle il faut déblayer la route pour accéder à la
civilisation.
Les ingénieurs se rencontrent et les plans sont élaborés.
Pour le moment, un déblaiement s'impose.
Tracteurs, pioches, houes, rouleaux et parfois même dynamite sont manipulés, au profit
de la construction, par des ouvriers dignes, mais toujours liés aux vicissitudes humaines.
Après avoir enlevé les pierres et les troncs ; une fois le sol travaillé et aplani et posé, la
voiture du progrès, sur l'autoroute, peut alors se déplacer librement.

-O-

Nous profitons de la comparaison pour observer l'initiation médiumnique du type le plus


fréquent.
Dans le domaine de l'inexpérience humaine, la personne apparaît avec des possibilités
pour une tâche médiumnique plus immédiate, répondant au besoin d'un autre chemin
d'échange avec la Spiritualité Supérieure.
Des esprits bienveillants et sages sont réunis et des projets se forment.
Le débroussaillage s'impose bientôt.
Les tests pédagogiques, les leçons, les réformes, les disciplines et, à de nombreuses
occasions, même les grands examens en faveur du candidat sont gérés par des entités
réputées, mais toujours extrêmement liées à la Terre.
Après avoir éteint l'ingéniosité négative et écarté les caprices personnels, après que
l'esprit s'est préparé et habilité à coopérer au service du bien, la voie spirituelle de
communication avec le Plan Supérieur apparaît, afin d'être dûment livrée aux Messagers de
Lumière, qui transitent librement par cette voie.

-O-

Soulignons cependant la vérité qui transparaît de l'enseignement vivant : c'est que la terre
obéit à l'homme pour qu'il puisse s'élever et conserver le bénéfice destiné au progrès, et la
tâche médiumnique ne se développe et persiste chez l'homme que si l'homme le veut
vraiment.

7
II. MARQUES MEDIUMNIQUES

La médiumnité, en effet, est une ressource pour tous, puisque l'échange spirituel est
partout.
Il est cependant urgent de classer ses occurrences, afin de préciser leur nature
essentielle.
Voyons donc quelques-unes des marques qui désignent les phénomènes médiumniques,
sans la Doctrine Spirite à la lumière de l'Evangile du Christ :
Divulgation sans respect.
Talent sans caractère.
Enseignement sans éducation.
Liberté sans discipline.
Conversation sans discernement.
Quête sans travail.
Initiative sans étude.
Plaisir sans responsabilité.
Recherche sans conscience.
Temps perdu.

-O-

Examinons ensuite d'autres marques qui désignent les phénomènes médiumniques


guidés par l'Évangile du Christ, à la lumière de la Doctrine Spirite :
Savoir sans se vanter.
La foi sans fanatisme.
Charité sans ostentation.
Service sans attente.
Résignation sans paresse.
Fermeté sans violence.
Fraternité sans distinction de personnes.
Affection sans déséquilibre.
Devoir sans contrainte.
Dans le phénomène médiumnique sans l'Évangile de Jésus, on voit la personne
chercher à situer le Royaume de Dieu, dans l'exaltation de l'empire égoïste du « Je » ; mais,
dans le phénomène médiumnique, sous les leçons du Divin Maître, nous trouvons la personne
conduisant les forces du « Je » à l'exaltation du Royaume de Dieu.

8
III. ESPRITS FAMILLIER

Dans l'échange entre incarnés et désincarnés, il est juste de rappeler que la mort n'est
pas toujours une sublimation spirituelle, que la médiumnité, dans son expression
phénoménale, n'atteste pas du progrès moral définitif de la personne terrestre et que les
problèmes du monde continuent dans l'âme, qui est transférée de plan, quand l'esprit n’a pas
pu se libérer des illusions de l'existence physique.

-O-

De nombreux compagnons traversent le tombeau emportant avec eux des passions et des
frustrations qui constituent chez eux un purgatoire douloureux dans la vie spirituelle, et de
nombreux médiums, bien que respectés pour les bonnes intentions qu'ils inspirent, restent
attelés au passé inquiétant, rendant les facultés captives des épreuves et de l'angoisse par
lesquelles ils sont inspirés.
Ainsi, il faut comprendre que les paroles des membres familiers désincarnés, bien que
douces et amicales en raison de l'affection qu'elles traduisent, peuvent contenir le vin
empoisonné de la flatterie, qui siroté par notre légèreté entrave notre élévation et notre
rétablissement.
-O-

Sans aucun doute, c'est une obligation pure et simple de recevoir la visite affectueuse
d'entités qui affectent notre âme. Cependant, il est impératif d'analyser leur conceptualisation
et de vérifier leurs objectifs, en comparaison avec la position que Jésus réclame de nous, afin
que nous ne nous enivrions pas du confort particulier, indésirable à nos vrais témoignages de
régénération et de progrès.
Un état de vigilance est indispensable contre les invitations à la vanité et à l'égoïsme, qui
se déguisent souvent en charité ou en amour, pour troubler nos cœurs.

-O-

Gardons la juste attitude de l'apprenti du Seigneur qui n'ignore pas le sacrifice de lui-
même comme le seul chemin vers l'ascension qu'il se propose,

-O-

Aimons nos esprits familiers et soyons reconnaissants du dévouement affectueux avec


lequel ils nous accompagnent.
N'oublions pas, cependant, qu'eux et nous possédons dans le Christ notre étendard de
lutte. Et si la croix était réservée à notre divin Maître comme ressource suprême pour la
résurrection céleste, soyons vaillants dans le renouvellement de l'apprentissage rénovateur,
nous embrassant dans la souffrance et dans le service incessant à nos vrais instructeurs, sur le
chemin de la Vie Supérieure.

9
IV. DOUTE ET BÉNÉDICTION

Lorsque des doutes négatifs visitent la tâche médiumnique, placez-vous à la place de


la personne qui a besoin d'aide, afin de ne pas vous perdre dans la frustration, en agissant en
même temps avec mépris, devant votre prochain.

Au lieu de personnifier le doute, bénissez.

-O-

Si vous étiez malade, réclamant de l’aide, vous ne vous soucieriez pas tant des
manifestations phénoménales, mais vous garderiez la collaboration de quelqu'un qui vous
apporterait un soulagement immédiat.
Si vous vous trouviez en difficulté, vous ne seriez pas intéressé par des événements
éloignés de vos besoins, mais vous seriez en mesure de remercier le soutien de ceux qui vous
ont offert quelques phrases d'orientation et de tranquillité.
Si vous vous trouviez en position d'obsession, vous chercheriez avant tout un geste
d'amour qui favoriserait votre libération.
Si vous vous reconnaissiez dans un réseau d'intrigues et d'insultes, vous vous réjouiriez,
bientôt, de l'aide de quelqu'un qui viendrait vous aider à retrouver le chemin de la paix.
Si vous vous regardiez dans la solitude, vous attendriez avec impatience, avant tout,
l'arrivée de quelqu'un qui vous apporterait compréhension et chaleur humaine.
Si vous aviez un être cher déséquilibré, vous ne vous engageriez pas dans des
extravagances, mais vous vous réjouiriez du soutien d'un cœur amical qui favoriserait le
réajustement.
Si vous vous voyiez dans un état de souffrance ou de désespoir tel que vous ne pouviez
rembourser immédiatement vos bienfaiteurs qu'avec indifférence et sarcasme, imaginez
combien votre gratitude serait immense, après la crise, envers ceux qui vous offriront
gentillesse et patience, au profit de votre propre restauration.
Si vous vous trouviez au bord de la désincarnation, réfléchissez au confort que vous
ressentiriez, devant la générosité de quelqu'un qui vous réconforterait avec la lumière d'une
prière.
-O-

Lorsque le doute destructeur vous cherche dans le service médiumnique, ne vous arrêtez
pas aux épreuves ou aux conflits que vous portez encore. Mais en vous acceptant tel que vous
êtes, consacrez-vous au bien des autres, par de bonnes œuvres, car, ainsi, les Messagers de
Bien, sauront vous utiliser, dans le domaine de l'amour et de l'élévation, en vous aidant, peu à
peu, à dissoudre les ombres qui jalonnent encore votre chemin, et vous comprendrez, selon la
sagesse de l'Évangile, que « tout bon don vient de Dieu ».

10
V. LUTTES DANS LA FOI

Dans les transes inévitables de l'évolution humaine, nombreux sont ceux qui ne cultivent
que la possession d'une foi conventionnelle, dans l'océan agité des épreuves terrestres.
Un hamac qui fait tanguer le cœur au milieu des palmiers bruissant…
Un bateau qui a dérivé dans la brise...
Le recoin d'une vallée verdoyante face au ciel bleu...
Un jardin dont l'arôme servait d'anesthésiant doux...
Cependant, la construction de la vraie foi rencontre de gigantesques batailles dans les
provinces du cœur.
Pour la rechercher et incorporer ses valeurs, les personnes sont obligées de se soutenir
et, parce que les personnes humaines respirent encore très loin des conditions angéliques, des
afflictions et des conflits surgissent pour les matériaux indispensables à la formation du
discernement – la clé du contrôle de nos dévotions et passions – afin que l'attitude religieuse,
en nous autres, exprimant le niveau spirituel, ne nous place pas dans le pieux mensonge de
surestimer nos propres mérites.

-O-

On est surpris, à chaque pas, des chocs et des dissensions avec des difficultés et des
avertissements en vue, bien que la douleur soit venue examiner le degré de patience et
d'humilité, de prévenance et de connaissances que nous avons déjà réussi à assimiler.
Ici, des amis vacillent...
Là, l'iris des doux enchantements s'estompe...
Au-delà, des défenses qui nous semblaient d'une texture imprenable tombent...
A venir, des problèmes ardus à résoudre sont mis en évidence...

-O-

Les esprits paresseux s'accusent irrités et effrayés, se retirant sur la touche pour le
sommeil de leur propre convenance, alléguant fatigue et désillusion...

Cependant, ceux qui s'éveillent à l'accomplissement de leurs devoirs, n'ignorent pas que
nous sommes tous encore attachés aux résultats de nos propres chutes dans les existences
antérieures et que, pour cette raison même, toute notre édification en matière de foi doit être
construit sur les bases d'une expérience personnelle, intimement subie et vécue à travers un
travail commun, dans lequel nous avons tous besoin d'amour et de compréhension, sans
blesser la vérité et sans discréditer la justice.

-O-

Chaque fois que nous nous trouvons dans de graves contradictions pour élever et
consolider notre foi, analysons nos crises de sentiments avec un esprit de prière et de
compréhension, de service et de responsabilité, mais n'essayons pas d’abandonner la lutte à
laquelle le Christ lui-même n'a pas échappé.

11
VI. PAGE AUX SPIRITES

En examinant les impératifs du progrès, rappelons-nous que de nombreux amis trouvent


étranges les idéaux et les activités des spirites et des esprits lorsqu'ils traitent de questions qui
impliquent nos intérêts, au-delà du plan physique.
Croyances – disent certains.
Avenir sans intérêt – clament d'autres.
Or, le monde qui autrefois considérait comme de la sorcellerie le fait de diagnostiquer
une maladie par voyance, réalise actuellement l'exploit, de façon routinière, de la
radiographie.
Et, ceux qui affirment qu'ils ne trouvent aucun avantage dans les études que nous
menons pour l'avenir, ne renoncent pas à scolariser leurs enfants pour les aléas du temps,
exigent que les organismes juridiques les maintiennent en ordre, utilisent la médecine
préventive et assurent contre l'incendie.
Ils se déclarent uniquement préoccupés par les succès d'aujourd'hui et les réalisations
d'aujourd'hui, mais au fond ils savent que demain frappera à leur porte et ils se préparent
prudemment à y faire face.
-O-

Malgré l'opinion de ceux qui ne nous comprennent peut-être pas tout de suite,
continuons avec nos objectifs et nos tâches, en construisant une nouvelle compréhension pour
la Vie Supérieure.
Sans blesser personne, tout en étant déterminés à défendre la vérité et à la défendre avec
les ressources de la logique et du bon sens, continuons à construire la solidarité humaine sur
les fondements de l'amour que le Christ nous a légué.
Et pour autant qu'elle soit à notre portée, sans curiosité paresseuse et sans hâte, prouvons
l'immortalité de l'âme, démontrant que la conscience est responsable et active au-delà de la
Terre ; que la personne récolte n'importe où ce qu'elle sème ; que l'esprit, quel qu'il soit et où
qu'il soit, vit dans les reflets des créations mentales qu'il nourrit et que la réincarnation est la
loi par laquelle nous sommes tous conduits au renouveau et au progrès incessant.
Autant que possible, travaillons pour la Cause de l'Humanité que représente la Doctrine
Spirite.
Les hommes incarnés d'aujourd'hui sont nos descendants et nous, les désincarnés de
l'heure passée, serons plus tard leurs descendants, jusqu'à ce que vous et nous nous montrions
dans des conditions d'accès aux Sphères Supérieures.
« Berceau - existence - désincarnation - renaissance », constituent quatre étapes
d'évolution qui s'inscrivent dans les quatre lettres de la VIE. Et la VIE, avec ses grandeurs et
ses exigences, ses problèmes et ses contraintes, est autant là qu'ici.

12
VII. LA LOI DE L'AIDE

Lorsque nous demandons de l'aide, il est juste de penser à l'aide vitale que nous nous
devons.
Tout indique, dans les manières de vivre, que les règles du bien ne sont valables que si la
personne en justifie les principes.

-O-

Le programme d'études, à l'école, est le même trésor de lumière pour la communauté des
apprentis. Cependant, chaque jeune révèle un type spécifique d'utilisation des leçons reçues.
Les statuts d'une organisation policière, de nature supérieure, constituent des avis de
justice, mais leur application varie selon la directive des autorités qui les représentent.
Le régime hospitalier est un ensemble d'instructions anoblies, visant à protéger les
malades. Cependant, leur réussite nécessite la discipline et le soutien des internés.
Le code de la route définit les suggestions précieuses de ceux qui luttent pour la
tranquillité publique. Cependant, la sécurité générale dépend du respect avec lequel les
piétons et les conducteurs les observent.
Le plan d'un établissement industriel établit des normes correctes pour la dignité du
travail, mais l'efficacité de l'usine se développe en fonction du service des bras qui la servent.

-O-

C'est naturellement par la Divine Volonté que nous sommes tous aidés. Cependant, il faut
convenir que notre volonté humaine doit être disposée à être aidée pour que la Divine Volonté
nous aide.
Jésus nous a promis : « Celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres ». Le Seigneur
ne s'est pas obligé de clarifier qu’à ceux qui acceptaient ses vérités, mais aussi à ceux qui
adhéraient à leur propre chemin. Et, confirmant sa déclaration, Kardec inscrivit, dans la
codification de la Doctrine Spirite, le précepte indubitable : « Aide-toi et le Ciel t'aidera ».

13
VIII. MEDIUM ET MEDIUMNITE

Juste une petite comparaison de la vie commune, pour souligner l'importance de la


préparation du médium à la médiumnité.

-O-

Dans le parc industriel, l'automobile est un prodige technique.


Pièces travaillées avec soin. Vitesse calculée. Contrôle parfait.
Prévision, privilégiant les dépenses minimales. Confort de conduite et gain de temps.
À l'intérieur de la machine, cependant, se trouve le conducteur, dont le bon sens
conditionne la sécurité et la tranquillité des voyageurs.
Et si le conducteur ne protège pas la voiture, ne fait pas attention en dehors du
mouvement, s'il abuse de ses capacités ou s'il ne respecte pas le code de la route, peu importe
les perfections qu’il y avait dans les ateliers pour construire le véhicule, ce sera très difficile
de conserver la voiture ou de la soustraire de risques graves.

-O-

En médiumnité, l'enseignement est le même, à la lumière de l'illumination.


La Doctrine Spirite est un prodige d’orientation et de soutien.
Instructions claires. Aide constante. Soutien dans la vie et ligne directrice précise pour
une utilisation complète des heures.
Dans l'exercice de la médiumnité, cependant, il y a le médium, dont l'harmonie et la
bénédiction des manifestations spirituelles dépendent du bon sens.
Et si le médium ne défend pas ses propres facultés, s'il n'étudie pas pour élargir son
propre discernement, s'il abuse de ses possibilités ou s'il ne sert pas les autres dans les Plaines
du Bien, afin de gagner du mérite et de la valeur dans les relations parmi les personnes, quelle
que soit la perfection dans la Doctrine Spirituelle, il lui sera très difficile de préserver la
médiumnité ou d'échapper à des expériences amères.

14
IX. CONCERNANT LES DEFUNTS

Lorsque vous visitez le cimetière transformé en reliquaires des cendres des défunts,
essayant de ressentir le souvenir des êtres chers que la sépulture recouvre, adressez-leur votre
propre âme, sous forme d'amour, car ils vivent.

-O-

Pensez à eux avec la tendresse de quelqu'un qui retrouve des amis dévoués, éloignés de
vous par une séparation temporaire.

Comme si vous étiez involontairement dans une halte expectative, ils vous disent, en
silence, la vérité que le verbe humain n'articule pas.
Méditez juste pour capter leur voix...

-O-

Les puissants d'hier, qui ont abusé de leur autorité, se lamentent dans le caveau du
casque brûlant d'angoisse et de remords qui s'incruste dans leur conscience ; les despotes de
diverses nuances, qui se moquaient de la faiblesse ou de l'ignorance de leur voisin, gardent
enfouis dans leur propre poitrine les lames repoussantes avec lesquelles ils déchaînaient les
larmes des autres ; les juges, qui ont vendu aux enchères la dignité des tribunaux, supportent
les conséquences du raisonnement précieux dont ils ont revêtu les sentences impies ; les
intellectuels qui ont trempé leur plume dans la boue mentale, rémunérant leur intelligence
dans l'art du crime, clament contre le brouillard qui obscurcit leurs pensées ; les tribuns, qui
cachaient de sombres desseins dans des phrases ardentes entendent à la suite d'eux-mêmes les
pénibles reproches de ceux qui sont tombés dans le vase des intentions subalternes ; les
artistes, qui ont vilipendé la nature, dominant ses ressources pour éveiller la délinquance
affective chez les autres, se traînent, obsédés et malheureux, dans les tourbillons de la folie ;
Les gens fortunés, qui ont fait leur propre vanité, cherchent, en vain, à effacer le mensonge
des sous-titres pompeux qui marquent leurs restes...

-O-

Avec eux, cependant, apparaît la caravane de ceux qui arrivent des sommets, montrant la
souris elle-même à travers un message lumineux.

Ce sont eux qui ont supplanté la vague mobile et perfide des illusions humaines,
dévoilant leur propre cœur à travers de splendides étendards...

Ils se targuaient de noms admirés, mais ils savaient transfigurer leur propre grandeur
dans l'œuvre où ils devenaient personnellement humbles et petits ; titulaires, au point
culminant de leurs professions, cependant, ils ont placé le service à leurs semblables au-
dessus des honneurs ; ils ont exécuté des tâches sociales dans les bureaux du gouvernement,

15
cependant, ils ont fait du leadership un exemple de sincérité et de désintérêt pour les causes
justes ; ils étaient des artisans renommés de l'idée et du sentiment, cependant, ils maniaient la
parole ou l'écrit par une houe solaire dans les voies de l'esprit ; ils étaient les intendants de la
finance et de l'économie, mais ils convertissaient la fortune monnayée en supports de progrès
et en sources de bienfaisance fécondes ; ils transpiraient, braves et impuissants, dans la
condition de héros anonymes inconnus de la Terre ; cependant, ils passaient parmi les
hommes, dépassant leur propre douleur, dans des chants de joie et d'espérance, dans lesquels
ils honoraient le Bien Eternel...

-O-

Souvenez-vous des êtres chers, qui vous précèdent sur le chemin des réalités sublimes,
cherchez l'inspiration de ceux que vous avez connus droits et bons et enveloppez dans le
baume de la prière ceux qui sont tombés sous le brouillard des tromperies bruyantes.

Réfléchissez à chacun d'eux, en leur envoyant la sympathie de votre bénédiction, parce


que les gens qui ont été envoyés vers la mort, croyant à l'anéantissement, sont simplement les
compagnons désincarnés composant la Grande Famille, au sein de laquelle vous arriverez
aussi.

16
X. LA COLERE

La colère est responsable d'un pourcentage élevé de décès dans le monde, en tant que
facteur de maladie légitime et en tant que vecteur de mort.

De plus, elle est aussi à l'origine d'une grande partie des maux et des perturbations qui
minent la sécurité des services associatifs sur Terre.

-O-

Dans les foyers non vigilants, c'est le sombre génie de la discorde.


Dans les institutions respectables, c'est le levain de la séparation.
Sur la voie publique, c'est la porte d'entrée de la cruauté.
Dans les cercles de la foi, elle s'exprime comme une brèche par laquelle s'infiltrent les
forces destructrices des ombres.
Chez les faibles, elle établit un découragement immédiat.
Chez les exposants de l'envie et du dépit, elle engendre un déséquilibre car elle relie
l'âme à des entités représentant des régions inférieures et troublées.
Dans les cœurs non préparés, elle jette les toiles de la violence.
Chez les irritables, elle répand les suggestions de la délinquance.

-O-
Partout, lorsqu'elle trouve refuge dans quelque cœur imperméable à la bonté, elle
devient le support de terribles processus obsessionnels que seule la Divine Compassion
associée à la bonté humaine peut réduire ou guérir.

-O-

Nous recevons l'expérience, même difficile, avec la lumière de la confiance dans le


Seigneur qui, en nous offrant le combat purificateur, nous permet de nous régénérer.

-O-

Le passage sur Terre est un apprentissage.

-O-

L’homme qui se révolte, refuse l'opportunité de s'élever devant la lumière de sa propre


sublimation.

17
XI. DEVANT L'APPEL DU CHRIST

Soyez parfaits ! – s'exclama le Divin Maître – cependant, nous savons que nous sommes
actuellement plus loin de la perfection que le ver de l’étoile.

-O-

Même ainsi, Jésus ne lancerait pas un tel appel s'il était pris dans le labyrinthe
inextricable de « l'impossible ».

Nous pouvons et devons épouser notre initiation à l'amélioration pour la Vie Supérieure,
en commençant à être bons.

-O-

Cependant, il faut distinguer la bonté de l'insouciance avec laquelle nous nous


abandonnons souvent à la fausse vertu, car partout il y a de bonnes personnes, empêtrées dans
le refus de la vraie bonté.

-O-

On voit des gens de bonnes intentions allumer le feu de la discorde, intronisant la ruse
dans le culte dû à l'intelligence ; pour consolider le mal ; pour entreprendre la séparation ;
pour des finalités de trouble ; pour la conservation de l'ignorance et de la misère qui
s’amarrent à une grande partie de l'humanité.

-O-

Cherchons le modèle du Christ et soyons bons, comme le Maître nous l'a enseigné.

-O-

Il est naturel que vous ne puissiez pas vous présenter tout de suite dans des chars de
triomphe, devant la multitude ; catégorisé comme saint ou comme héros, mais pouvant être le
frère du prochain, lui tendant des mains fraternelles.

-O-

Observez, autour de la table abondante ou autour de la santé qui vous garantit l'harmonie
organique et réfléchissez à vos possibilités d'aider.

18
Ce pourrait être le frère du malheureux compagnon, par quelque phrase de bonne
humeur, le bienfaiteur du cœur maternel malheureux, le sauveur de l'enfant qui lutte contre la
maladie et la mort, par la goutte de la médecine réparatrice.

-O-

Vous pouvez être l'ami des animaux et des arbres, le conservateur des sources et le
défenseur des graines qui soutiendront la grange de demain.

-O-

Réveillez-vous et faites quelque chose pour vous propulser vers l'avant sur la route de
l’élévation.

-O-

Ne vous retenez pas.

-O-

La vie n'exige pas des attitudes sensationnelles, des gestes peu pratiques, des spectacles
de grandeur soudaine...
Elle vous demande simplement d'être toujours meilleur pour ceux qui croisent vos pas.

-O-

Oublions le mal et cherchons le bien qui nous éclaire et nous améliore.

-O-

Même maintenant et ici même, alors que nous relisons l'invitation du Seigneur, nous
pouvons formuler dans nos cœurs une prière pour tous ceux qui ne peuvent toujours pas nous
comprendre et, par la prière, commencer le travail de notre amélioration pour la Vie
Immortelle.

19
XII. DEVANT LES DEFUNTS

Il est vrai que vous vous martyrisez, devant la mort, sur Terre, surtout quand la mort
vient, en récoltant vos êtres chers.

-O-

Affligeante est la contemplation de ceux qui quittent le monde, dans nos bras, lorsque
nous nous trouvons dans le monde, s'adressant souvent à nous avec un regard angoissé,
comme pour nous demander plus de vie dans le corps physique, sans que nous puissions
ignorer l'impossibilité de le faire.

-O-

Profondément embarrassante est la douleur de sentir leurs mains échouer dans nos mains
anxieuses, en se séparant.

-O-

Cependant, pensez à eux, les compagnons qui partent, comme des voyageurs bien-aimés
qui vous quittent avec probablement des questions beaucoup plus aiguës que celles qui vous
tiennent à cœur.

-O-

Réfléchissez à cela et n'aggravez pas leur douleur.

-O-

Beaucoup d'entre eux s'éloignent, marqués par des demandes urgentes de réajustement.

-O-

Contraints de rompre avec des habitudes bien ancrées, ils vacillent presque toujours
devant les appels de la routine terrestre et les exigences de renouveau de la Vie Spirituelle. Et
cela leur occasionne des difficultés et des problèmes pour les réadaptations nécessaires.
-O-

Mentalisez-les à l'état de personnes aimées, en train de se refaire pour qu'elles


s'attachent, sans délai, aux nouvelles tâches qui les attendent.

-O-

20
Bénissez-les avec vos meilleurs souvenirs, car les souvenirs ou les mots les atteignent
tous, avec une adresse exacte.

-O-

Ayez pitié des supposés décédés et abstenez-vous de surcharger leurs préoccupations


avec des pleurs d'angoisse.

-O-

Au lieu de cela, donnez-leur la couverture affective, remplissant, dans la mesure du


possible, les devoirs qu'ils estimeraient encore continuer à remplir.

-O-

Ils sont dans d'autres domaines d'expérience, mais pas désespérément éloignés.

-O-

Ce sont des amis qui vous ont précédés dans l'inévitable voyage vers la Vie Supérieure,
vous demandant de l'aide, afin de revenir dans leur propre équilibre, face à l'accomplissement
des nouvelles tâches qu'ils embrassent.

-O-

N'oubliez pas : convertissez votre désir en une prière d'espérance et envoyez-leur vos
pensées de compréhension et de paix.

Soutenez-les maintenant pour qu’ils vous soutiennent plus tard.

21
XIII. LA PREMIÈRE PIERRE

Il y a, oui, beaucoup de mauvais compagnons.

Personne ne le nie.

Celui-ci, qui protégeait votre confiance, s'est effondré, comme un lourd tronc, sur la
plantation encore fragile de votre foi.

L'autre, qui vous paraissait invulnérable dans l’intrépidité, tressaillit et s'enfuit.

Vous avez connu ceux qui prêchaient la générosité, s'accrochant à l'avarice, et vous avez
remarqué ceux qui parlaient de vertu, tombant dans le vice.

Vous avez trouvé la source de réconfort dans plusieurs amis, qui ont fini dans le
désespoir et avez recueilli les conseils de beaucoup d'autres, qui ont sombré dans le courant
des ombres, comme des bateaux sans gouvernail.

Dans de nombreux cas, vous avez échangé l'enthousiasme pour la consternation et


l'admiration pour le dégoût.

-O-

Face à des problèmes similaires, il est naturel de se sentir entre la douleur et la colère.

Cependant, entrez dans le sanctuaire de vous-même en cherchant à comprendre notre


obligation d'aider et de servir, et réfléchissez aux exigences de l'évolution.

Mettez-vous à la place de la personne en difficulté et notez combien de fois vous avez


été providentiellement secouru, afin de ne pas tomber dans la tentation.

Méditez sur les heures où les pensées malheureuses dominent votre âme ; quand vous
trébuchez et tombez ; dans les occasions où vous faites des erreurs et souffrez ; dans les
moments où vous regrettez les fautes que vous ne voudriez pas avoir commises ; et si vous
vous sentez loin de la possibilité de faire des erreurs et complètement libre de toute
culpabilité, alors vous pourrez réécouter la leçon de Jésus et jeter la première pierre.

22
XIV. ATTITUDE CHRÉTIENNE

Les spirites, revivant la leçon de Jésus, dans l’actualité terrestre, demanderont en vain
l'aide du monde, puisque réincarnés dans le monde, frappés par des épreuves, ils ont été
amenés pour aider.

C'est pourquoi, ayant obtenu de plus amples gratifications de connaissances supérieures,


on leur en demandera davantage dans une attitude chrétienne envers leur prochain, si souvent
plongé dans l'ombre de l'incompréhension et de l'absurdité.

Imaginons la comparaison dans les parties les plus obscures de l'activité quotidienne.

-O-

Si la semence refusait de se sacrifier au sein du champ où elle apprend à mourir pour


reparaître au profit d'autrui, on ne récolterait pas le grain qui alimente le grenier, et si le grain
repoussait la meule qui le désagrège sous prétexte de se conserver, nous ne disposerions pas
de la ressource du pain qui nous nourrit.

-O-

Il faut comprendre que nous ne sommes pas appelés à recevoir l'aide des autres, mais à
donner de nous-mêmes dans une solidarité inlassable, en apprenant à l'école du renoncement à
exercer le service incessant, le pardon inconditionnel, la coopération sans barrières et la
gentillesse sans frontières.

-O-

Au foyer, dans la profession, dans les temples de la foi, dans l'intimité ou sur la voie
publique, nous sommes invités au bien dont Jésus a témoigné, afin que notre ligne directrice,
exprimée par l'exemple, se projette dans les esprits qui nous entourent, les incitant au
renouveau.

-O-

N'oublions pas que, autant que possible, au lieu de demander de l'aide, il faut d'abord
aider dans la certitude que si notre parole éclaire et ravive, seule notre attitude positive dans la
pratique des principes que nous propageons sera assez forte pour nous réformer.

Il est urgent de reconnaître que seule la personne en réajustement sincère pourra se


réajuster, se réhabiliter pour se racheter et se perfectionner pour s'améliorer, se débarrasser
des carcans de l'ignorance pour assimiler définitivement sa propre libération à travers une
lumière nouvelle.

23
XV. AIDE DE L’AU-DELÀ

Rappelez-vous que la vie est toujours la vie partout.

Et si, dans l'existence physique, vous défendez la sécurité de ceux qui méritent votre
affection, ne négligez pas la possibilité de les aider, au-delà de la mort.

-O-

Sur Terre, tout un réseau de tendresse affectueuse nous lie.

Vous soignez l'enfant malade.

Vous aidez le père malade.

Vous êtes silencieux autour de l'ami qui s'est livré à son propre déséquilibre.

Vous aidez votre compagnon tombé dans le labyrinthe de l'angoisse.

Vous respectez la chère âme qui s'est jetée dans l'ombre et vous comprenez la douleur
qui vous entoure parmi les épines et les obstacles.

-O-

Ne pensez pas que le tombeau représente un passage miraculeux, quand la mort ne fait
que dépouiller la conscience des réalités de la vie.

-O-

N'exigez pas de la personne qui vous a précédé dans le Grand Voyage des
démonstrations de compréhension qu'elle ne s'est pas encore construites en elle-même ou des
révélations étrangères à sa manière d'être.

Rappelez-vous qu'en plus du sépulcre, le désespéré ne se réconforte pas dans une


improvisation, le malade ne guérit pas immédiatement, l'ignorant ne peut maîtriser la sagesse
sans auto-éducation et le délinquant ne peut se soustraire, ex abrupto, devant la justice.

-O-

Nous sommes ce que nous sommes, incapables de trahir l'esprit d'enchaînement qui
préside à toutes les étapes de la nature.

-O-

24
Apprenez à cultiver l'aide de la Spiritualité aux vivants, injustement jugés morts dans le
monde, par le courage dans le bien, la sérénité dans le travail et la patience devant les desseins
de la Divine Providence.

-O-

Rappelez-vous que la pensée est le fil conducteur clair entre l'avant-garde de ceux qui partent
et l'arrière de ceux qui restent.

Et si vous savez que l'onde télévisuelle ne manque pas sa cible, l'onde mentale a une
adresse exacte, gardant la parfaite nouvelle du cœur entre votre chemin terrestre et le chemin
spirituel de ceux qui vous précèdent dans le voyage de renouvellement.

-O-

Ne condamnez pas le compagnon qui fait ses adieux dans la mort à l'oubli ou à la
lamentation, à la critique ou au désespoir.

-O-

Gardez la certitude que vos moindres pensées sont enregistrées et entendues et, tout
comme les vivants de l'Au-delà aujourd'hui vous demandent de l'aide, à l'avenir vous serez les
voyageurs du front, suppliant les hommes de la Terre que nous pouvons également définir
comme étant les morts de la vie.

25
XVI. CONCOURS ENTRE AMIS

Observez la coopération dans tous les plans de la nature.

La roche garantit le sol, le sol nourrit la campagne et la campagne équilibre la ville.


La terre soutient la source, la source protège l'arbre, l'arbre soutient l'homme.

-O-

Depuis l'immensité cosmique, resplendissante et infinie, le soleil veille sur le dernier ver
qui se cache dans la grotte, et, malgré sa propre grandeur, la mer se préoccupe de permettre au
nuage de se répandre en bénédictions de pluie dans la forêt.

-O-

Le Seigneur ne nous aurait pas créés pour l'inutilité et la solitude, quand la vie nous
demande de travailler et de nous dévouer.
-O-

Prenez note de la grande famille humaine qui vous entoure, exigeant du pain et de la
lumière, de l'espérance et du réconfort.
-O-

Des afflictions plus grandes que les vôtres et des obstacles plus grands que les vôtres
attendent vos mains.

-O-

Si vous possédez la richesse des bras libres, souvenez-vous de ceux qui gisent
immobilisés dans le lit de l’infortune ; si vous avez une vision claire et vigilante, n'oubliez pas
ceux qui tâtonnent dans la nuit les yeux éteints, et si vous sentez que vous avez un cerveau
capable de penser et de gérer, souvenez-vous de vos compagnons qui subissent l'insulte des
ombres dans leur esprit tourmenté.

-O-

N'attendez pas que la douleur déchire votre être même, éveillant votre compréhension.

-O-

Retirez-vous de la tour du « Je », où vous vous accrochez à l'exclusivisme et ouvrez


votre cœur à la douleur des autres.
-O-

26
Réfléchissez aux vies qui meurent quotidiennement pour que votre existence soit nourrie
; pensez à l'hommage que votre présence sur Terre est pour la nature qui vous accueille ; et ne
fuyez pas le frère plus faible et moins heureux qui partage votre chemin.

-O-

Maintenez dans votre âme la lumière du tendre ami et coopérez pour aider les autres.
Cela vous fera découvrir les trésors d'amour et de joie qui vous montreront, même parmi les
ténèbres du monde, les hautes révélations de l'immortalité.

27
XVII. BOITEUX ET MUTILES

Pour aider ceux qui exigent de vous la lumière de la fraternité, ne vous laissez pas
guider par les apparences.
-O-

Ne jugez pas l'intendant de l'or terrestre comme un heureux détenteur de richesses.

Souvent, sous les billets et les dossiers bancaires, c'est un travailleur désespéré, pliant
sous le poids d'engagements inquiétants, quand il n'a pas tristement soif de paix dans les
barreaux de l'avarice.
-O-

Ne supposez pas que l'homme représentatif de la vie publique est le gardien du bonheur.
A maintes reprises, bien qu'il porte le bâton du pouvoir, il n'est qu'une malheureuse
victime d'âpres épreuves lui ôtant son contentement et sa sécurité.

-O-

Ne considérez pas la femme extérieurement parée de bijoux coûteux, comme une


personne de malice et de perturbation.
Presque toujours, au fond de son âme, elle se sent asphyxiée par des blessures
douloureuses d'amertume et de désenchantement, qui anéantissent ses meilleures aspirations.

-O-

Ne croyez pas que l'artiste de l'intelligence, admirable pour les valeurs intellectuelles
avec lesquelles il hante l'esprit populaire, soit toujours l'instigateur de la débauche.
Souvent, dans son intimité, c'est un mutilé psychologique, à qui les vicissitudes de la
Terre ont ravi l'espoir et la joie.

-O-

Les boiteux et les estropiés ne se trouvent pas simplement dans les recoins de la misère.
Ils respirent plus souvent, selon le symbole évangélique, dans les grandes et lumineuses
assemblées du monde, où se discutent les plus lourdes responsabilités humaines.

-O-

Jésus, lorsqu'il nous a demandé de prêter attention à ses frères malheureux, a également
inclus nos compagnons qui portent avec eux un sac rempli de déceptions angoissantes dans
leur vie intime.
-O-

28
Échappons à l'exhibitionnisme des louanges mutuelles et des compétitions vides où nous
mesurons nos forces avec nos propres passions dans des tournois inutiles de vanité et
d'illusion.

-O-

Que la compréhension illumine nos esprits sur le chemin de l'avenir et, en faisant preuve
de compassion les uns envers les autres, nous fasse savoir tracer le chemin de notre libération
avec une vraie fraternité.

29
XVIII. MALADIE ET REMÈDE

En traitant les blessures de l'ignorance, dans la sphère de l'Humanité, que sont


l'incompréhension et la vengeance, la cruauté et la rébellion, notons la conduite de la
Miséricorde Divine, dans le contexte des maladies terrestres.

-O-

Car celui qui accuse les réflexes toxiques de telle ou telle maladie, n’est pas condamné à
une inadaptation permanente.
Il reçoit l'attention de la Science, qui examine ses possibilités de guérison ou
d'amélioration.
-O-

Parce que le médecin doit observer les débris corrompus, la santé ne le pousse pas au
trouble et à la relaxation.
Elle lui donne des gants de protection.
-O-

Parce que les processus infectieux altèrent la constitution cellulaire dans telle ou telle
partie du corps, ils ne condamnent pas la zone attaquée à la simple extirpation.
Elle lui offre des ressources adéquates pour éliminer l'infestation virulente.

-O-

Et si de grosses blessures apparaissent dans la structure du corps physique, menaçant sa


sécurité, elle décrit le plan nécessaire à l'intervention chirurgicale, mais ne laisse pas le patient
s'isoler dans le désespoir, étendant le support de l'anesthésie à la douleur.

-O-

Si des maladies épidémiques surviennent, insidieuses, elle distribue la vaccination qui


stoppe la contagion.

-O-

Nous voyons que la Loi de Dieu n'est pas conforme au mal ; au contraire, le secours du
bien s'y oppose à chaque instant.
-O-

De cette façon, si les agents de la boue vous infiltrent dans la démarche, vous montrant
des actions dangereuses de discorde et de malheur chez ceux que vous aimez le plus, vous ne
pouvez pas vraiment accueillir les coups avec lesquels ils vous poussent à vous plonger dans

30
le mal, mais vous pouvez répandre l'eau vive de l'amour, en assistant silencieusement les
victimes du déséquilibre qui basculent sans savoir qu'elles rampent dans la boue.

-O-

Par conséquent, à chaque heure, usez de compassion sans termes et de pardon sans
limites, car Jésus lui-même, face à nos maux, s'est écrié avec complaisance :

« Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades.
Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »

31
XIX. DUELS

En effet, la civilisation a interdit les duels sur les places publiques et on ne voit plus
d'épées dégainées, provoquant détresse, blessures et mort.

-O-

Les codes évolués répriment aujourd'hui, chez les peuples les plus éduqués, des
manifestations similaires d'animalité et de sauvagerie.
Cependant, si les lames restent dans leur fourreau, les flèches empoisonnées de la vie
mentale ne le sont pas.
-O-

Nous lançons souvent des rayons de perturbation et d'indiscipline, d'angoisse et de


destruction à chaque coin de la route sur laquelle nos vies évoluent.
Ce sont les pensées sauvages du psychisme déprimant.
Souvent, nous les lançons, non préparés, contre l'ami qui ne nous comprend pas ;
Souvent, nous les adressons, sans pitié, à ceux qui négligent notre égoïsme ;
Nous les envoyons à des parents qui ne sont pas en accord avec nos manières et nos
conceptions ;
Nous les projetons sur ceux avec qui nous n'avons pas encore construit les bases de la
sympathie ;
Nous les faisons exploser contre des personnes qui n'acceptent pas notre niveau de vie et
de travail ;
Et, dans cette provocation permanente, face aux intelligences inégales qui nous
entourent, nous improvisons et échangeons maux et maladies, problèmes et obstacles qui, sans
aucun doute, se retournent plus tard contre nous.

-O-

En conséquence, la vie sur Terre est encore loin du chemin de l'harmonie et de l'amour
que le Ciel attend de notre conduite commune.

-O-

De temps en temps, les guerres civiles et internationales sont les crises angoissantes de
nos duels chroniques de pensée intempérante et inflexible.

-O-

Mais, de même que les conventions ont imposé le repos de l'épée entre amis dans
l'œuvre de civilisation, l'Évangile consolidera le service légitime de l'éducation spirituelle,
dans la grandeur de laquelle nous apprenons à voir les circonstances et les personnes, à leur

32
juste place, trouver le vrai bonheur dans le devoir de servir avec Celui qui, pour le Royaume
d'Amour, n'a pas hésité à accepter le sacrifice et la croix comme normes pour l'acquisition
d'une paix inextinguible.

XX. DIEU NOTRE PERE

La pierre rêve de la sensation d'une plante.


L'arbre aspire à l'instinct animal.
La bête entrevoit l'intelligence.
Le sauvage s'applique à la lumière de la raison.
L'homme désire pour lui-même le rayonnement de l'ange.
Et l'ange voit l'escalade céleste des positions qu'il lui reste à franchir dans le sens de
l'intégration avec la Divine Munificence.

-O-

Êtres en croissance, aussi loin de la sublimation que l'orang-outan est encore loin de
nous, dans l'insignifiance de nos acquisitions et de nos valeurs, toute définition de Dieu nous
échappe par manque de perception et de compréhension.

-O-

Le ver, face à l'excellence de la nature, ne pourra jamais, dans sa condition, pénétrer les
lois de la botanique et le petit oiseau, bien que reflétant la lueur solaire sur ses ailes tendres,
ne peut analyser les phénomènes de la lumière.

-O-

Or, le ver et l'oiseau remplissent leurs fonctions dans l'économie du monde et évoluent,
jour après jour, pour les plus hautes ressources de forme, dans la voie du progrès constant.

-O-

Il serait téméraire de notre part de défier la Sagesse Divine avec n'importe quelle
classification de ses attributs.
-O-

Esprits humains en développement dans le corps physique ou à l'extérieur de celui-ci,


nous ne pouvons trahir la position dans laquelle nous nous trouvons, rivalisant, pour l'instant,
non pas avec le désir de comprendre le Plan de l'Univers, mais avec l'obligation de se
conformer à ses desseins, embrassant le service que la Loi nous réserve dans le domaine de
l'amélioration qu’il nous revient de travailler.

-O-

Pour autant, si nous cherchons des nouvelles exactes du Créateur, adoptons celle du
Christ qui nous l'a révélée dans la position de « Notre Père ».

33
Notre Père qui nous fournit des ressources pour tous les besoins et qui se penche avec
amour et sollicitude dans la protection de toutes les créatures.

-O-

Notre Père qui veille sur la magnificence des astres avec la même tendresse avec
laquelle il soutient la larve sous terre.
-O-

En fait, pour l'instant, notre intelligence est trop étroite pour contenir une quelconque
conceptualisation de l'Infini, nous laissant, par bénédiction et honneur, le travail incessant
dans le bien pour la libération et l'amélioration de nos possibilités virtuelles.

-O-

Du fond du cœur, cependant, il nous sera possible de chercher l'exemple de Jésus et de


ressentir le Seigneur Suprême comme Notre Père de Sagesse et de Miséricorde.

Par l'amour, l'étoile communique avec le grain de sable et si la goutte de l'océan ne peut
mesurer son étendue et sa grandeur, elle apporte avec elle, dans l'intimité de sa propre
structure, le goût caractéristique de la mer.

34
35
Edition brésilienne originale 1986

36

Vous aimerez peut-être aussi