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THOMAS Lucie P3B A rendre pour le mercredi 27 janvier 2021

Journal de bord

Les infections urinaires - Cystites

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Table des matières

I. Choix du domaine de recherche ........................................................3

II. Etude d’un article de recherche ..........................................................4

III. Etat des lieux de vos recherches ........................................................5

IV. Bibliographie .......................................................................................8

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I. Choix du domaine de recherche

Tout d’abord j’avais choisi le thème de l’ulcère gastrique. Or, après de nombreuses recherches, je
n’ai pas trouvé d’articles ostéopathiques avec la structure IMRAD sur le sujet. En effet, j’ai trouvé
beaucoup de revues de littérature ou de cas cliniques mais pas d’articles scientifiques. J’ai tout de
même continué mes recherches, notamment sur le site «  JAOA  ». Malgré de nombreuses
difficultés à trouver des mots-clés correspondant à mon sujet, il me semblait avoir trouvé un article
scientifique que je pouvais présenter à l’oral et qui remplissait tous les critères.
Cependant, après le cours sur les différents types de documents qu’on peut retrouver, je me suis
rendu compte que l’article en question était en fait une revue de littérature qui ne correspondait
donc pas aux attentes pour la présentation orale. J’avais tout de même trouvé un cas clinique sur
les ulcères gastriques.
Prise de court pour présenter un article scientifique à l’oral j’ai choisi un article ostéopathique sur
un thème général concernant les résultats en endoscopie et ce que l’on retrouve en diagnostic
ostéopathique.

Au vu de la situation, j’ai décidé de continuer mes recherches afin de trouver un nouveau thème.
J’ai alors cherché sur internet quels motifs de consultation en ostéopathie étaient les plus
répandus. En effet, en réfléchissant je me suis rendu compte que le choix de mon thème de
départ « les ulcères gastriques » n’était pas facile à transposer en ostéopathie. Il est vrai que je ne
voyais pas trop ce que l’ostéopathie pouvait apporter aux personnes ayant eu des ulcères sachant
qu’une intervention chirurgicale est souvent nécessaire. De plus, si j’avais gardé ce thème pour
mes recherches de 5° année, il me semblait difficile de trouver des patients ayant eu des ulcères
et donc cela m’aurait handicapée.

Suite à mes recherches sur différents sites d’ostéopathie je me suis orientée vers les troubles
urinaires et plus particulièrement les infections urinaires.
Il existe en effet des cystites d’origine infectieuse, bactérienne ou encore des cystites interstitielles
qui sont dues à une pathologie urinaire.
Je trouve ce thème intéressant, surtout qu’il existe un grand nombre de personnes, plus
particulièrement des femmes, qui souffre d’infections urinaires. J’en connais dans mon entourage
et c’est relativement handicapant et douloureux.
Je pense que cela peut être un bon sujet à traiter en 5° année. L’approche ostéopathique, à titre
d’expérience, pourrait permettre de soulager toutes ces personnes. De plus, peu d’articles traitent
sur un traitement ostéopathique pour ces cystites.

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II. Etude d’un article de recherche

La cystite interstitielle : une analyse rétrospective du traitement par le


Titre
pentosane polysulfate de sodium
MICHAEL G. WATERS, DO; JON F. SULESKEY, DO, FACOS; LISA J.
Auteurs FINKELSTEIN, DO; MAUREEN E. VAN OVERBEKE, DO, FACOS;

VINCENT J. ZIZZA, DO; MANFRED STOMMEL, PhD
Date Mars 2000
Le pentose polysulfate de sodium est - il efficace dans le traitement de cystite
Introduction
interstitielle ?
Symptôme de fréquence urinaire, de nycturie, de
douleur de façon persistante. Cystite interstitielle
diagnostiquée depuis au moins 1 an, culture
Critères d’inclusion d’urine négative + cytoscopie / hydrodistention
• Test : TTT de PPS* pendant au moins 8
Matériel et semaines
Méthode
• Témoin : TTT symptomatique

Mineur, cystite interstitielle depuis moins d’un an,


Critères d’exclusion
pas de cytoscopie, pas d’hydrodistention
Statistiques utilisées Test de Fischer
• Sous forme de tableau
Résultats • Sous forme de texte en décrivant les changements observés pour chaque
symptôme
Le traitement est efficace mais on note tout de
même beaucoup d’effets indésirables. On relève
Interprétation des
33% de patients ayant arrêté le traitement au
résultats
cours de l’étude à cause de ces effets
indésirables.
• Période du traitement court : 8 semaines

• Faible nombre de patients : 54

Limites de l’article
• Critères stricts : 54 patients sur 260
remplissaient les critères de l’étude
Analyse et
discussion • On peut utiliser l’ostéopathie en complément
du traitement pour soulager les effets
indésirables.

• L’ostéopathie permettrait également d’agir sur


les douleurs provoqué par la cystite.

Utilité en ostéopathie
• Il serait également intéressant de travailler de
concert avec les autres professionnels de
santé pour vraiment avoir une prise en charge
globale du patient et l’accompagner dans le
système de soin.
*PPS : pentosane polysulfate de sodium
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III. Etat des lieux de vos recherches

J’ai choisi un thème plutôt large sur les infections urinaires et suite à mes recherches je me suis
rendu compte qu’il existait différentes catégories de cystites. Avant donc de faire l’état des lieux de
mes recherches je pense qu’il est nécessaire de donner une rapide définition de chaque type de
cystites. Ensuite j’établirai une synthèse et effectuerai des liens entre les différents documents
trouvés. J’ai voulu axer mon angle de recherche sur les symptômes de ces cystites ainsi que sur
les traitements utilisés et leur efficacité. De ce fait, je pourrai ouvrir mon sujet sur l’apport de
l’ostéopathie en complément de ces traitements ou directement en agissant sur les différentes
structures impactées.

Parmi les cystites existantes on va en définir trois grands types.

• La cystite aigüe est principalement d’origine bactérienne, notamment Escherichia Coli. Elle se
caractérise par une atteinte des voies urinaires basses touchant uniquement la vessie et
l’urètre.

• La pyélonéphrite est généralement une complication grave d’une cystite aiguë. L’infection
urinaire remonte dans les reins et les uretères. C’est principalement une affection unilatérale.

• La cystite interstitielle ou syndrome vésical chronique est une maladie non infectieuse. Elle est
sous diagnostiquée et bien moins répandue que les deux précédentes. Elle se manifestera par
de violentes douleurs vésicales avec une pollakiurie importante. La douleur est davantage sus-
pubienne mais aussi périnéale, vaginale, scrotale ou urétrale.

Dans un premier temps je voudrais mettre en parallèle mes deux documents portant sur la cystite
interstitielle.
L’article scientifique traitant de l’efficacité du traitement par le pentose polysulfate de sodium et
l’article de revue portant sur les traitements de recours dans la cystite interstitielle mettent tous les
deux en avant un manque d’études sur le sujet et surtout un manque de résultats concrets. En
effet, même si l’article scientifique ne porte que sur un traitement en particulier, on note la
présence d’un nombre important d’effets indésirables (diarrhées, alopécie, prise de poids, etc…).
Le traitement proposé, s’il améliore certains symptômes, a des résultats considérablement
inégaux selon les patients. De plus, l’étude porte sur un faible nombre de participants (54).
L’article de revue, lui, expose et compare l’efficacité de cinq traitements. Là aussi, on constate la
persistance de certains symptômes même après les traitements proposés. Ces traitements
peuvent aller jusqu’à un traitement chirurgical non conservateur (cystectomie). Il existe une
multitude de traitements et leur efficacité fluctue en fonction des cas. Certains ont un effet
bénéfique sur les douleurs pelviennes mais ce n’est pas le cas de tous. De plus, dans cet article
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de revue, il est dit que les traitements sont souvent plus efficaces chez les patients ayant des
ulcérations de la paroi vésicale (ulcère de Hunner). D’où la nécessité de prendre chaque cas
individuellement et de ne pas appliquer systématiquement un même traitement.

Dans un deuxième temps, je voudrais mettre en avant le mémoire portant sur les cystites à risque
de complications. Dans ce mémoire, il existe une partie sur la prise en charge thérapeutique des
cystites. Il est toujours réalisé un examen cytobactériologique des urines (ECBU) afin de connaitre
l’étiologie de l’infection urinaire. Ensuite un antibiogramme est réalisé pour adapter
l’antibiothérapie au patient. En effet, il existe une antibio-résistance notable qui diffère entre
chaque patient. Il indique que plus on est précis et plus on préserve l’écologie bactérienne et plus
on facilite les traitements ultérieurs. Comme montré précédemment avec l’article scientifique et
l’article de revue, ici aussi il est montré que le traitement dépend de chaque patient. On note ici
aussi l’énumération d’un grand nombre de traitements existants (boire davantage d’eau, prendre
de la canneberge, vidanger sa vessie fréquemment, prendre des antibiotiques). Ces traitements
sont néanmoins efficaces dans les cystites dites simples avec l’utilisation notamment de la
fosfomycine. Cependant les cystites dites compliquées sont moins bien prises en charge et moins
bien diagnostiquée par les médecins. Ce mémoire souligne que les médecins de ville sont non
seulement en retard concernant les traitements des cystites mais ne savent pas non plus identifier
quel facteur de risque permet de passer d’une cystite simple à une cystite compliquée. Ce
mémoire nous montre donc un autre aspect du traitement des cystites qu’est un vrai manque
d’information et de connaissance du référentiel français sur ce sujet.
De plus, ce mémoire porte son attention sur les facteurs de risque pouvant amener à des
complications de ces cystites. Le facteur de risque principal relevé est l’âge, chose que
n’évoquaient pas les deux autres articles.

Enfin, je voudrais terminer sur le cas clinique concernant la prise en charge des douleurs
pelviennes chroniques qui est un symptôme de la cystite interstitielle. Ce cas clinique parle d’une
patiente âgée de 54 ans qui présente des douleurs pelviennes chroniques avec une lombalgie
associée. Ce cas clinique nous montre une fois de plus l’utilisation d’un grand nombre de
médicaments (antidépresseur, narcotique, myorelaxants, somnifères, pilule amincissante) et
d’effets indésirables. Ces effets indésirables peuvent d’ailleurs alimenter le cercle vicieux de ces
douleurs chroniques. La patiente nous dit d’ailleurs qu’elle pratique beaucoup l’automédication du
fait de la multitude des médicaments dont elle dispose. Cette automédication est donc source
d’erreurs. Ici, le facteur « âge » est très important comme noté dans le mémoire, mais il montre en
plus le facteur « poids ». En effet, dans ce cas clinique, la patiente présente une prise de poids
importante suite à ses 2 grossesses (18kg). Cette prise de poids couplée à la ménopause (et donc
au facteur « âge ») amène à une fragilité du plancher pelvien et donc à des possibles infections

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urinaires et douleurs pelviennes chroniques. Ce cas clinique est intéressant car il évoque une
prise en charge ostéopathique. En effet, au travers de techniques variées utilisant des techniques
d’énergie musculaire, de fascias, dite de conterstrain, l’ostéopathie permettrait d’équilibrer le
rachis et la ceinture pelvienne afin de prévenir ces douleurs pelviennes chroniques et de
normaliser les structures dysfonctionnelles améliorant alors la fonction des organes concernés. Je
pense donc que l’ostéopathie peu s’avérer utile pour agir sur les facteurs biomécaniques,
hydrodynamique et neuro-dynamique. Il est également important de bien connaître son patient
pour pouvoir le prendre en charge dans sa globalité et non pas juste ses symptômes.

Pour conclure, ces documents m’ont montré qu’il existe une grande panoplie de traitements pour
soulager les cystites mais que leur efficacité reste relative. Il subsiste aussi beaucoup d’effets
indésirables ce qui pourrait faire peur au patient. Malgré ce grand choix de traitements, il n’existe
pas de protocole thérapeutique objectivé en ostéopathie pour venir compléter ce traitement
médicamenteux, ou même dans certains cas, chirurgical. Il serait alors peut-être intéressant
d’avoir une approche multidisciplinaire dans ce type d’affection.

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IV. Bibliographie

Gamé, X., Bart, S., Castel-Lacanal, E., De Sèze, M., Karsenty, G., Labat, J. J., Rigaud, J.,
Scheiber-Nogueira, M. C., & Ruffion, A. (2009). Les traitements de recours dans la cystite
interstitielle. Progres En Urologie, 19(6), 357–363.

Tettambel, M. A. (2007). Using integrative therapies to treat women with chronic pelvic pain. The
Journal of the American Osteopathic Association, 107(10 Suppl 6), 17–20.

Waters, M. G., Suleskey, J. F., Finkelstein, L. J., Van Overbeke, M. E., Zizza, V. J., & Stommel, M.
(2000). Interstitial cystitis: a retrospective analysis of treatment with pentosan polysulfate and
follow-up patient survey. The Journal of the American Osteopathic Association, 100(3 Suppl),
13–18.

Istin, M. R. (2017). Cystites à risque de complication : Définition , épidémiologie et stratégie


thérapeutique en 2017 d’après une cohorte prospective de 568 cystites communautaires.

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