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Comment peut-on expliquer qu’il y a autant de kiné qui ne suivent pas les guides lines (bonnes
pratiques) ?
Le respect des guides lines a une importance pour avoir une bonne amélioration du patient. A
contrario si l’on ne les respecte pas la probabilité que le patient évolue moins bien est accentuée.
Dans ces articles on arrive à la conclusion que beaucoup de kiné ne suivent pas les recommandations
au niveau de la prise en charge des douleurs musculo squelettique. De plus, il existe une marge
considérable pour accroître l’utilisation des traitements recommandés et réduire l’utilisation des
traitements non recommandés.
Que faudrait-il faire pour que les kinés respectent plus ces recommandations ?
On commence par l’apparition d’un nouveau traitement, une nouvelle approche. Puis on a quelques
études fournissant des résultats très prometteurs. Puis les médias, s’en mêlent et médiatisent les
informations comme une solution miracle donc on a des rapports encourageants, on est super
enthousiaste puis au final tous les kinés utilisent ce nouveau traitement. Puis on commence à
explorer ceci plus en détail et on commence à avoir des doutes sur l’efficacité, ainsi des études
montrant l’innéficacité sont publiées et donc cette technique est de moins en moins utilisée. Puis on
attend un nouveau traitement, nouvel appareil efficace.
Exemples de prise en charge qui a été fort diffusée auparavant et ne l’est plus maintenant ?
En effet, dans le british journal of sport medicine, le consensus dit que RICE n’est pas conseillé
comme traitement après une entorse de LLE de la cheville
Cas clinique 1
Un voisin et ami (50 ans) vous contacte par mail car il sait que vous faites des études de kiné. Il
explique avoir mal au dos depuis 6 mois. il vient de recevoir les résultats de l’imagerie médicale (IRM)
mais il est très inquiet car ceux-ci rapportent de l’arthrose lombaire et des pincements au niveau des
disques (discopathie). Il vous demande notamment s’il doit arrêter de faire du jogging, arrêter de se
pencher en avant et de soulever des charges pour ne pas aggraver ses lésions (il a entendu parler de
cela à la TV et sur internet).
1) Adapter la technique de course et modifier les chaussures pour éviter de majorer les
contraintes dorsales.
2) Tant que son activité physique n’aggrave pas ses douleurs et que c’est un bien être pour lui
d’aller courir, il peut continuer. Ne pas directement préconiser au patient de faire de la
natation bien qu’il soit moins traumatisant, que le patient est en décharge au niveau de ses
articulations car certains patients n’aiment pas aller nager. Toujours discuter avec le patient
et choisir une activité physique qui colle avec ses envies.
Des études sont en faveur de la course à pied car elles montrent même que dans certains cas elle
peut renforcer les disques.
3) Suite aux résultats de l’imagerie médicale, le patient est inquiet mais il faut le rassurer et lui
dire que l’arthrose lombaire et la discopathie sont des pathologies courantes et que c’est
peut être pas ceci qui est la cause de ses douleurs.
Avec l’âge, on peut voir que chez des sujets asymptomatiques on une perte importante de la hauteur
du disque (à 50 ans perte de 56%) càd une discopathie mais que ce n’est pas pour autant qu’ils ont
mal au dos. Ces pourcentages ne font qu’augmenter car ça reflète le vieillissement normal du dos.
Donc ne pas associer les résultats de l’imagerie aux douleurs du patient, ceci peut être simplement
dû à une AP stressante ou contraignante.
Il aimerait aussi avoir votre avis sur le traitement kiné qu’il suit actuellement et qui ne semble pas
porter ses fruits. Son traitement est composé d’un massage, d’un ultrason, d’un TENS et d’une lampe
infrarouge. Il a entendu parler d’une autre technique révolutionnaire (voir vidéo).
1) Cette vidéo est une caricature d’un traitement miracle pour soulager les douleurs de dos.
Pour une personne un peu naive, elle pourrait croire à cette technique car on a interrogé des
personnes, le kinésithérapeute qui explique cette technique est dans un cabinet, dit qu’il a
fait un doctorat en neurosciences, utilise des mots très complexes que l’on ne comprend pas
mais qui font scientifiques.
2) Tous les traitements utilisés comme le massage, ultrason, TENS ou lampe infrarouge vont
certes avoir un effet antalgique donc bénéfique pour le patient mais ne vont pas réellement
traiter le problème de fond. Le massage est une technique très superficielle, à court terme
donc on ne soigne pas un mal de dos juste avec ça. Cependant, il est un bon moyen pour
créer le contact avec le patient, une relation de confiance thérapeutique. Le TENS est
courant qui vise a excité les récepteurs de la sensibilité tactile pour avoir un effet antalgique.
Ca a le même effet que de frotter après s’être cogné.
Conclusion : ces techniques ont des bénéfices, mais il ne faut pas les utiliser de manière exclusive
mais elles peuvent être un bon moyen pour soit préparer le patient aux techniques qui vont suivre ou
alors pour détendre le patient en fin de séance.
Donc le mieux c’est de combiner à toutes ces techniques passives, des techniques actives comme le
renforcement, étirements. Aussi, de rassurer le patient sur ses douleurs, de lutter contre ses
mauvaises croyances.
• Vous avez mal au dos et un ami vous assure que quand çà lui est arrivé, il a mis de la crème X
pendant une semaine et çà l’a guéri.
Non, simplement un patient qui a fait une AP intense a pu avoir des douleurs, et le fait de
s’être reposé a permis à son corps de se regénerer et de ne plus avoir mal. C’est cette notion
d’évolution naturelle et ne pas confondre à une technique miracle.
• Suite à la publicité « Achetez ce matelas et votre mal de dos partira », Mr Lambert profite de ses
congés pour en acheter un. 7 jours plus tard il a moins mal au dos.
Non, pour la même raison qu’au-dessus et aussi peut être que le patient pendant sa thérapie
a eu recours à d’autres techniques, peut être qu’il a eu des bons conseils (moins de stress,
mieux dormir) etc.
• Vous questionnez un collègue sur l’efficacité d’une approche de traitement et il répond : « Si cela
ne marchait pas, cela n’existerait plus »
Exemple de la boule de cristal qui peut prédire l’avenir. Ca existe toujours mais c’est pas pour
autant qu’il y a eu une preuve de l’efficacité de cette technique.
Autre ex pour les menisectomies= des études ont montré que ca ne fonctionnait pas. En
effet, il y a 3 raisons pour lesquelles le patient va mieux=
- Le placebo (quand on dit a un patient cette technique va vous aider et qu’on lui fait croire
qu’on lui applique cela diminue sa douleur)
- La régression à la moyenne càd que souvent lorsqu’un patient va chez le kiné il va avoir une
douleur extrême. Or un patient qui a fort mal, la probabilité que dans les jours à venir sa
douleur diminue est plus importante que celle où la douleur augmenterait.
- En faisant cette opération, on vient recherche le bout du ménisque puis on fait un lavage des
déchets inflammatoires va diminuer ses symptômes au fil du temps.
- Le KCE crée en 2002 = centre fédéral d’expertise des soins de santé belge) qui contient
différents professionnels de santé comme des kinés, médecins, infirmiers, économistes,
juristes.
Ce KCE permet :
-De donner des avis indépendants comme des rapports scientifiques aux décideurs sur toutes
les questions de soins de santé et d’assurance maladie.
-Permet de baliser la voie vers des solutions optimales qui allient une qualité élevée et une
large accessibilité.
-Intervenir dans un contexte de demande croissante et de budget limité
Ce KCE a fait un travail sur la prise en charge des douleurs lombaires avec un résumé du
rapport (guide de pratique clinique pour les douleurs lombaires) où ils ont indiqué des
messages susceptibles d’avoir un effet néfaste sur les patients souffrant de lombalgies et ils
disent qu’il faut les éviter car ce sont des virus cognitifs.
Ainsi, ils ont listé des messages susceptibles d’avoir un effet salutaire sur les patients qui sont
eux à privilégier comme (une lombalgie ne signifie pas que le dos est abîmé, bien dormir faire
de l’exercice manger sainement aura également un effet bénéfique sur votre dos,
encourager une activité et des mouvements normaux).
- La presse➔ certains articles dans la presse donne des bonnes infos comme un article dans le
figaro visant à casser les mythes sur les douleurs lombaires. Par ex il vise à casser l’idée reçue
que le meilleur sport pour le dos c’est la natation.
- Le médecin, le professionnel de santé➔ pour les douloureux chroniques, il est important de
demander un avis médical mais garder un esprit critique et demander plusieurs avis à
différents médecins pour avoir la meilleure des informations.
- Internet➔
Cette source peut fournir à la fois de très bonnes infos comme de très mauvaises. D’après
une étude statistique sur l’utilisation d’internet dans différents pays européens et on peut
voir que la proportion des personnes qui vont sur internet ne font qu’augmenter avec le plus
haut pourcentage pour les Pays-Bas.
Une étude de 2011, met en avant que les infos qui ont été connectées sur internet pouvaient
modifier les comportements des patients. Ca peut suggérer un impact positif ou négatif sur la
santé publique. Il faut donc prendre des initiatives et développer son esprit critique.
Internet, est un outil de communication et d’informations qui pose, pour le domaine médical
le problème de la diversité de ce qu’on trouve en termes de qualité.
En effet, internet fournit une réponse immédiate. Puis en 2014, 60% des européens surfent
sur internet pour rechercher des informations sur leur santé. Mais il y a une faible proportion
de personnes qui vérifient ou ont la capacité de vérifier la fiabilité des renseignements.
➔Dans une publication de 2017, ils ont examiné les 1er sites qui apparaissent lorsqu’on
tapait « back pain » et ils ont observés que la moitié des sites contenaient des informations
inexactes. L’autre problème est que dans la majorité des cas on fait une association bcp trop
directe entre une douleur et une lésion. Or la douleur n’est pas toujours le reflet d’une
lésion.
- SSMG (Société scientifique de la médecine générale)➔ organise des campagnes pour faire
circuler des infos graphies pour dire que Google n’est pas médecin et faire attention aux
mythes.
Les mythes !!!
En 2020, une publication donne des infos sur les croyances des belge par rapport au dos.
Sur 3724 de la population générale :
-66% pensent que quand on a mal au dos, un faux mouvement peut engendrer de graves
problèmes
-32% pensent que tout personne avec un mal de dos devrait passer une imagerie
-31% croient qu’une douleur lombaire indique la présence d’une lésion organique ou d’une
maladie grave
-24% pensent que le repos est l’élément principal du traitement en cas de douleur lombaire.
- Réseaux sociaux ➔ certains réseaux sociaux comme facebook permettent de créer des
groupes où plusieurs personnes peuvent partager leurs idées comme SSFK, Uliège
kinsithérapie, OMT-Uliege.
2) Mauvaises sources
- Santé sur le net.com➔ on peut trouver des infos sur la discopathie totalement fausse
comme dire que la discopathie, en plus du vieillissement peut être causée par le port de
charges lourdes, la marche, la prise de mauvaises postures, les mouvements répétitifs au
niveau du tronc.
- Doctissimo➔ donne aussi une mauvaise représentation pour le patient, risque de l’inquieter
en disant que la discopathie est une maladie liée au déplacement des DIV.
- « Opinion-internationale.com »➔ le mal du dos est le « mal du siècle » se soigne dans son lit
et la cause la plus fréquente de ces maux est un matelas qui n’apporte pas suffisamment de
maintien. Certes ça peut avoir une influence mais est en aucun cas une solution miracle.
- Les magazines➔ comme top santé qui dit qu’une sorte de pacemaker des lombaires
éliminerait définitivement les lombalgies. Aussi que différentes techniques comme
l’étirement des vertèbres ou en repositionnant un bassin mal positionné seraient des
solutions.
- Emissions TV➔ par ex l’émission les pouvoirs extraordinaires du corps humain ont fait passer
une séquence catastrophique qui dit que les gestes du quotidien comme se pencher en
avant, se retourner, se plier sont très dangereux.
Aussi l’émission question à la une avec une séquence sur la prothèse discale où ils ont
simplement mi en avant le témoignage d’un patient qui n’a pas plus du tout de douleur alors
que pour bcp de personnes ils doivent la changer. Donc le risque avec ça c’est que les
patients laissent de côté la rééducation pour une solution chirurgicale.
- Les réseaux sociaux➔ avant de partager des informations, vérifier que ce ne sont pas des
choses abérrantes car ce sont des infos qui se véhiculent très vite. Il y même un américain
qui a dit « birds aren’t real » veut montrer qu’on peut voir croire n’importe quoi à beaucoup
de gens en disant que les oiseaux étaient des outils du gouvernement avec des caméras, des
micro etc.
Biais de confirmation ?
C’est aussi présent chez la population générale que chez un professionnel de santé.
Ainsi, il est primordial de garder l’esprit ouvert, d’écouter différents arguments et après se faire son
propre argument.
Très présent dans le domaine scientifique. En effet, les chercheurs vont collés leurs résultats à
d’autres résultats similaires d’autres études en négligeant les autres et peut être passer à côté de
quelque chose. C’est un réel biais cognitif.
Ce biais de confirmation est exacerbé aujourd’hui avec les réseaux sociaux à cause des bulles de
filtrage. Ces bulles de filtrage sont formées en fonction de ce qu’on a l’habitude de regarder et ainsi
on referme notre esprit critique sur d’autres choses. Il existe de réels algorithmes qui vont diffuser
principalement des choses qu’on aime.
Si une expérience antérieure aura été concluante on aura tendance à reproduire ce comportement
et inversement.
Le discours (les mots, les modes, les explications) des professionnels de la santé a une influence très
forte et durable sur le patient.
Analogie➔ « les mots sont comme le dentifrice » càd que quand on ça dire quelque chose à son
patient il est difficile de revenir sur son discours.
1) Un mauvais discours peut entrainer une influence des croyances du patient et modifier son
comportement. Par ex, le médecin dit tu as une vertèbre déplacée tu dois d’immobiliser alors
dans ce cas là le patient va changer tout son mode de vie, ses activités quotidiennes au
risque de développer une kinésiophobie. En effet, si les messages reçus par le patient
réconfortent ses croyances sur sa douleur ou lui font peur, il peut y avoir un évitement de
l’activité physique.
2) Une autre étude à montré que beaucoup de patient avaient assimilés leur dos à une machine
cassée à cause du discours médical et ainsi dans leur tête ils pensent que la seule solution est
la chirurgie qui est au final à éviter au maximum pour ne pas avoir des complications.
Si vous avez une information (internet, magazine etc) comment pouvez-vous évaluer la qualité de
l’information ?
1) Qualité de la source➔ par ex si l’info vient du KCE ou de la HAS (haute autorité de santé) on
peut se dire que c’est une info de qualité
2) Y’a-t-il des conflits d’intérêts, des sponsors, des partenaires liés à cet article. Par ex au début
de la pandémie du covid-19 on disait que la nicotine était un agent protecteur donc conflit
d’intérêt entre les chercheurs et la société du tabac. Donc, maintenant lorsqu’on doit parler
ou publier un article, on demande de déclarer ces conflits d’intérêts (par ex il y a deux ans j’ai
été consultant de X firmes).
3) Vérifier s’il existe une reconnaissance, une accréditation sur la qualité d’un site internet➔ un
type de reconnaissance c’est la reconnaissance HON (health on the net= fondation non
gouvernementale qui fait la promotion d’une information de santé en ligne fiable). Sur le site
internet il y aura un petit logo HON.
4) Dans quoi a-t-il était publié ? ➔ soit dans une revue grand public de type CINE télé revu,
journal, top santé, revue scientifique de qualité c’est ce qu’on appelle une revue révisée par
des paires càd revisée par des confrères qui sont experts dans le domaine.
Premièrement, il faut faire l’étude càd la méthodologie, tout ce que cela implique au niveau des
assurances etc. Puis réaliser l’étude càd la phase expérimentale, l’analyse statistique. Puis rédiger cet
article. Une fois l’article rédiger, le scientifique va le soumettre à un journal scientifique (en
choisissant un journal en lien avec son article). Puis l’éditeur reçoit l’article et va jeter un coup d’œil
et la 2 possibilités :
- Non ça ne va pas, les lecteurs, les abonnés du journal ne sont pas intéressés. Et ainsi, il
renvoie un mail pour donner sa réponse.
- Oui c’est intéressant. Dans ce cas-ci, l’éditeur va l’envoyer à 2/3 reviewers càd les paires
donc les experts dans le domaine qui vont lire et analyser l’article. Ils vont faire un rapport
avec tout ce qui ne va pas dans l’article puis avec toutes leurs remarques ils vont dire non,
oui ou il faut changer pas mal de choses pour l’accepter car il y an quand même de bonnes
choses.
Les auteurs reçoivent le retour et modifient certaines choses puis le renvoient à l’éditeur qui va lui, le
renvoyer aux reviewers. Ce tour peut être 2/3/4 fois. Certains peuvent ne pas accepter même après
4 fois. Dans ce cas là l’auteur va se diriger vers un autre journal moins regardeur par ex.
C’est très très long et en plus de ça tout le temps passé à faire des modifications, à envoyer etc le
chercheur n’est pas payé, même il va devoir payer pour publier son article en open acess pour
augmenter sa popularité.
Attention : même si l’info vient d’un journal scientifique donc garder l’esprit critique car un article
peut être publié alors qu’il n’aurait pas dû l’être. Faire attention aux revues prédatrices= revues qui
ont l’air scientifique mais qui sont juste créées pour faire de l’argent et n’ont pas de système de
reviewers. Donc risque d’avoir de bons articles publiés dans des revues prédatrices.
Quelles peuvent être les explications du changement observé à la fin d’un traitement ?
• Biais de confusion : ce biais concerne une mauvaise analyse ou un facteur incriminé qui n’a
aucun lien de causalité avec le phénomène observé. Donc ne pas confondre la corrélation
entre deux variables et la causalité. Si on a la présence d’une corrélation il y a différentes
possibilités (soit X cause Y, soit Y cause X, soit X et Y ont une cause commune Z, soit X et Y
sont accidentellement liés mais n’ont aucune lien de causalité).
Exemple : les buveurs de café ont un risque significativement plus élevé de développer un cancer du
poumon que les non buveurs de café ?
Faux, quand on boit du café c’est souvent pendant la pause travail et au moment même c’est aussi la
pause fumeur donc c’est la fumée de la cigarette qui augmenterai le risque et non le fait de boire du
café.
• Biais de sélection : c’est le fait d’obtenir un résultat erroné à la suite d’une erreur de
sélection, les sujets sélectionnés ne correspondent pas à la population cible de l’étude.
• Biais d’autocomplaisance : ce n’est pas moi le problème, c’est lui mais si cela a fonctionné
c’est grâce à moi.
• Biais de subjectivité de l’enquêteur : c’est le fait que lorsque l’enquêteur est informé du
statut du patient comme si il est exposé ou non à l’effet placebo par ex alors celui-ci va
influencer les réponses du patient dans le sens de l’étude➔ « ca va mieux, n’est-ce pas ? »
• Biais d’ancrage : c’est la tendance naturelle à utiliser la 1ère info dispo en mémoire comme
point de référence, alors que nous devrions plutôt utiliser l’information pertinente. En
d’autres termes c’est se baser sut le bilan initial sans remise en question utlérieure :
Exemple : les soldes, le prix de départ sert d’ancre et notre cerveau se focalise sur le gain par rapport
à celui-ci.
• Les biais cognitifs➔ on va chercher des informations qui vont dans notre sens. Par ex dans
l’entorse de cheville on va avoir une certaine idée et baser notre recherche sur cette idée là ,
et inconsciemment on ne sera pas objectif dans notre recherche et on aura des résultats qui
iront dans notre sens.
La recherche clinique
Définition : la recherche clinique est une quête de connaissances appliquée à l’être humain dont
l’objectif final est l’amélioration de l’état de santé de la population. Cette démarche s’inscrit dans
le processus scientifique qui consiste à faire des observations pratiques dans un contexte
clinique, ce qui va générer des hypothèses qui sont ensuite testées par une méthode valide et
reproductible.
Revue narrative : ne relève pas de la médecine factuelle, pas structurées, sont souvent écrites
pour mettre en évidence un point particulier ou pour des raisons politiques.
Etude expérimentale transversale : réalisé dans une population donnée, à un moment déterminé
Etude longitudinale : résulte d’un suivi d’une population dans le tps en fonction d’un évènement
initial.
En quoi consiste la técarthérapie ?
C’est un procédé de régénération articulaire et musculaire, qui utilise des ondes radio pour
traiter les maladies de l’appareil locomoteur ou même les maladies chroniques, depuis l’intérieur
du tissu en réduisant son temps de récupération.
• Inclusion d’un groupe contrôle car même sans traitement il y a une évolution naturelle de la
pathologie. Donc on aura 3 groupes avec 1 contrôle qui ne reçoit pas le traitement, 1 avec le
traitement TECAR et un avec des techniques de massage de base chez un kiné.
• Randomisation= répartition au hasard des personnes dans des groupes (pile ou face, papier,
logiciel)
• Assignation secrète➔ d’abord regarder si le patient peut faire l’étude et après on fait la
randomisation. En effet, si un patient est tiré au sort mais qu’on sait que l’étude ne va pas lui
être utile alors on l’exclut.
• Patient aveugle (single blind)➔ ne sait pas s’il reçoit le bon traitement ou pas
• Thérapeute aveugle (double blind) ➔ le fabriquant donne au médecin des cachets de
différentes couleurs et donc même le thérapeute ne sait pas quel médicament il donne.
• Evaluateur aveugle➔ il évalue les sujets sans savoir forcément quel traitement ils ont eu.
• Taille de l’échantillon➔ attention de ne pas tirer trop vite des conclusions sur des
expériences avec petit échantillon. Pour que ce soit fiable augmenter la taille de l’échantillon
pour augmenter la fiabilité.
• Critères inclusion/exclusion et méthode de recrutement➔ plus on a des critères d’inclusion
stricts moins ça représente la réalité. Aussi en fonction de mode de recrutement on ne va pas
cibler le même public (biais de sélection). Si on fait la demande sur facebook on ne va pas
cibler les plus âgés.
• Durée du suivi➔ suivre le patient même après le traitement car peut être différence après 1
mois et égale après 2 mois.
• Outils d’évaluation valides/fiables➔ valide= outil qui permet de mesurer la variable à
mesurer. Fiable= reproductivité càd si je me pèse 5X est ce que les 5X elle donne la même
chose.
- Niveau 1= les synthèses sont des études EBM ou des ressources secondaires basées sur des
études primaires sélectionnées, évaluées, agrégées. On retrouve comme sources :
Cochrane libary= organisation internationale indépendante à but non lucratif qui permet de
favoriser la prise de décision de santé éclairées par des données probantes, par le biais de
revues systématiques accessibles et de qualités s’adressant aux professionnels de santé, aux
chercheurs, aux patients et aidants.
Pubmed où on peut trouver des citations de la littérature biomédicale, des journaux des
sciences de la vie et des livres en ligne mais aussi des guidelines.
PEDro qui est une base de données électroniques gratuites comprenant plusieurs essaies,
revues et recommandations cliniques qui évaluent des interventions en physiothérapie.
- Puis on a les synopsis de synthèse qui sont de courts résumés structurés d’une synthèse avec
un commentaire critique. Souvent de courts résumés de 1 ou 2 pages concernant un aspect
particulier d’un problème clinique. On retrouve comme sources :
DARE
Minerva est une revue d’evidence based pratice dont le but est la promotion et la diffusion
d’une information scientifique indépendante. Elle apporte une analyse critique des
publications pertinentes.
- Puis on a les summary= les résumés de la pratique clinique. On y retrouve des ressources
point of care et des guides de bonne pratique. Ce sont des ressources qui résument le plus
complètement possible les meilleures preuves disponibles concernant les multiples aspects
d’un sujet clinique. Ils sont pratiques et utiles car ils nous permettent de décider rapidement
d’un diagnostic ou de traitement sans consulter tous les détails de la recherche originale.
Parmi ces sources on a :
Dynamed plus
Ebpracticenet est une base de données numériques réunissant tous les guides de pratique
clinique et autres supports d’information evidence-based à destination des prestations de
soins belges.
National guideline clearinghouse
- Enfin le dernier niveau sont des systèmes intégrés qui sont une aide électronique à la prise
de décision.
On a evidence Linker qui offre les guides de bonne pratique pertinentes à partir du dossier
médical électronique, liées à un diagnostic.
On a aussi des systèmes d’aide à la décision informatisée tels que EBMeDS qui sont des outils
qui génèrent automatiquement des recommandations spécifiques aux patients à partir du
dossier médical electronique.