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Semestre : 2
Intitulé du module : Phonétique
Nom de M. TRABELSI
l’enseignant :
Renforcer et enrichir chez les étudiants, d’une part, leurs
connaissances relatives au système phonétique du français et,
Objectifs :
d’autre part, leurs habiletés de description/classification
articulatoire et de correction phonétique.
COURS 1
LA CLASSIFICATION ARTICULATOIRE
DES CONSONNES
Objectifs du cours :
- Développer chez les étudiants des connaissances relatives au système phonétique du
français et tout particulièrement à l’articulation des consonnes du français.
- Renforcer chez les étudiants leur description et leur classification articulatoire des
consonnes du français.
- Inciter les étudiants, et futurs enseignants de demain, à se servir de leurs connaissances
en phonétique articulatoire en vue de corriger, le cas échéant, leurs défauts de
prononciation ou ceux de leurs destinataires.
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1. Qu’est-ce qu’une consonne d’un point de vue articulatoire ?
La prononciation d’une consonne résulte de la vibration des cordes vocales (état de sonorité)
dans le cas de certaines consonnes (la consonne [b], par exemple) ou d’une absence de vibration
des cordes vocales (état de non-sonorité) pour certaines consonnes (la consonne [s], par
exemple). À cette vibration ou non des cordes vocales s’ajoute la nécessité de mettre en contact
les deux articulateurs (soit les organes ou zones de la mâchoire inférieure et les organes ou
zones de la mâchoire supérieures). Ce contact suscite soit à un état de rétrécissement du conduit
vocal (état de constriction) permettant l’échappement libre de l’air, soit à un état d’obstruction
du conduit vocal provoquant le blocage temporaire de l’évacuation d’air dans le conduit vocal
(état d'occlusion) (figure 1).
[b] [s]
2a 2b
1a 1b
(cas de non-sonorité).
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2. Critères de classification articulatoire des consonnes
Pour établir la fiche d’identité articulatoire d’une consonne, les phonéticiens prennent en
considération 4 critères : a) l’état des cordes vocales ; b) l’état du conduit vocal et le mode du
passage de l’air ; c) le point d’articulation ; d) l’intervention ou non du résonateur nasal.
- Les consonnes sourdes : ce sont des consonnes résultant d’une absence de vibrations des
cordes vocales (figure 2a).
- Les consonnes sonores : ce sont des consonnes résultant de vibrations des cordes vocales
(figure 2b).
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b) L’état du conduit vocal et le mode du passage de l’air
Partant de ce critère, les phonéticiens distinguent entre :
[t] [b]
[k]
[d] [p]
c) Le point d’articulation1
En s’appuyant sur ce critère de classification, les phonéticiens dégagent sept lieux d’articulation
dans le cas de la production des consonnes du français (figure 4).
1
Le point d'articulation est l’« Endroit où se produit le resserrement ou la fermeture du chenal phonatoire, par le
rapprochement ou le contact des deux articulateurs » (Dubois : 368).
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- Les consonnes labiodentales : résultent de la rencontre de la lèvre inférieure avec les dents
supérieures.
- Les consonnes apico-dentales : résultent de la rencontre de la pointe de langue avec les dents
supérieures.
- Les consonnes apico-alvéolaires : résultent de la rencontre de la pointe de langue avec les
alvéoles.
- Les consonnes palatales : résultent de la rencontre de la langue avec le palais dur.
- Les consonnes vélaires : résultent de la rencontre du dos de la langue avec le voile du palais.
- Les consonnes uvulaires : résultent de la rencontre du dos de la langue avec la luette.
5 4
6 3
7 2 1
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d) L’intervention ou non du résonateur nasal
- Les consonnes orales : résultent d’une évacuation d’air qui s’effectue uniquement par la
cavité buccale (figure 5a).
- Les consonnes nasales : résultent d’une évacuation d’air qui s’effectue par la cavité buccale
et la cavité nasale (figure 5b).
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Répondez correctement aux questions suivantes :
1) Quel est le trait articulatoire qui permet de distinguer foncièrement entre la production des
voyelles et la production des consonnes ? (Développez votre réponse)
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