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FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DE CHIRURGIE DENTAIRE
SERVICE DE PARODONTOLOGIE
I. INTRODUCTION
L'épidémiologie parodontale est un élément clé dans l'étude de la santé parodontale des
individus et de la communauté. Aujourd’hui, on reconnait que la «maladie parodontale» est en
fait un groupe de différentes maladies. Les méthodes d'investigation en épidémiologie
parodontale ont évolué : de nouvelles hypothèses en rapport avec l’étiologie, la pathogenèse
et le traitement ont été proposées et de nouveaux indices ont été développés. Ces hypothèses
sont guidées en grande partie par les données épidémiologiques des enquêtes transversales,
longitudinales et croisées.
Ces progrès ont permis à l'épidémiologie de contribuer de manière significative à notre
nouvelle façon de percevoir et de comprendre la «maladie parodontale».
II- DEFINITION :
L’épidémiologie est un raisonnement et une méthode propre au travail objectif en médecine
et dans d’autre science de la santé à l’explication de leur étiologie et à la recherche des
méthodes d’interventions les plus efficaces (selon Frost Greenwood, Moris et Enterline)
III- Terminologie :
D’après BAUME on définit les termes épidémiologiques comme suit ;
Sous ensemble : on appel ainsi un ensemble de sujets choisis à l’intérieur de la population
cible (il représente la population et contient un nombre suffisant de sujets pour une étude).
Epidémie : apparition inhabituelle d’une maladie en tant que phénomène de groupe limité
dans le temps et dans l’espace.
Epidémiologie : étude d’une ou de plusieurs séries de sujets par examens.
Incidence : désigne le nombre ou état nouveaux apparus pendant une période déterminée (la
fréquence de l’extension de l’affection)
Prévalence : fréquence globale de l’affection
Indice : c’est un chiffre utilisé pour mettre en évidence l’existence d’une caractéristique ou
pour exprimer de façon quantitative la valeur de la caractéristique.
5.2. Stratification :
Le choix de l’échantillon peut être entravé par de nombreuses variantes selon les aspects
graphiques, professionnels, racial ou selon l’âge. Une fois ces problèmes dépassés
l’échantillon est dit stratifié, cette stratification permet d’accroître le nombre de données et de
croiser les renseignements.
5. 3. Méthodologie :
Tout d’abord les examinateurs, il est nécessaire d’en avoir un grand nombre, il convient alors
de les standardiser afin que leurs conclusions soient superposables.
La stratégie des recherches épidémiologiques a été résumée de la façon suivante par Mac
MAHON et col en 1960
Epidémiologie descriptive
On établit la distribution de la maladie, avec sa fréquence, dans différentes populations et
différentes tranches d'une même population.
Formulation des hypothèses :
Les chercheurs élaborent des théories tentant d'expliquer la distribution de la maladie en
fonction des associations de causes les plus directes.
Epidémiologie analytique :
Des observations sont effectuées afin de vérifier les hypothèses élaborées à partir des études
descriptives.
Epidémiologie expérimentale :
Des expériences sont effectuées sur des groupes de populations afin d'établir formellement la
répétitivité des résultats découlant de ces vérifications.
Indice de débris DI
0: ni débris ni coloration:
1: débris mou ne recouvrant pas plus deu1/3 de la surface de la dent ou présence de coloration
sous autres débris quelle que soit l'étendue de la surface recouvert
2: débris mou recouvrant plus d'un tiers mais pas plus des 2/3 de la surface exposée de la dent.
3: débris mou recouvrant plus des 2/3 de la surface exposée de la dent.
Indice de tartre CI
0:pas de tartre
1:tartre sus-gingival ne recouvrant pas plus d'1/3 de la surface exposé de la dent
2:tartre sus-gingival recouvrant plus d'1/3 mais pas plus de 2/3 de la surface exposée de la
dent ou présence d'îlots distincts de tartre sous gingival autour de la portion cervical de la dent
ou présence des deux
3:tartre sus –gingival recouvrant plus de 2/3 de la surface exposé de la dent ou importante
bande continue de tartre sous gingival autour de la portion cervical de la dent ou les deux .
1. PTNS :
Ce système prospectif est basé sur la rapidité d'examen, 1 à 3 minutes; la dentition est divisée
en 4 quadrants; sur chacun d'eux, l'état de la dent la plus affectée par une parodontite est
évalué, sous l'angle de ses besoins thérapeutiques.
0 : aucun besoins de soins particuliers
1 : besoin d’un enseignement d’hygiène buccale
2 : besoin d’un enseignement d’hygiène buccale + détartrage + suppression des obturations
des débordantes.
3 : besoin en plus d’un traitement complexe spécialisé.
Entre autre, cet indice permet d’estimer le temps nécessaire à l’exécution des soins en
fonction de la gravité de la lésion.
2. PSE :
Cette méthode consiste à mesurer la profondeur des poches aux niveau des angles mésio-
vestibulaire et disto-vestibulaire des dents restantes; le saignement au sondage et la
profondeur des poches (0 à 3 mm, 4 à 5 mm et 6 mm ou plus) indiquent les besoins
thérapeutiques.
0 à 3mm sans saignement : pas de traitement particulier.
0 à 3mm avec saignement : domaine de l’hygiéniste.
4 à 5mm : domaine du dentiste généraliste.
6 et plus : domaine du spécialiste parodontologiste.
3. CPITN :
Cette méthode se base sur le PTNS et la division de la bouche en 6 segments, qui doivent
contenir au moins 2 dents fonctionnelles; si l'un des sextants ne contient qu'une dent
fonctionnelle, sa valeur s'ajoute à celle du segment voisin.
L'OMS a mis au point une sonde parodontale de 0,5 mm de diamètre qui se termine par une
petite boule et comporte entre 3,5 et 5 mm une marque de couleur noire.
Les scores correspondant au CPITN sont :
0
= gencive saine,
1
= saignement au sondage,
2
= présence de tartre,
3
= poche de 4 à 5 mm,
4
= poche de 6 mm ou plus.
Les besoins en traitement :
Les besoins en soins (TN) : (treatment needs) sont déterminés en fonction du plus haut score
CPITN obtenu par sextant :
TN 0 l'enregistrement de code 0 ou x (sextant édenté : moins de deux
dents fonctionnelles) pour les 6 sextants est une indication qu'il n'y a pas de
besoins en traitement.
TN 1 traduit des problèmes d'hygiène et donc la nécessité de l'améliorer.
TN 2 un score 2 ou plus élevé indique la nécessité d'un nettoyage
professionnel des dents (détartrage), l'élimination des facteurs de rétention
de plaque et l'enseignement de l'hygiène.
TN 3 un sextant présentant un score de 4 traduit la présence de poche
de plus de 6 mm. Le traitement de ce type de lésions nécessitera un
traitement complexe (détartrage profond, surfaçage, curetage ou d'autres
procédures chirurgicales complexes).
Conclusion
Les connaissances actuelles des étiologies et de la physiopathologie paraissent suffisantes
pour entreprendre de prévenir ou de maitriser les parodontopathies tant au niveau de
l’individu qu’à celui de la collectivité, mais il faut s’appuyer surtout sur l’épidémiologie qui a
prouvé sans doute son efficacité.
Au reste, les enquêtes épidémiologiques auront toujours leur utilité dans le cadre de
l’évaluation de nouvelles méthodes préventives ou thérapeutiques.