Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
I. Introduction :
- On a longtemps considéré la parodontite comme un phénomène morbide à évolution lente et
chronique qui s’aggrave progressivement avec le temps
- Ce concept est basé sur des études épidémiologiques effectuées sur des populations humaines, sur
des expérimentations animales et sur des observations cliniques
- En plus, la maladie parodontale destructrice ne doit pas être considérée comme une conséquence
inévitable de gingivite aboutissant à des pertes dentaires
- « Curtis » (1990) : dans une étude de repérage de groupe d’individus à haut risque montre que :
o La prévalence de la parodontite destructrice à l’échelle mondiale est de 7 à 15% de la
population adulte dentée (la gingivite ne passe pas systématiquement à la parodontite)
o Et que l’hygiène buccale est le facteur le plus important et non seulement l’âge (=durée dans
le temps de l’accumulation de bactéries)
- Après les études de « Sockransky » (1984) : on a compris que la maladie parodontale évolue avec
des épisodes d’exacerbation aigues, de vitesse rapide qui alternent avec des périodes très longues
de rémission
- La survenue d’une poussé d’activité, bien qu’imprévue et aléatoire, pourrait s’expliquer par une
incapacité des mécanismes locaux de défense, à contrôler le résident pathogène
- Donc, il faut de bons moyens de diagnostic qui soient capables de distinguer les lésions parodontales
qui restent stables de celles qui deviennent agressives et peuvent entrainer la perte des dents
Modèle 2 :
o Modèle à poussée imprévue, l’activité se produit au hasard dans n’importe quel site
o L’ampleur de la destruction varie d’un site à un autre
Modèle 3 :
o Modèle à poussées multiples asynchronisées
o Plusieurs sites montrent des poussées d’activité répétées durant une certaine période puis
une longue période d’inactivité
o D’autres sites ne manifestent aucune activité
o Ce modèle diffère du modèle 2 par le fait que la plupart de l’activité de la maladie
destructive se produit durant quelques années
o C’est le modèle le plus proche de la réalité
- « Goodson » : sur 1115 sites chez 22 patients de 13 à 63 ans a suivi les variations du niveau d’attache
par sondage tous les mois :
o 82.8% des sites n’ont montré aucun changement au niveau d’attache
o 11.5% des sites étaient devenus moins profonds
o Il y’a que seulement 5.7% des sites qui sont devenus plus profonds
b) Saignement au sondage :
« Lindhe » (1986) : seule une mobilité croissante et persistante dans le temps signe l’évolution de la MP
2. Moyens radiologiques :
- « Trott » pense que l’altération de l’os n’est visible radiologiquement que si la perte osseuse > 3mm
- Les déhiscences et les fenestrations ne sont pas visibles à la radio
- Une corticale épaisse peut masquer des cratères donc il faut des méthodes informatiques pour des
analyses radiologiques plus précises :
a) La méthode de soustraction digitale :
Permet de comparer dans le temps deux radiologies de même site pour une évaluation qualitative
de la modification osseuse
b) TDM / IRM
Toutes ces méthodes ne sont pas adaptées à l’étude du parodonte dans la pratique quotidienne
3. Moyens microbiologiques :
- La question est savoir à quel type de flore bactérienne sont associés des sites en phase d’activité et
des sites en phase de rémission ?
- Actuellement, les associations Agrégatibacter – Actinomycetem comitans (Aa), Porphyromonas
Gingivalis (PG) – Prevotella Intermedia (PI) sont considérées associées aux sites en activité
Le « Periocheck »
2. L’hérédité :
- De nombreux patients signalent le caractère familial des pertes des dents
- Les études sont difficiles à mettre en œuvre, mais il est certain que le patrimoine génétique transmis
par les parents peut perpétuer certaines altérations
- « Page » et ses collaborateurs ont montré que l’altération d’une glycoprotéine de surface des PNN
observée dans la parodontite pré-pubertaire serait transmise selon un caractère récessif
- La réponse Ac contre certaines souches bactériennes pourrait être déterminée génétiquement
Conclusion :
- Voies de recherche multiples dans le but d’avoir des tests simples et fiables de détection d’entrée en activité
d’un site donné
- « Wennstron » : pour qu’un site soit considéré en repos, il faut qu’il obéisse aux caractères suivants :
o Absence de saignement
o Absence de signes radiologiques
o Absence de ces 3 bactéries : Aa, PG, PI
o Peu ou pas de germes mobiles
- Si tous les tests sont négatifs, alors le site ne présente pas d’activité