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UNIVERSITE D’ALGER 1

FACULTE DE MEDECINE ZIANIA


DEPARTEMENT DE MEDECINE DENTAIRE

Odontologie Pédiatrique

Cours destiné aux étudiants en 4ème année


Médecine Dentaire

Dr. B. GASMI / HCA

2022/2023

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Dr. GASMI B. / HCA 2022-2023
PLAN
INTRODUCTION
I. LA PREMIERE CONSULTATION
II. ANAMNESE
II.1. Motif de la consultation
II.2. Histoire familiale
II.3. Anamnèse médicale
II.4. Histoire dentaire
III. EXAMEN CLINIQUE
III.1 Examen clinique extra-oral
a. Examen visuel de la tête et du cou
b. Examen dynamique
III.2 Examen clinique intra-oral
a. Muqueuses orales
b. Tissus parodontaux
c. Dents
- Examen visuel simple
- Examen visuel avancé après nettoyage des dents
- Tests cliniques complémentaires
- Dépôts et colorations acquises des dents
d. Occlusion
IV. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
IV.1. Examen radiographique
IV.2. Fluorescence laser
IV.3. Photographies
V. EVALUATION DU RISQUE CARIEUX :
VI.1 - Détermination du risque carieux individuel en fonction de l’âge
a- En denture temporaire
b- En denture mixte et adulte jeune
VI.2 - Tests salivaires
a - Mesure du pH ou de la capacité tampon de la salive
b- Dosages des S. mutans et lactobacilles salivaires
VI. DEMANDE D’EXAMENS OU DE PRISE EN CHARGE MEDICALE
VII. ETABLISSEMENT DU PLAN DE TRAITEMENT
CONCLUSION

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Dr. GASMI B. / HCA 2022-2023
Introduction :
L’odontologie pédiatrique est l’ensemble de l’odontologie appliquée à l’enfant de
moins 15 ans. Elle revêt un caractère particulier vu la particularité de la denture de cette
catégorie de patients.
L’élément de loin le plus important en odontologie pédiatrique est la bonne
connaissance des pathologies des dents afin d’y adapter la prise en charge selon le stade
de la dent mais aussi selon l’âge de l’enfant
La prise en charge doit être rapide. Elle se fera après un interrogatoire précis et un
examen clinique minutieux complété d’un examen radiologique ou des analyses
biologiques
Les objectifs de l'examen clinique sont de :
• déterminer l'état de santé orale.
• identifier les anomalies et les pathologies buccodentaires ainsi que maxillo-
faciales (avec orientation spécialisée si nécessaire)
• situer la santé buccodentaire dans le contexte de santé générale.

I- LA PREMIERE CONSULTATION :
 Elle doit être envisagée dès la première année de vie de l’enfant.
 Elle permet le dépistage et l’interception d’éventuelles pathologies.
 Elle est surtout utile à l’évaluation du risque, indispensable à la mise en place d’une
stratégie préventive et d'un suivi adaptés.
 Elle est l’occasion pour le praticien de rassurer et d’entamer une relation amicale avec
l'enfant et les parents.
 Elle permet d'établir un plan de traitement optimal qui doit être validé par les parents
et l'enfant lorsque celui-ci est en âge de comprendre.

II- ANAMNESE :
 L‘anamnèse est la première étape permettant d’identifier la demande de l’enfant ou de
l’adolescent et de ses accompagnants.
 Par une première approche du problème, elle va orienter l'examen clinique, le diagnostic
et le plan de traitement qui s’en suivra.
 En complément du motif de la consultation et de l’historique familial, médical et dentaire
de l’enfant, les données personnelles de ce dernier sont recherchées en tout premier
lieu (Nom, prénom, âge, adresse)

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II.1 Motif de la consultation
 Le motif de la visite doit être recherché aussi bien auprès des accompagnants que de
l'enfant car il peut arriver que leurs réponses ne soient pas identiques.
 II en est également parfois de même dans la description des symptômes : pour les
parents « il ne dort plus », alors que l’enfant dit ne pas (ou plus) avoir mal.
Dans ce contexte, il est important de localiser la douleur, sa durée, les éléments qui l’ont
déclenchée et son évolution

II.2 Histoire familiale


Un enfant est le produit de son environnement.
Plusieurs facteurs vont permettre une approche de la personnalité des différents intervenants et
l’organisation plus ou moins aisée des séances de soins ultérieures, tels que :
-la profession des parents, de la quelle on peut déduire leur disponibilité ;
-le nombre de frères et sœurs ;
-la position dans la fratrie.

II.3 Anamnèse médicale


 Différentes pathologies générales, congénitales ou acquises peuvent prédisposer ou
entrainer directement ou indirectement des problèmes oraux.
 D’autres, comme les allergies, l’asthme, des désordres hématologiques, un diabète
non équilibré, des pathologies cardiaques ou tumorales, ont des répercussions
directes sur la prise en charge thérapeutique de l’enfant.
 Ainsi, les informations relatives à la grossesse, à la naissance et aux éventuelles maladies
au cours de la période néonatale sont recherchées. Demander simplement aux
parents si l’enfant n'a pas eu ou n'a pas de problèmes de santé personnels peut laisser
passer sous silence une affection particulière.
 La collecte d’informations sur de précédentes hospitalisations, la prise actuelle de
médicaments, les antécédents médicaux familiaux, est une précaution
supplémentaire pour ne pas ignorer un problème de santé non révélé
directement.
 La consultation du carnet de santé est d’une aide utile.
 L’identification d’un problème de santé peut parfois amener à prendre contact
avec le médecin traitant pour plus d'informations.

II.4 Histoire dentaire :


 Les soins précédents sont souvent déterminants dans la conduite de l’enfant.
 S’ils ne se sont pas déroulés dans de bonnes conditions, il est important d’identifier
l’acte responsable et d’en comprendre les raisons : peur, douleur, absence de
communication avec le praticien...
 L’histoire dentaire, renseigne sur le degré de motivation des parents et de leur enfant.

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III- Examen clinique :
En fonction des informations collectées, de l’âge et du niveau d’anxiété, le praticien aborde
cet examen clinique de façon différente en expliquant toujours ce qu’il va faire :

 Chez le très jeune enfant jusqu’à 3 ou 4 ans, l’examen est toujours réalisé en
présence de la personne accompagnante et avec son aide qui peut s’installer sur le
fauteuil et allonger alors l’enfant sur elle. Parfois, la tête de l’enfant est sur les cuisses
du praticien et ses jambes sur les genoux de l’accompagnant qui, en lui faisant face.
 Chez l’enfant de plus de 3 ou 4 ans. la présence de l’accompagnant n'est normalement
plus nécessaire une fois que l’enfant a été conduit jusqu’au fauteuil.
 Dans les cas caractérisés par un trouble sévère et constant du comportement de
l’enfant, le recours à une prémédication sédative ou à la sédation consciente peut
s’avérer nécessaire pour réaliser le ou les examens.

III.1 Examen extra-oral


a - Examen visuel de la tête et du cou :
 la tête est examinée pour mettre en évidence des anomalies de taille ou de forme,
signes pathognomoniques de certains syndromes.
 Au niveau de la face, l’examen des téguments peut mettre en évidence des lésions
cutanées, des cicatrices, des ecchymoses, des hématomes ou des tuméfactions.
 En cas de traumatisme, les plaies des tissus mous sont recherchées et minutieusement
examinées pour mettre en évidence l’inclusion d’un éventuel corps étranger. Les
rebords osseux sont palpés afin de rechercher une zone douloureuse, signe
pathognomonique d’une fracture osseuse à confirmer radiographiquement.
 La symétrie du visage, le profil et la typologie faciale sont notés.
 Les chaines ganglionnaires sont inspectées. Les adénopathies cervico-faciales sont
fréquentes chez l’enfant du fait d’affections bucco-dentaires.

b - Examen dynamique
 Le dépistage précoce d’une parafonction (succion-déglutition, phonation, mastication
et respiration) peut prévenir ou intercepter un défaut de croissance des systèmes
squelettiques et alvéolo-dentaires.
 L’examen dynamique de l’articulation temporo-mandibulaire est pratiqué pour mettre
en évidence des douleurs, des claquements ou des craquements.
 La normalité du chemin d’ouverture et des mouvements de latéralité ainsi que leur
amplitude sont appréciées.
 A la suite d'un traumatisme, en particulier lorsqu’il y a eu chute sur le menton, une
amplitude d’ouverture diminuée associée ou non à une déviation de la mandibule
doit faire suspecter une fracture des condyles.

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III.2 Examen intra-oral
Remarque : Chez le très jeune enfant ou chez l’enfant plus âgé et anxieux, l'examen intra-
oral est initié sans instrument et peut consister, dans un premier temps, a simplement
regarder les tissus mous.
a - Muqueuses orales
 Une apparence anormale des muqueuses orales doit faire suspecter une maladie
systémique : changement de couleur, ulcérations, hyper-kératinisation, fistules ou
tuméfactions au niveau des muqueuses jugales et labiales, de la langue, du palais et
de la muqueuse alvéolaire soigneusement inspectés dans un ordre chronologique.
 Le frein lingual et les freins labiaux médians sont examinés pour mettre en évidence
un problème d’insertion ou de taille qui pourrait avoir des conséquences sur la
dentition, la phonation...
 Le plancher de la bouche est examiné. Les ostiums salivaires sont inspectes et les
glandes parotides et sous-maxillaires palpées.
 En cas de traumatisme bucco-dentaire, l’examen est précédé d'un nettoyage des
muqueuses, réalisé avec douceur.
b - Tissus parodontaux
 une inflammation gingivale associée â la présence de plaque est classiquement
recherchée chez les enfants de moins de 12 ans.
 Les aphtes et les herpès sont fréquents à cet âge et peuvent être associés à des
difficultés d'alimentation.
c – Dents
 Examen visuel simple
- La formule dentaire est avant tout enregistrée pour être complétée par le diagnostic
individuel de chaque dent.
- Les rapports intra-arcades sont également notés : présence ou absence de diastèmes,
dents en malposition.
- Les anomalies de forme et les lésions de surface non carieuses sont notées
- A l’occasion d‘un examen visuel simple, seules les lésions carieuses cavitaires peuvent être
diagnostiquées d’emblée. Dans les autres cas, I ‘examen clinique doit être plus avancé,
c’est-à-dire réalisé après un nettoyage minutieux des dents.
- Les instruments utiles au diagnostic sont progressivement employés après l’explication de
leur fonction : d’abord le miroir puis la sonde.
- Le praticien peut faire appel, en complément des examens radiographiques et des tests de
sensibilité, à une lampe à photopolymériser ou à un appareil de transillumination sans ou
avec fibre optique (FOTI : fiber optic transillumination ; DiFOTI : digital imagery fiber optic
transillumination) pour mettre en évidence une fêlure de I’émail.
- Les modifications de teinte signent un dommage pulpaire et doivent faire suspecter un
traumatisme ancien.

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 Examen visuel avancé après nettoyage des dents : (Après avoir éliminé toute trace de
biofilm à l’aide d’une brossette sèche montée sur contre-angle).
-Le diagnostic des lésions carieuses initiales doit ensuite se faire en deux temps, avec
ou sans l’utilisation d’aides optiques.
-La dent est observée avant puis après séchage minutieux, pour avoir une idée
plus précise de la sévérité de l’atteinte amélaire.
-Cette approche, qui est la règle dans la classification ICDAS (international caries
detection and assessment system), permet de différencier plus facilement les lésions
reminéralisables de celles qui sont irréversibles
-Par ailleurs, elle autorise l’estimation de l’anfractuosité des molaires permanentes
qui détermine le risque de carie de la dent elle-même en dehors du contexte plus général
de risque carieux individuel (RCI) élevé.
 Tests cliniques complémentaires : Ces tests complètent l’examen clinique.
-Evaluation de la mobilité des dents
-Quel que soit le type de la dent, elle est évaluée par pression digitale.
-Si elle est horizontale, elle doit faire penser à une fracture alvéolaire (mobilité
de plusieurs dents adjacentes) ou radiculaire (déplacement du fragment perceptible
au niveau du vestibule).
-Test à la percussion
-La percussion est effectuée dans le sens vertical (percussion axiale) et horizontal à
l’aide du manche d'un miroir métallique.
-En cas de traumatisme, elle évalue la sensibilité et le son.
*Une sensibilité à la percussion verticale révèle une atteinte du ligament
parodontal et/ ou du réseau vasculaire pulpaire.
*Un son métallique à la percussion verticale indique une ankylose de la dent.
-Tests de sensibilité :
-Les tests de sensibilité thermiques sont peu fiables chez le sujet jeune, en
particulier en denture temporaire.
-Chez le sujet moins jeune, le test au froid est classiquement réalisé avec une
boulette de coton sur laquelle a été vaporisé du tétra-fluor-éthane et il précède
toujours le test au chaud éventuellement réalisé à l’aide d'un morceau de gutta-
percha réchauffée.
-Dans les cas de dents matures uniquement, ces tests peuvent être remplacés ou
complétés par des tests électriques (exp : Vitality Scanner Sybron Endo®) qui
renseignent sur le seuil de réponse pulpaire, en particulier à la suite d’un
traumatisme.
 Dépôts et colorations acquises des dents :
-La présence de tartre est recherchée même si elle est rarement observer avant
l’âge de 10 ans environ.
-Une attention toute particulière est accordée en regard des ostiums salivaires.

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d – Occlusion :
 L’alignement dentaire et l'occlusion sont systématiquement évalues dans le souci
d’intercepter une malocclusion dès la période de denture temporaire.
 La présence d’articulés inversés dentaires est recherchée
 La déviation des milieux inter incisifs est appréciée.
 La présence d’une béance antérieure ou latérale,
 Le type d’occlusion molaire et canine en denture mixte ou adulte jeune sont
enregistrés.
IV. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
IV.1 Examen radiographique
 Les principales raisons d'un examen radiographique complémentaire sont liées à la
détection de conditions pathologiques orales inhérentes ou non à la carie, aux
traumatismes ou â des anomalies de développement.
 Néanmoins, cet examen complémentaire ne doit pas être systématique : il doit être
justifié par l’anamnèse et l’examen clinique du patient pour être uniquement
envisagé dans la mesure où il peut améliorer le diagnostic.
 Par exemple, ils sont systématiques en traumatologie non seulement pour poser un
diagnostic précis de la lésion mais aussi pour en évaluer les conséquences à court et long
termes.
 C’est un examen capital pour le pronostic.

Radiographie intra-orale :

a- Radiographies rétro-coronaires :
Ces clichés améliorent la détection des caries proximales et des caries occlusales cachées en
complément de l’examen clinique.
b- Radiographies retro-alvéolaires :
Ces radiographies sont utilisées en compliment des précédentes sur les dents à atteinte
carieuse pénétrante pour renseigner sur l’extension, l'éventuelle implication pulpaire, le stade
physiologique de la dent ou sur le rapport dent temporaire/germe sous-jacent.
En cas de traumatismes, elles sont indispensables pour rechercher un trait de fracture
radiculaire et observer l’atteinte parodontale.
c- Radiographies occlusales :
En traumatologie, il permet de mettre en Evidence un décalage existant entre la dent et
l'alvéole

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Radiographie extra-orale :

d - Radiographie panoramique :
Elle est indiquée en première intention dans le cadre de l'analyse des besoins en traitement
orthodontique. C’est elle qui permet d'apprécier au mieux la normalité de la dentition.
A l’occasion d’un traumatisme, elle est réalisée lorsque le choc, de bas en haut, a eu pour
conséquence une limitation de l’ouverture buccale.
e - Radio latérales :
II est en particulier indiqué après un traumatisme, en cas de suspicion d’intrusion chez le très
jeune enfant ou pour contrôler l’intégrité osseuse dans la région condylienne.
f-Téléradiographie de face et de profil :
Elles sont systématiquement envisagées dans le cadre d’un traitement orthodontique, en
compliment de la radiographie panoramique (analyse céphalométrique)
g- L’imagerie sectionnelle
L’imagerie sectionnelle fait appel à la reconstruction tomographique par faisceau conique
(cone beam} ou au scanner RX. Ces techniques présentent l’avantage de fournir des coupes
fines de la région explorée sans superposition des structures anatomiques situées de part
et d’autre.

IV.2 Fluorescence laser :


Cette méthode est fondée sur l’excitation de la fluorescence au sein des tissus dentaires
par suite de l’absorption de lumières de différentes longueurs d’onde :
 Le QLF (Quantitative Laser-induced Fluorescence), de 428 nm, une caméra est reliée à un
ordinateur qui, grâce à un logiciel, restitue une image dans laquelle les parties déminéralisées
apparaissent plus sombres.
 le DlAGNOdent Pen (Kavo), une lumière rouge de 655 nm (laser à diode) monochromatique
qui a un plus grand pouvoir de pénétration que le système précédent.

Remarque : La meilleure sensibilité pour le diagnostic des lésions occlusales initiales est
obtenue avec l’examen visuel en référence à la classification ICDAS associé aux mesures
DlAGNOdent qui constituent une intéressante aide à la décision thérapeutique

IV.3 Photographies :
 Les photographies à I occasion de la première consultation permettent de mémoriser
l’état initial.
 Elles sont réalisées avec un objectif de diagnostic mais aussi de surveillance.
 Elles sont la règle chez un patient pris en charge par un orthodontiste.
 Elles facilitent le suivi d'un traumatisme et de ses éventuelles complications.
 Elles sont à systématiser en présence d’ecchymoses ou de tuméfactions peut-être liées à
une maltraitance de l'enfant (intérêt médico-légal).

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V. EVALUATION DU RISQUE CARIEUX :
V.1 Détermination du risque carieux individuel en fonction de l’âge
a- En denture temporaire : Les principaux signes de RCI élevé sont :
- la présence de caries, en particulier au niveau des incisives temporaires.
-En complément, la présence de plaque visible à l’œil nu et un taux élevé de SM ou de
lactobacilles salivaires.
- une consommation fréquente de boissons sucrées entre les principaux repas.
-Un manque d’hygiène bucco-dentaire
b- En denture mixte et adulte jeune
Si le sujet ne se brosse pas les dents avec du dentifrice fluoré au moins deux fois par jour
(et non plus une), il est considéré comme a RCI élevé
Quel que soit l’âge du sujet, l’expérience carieuse passée et l’existence de lésion active
demeurent les facteurs de prédiction de nouvelles caries les plus probants

V.2 Tests salivaires :


a - Mesure du pH ou de la capacité tampon de la salive :
Le coffret Saliva Check Buffer (GC) comporte une première bandelette de mesure du pH
de la salive non stimulée (bandelette rose) à lire dans les 10 secondes.
La seconde est une bandelette a trois cases qui indique la capacité tampon dans un délai
de 5 minutes. Ces derniers sont utilisés avec de la salive stimulée par la mastication d'un
morceau de paraffine.
b- Dosages des S. mutans et lactobacilles salivaires :
Ces dosages se référent a l’hypothèse selon laquelle les patients ayant une concentration
salivaire en S. mutans supérieure à 10 ⁵ CFU/ml sont à RCI élevé (Unité Formant Colonie,
Colony Forming Unit)
En pratique, il existe des kits commercialisés de numération bactérienne. Ils s’utilisent sur
salive stimulée ou non, au moins 2 heures après un repas.

VI. DEMANDE D’EXAMENS OU DE PRISE EN CHARGE MEDICALE


 Le praticien doit parfois envoyer l’enfant à son médecin traitant ou à un autre
spécialiste pour un problème suspecté même si celui-ci n’a pas une conséquence
directe sur sa prise en charge thérapeutique bucco-dentaire.
 En cas d’actes sanglants chez un enfant à risque, des examens biologiques
complémentaires peuvent être prescrits pour contrôler les constantes hématologiques et
explorer l’hémostase.
 Les analyses le plus couramment prescrites en odontologie sont :
-la numération de la formule sanguine et plaquettaire,
-le bilan d’hémostase (taux de prothrombine, temps de céphaline activée,
fibrinogène)
-la glycémie.

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VII. ETABLISSEMENT DU PLAN DE TRAITEMENT :
Le plan de traitement s’établit à partir du diagnostic final, Lui-même lié à l’ensemble
des éléments recueillis (anamnèse, examens cliniques et complémentaires) en tenant compte
de l’évaluation psychologique et du contexte socio-économique de l’enfant.
II a pour objectif final d’amener l’enfant à l’âge adulte avec un état de santé bucco-
dentaire optimal.
Le plan de traitement dépend des pathologies diagnostiquées mais aussi du RCI. II prévoit
donc un volet prévention qui intervient après la prise en charge en première intention du motif
de la consultation en urgence à savoir la douleur.

CONCLUSION
L’intérêt de l’examen clinique réside dans l’obtention d’un maximum
d’informations concernant l’enfant, qu’il s’agisse d’informations médicales, cliniques ou
psychosociales. C’est un temps indispensable. À la suite de l’ensemble des examens
cliniques, paracliniques et radiologiques, un diagnostic et un pronostic sont prononcés,
un plan de traitement et un calendrier de suivi sont proposés selon, notamment, le
risque carieux. C’est ainsi qu’un examen le plus complet possible détermine une
référence dans la prise en charge de l’enfant pour lui offrir une santé buccodentaire de
qualité au présent et au futur.

BIBLIOGRAPHIE :
MULLER-BOLLA M., NAULIN-IFI C. Consultation initiale et plan de traitement in
Odontologie pédiatrique clinique, JPIO, 2011, (2) : 13-36.
CHAFAIE A. TARDIEU C. approche diagnostique et thérapeutique en odontologie
pédiatrique restauratrice, REALITES CLINIQUES Vol. 12 n° 1, 2001 pp. 61-72.
NANCY J. Examen clinique et radiologique en odontologie pédiatrique. EMC -
Médecine buccale 2014 ; 9 (6) : 1-13 [Article 28-230-R-11].

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