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Extensão da Beira
Faculdade de educação
Departamento de línguas e comunicação

Phénomènes de coarticulation et traits distinctifs des voyelles et consones


(point d’articulation et mode d’articulation)

Curso: francês

20 Ano

António Pedro paulene

Elsa Eusébio hamela

Elidio Mário zango

Chikuru Matu Chistian

Júlio Jorge João

Mirla Zacarias Bendzane

Luciano Pio Leva

Beira ao 11 de Maio de 2023


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Extensão da Beira
Faculdade de educação
Departamento de línguas e comunicação
Phénomènes de coarticulation et traits distinctifs des voyelles et consones
(point d’articulation et mode d’articulation)

Curso: francês

António Pedro paulene

Elsa Eusébio hamela

Elidio Mário zango

Chikuru Matu Chistian

Júlio Jorge João

Mirla Zacarias Bendzane

Luciano Pio Leva

Travail de recherche a été


présenté dans le département
de langue et communication
pour être évalué
Docente: Jacinto Banze

Beira ao 11 de Maio de 2023


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Índice
Introduction.................................................................................................................................................3
De l’articulation à la coarticulation.............................................................................................................4
La Coarticulation (Histoire, Définition, phénomènes).................................................................................4
L’histoire de la coarticulation......................................................................................................................4
Qu’est-ce que la coarticulation ?.................................................................................................................6
Conclusion.................................................................................................................................................10
Bibliographie.............................................................................................................................................11
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Introduction
La parole articulée présente un des aspects multiples dont chacun peut, à lui-même, constituer un
cas, voire un phénomène digne d’étude approfondie. L’un des phénomènes articulatoires qui
excite et capte notre attention, est celui de la coarticulation du langage qui occupe de plus en plus
les chercheurs. Selon la règle de la double articulation du langage, les phonèmes, ou les unités
qui forment la deuxième articulation du langage - le monème en constituant la première - sont
très sensibles à leur entourage phonémique et exercent ou subissent, selon les cas, des distorsions
progressives et majeures dans leur système articulatoire au sein de la chaîne parlée.
Donc, dans le présent travail on va parler des phénomènes de coarticulation en contextualisant,
donnant la définition de coarticulation et présentant ces phénomènes, ensuite on va présenter les
traits distinctifs de voyelles et consones par fin on va parler du point d’articulation et lieu
d’articulation des voyelles et consones.
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De l’articulation à la coarticulation.
Au cours des interactions verbales en langue française, le locuteur articule phonèmes et
monèmes, selon des règles précises propres à l’essence de ladite langue, et ce pour former des
messages oraux audibles et compréhensibles. FRANCK NEVEU nous donne de l’articulation
une définition que voici : Le terme d’articulation sert à décrire le mouvement des organes de la
phonation déterminant la nature des ondes sonores émises dans la production des sons du
langage.
Chaque phonème possède des caractéristiques articulatoires spéciales qui lui confèrent des traits
distinctifs pertinents qui permettent d’établir des différenciations entre les multiples phonèmes.
Les tableaux des consonnes et des voyelles mettent en exergue la panoplie de ces
caractéristiques dont le voisement (sonore) ou le non-voisement (sourd), l’oralité ou la
nasalisation (mode d’articulation), l’antériorité, la postériorité ou la centralité (point
d’articulation).

La Coarticulation (Histoire, Définition, phénomènes)

L’histoire de la coarticulation
Le terme «coarticulation» date des années 1930 quand Menzerath et Lacerda ont publié «
Steuerung und Lautabgrenzung » (1933) mais le fait que les sons cibles en séquence s'influencent
mutuellement et varient souvent considérablement, avec des changements selon le contexte
phonétique adjacent était déjà connu depuis longtemps, en particulier dans le domaine de la
phonétique historique et des changements de sons.
Notamment, les observations de Bruke (1856) et de Bell (1867) sur l’allemand et l’anglais
étaient que chaque son a une phase statique positionnelle stable et que de différents sons sont
reliés par de courtes périodes transitoires.
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Mais Sievers (1876) a montré, en décrivant la syllable ‘al’ qu’il n’existait pas de son statique ‘a’
pur ou de son statique ‘l’ pur qui seraient séparés par des transitions mais une série continuelle
de sons transitoires qu’on appelle ‘glides’. Les cibles fixes ne seraient donc pas atteintes à cause
de la coarticulation.

Historiquement, la recherche expérimentale en phonétique a démarré à la fin du dix-neuvième


siècle. La kymographie a permis l'enregistrement mécanique de signaux variant dans le temps y
compris le signal acoustique, le flux d’air et (via ampoules sensibles à la pression du caoutchouc
dans la bouche), et les mouvements de la langue. Initialement, les instruments ont été introduits
dans la discipline afin de trouver des mesures objectives de ce qui avait été plus ou moins
considéré pour acquis : les événements individuels de parole.
Rousselot (1897-1901) fut le premier à faire usage du kymographe, un appareil nouvellement
disponible pour l'étude de la parole à son époque. Rousselot partageait toujours l'opinion que les
signaux de la parole pourraient, et devraient être divisés en sons distincts. Mais, comme l’écrit
Tillmann (1994), cette hypothèse a conduit dans certains cas à une méthodologie plutôt
discutable et expéditive ! Quand les frontières entre segment ne pouvaient pas être clairement
localisées en comparant les signaux, on supposait qu’il y avait une « erreur d'enregistrement » et
on remplaçait les kymogrammes. Rousselot a cependant clairement reconnu que, à un moment
donné, les mouvements des articulateurs s’influençaient, soulignant que l'étude des sons à l’isolé
devrait être remplacée par l'étude des sons dans leur contexte (Kuhner et Nolan, 1999 p. 12).
Le résultat le plus remarquable pour le concept de coarticulation provient d'une étude de Lacotte
(Dans Scripture, 1902 p. 372).
Lacotte a constaté qu'une voyelle pouvait influencer non seulement la cible de la consonne
précédente, mais aussi la cible de la voyelle précédant la consonne. Les données sur la
coarticulation linguale, par exemple /eli/ et /ela/ ou /ebi/ et /eba/ ont montré que l’ajustement
articulatoire pour /e/ était différent en fonction de la seconde voyelle dans la séquence. La
voyelle /e/ était réalisée comme plus fermée en contexte avec le /i/ dans /eli/ (/i/ est une voyelle
fermée : /e/ se ferme par anticipation) ou /ebi/ qu’en contexte avec le /a/ dans /ela/ ou /eba/ (/a/
est une voyelle ouverte ; /e/ s’ouvre par anticipation).
Cette coarticulation de voyelle à voyelle a été par la suite, illustrée par les travaux de Öhman en
Suède (1966).
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Les trois modèles les plus connus de coarticulation nasale anticipatoire sont les suivants :
 Le modèle « look-ahead » de Henke (1966) ;
 Le modèle « time-locked » de Bell-Berti et al. (1981) ; et
 Le modèle « temporal aligned » de Beddor (2007).

Les effets de la coarticulation contextuelle sur les changements phonétiques étaient connus
depuis fort longtemps. Grâce aux avancées technologiques de la seconde moitié du XXème
siècle, les phonéticiens ont pu approfondir l’étude du comportement du voile du palais et ils ont
montré que la propagation spatiale et temporelle de la nasalisation dépend, entre autres, du
contexte phonétique, de la structure prosodique et de la langue. Leurs conclusions dépendent
aussi de l’instrumentation utilisée et par exemple, les conclusions tirées à partir de données
aérodynamiques ne vont pas de pair avec celles qui renseignent sur la configuration réelle du
voile du palais. La non linéarité entre l’articulatoire, l’acoustique, l’aérodynamique et la
perception a été mise ainsi à découvert. Cette section concerne :
.

Qu’est-ce que la coarticulation ?


La coarticulation se réfère au fait qu'un segment phonologique ne s’actualise pas de manière
identique dans tous les contextes et il tend à ressembler au(x) segment(s) adjacent(s). Par
exemple, le phonème /d/, sera articulé plus en avant de la bouche s’il se trouve devant une
voyelle antérieure /di/ et plus en arrière de la bouche s’il se trouve devant une voyelle postérieure
/du/. De même la configuration des lèvres sera influencée par la présence ou non du trait labial
dans la voyelle suivante (en particulier, un certain arrondissement durant /d/ dans /du/ et in
étirement dans /di/).
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Mode d’articulation Lieu d’articulation


Antérieures Postérieures
Fermées I y u
mi- fermées Orales e ø o
mi- ouvertes ɛ œ ɔ
nasales
Ouvertes Orales a ɑ
Nasales
Mode d’articulation Ecartées Arrondies

Lieu d’articulation

Mode d’articulation Apic Dors


Apico- Dorso
bilabia Labio- Labio- Labio- Apico- o- Dorso- o
alveolair alveolair Uvulaire
l dental palatal velaire alveodental palat palatal velair
e e
al e

P t k
sourdes Orales
occlusives

B d g
Orales
sonores
M n ɲ ɳ
nasales
sourdes f s ʃ
Médianes
v ɥ z ʒ j
constrictives

W l
sonores Latérales

r R
Vibrantes
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Au cours du flux de la parole, les phonèmes articulés s’associent, s’influencent et se modifient,


de façon progressive, en subissant une certaine distorsion. Dans ce sens, PIERRE MARTIN
précise qu’« une langue n’est pas constituée de segments isolés, mais de sons enchaînés dans le
discours. Il en résulte que ces unités s’influencent les unes les autres constamment dans la chaîne
sonore ».
Prenons l’exemple suivant « trop de tension » [tʀotãsjɔ̃], lequel témoigne d’une distorsion
phonétique affectant le [d] – après la chute du e muet – pour qu’il devienne [t]. De plus, la
conjugaison de la première personne avec certains verbes comme « je sais » [ʃsε] ou « je fais »
[ʃfε] va comporter, après la chute du e muet, une modification phonétique assez commune où le
[ʒ] se transforme en [ʃ], dans les deux cas, sous l’influence des consonnes [s] et [f]. Suite à cette
influence, ce phénomène a émergé et a adopté un nom courant « la coarticulation » qui veut
dire : tous les phénomènes qui pourraient se présenter « avec » ou « au moment de »
l’articulation naturelle de sons. Ajoutons aussi que ce phénomène fait partie essentielle de la
phonétique combinatoire, une branche qui s’intéresse à la façon dont les sons s’influencent
mutuellement. Selon PIERRE MARTIN, cette branche se définit comme étant « l’étude de
l’interaction des sons les uns sur les autres »

D’après VINCENT ROBERT, le terme de la coarticulation date des années 1933 lorsque
MENZERATH et DE LACERDA l’innovent dans leur ouvrage intitulé « Koartikulation,
Steuerung und Lautabgrenzung ». Avant cette date, ce terme était inconnu, mais les phonéticiens
qui reconnaissaient la présence de ce phénomène utilisaient aléatoirement d’autres termes
comme : similitude, adaptation et assimilation. Vers la fin des années 1955, plusieurs
phonéticiens comme PIERRE DELATTRE, ALVIN M. LIBERMAN et FRANKLIN S.
COOPER dans « Acoustic loci and transition cues for consonants » , KOZHEVNIKOV et
CHISTOVICH dans « Speech : Articulation and Perception », et ÖHMAN dans « Coarticulation
in VCV utterances: Spectrographic measurements », ont approfondi l’étude de cet aspect
articulatoire qui ne cesse de prendre de l’ampleur académique.

Les traits distinctifs des voyelles


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Pierre lion décrit la hauteur, le position du point d’articulation, la position du lieu d’articulation,
la durée, la fréquence, la tension, la timbre, et la puissance. Les voyelles sont généralement
classées par hauteur, la position du point d’articulation, et lieu d’articulation.
Pour les consones les traits distinctifs sont la place de l’articulation, la manière d’articulation, la
fricaction et la voix

Traits distinctifs des voyelles nasales d’après leur classement articulatoire


Phonétiquement les voyelles nasales sont en réalité oralo-nasales. Leur expire par le nez
représente qu’une faible partie de la voyelle nasale ; de 2 a 18, selon le timbre et la position.
Elles ont une articulation légèrement plus postérieur que les voyelles orales correspondant. En
particulière xx que très proche du . On peut se rendre compte de leur différence articulatoire en
placent la main sur la pomme d’Adam et en chantant successivement (a) …(xx)..(o)…(o).on sent
le larynx solidaire de la langue, descendre légèrement en passant de la voyelle orale a la nasale.
Traits distinctifs des voyelles orales
On a classe d’après leurs traits articulatoire distinctifs orales du français. Antérieur écartes
arrondies, très fermes ⁅ I ⁆ et ⁅ y ⁆ fermées⁅ e ⁆ et ⁅ Ø ⁆ moyenne ⁅ ə ⁆ouvertes ⁅ ɛ ⁆ et ⁅ œ ⁆ très
ouvertes
Postérieur arrondies très fermées ⁅ u ⁆fermes o moyenne ⁅ o ⁆ ouvertes ⁅ ɔ ⁆ très ouvertes ⁅ ɑ ⁆
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Conclusion
Apres avoir étudier sur les phénomènes de coarticulation et les traits distinctifs des voyelles et
consones et leur point d’articulation et mode d’articulation on a conclu que le phénomène de
coarticulation ou la coarticulation, Au cours du flux de la parole, les phonèmes articulés
s’associent, s’influencent et se modifient, de façon progressive, en subissant une certaine
distorsion. Dans ce sens, PIERRE MARTIN précise qu’« une langue n’est pas constituée de
segments isolés, mais de sons enchaînés dans le discours. Il en résulte que ces unités
s’influencent les unes les autres constamment dans la chaîne sonore.
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Bibliographie
Pierre R. Leon. Phonetisme et prononciation du francais, 50 Edition, 1965-1990¸France.
NEVEU Franck, Dictionnaire des sciences du langage , Armand Colin, Paris, 2004, p.57 2

GARRICNathalie, Introduction à la linguistique , Hachette, Paris, 2001, p. 71 3 - Ibid., p. 75 4

MARTIN Pierre, Éléments de phonétique avec application au français , Presses de l’université


Laval, Québec, 1996, p. 118

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