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UNIVERSITÉ DE PUNGUE

Faculté des Lettres, Sciences Sociales et Humanités

Les Critères de Comparaison entre Deux Langues

Diplôme en Enseignement du Portugais avec Compétences en Enseignement du Français

Chimoio

Avril, 2023
1er Groupe

Cleide Mouzinho Gimo

Fernando Verde Conde

Francisco Franque

Maria da Glória João

Marlene Rodrigues Chiboma

Selma Tavares

Shirly Ernesto

Thony da Conceição Machava

Les Critères de Comparaison entre Deux Langues

Travail scientifique à présenter à la FLCSH


dans le Département de Linguistique et
Traduction en cours de Portugais avec
compétences en Français, 4eme année.

Surveillance: Inácio do Rosário, MsC

Co-tutelle: Eugénia Monte

Chimoio

Avril, 2023
Index
1. CONTEXTUALISATION .................................................................................................... 4
1.1. Introduction ................................................................................................................... 4
1.2. Objectifs ........................................................................................................................ 4
1.2.1. Général .................................................................................................................. 4
1.2.2. Spécifique .............................................................................................................. 4
2. FONDEMENT THEORIQUE .............................................................................................. 5
2.1. La comparaison ............................................................................................................. 5
2.2. Types de critères de comparaisons ................................................................................ 5
2.3. La comparaison typologique. ....................................................................................... 6
2.4. La comparaison génétique ............................................................................................. 7
2.5. La comparaison typologique ......................................................................................... 8
2.6. La transcription phonétique du français ...................................................................... 10
2.7. La transcription phonétique du portugais .................................................................... 11
2.8. Description articulatoire comparée ............................................................................. 14
2.8.1. Le système vocalique .......................................................................................... 14
2.8.1.1. Les voyelles du français .................................................................................. 14
2.8.1.2. Les voyelles du portugais ................................................................................ 16
2.8.1.3. Les semi-voyelles du français ......................................................................... 17
2.8.1.4. Semi-voyelles du portugais ............................................................................. 18
2.9. Classement comparé du système consonantique ......................................................... 18
2.9.1. Divergences consonantiques ............................................................................... 19
3. CONSIDERATIONS FINALES ......................................................................................... 21
3.1. Conclusion................................................................................................................... 21
3.2. Références bibliographiques ....................................................................................... 22
4

1. CONTEXTUALISATION
1.1.Introduction

Le français est devenu un moyen des communications étendues dans le monde entier.
Les gens sont persuadés que tôt ou tard nous devrons commencer a l´apprendre. Autour
de nous, nous trouvons beaucoup de traces de la langue estrangère et de la culture.
Enseigner a l´école la langue signifie de rendre possible a l´apprenant de reconnaitre ces
traces dans son endroit directe et de faciliter l´accès aux informations dont il a besoin et
auxquelles il s´intéresse.
Une partie phonétique est découverte dans chaque unité. Nous pouvons parler de la
phonétique comme d'un alphabet de prononciation naturelle des mots d'une langue. Elle
étudie les sons de la langue et de la communication, des modifications de prononciation
que subissent les mots dans un énonce. Nous devons mettre en relief
l’enseignement/apprentissage de la prononciation et de l’articulation correcte des mots.
Il faut que les élèves sachent prononcer correctement d’une manière convenable à
l’usage de société.
Nous intercessions principalement, pour parlons sur les critères de comparaison entre
deux langues : l’articulation, la répétition, des phonèmes et leurs fréquences.
Dans ce travail nous apporterons ici un récit fait par Martinho (1993) qui parlait
d'orthographe et d'interférence en français langue étrangère, l'auteur entendant
essentiellement faire le point sur le travail d'enseignement de la prononciation en FLE 1,
en particulier à des étudiants lusophones, dont la formation est-elle même orientée vers
l'activité lective. Nous laisserons ainsi de côté les problèmes posés par ce que l'on a
appelé ailleurs la "syntaxe du français parlé" (C. Blanche-Benvéniste), pour nous
tourner précisément du côté de la substance de l'air, des conditions de l'enseignement de
la phonétique en classe de FLE

1.2.Objectifs
1.2.1. Général
 Connaître les critères de comparaison de deux langues.
1.2.2. Spécifique
 Identifier les critères de comparaison de deux langue;
 Décrier les critères de comparaison de deux langues.

1
Français Langue Etrangère
5

2. FONDEMENT THEORIQUE
2.1. La comparaison

Dans l’optique d’Anna Sőrés (2007), La comparaison des langues, dans une
perspective diachronique, a été particulièrement développée au XIXe siècle.
L’établissement des rapports génétiques et les tentatives d’une classification
morphologique des langues en sont les témoignages. En parcourant l’histoire de la
linguistique de ce point de vue, on observe que ce n’est qu’en 1921 avec Sapir que la
diversité des langues retrouve sa place dans les réflexions sur le langage.
Par, Saussure est considéré comme le fondateur de la linguistique en tant que science.
La question que l’on peut se poser est de savoir si dans les écrits de Saussure, aux
endroits où il propose d’élaborer l’objet de la linguistique, il désigne une place à la
diversité des langues. Il paraît qu’il ne s’y réfère pas explicitement quand il oppose la
langue et la parole comme parties constitutives du langage. Toutefois, au moment où il
analyse un phénomène linguistique concret, il propose une comparaison ou une
confrontation entre deux langues. C’est le cas lorsqu’il donne un exemple2 pour illustrer
la notion de la valeur des signes sous forme d’une comparaison entre mouton du
français et mutons de l’anglais, ce dernier s’opposant à Shepp. De même, on pourrait
citer l’exemple de mieten et Vermette en allemand face à louer en français. Même si
cela n’apparaît pas explicitement, l’observation des faits de langue passe nécessairement
par l’observation simultanée de différentes langues.

Par Sapir (1921 : p.142-143) n’a pas trouvé de suite directe n’en diminue pas les
valeurs. La reconnaissance du caractère souple du type morphologique et la clarification
des deux paramètres, celui du degré de synthèse (mesuré par le nombre de morphèmes
par mot) et le degré de fusion entre les morphèmes dans les cas où il y en a plus d’un
par mot a permis de développer le concept de type linguistique.

2.2.Types de critères de comparaisons


Croft (1995), apud Anna Sőrés (2007), La comparaison scientifique des langues peut
être subdivisée en deux types de travaux, avec des méthodes et des objectifs différents.
On peut distinguer ainsi deux disciplines:
1. La linguistique comparative et historique ;
2. La comparaison typologique.
6

Dans la première approche, les recherches, par définition « intra génétiques »


aboutissent à l’établissement de familles linguistiques, alors que dans la deuxième on
aboutit à des types ou schémas translinguistiques. Ici, il faut préciser que le terme «
translinguistique » correspond au terme anglais cross-linguistic et se réfère au fait que
les approches sont censées représenter toutes les langues du monde, à travers un
échantillon représentatif. En ce sens, le terme est utilisé comme synonyme de «
typologique ».

Dans les approches typologiques, lorsqu’on travaille sur un certain nombre de langues,
on peut faire une distinction en fonction du rapport qui existe entre les langues qui
seront étudiées. Ainsi, dans la synthèse que je propose, une distinction sera faite entre
1. Comparaisons intra-génétiques;
2. Comparaisons inter-génétiques.
Au sein des comparaisons typologiques on peut encore faire une subdivision, du point
de vue méthodologique, entre approches typologiques proprement dites et études
contrastives. La différence entre les deux se trouve dans l’envergure des comparaisons.
En effet, la typologie, à travers d’échantillons représentatifs, s’intéresse en principe à
toutes les langues du monde et vise une description globale, afin d’établir ce que c’est
qu’une langue humaine, ce qui est possible et ce qui est nécessaire pour qu’un système
de communication soit considéré comme une langue humaine et enfin quelles sont les
limites de la variation entre les langues. En tant qu’une définition possible de la
typologie Croft (1995) propose que c’est « une approche à la théorisation linguistique
ou plus précisément une méthodologie de l’analyse linguistique ». Il me semble qu’une
précision rendrait cette définition plus efficace.

2.3.La comparaison typologique.


La première caractéristique de cette méthodologie spécifique consiste à tenir compte de
l’ensemble des langues du monde. Une autre caractéristique est la recherche constante
des possibilités d’identification de deux phénomènes grammaticaux dans deux ou de
plusieurs langues différentes. L’une des plus grandes difficultés en typologie reste la
définition des concepts grammaticaux.
Au sein des approches translinguistiques, les approches contrastives se limitent à la
comparaison de deux ou de quelques langues dont elles étudient les microsystèmes,
7

selon une approche qui prend comme point de départ le concept pour arriver à
l’identification du signe auquel il appartient. C’est par conséquent une approche
onomasiologique qui semble être le plus approprié pour les travaux comparatifs, même
si elle ne peut être exclusive. A certains moments on est obligé de prendre un signe pour
point de départ (comme nous le faisons au sujet des articles.).

Les distinctions qui viennent d’être proposées permettent de placer la plupart de mes
recherches dans un cadre plus large. Toutefois, certaines de mes recherches portent sur
la description d’une langue, le hongrois

2.4. La comparaison génétique

La première comparaison, dans la seconde moitié du dix-huitième siècle, s’est ainsi


effectuée entre deux ou plusieurs langues par un travail sur des paires d’items
simplement tirés du lexique, items qui sont ensuite déclarés ressemblants ou différents,
pour leur forme et leur sens. En effet, si l’on postule les données lexicales dépourvues
de motivation, puisqu’elles reposent sur des conventions sociales non explicitées, et si
l’hypothèse de l’emprunt est exclue, une ressemblance à la fois sémantique et
phonétique n’a, quand les exemples sont si nombreux qu’on ne puisse invoquer le
hasard, d’autre explication, pour des langues géographiquement éloignées, que celle
d’une identité d’origine. D’une forme unique, et par une transformation lente, sont
sorties les formes aujourd’hui plus ou moins distantes que l’on observe dans deux
langues posées en parallèle – qu’on pense au reflet d’un mot latin dans les langues
romanes. Mais à la limite, disposer de la forme originelle est non pertinent, car
l’hypothèse est assez forte pour valider des rapprochements entre langues dont la
langue-source a disparu et qui, sur la seule base de paires systématiques, seront
déclarées parentes, même en l’absence de tout ancêtre encore disponible.

Dans la même visée d’une comparaison des langues fondée sur la perspective
historique, une nouvelle étape fut rapidement franchie. Dans les premières années du
dix-neuvième siècle, avec Franz Bopp, les frères Grimm, la méthode s’émancipe sur
différents points. D’abord, elle s’affranchit progressivement de l’exigence d’une
ressemblance entre items. Ce n’est plus l’identité qui est le meilleur garant d’une
relation probante : entre deux éléments pris dans des langues différentes la distance
formelle peut être considérable (malgré les apparences, un dw – du grec correspond
à erk – en arménien), pourvu que l’on dispose d’autres exemples, même en très petit
8

nombre (trois dans les derniers cas), qui manifestent exactement la même
correspondance de langue à langue, car c’est la cohérence, la systématicité des
rapprochements qui, bien plus que leur évidence, vaut désormais comme preuve d’une
origine commune.

Ensuite, la comparaison ne s’exerce plus prioritairement sur des unités lexicales


élémentaires, elle prend comme objet les faits morphologiques, en s’appuyant sur des
éléments de statut inférieur au mot, exprimant des catégories grammaticales, les
morphèmes, qui viennent plus ou moins dans cette période d’être reconnus. Une langue
apparaît désormais comme une combinatoire d’unités minimales porteuses de
signification, identifiables par diverses procédures qui permettent de segmenter des
unités plus complexes. En conséquence, ce sont les structures qui deviennent la matière
première de la comparaison : des rapports, des proportions qui se retrouvent de langue à
langue. Il suffira de repérer, en une langue nouvelle, l’alternance entre une forme
pleine *es- et une forme réduite *s- pour exprimer le présent singulier et pluriel (du
type es-t / s-unt, en latin, is-t / s-ind en allemand, asti / santi en sanscrit) pour déclarer,
dès la découverte en hittite de eszi / asanzi, que cette langue est indoeuropéenne. Enfin,
l’objectif majeur devient sur la base de telles correspondances systématiques, la
reconstruction du prototype commun, aujourd’hui disparu, qui est à postuler
nécessairement pour les expliquer.

2.5.La comparaison typologique

Pourtant, parallèlement à cet essor remarquable d’une comparaison à visée historique,


s’est aussi affirmée, d’abord discrètement, sous la plume d’auteurs comme Wilhelm von
Humboldt, plus soucieux de généraliser que de traiter de faits particuliers émiettés à
l’infini, un autre principe comparatif. Son projet est plus proche des objectifs
comparatifs des sciences contemporaines, en ce qu’il est cette fois d’essence
synchronique. Il ne s’agit plus de comparer les langues pour retracer leur filiation
historique par dispersion dialectale à partir d’une origine commune reconstruite, mais de
découvrir, pour chaque langue, le principe d’organisation auquel on puisse, sans la
trahir, ramener l’essentiel de son fonctionnement grammatical. La difficulté d’une telle
investigation a été assurément sous-estimée, et la pratique s’en est, à l’usage, avérée
réductrice, puisque, le plus souvent, c’est un trait structural hégémonique que l’on se
contente d’exhiber. Mais l’effort, qui s’appuyait sur la conviction de l’existence d’une
9

forme interne individuelle structurant en chaque langue tous les phénomènes de surface,
a débouché sur une classification des langues autour de quelques types selon le mode de
fonctionnement des unités morphologiques par rapport au mot (langues isolantes,
agglutinantes, flexionnelles, à incorporation).

À l’aide d’un petit nombre de traits, il devient alors théoriquement possible de définir le
caractère d’une langue dans une visée qui n’a plus rien d’historique et de produire une
classification strictement structurale des langues, qu’on répartit en quelques types
fondamentaux. Pourtant, cette approche, plus tard étiquetée comme comparaison
typologique, ne révéla pas immédiatement sa fécondité et son intérêt. En effet, elle
souffrit durablement d’avoir pris naissance au sein de préoccupations principalement
axées sur l’histoire. Du coup, elle en demeura tributaire et dut surtout contribuer à les
justifier. Dès son établissement, cet éventail des types fut aussitôt traité de manière
axiologique et posé comme ayant valeur de hiérarchie. On voulut voir dans la répartition
obtenue comme une succession à validité historique : les types caractériseraient autant
de stades de développement en fonction d’une évolution linéaire, qu’ils permettraient de
retracer, s’avançant plus ou moins loin et plus ou moins vite le long d’un parcours
linéaire obligé qui est en définitive celui du progrès global du langage humain. Ce
faisant, la comparaison typologique eut le malheur d’épouser le modèle transformiste de
l’évolution des espèces, certains linguistes, dans la seconde moitié du dix-neuvième
siècle s’affichant sans réserve comme darwinistes.

Il fallut attendre les années vingt de notre siècle pour que la typologie s’affranchisse
enfin de cette tutelle encombrante, retrouve ses droits et soit de nouveau abordée dans
une rigoureuse synchronie. Plusieurs acquis scandent cette émancipation lancée par le
grand spécialiste des langues amérindiennes que fut Edward Sapir ; ils nous mèneront
jusqu’aux travaux contemporains.

En premier lieu, l’application de critères relativement simples n’autorisant qu’un petit


nombre de cases où ranger les langues fut relayée par l’élaboration d’une multiplicité de
traits de structure, chaque langue devient le produit d’une combinaison originale de
plusieurs d’entre eux. À une répartition simplificatrice des langues sous quelques
rubriques succède une caractérisation par un faisceau de critères infiniment plus propre
à en dégager la complexité. Corrélativement à cet effacement des distinctions tranchées
10

au moyen de catégorisations globales s’installe une conception qui, pour chaque critère
retenu comme pertinent pour définir un aspect du fonctionnement linguistique,
s’efforcera de poser une échelle définissant l’intensité de sa réalisation selon les langues
qui le manifestent. On ne se contentera plus de poser l’absence ou la présence de tel ou
tel trait, on définira des procédures quantitatives permettant, en fonction d’indices, de
mesurer pour chaque langue ce degré variable d’incarnation.

2.6.La transcription phonétique du français

La lecture et la prononciation ne peuvent, en français, doivent obéir à des règles


spécifiques du code oral, à la structure sonore propre à l'oral fondée sur un découpage
syllabique strict (et différent du découpage graphique). Ce découpage est réduit à deux
cas: celui où la syllabe délimitée se termine par une voyelle prononcée (on parle alors
de syllabe ouverte), et celui où la syllabe se termine par une consonne prononcée
(syllabe fermée). La façon dont certaines voyelles se distribuent dans ces deux types de
syllabes explique les différences de prononciation constatées.

Les graphies "â" et "az", pour la plupart assez rares, sont généralement associées à la
prononciation du a postérieur [ɑ]. Les difficultés que pose l'articulation de cette voyelle
assez peu fréquente expliquent sa disparition progressive des habitudes actuelles du
français parlé.

Certaines prononciations sont issues de graphies rares ou de situations peu fréquentes:


ainsi, "en" se prononce-t-il presque toujours [ã], sauf en finale absolue (très rare) ou il
donne [ἔ].

La plupart des consonnes du français connaissent à l'écrit un phénomène de gémination,


qui, à l'oral, n'apparaît pas. Ainsi, les consonnes graphiques P, B, T, D, G, F, S, M, N, L,
R, sont-elles souvent géminées à l'écrit sans pourtant correspondre à un phonème
géminé (cela arrive pourtant: "je courrai" [kuRRe]).

Les consonnes offrent généralement peu de problèmes de transcription ou de lecture (ce


sont les mêmes que les consonnes du latin). Cependant (outre la gémination évoquée
plus haut), certaines consonnes impliquent des dissymétries: [ʃ], qui donne CH, [ɲ], qui
donne GN, [f], qui donne F ou PH, [s], qui donne S, C, Ç, SS, X, et [k], qui donne Q,
QU, C, K, CH. Notons aussi que la consonne graphique H ne correspond à aucun
phonème.
11

Les voyelles nasales correspondent toujours à une graphie ambivalente, puisqu'elles


sont la traduction, sur le plan de la prononciation, d'une matrice graphique complexe,
généralement VOYELLE GRAPHIQUE ORALE+ CONSONNE GRAPHIQUE NASALE,
du type "a+n", "u+m", etc.

Les semi-voyelles sont produites par la rencontre des voyelles orales [i], [y] ou [u] avec
une autre voyelle. Dans ce cas, elles se réduisent à la semi-voyelle correspondante, [j],
[ɥ] ou [w].

La distanciation entre français parlé et français écrit semble reposer sur un certain
nombre de caractéristiques:

 il y a en français 36 unités phoniques contre 26 unités graphiques: cette


dissymétrie du matériau de base montre à l'évidence l'inégalité des codes et les
difficultés de leurs rapports.
 outre les 26 unités graphiques, la langue écrite utilise aussi un certain nombre
d'unités de conditionnement de la prononciation: une cédille, un tréma, et des
accents ( "signes diacritiques"). Même si ces signes parviennent à enrichir les
capacités d'imitation du code oral par l'écrit, ils ne peuvent servir à remplacer
les unités qui à l'écrit font défaut.
 pour pallier à ce déséquilibre oral/écrit, la langue utilise souvent des graphies
composées, dans lesquelles un groupe graphique pourra être équivalent à une
prononciation précise. D'où la multiplication de cas où le couple unité orale /
unité écrite est pris en défaut.
 la principale difficulté du français écrit semble être, en FLE, l'existence de
graphies "mortes", c'est-à-dire sans équivalent oral. Ces graphies, souvent
vestiges ou fossiles orthographiques (principalement des consonnes),
constituent un écueil à la fois pour la lecture et pour l'écriture (N. Catach)
2.7.La transcription phonétique du portugais

Contrairement au français, les consonnes latines ne se rencontrent jamais géminées en


portugais écrit, à l'exception -importante- des consonnes R et S. Cela contribue, d'une
part, à simplifier le code écrit, mais, d'autre part, à désorienter l'élève face à la quantité
de consonnes géminées en français, ce qui explique la fréquence élevée de ce type de
fautes en FLE. L'orthographe française -les consonnes "muettes"-, est quasi absente de
12

l'orthographe portugaise, où, généralement, toutes les consonnes se prononcent, même


si certains cas ponctuels existent: [ʎ] pour LH, ou [R] pour RR.

L'accent aigu (comme sur "é"), implique des instructions de prononciation radicalement
opposées dans les deux langues: en portugais, il ouvre le timbre vocalique, en français,
il le ferme; à l'inverse, l'accent circonflexe (comme sur "ê") ouvre les timbres
vocaliques en français, mais les ferme en portugais:

Français Portugais
accent aigu aigu
= timbre fermé [e] = timbre ouvert [ɛ]
/E/ café [kafe] café [kɐfɛ]
dansé [dõse] sé [sɛ]
/O/ jamais ‘ó’ só [sɔ], avó [ɐvɔ]
accent circonflexe circonflexe
= timbre ouvert [ɛ] = timbre fermé [e]
/E/ forêt [forɛ] você [vɔse]

A noter l'existence de semi-voyelles nasales, absentes en français. La semi-voyelle


française /ɥ/, de son côté n'existe pas en portugais.

L'ensemble des conclusions il y a divers phénomènes de distanciation qui caractérisent,


d'une part, la coexistence des codes oral et écrit en français et en portugais, et, d'autre
part, les rapports des codes oraux et écrits respectifs.

L'analyse comparée du système de transcription phonétique du portugais suggère


quelques observations:

 Le matériau phonique du portugais semble apparemment assez proche du


matériau phonique français, aussi bien par la quantité (38 unités contre 36) que
par la qualité des unités (présence de voyelles orales/nasales, semi-
voyelles/consonnes, etc).
 le système vocalique du portugais apparaît pourtant assez éloigné, sur certains
points, du français, en particulier au niveau des articulations nasales, abondantes
en portugais, et au niveau des diphtongues, qu'elles soient orales ou nasales.
13

 Les consonnes, quant à elles, sont beaucoup plus proches, à l'execption des deux
consonnes portugaises [r] et [], qui, en français, soit ont disparu, soit sont des
variantes hors-norme.

Le matériau graphique des deux langues est assez proche. Le français totalise ainsi 36
phonèmes, et le portugais 38 (37 si l'on considère que [ɬ] est une variante combinatoire
de /l/).

Ces deux systèmes phonologiques possèdent en tout 27 phonèmes en commun, et, par
ailleurs, 9 sont unilatéralement français et 11 sont unilatéralement portugais. Ces
derniers phonèmes unilatéraux, tout en ne représentant qu'un petit pourcentage de
l'ensemble (30%), ont tout de même la caractéristique d'être parmi les plus fréquents,
d'où, en FLE, une probabilité de prononciation défectueuse disproportionnée par rapport
au nombre d'unités en cause.

L'existence d'un tronc commun réduit à 27 phonèmes confirme le besoin de l'apprenant


en FLE de porter son effort sur les articulations extérieures à son propre système. Deux
dangers compromettent cet effort:

1. la difficulté que représente, face aux habitudes, l'acquisition de nouveaux


automatismes articulatoires ou rythmiques;
2. la priorité accordée aux habitudes peut conduire à l' identification erronée, dans
les deux langues, de phonèmes analogues ou voisins, ou à la tentation de
remplacer les phonèmes-cibles par des phonèmes maternels équivalents.

Cependant, même le tronc commun articulatoire peut poser des problèmes: un même
phonème peut en effet connaître une distribution différente dans chaque langue, ce qui
contribue à difficulter son identification. Ainsi, rappelons que la voyelle /E/ existe bien
en français et en portugais sous la forme de ses deux variantes d'ouverture [e] et [ɛ];
mais en français, le timbre fermé [e] est neutralisé par une syllabe fermée accentuée, ce
qui n'est pas le cas en portugais.

On peut donc en conclure que, même si le matériau phonique disponible semble


globalement identique pour les deux langues, des divergences locales (surtout
vocaliques) et certaines différences distributionnelles justifient l'intérêt d'une étude
précise des interférences d'une langue sur l'autre.
14

2.8.Description articulatoire comparée

D'un point de vue articulatoire, c'est-à-dire en étudiant le mécanisme de la formation


des phonèmes, ceux-ci sont classés en consonnes, en voyelles et semi-voyelles:

1. voyelles: ce sont des sons musicaux purs plus ou moins modulés lors de
l'articulation. Le français en compte 16, le portugais 14.
2. semi-voyelles: elles désignent certaines consonnes dont les articulations sont
très proches des voyelles. Le français en compte 3, le portugais 4.
3. consonnes: ce sont des bruits produits par divers obstacles lors de l'articulation.
Le français en compte 17, le portugais 20.

2.8.1. Le système vocalique

Nous proposons de faire ce classement sur les bases de la description articulatoire


fournie par la phonétique descriptive pour chaque langue.

2.8.1.1.Les voyelles du français

Leurs caractères proviennent:

1. Des mouvements horizontaux de la langue:


 pour /i/ de scie, la langue est en avant et près du palais dur; /i/ est antérieure
 pour /u/ de tour, elle est en arrière, et près du palais mou; /u/ est postérieure
 pour /a/ de patte, elle est au milieu, éloignée du palais; /a/ est médiale

2. Des mouvements verticaux de la langue:


 /i/ et /u/ sont des voyelles fermées, le passage pour l'air est étroit
 /a/ est une voyelle ouverte, le passage pour l'air est large

3. De la configuration des lèvres:


 /i/ est produite avec des lèvres rétractées, contre les dents
 /u/ est produite avec les lèvres arrondies, en avant des dents
 /a/ est produite avec des lèvres neutres, peu marquées
15

Ces trois voyelles de base, représentant chacune une situation extrême de l'appareil
vocalique (très ouverte: /a/, très fermée et très antérieure /i/, et très postérieure /u/) sont
les mêmes en français et en portugais.

Ces mêmes critères permettent d'analyser l'émission de quatre autres voyelles: /e/ de
pré, /o/ de seau, /y/de lune, // de jeu:

4. En abaissant la langue:
 à partir de /i/, on obtient /e/; /e/ est donc antérieure, fermée (moins que /i/),
rétractée
 à partir de /u/, on obtient /o/; /o/ est donc postérieure, fermée (moins que /u/),
arrondie

5. En arrondissant les lèvres:


 à partir de /i/, on obtient /y/: /y/ est une antérieure, fermée, arrondie
 à partir de /e/, on obtient /ø/: /ø/ est une antérieure, fermée (moins que /y/),
arrondie

Cette 2º partie de l'analyse du système vocalique du français fait apparaître l'une des
différences profondes avec les voyelles du portugais: l'existence d'une série vocalique,
celle des antérieures arrondies: c'est le cas de // et de /y/.

6. La langue se déplaçant verticalement, on passe


 de /e/ de pré à /ɛ/ de prêt: /ɛ/ est plus ouverte que /e/
 de // de jeu à /ø/ de jeune: /œ/ est plus ouverte que /ø/
 de /o/ de seau à /ɔ/ de sotte: /ɔ/ est plus ouverte que /o/
 de /a/ de patte à /ɑ/ de pâte: /ɑ/ est plus ouverte et postérieure que /a/

7. Les voyelles nasales

Pour les onze voyelles précédentes, l'air qui les produit ne passe que par la bouche (le
voile du palais est abaissé). Mais il existe des voyelles nasales: pendant leur production,
l'air s'échappe à la fois par la bouche et par les fosses nasales (le voile est relevé). Ce
sont:

 /ἕ/ de grain (proche de: /e/ de gré, /ɛ/ de grès,)


 /ǣ/ de jeun (proche de: /ø/ de jeu, /œ/ de jeune
16

 /ͽ/ de son (proche de: /o/ de seau, /ɔ/ de sotte


 /ä/ de pente (proche de: /a/ de patte, /ɑ/ de pâte

2.8.1.2.Les voyelles du portugais

A la différence du système vocalique français, son homologue portugais exclut la 5º


étape de la genèse vocalique (arrondissement des voyelles antérieures). A l'inverse, les
voyelles portugaises utilisent des articulations exclues en français: la série des voyelles
médiales rétractées: /ɐ/ et /ə/:

 /ɐ/ est une voyelle proche de /a/, mais est plus fermée et rétractée. Elle
correspondrait en gros à l'articulation de la voyelle française /ø/, mais prononcée
rétractée.
 /ə/ correspond à la voyelle sourde, mais est, en portugais, articulée fermée et
rétractée. Elle pourrait correspondre à la voyelle française /y/, mais prononcée
rétractée.

Pour ce qui est des voyelles nasales, leur point de départ se situe au niveau de voyelles
orales différentes de celles du français, ce qui explique que les nasales françaises et
portugaises ne se ressemblent pas.

 -à partir de /i/ de vi, on obtient /ï/ de fim.


 à partir de /e/ de vê, on obtient /ë/ de vento
 à partir de /ɐ/ de casa, on obtient /ӑ /, de lã
 à partir de /u/ de sul, on obtient /ü/ de um
 à partir de /o/ de boca, on obtient /õ/ de som

Cet inventaire fait apparaître les différences entre les deux systèmes vocaliques:

 Les 16 voyelles du français se divisent en 12 orales et 4 nasales


 Les voyelles orales du portugais sont en tout 9 et les nasales 5
 Les voyelles sont classés en ouvertes ou fermées selon le degré d'élévation de la
langue. Mais pour certaines voyelles orales, leur caractéristique principale est de
connaître deux types d'ouverture pour une même articulation: ainsi /e/ et /ɛ/,
respectivement fermée et ouverte, deux variantes de la même voyelle désignée
/E/; ainsi /o/ et /ɔ/, variantes de /O/.
17

 En langue portugaise, le même type de voyelle se retrouve, à l'exception des


antérieures labiales. Voyelles ouvertes, voyelles fermées, voyelles à double
timbre (ex: /O/ pour /o/ et /ɔ/.
 La labialité est en français un critère qui permet de distinguer deux séries: les
antérieures (non-labiales), et les postérieures labiales. Par ailleurs, il existe en
français une série articulatoire tout à fait originale, celle des antérieures labiales,
qui s'oppose donc aux antérieures non-labiales.
 La labialité permet aussi en portugais d'opposer les voyelles antérieures et
postérieures. Cependant, il n'existe pas en portugais de série de voyelles
antérieures labiales.

2.8.1.3.Les semi-voyelles du français

En français, certaines voyelles, placées dans un contexte particulier, perdent leur


articulation musicale et aboutissent à un son consonantique. Il existe trois consonnes
très proches de trois voyelles orales:

 /j/, très proche de /i/


 /ɥ/, très proche de /y/
 /w/, très proche de /u/

Les trois voyelles en question, dans un cas précis (au contact d'une autre voyelle),
deviennent semi-voyelles (ou semi-consonnes), posant alors des problèmes
articulatoires plus délicats.

Les semi-voyelles sont des articulations continues (pas d'occlusion).

 pour le /w/ de foin , la lèvre inférieure s'appuie contre la lèvre supérieure (trait
arrondi) et le dos de la langue contre le voile: c'est une vélaire labiale.
 pour le /j/ de feuille, le dos de la langue s'appuie contre le palais: c'est
une palatale.
 pour le /ɥ/, de fuir, le dos de la langue s'appuie contre le palais et la lèvre
inférieure s'appuie contre la lèvre supérieure (trait arrondi): c'est une palatale
labiale.
18

2.8.1.4.Semi-voyelles du portugais

En portugais, les semi-consonnes orales sont /j/ et /w/, avec les mêmes caractéristiques
articulatoires qu'en français.

Par ailleurs, il existe deux semi-voyelles nasales, /Ĵ/ et /ŵ/, dont les articulations ne se
retrouvent pas dans le vocalisme français.

En portugais, deux différences majeures sont à signaler:

 absence de la semi-voyelle /ɥ/, due à l'absence de la voyelle correspondante /y/


 présence de semi-voyelles nasales (nasalisées au contact d'une voyelle nasale).

2.9.Classement comparé du système consonantique

Le système des consonnes est globalement le même dans les deux langues: c'est
l'ensemble des consonnes régulières, fondées sur les deux groupes corrélatifs sonores /
sourdes, telles que les montre ce tableau

Labiales Dentales Alvéolaires Palatales Vélaires Uvulaires Organe


fr2 pr3 fr pr fr pr fr pr fr pr fr pr articulateur

Continus Latéral /l/ /l/ /ɬ/


liquides es
Mouillé /ʎ/ Langue
e
Uvulair /R/ /R/
Continue e
s Palatale [ȓ]
vibrantes Apicale [r] /r/
Sourdes /s/ /s/ /ʃ/ /ʃ/
Continue Sonores /z/ /z/ /ʒ/ /ʒ/ Langue
s Sourdes /f/ /f/ Lèvre
spirantes Sonores /v/ /v/ inférieure
Sourdes /p/ /p/ Lèvre

2
Français
3
Portugais
19

Occlusive Sonores /b/ /b/ inférieure


s orales Sourdes /t/ /t/ /k/ /k/ Langue
Sonores /d/ /d/ /g/ /g/
Occlusive /m/ /m/ /n/ /n/ /ɲ/ /ɲ/
s nasales

2.9.1. Divergences consonantiques

Un certain nombre des consonnes du système commun sont cependant suffisamment


différentes pour devoir être confrontées.

 En français, les deux consonnes /l/ et /R/ ayant un type d'oppositions


articulatoires différentes des autres, elles sont habituellement classées
séparément :
 /l/ a une certaine parenté avec les occlusives. La langue s'appuie contre
la surface intérieure des dents supérieures (les alvéoles), mais, à
l'inverse des occlusives, elle laisse passer l'air "par les côtés". C'est donc
la consonne latérale alvéolaire
 /R/ est produite par vibration de l'uvule. C'est la consonne vibrante
uvulaire
 La langue portugaise (28) possède, quant à elle, un groupe de quatre consonnes
qui ne correspondent pas directement en français à des habitudes articulatoires
standard:
 les consonnes vibrantes du portugais, /R/ et /r/, qui constituent deux
phonèmes distincts. La première correspond à la consonne vibrante
française /R/ ,dite "grasseyée" (prononcée au niveau de la gorge). Quant
au /r/, il s'agit d' une apicale (prononcée avec la pointe de la langue).

En FLE, les consonnes vibrantes posent des problèmes d'articulation délicats, et


renvoient implicitement à un niveau de langue connoté.

 La consonne /ʎ/, définie comme un "l" mouillé, et dont la prononciation a


disparu en français moderne.
 Les consonnes /ɬ/ ("l" vélaire) et /ʃ/ ("s" assourdi), sont en portugais des
variantes combinatoires des consonnes /l/ et /s/, et apparaissant en fin de syllabe.
20

Bien qu'existant en français au niveau des variantes libres prévues par la langue,
elles sont cependant, lorsqu'elles sont réalisées en français, perçues comme le
résultat d'une articulation incorrecte.
21

3. CONSIDERATIONS FINALES
3.1.Conclusion

Lorsque le travail est terminé, nous avons le privilège de pouvoir apprendre certains
aspects de la phonétique du portugais et du français, nous comprenons certaines
nuances entre ces deux langues, avec ce travail nous réalisons comment les
phonèmes de chaque langue sont présentés.

Nous pouvons dire qu'il existe de nombreuses similitudes et différences dans ces
deux langues, aspects qui sont montrés dans les chapitres ou dans les parties qui
composent ce travail, en espérant qu'il puisse contribuer aux études de linguistique
comparée, ce domaine de la linguistique a l'intention d'étudier des relations
historiques et génétiques, en étudiant et en identifiant les divers changements qui ont
conduit une langue ancienne à se fragmenter en d'autres langues. Il utilise une
méthode comparative, qui consiste à comparer des langues considérées comme de la
même famille, grâce à cette méthode il est possible d'établir des liens entre les
langues afin d'établir des relations de parenté.
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3.2.Références bibliographiques
1. MARTINHO, Fernando (1993), Orthoépie et Interférence en Français Langue
Etrangère.

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