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Les pays en développement et les pays d’Europe Centrale et Orientale (PECO) ont
largement contribué à cette évolution. Les pays en développement sont même parvenus à
enregistrer un montant record de 255 milliards dollars contre 173 milliards en 2003,
s’accaparant par conséquent 42% des flux globaux, contre 27% durant la période 2001-2003.
En revanche, les flux d’IDE à destination des pays développés ont baissé en 2004 à 321
milliards dollars contre 380 et 490 milliards respectivement en 2003 et 2002.
1. Pays développés
A l’instar des quatre dernières années, le repli des flux d’IDE vers les pays développés
est estimé à 16%. Ce repli est lié, selon la CNUCED, aux remboursements importants des
dettes intra-firmes par certains pays d’accueil, en particulier la Belgique, l’Allemagne et les
Pays-Bas.
A moyen terme, la CNUCED prévoit une augmentation des IDE vers les pays
développés, car les déterminants fondamentaux d’attractivité de ces investissements semblent
être réunis dans cette zone. Il s’agit notamment d’une reprise économique généralisée, un
raffermissement des marchés boursiers et une augmentation du nombre des fusions-
acquisitions.
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2. Pays en développement
Les IDE auraient totalisé 255 milliards dollars dans les pays en développement, soit une
augmentation historique de 47% par rapport à 2003. Cette croissance a concerné la plupart des
régions :
• En Afrique, les flux d’IDE ont progressé pour la deuxième année consécutive,
s’affichant à 20 milliards dollars, soit 3% des flux mondiaux. L’exploitation des
ressources naturelles, stimulée par la hausse importante des cours des matières
premières et de la demande pour le diamant, l’or, le pétrole, le platine et le palladium, a
contribué de manière importante à l’attrait des investissements vers cette région. En
conséquence, ce sont les pays riches en ressources naturelles, comme l’Algérie,
l’Angola, la Libye, la Mauritanie, le Nigeria et l’Afrique du Sud, qui ont attiré plus
d’IDE. Le résultat positif enregistré par la Libye en 2004 est dû aussi à l’annulation en
2003 des sanctions économiques appliquées à ce pays.
La CNUCED considère, par ailleurs, que la persistance du relèvement des prix des
matières premières encouragerait davantage les multinationales à s’engager dans de
nouveaux projets d’exploration en Afrique, ce qui assurerait pour la région des niveaux
élevés d’investissements étrangers.
• Les flux d’IDE attirés par la région Asie et Pacifique auraient atteint 166 milliards
dollars en 2004, soit une augmentation de 55% par rapport à 2003. Cette évolution est
imputable à l’amélioration des performances économiques, un environnement politique
plus favorable, la rentabilité plus élevée des entreprises et un accroissement des fusions-
acquisitions dans la région. Toutes les sous-régions ont attiré plus d’IDE par rapport à
2003. L'Asie du Nord-Est, en particulier la Chine et la Corée du Sud, a été la principale
destination de ces flux de capitaux, suivie par les pays du Sud-Est asiatique. Les flux
vers l'Asie centrale et occidentale ont augmenté suite aux investissements pétroliers
réalisés dans cette région. La zone du Pacifique, par contre, a enregistré une
augmentation limitée d’IDE.
Dans cette région, après un recul à 27 milliards dollars en 2003, contre 31 milliards en
2002, les investissements étrangers ont rebondi en 2004 enregistrant une hausse record de 36
milliards dollars. Les huit nouveaux pays membres de l'Union européenne, les plus affectés
par la baisse d’IDE en 2003, ont connu la plus importante augmentation. Menés par la
Roumanie et la Bulgarie, les flux vers l'Europe du Sud-Est se sont accrus rapidement, alors
que la Russie a enregistré un montant record de 10 milliards dollars, en lien avec la forte
progression des investissements étrangers dans le secteur minier.
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4. Evolutions des investissements étrangers au Maroc
Les recettes des investissements étrangers1 se sont établies selon l’Office des changes
à 13,9 milliards de dirhams (1,6 milliard de dollars) en 2004, soit un recul de 41,8% ou près
de 10 milliards de dirhams par rapport à 2003, année marquée par la cession de 80% du
capital de la Régie des Tabacs. Au total, les recettes des investissements étrangers ont
contribué en 2004 à 3,2% du PIB et 13% de la FBCF contre respectivement 5,7% et 24,3% en
2003.
Cette cession en bourse a connu un succès historique qui s’est manifesté à travers la
forte demande de souscription des actions de Maroc Telecom et qui a totalisé pour la seule
bourse de Paris (30% des titres offerts) 156 milliards de dirhams, soit 17,5 fois le montant
alloué à cette place, provenant de 57 pays. Les plus fortes demandes des institutionnels à
l’étranger émanent du Royaume Uni, des Etats-Unis, de la France, de la Suisse, du Benelux,
de l’Allemagne, de l’Italie et des pays arabes du Golfe.
Autant de réformes qui, combinées à des atouts tels que la stabilité politique, une
situation géographique privilégiée et une proximité de l'Europe ainsi qu’une facilitation
douanière poussée, ne peuvent que consolider l’attractivité du Maroc et en faire à l’avenir une
terre d'accueil des investissements par excellence.
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Y compris les prêts privés étrangers.
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Investissements directs étrangers par région en 2004
(en milliards de dollar)
Performance
2001 2002 (1) 2003 (1) 2004 (2)
2004
Monde (3) 818 681 580 612 6%
Pays développés 571 490 380 321 -16%
Union Européenne 357 374 308 165 -46%
Belgique -- 15 29 7 -76%
France 50 49 47 35 -26%
Irlande 10 24 27 26 -4%
Italie 15 15 16 15 -6%
Luxembourg -- 117 92 52 -43%
Portugal 6 2 1 6 500%
Espagne 28 36 26 6 -77%
Royaume-Uni 53 28 21 55 162%
Australie 4 14 8 5 -38%
Canada 27 21 7 12 71%
Japon 6 9 6 7 17%
Etats-Unis 159 63 30 121 303%
Pays en développement 220 159 173 255 47%
Afrique 20 12 15 20 33%
Amérique latine et Caraïbes 88 53 51 69 35%
Brésil 22 17 10 16 60%
Chili 4 2 3 6 100%
Mexique 27 15 11 18 64%
Asie et Pacifique 112 94 107 166 55%
Chine 47 53 54 62 15%
Hong Kong 24 10 14 33 136%
Inde 3 3 4 6 50%
Corée du Sud 4 3 4 9 125%
Singapour 15 6 11 21 91%
Europe Centrale et Orientale (4) 26 31 27 36 33%
Rép. Tchèque 6 8 3 5 67%
Pologne 6 4 4 5 25%
Russie 2 3 7 10 43%
Source : CNUCED
(1) Chiffres révisés.
(2) Chiffres estimés par la CNUCED.
(3) Les IDE au niveau mondial sont estimés sur la base de 101 économies, pour lesquelles les données sont
disponibles pour l’année 2004. Pour la plupart des régions et pays (Afrique, Asie, Pacifique, Europe
Centrale et Orientale, Amérique latine et Caraïbe), les données annuelles sont estimées en tenant
compte des données des trois premiers trimestres. La proportion des flux dans ces économies par
rapport aux flux totaux en 2003 est employée pour extrapoler les données de 2004.
(4) Y compris les huit PECO intégrant l’Union européenne en 2004.
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