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CHAPITRE II : CONDITIONNEMENT DES CAPTEURS

I. INTRODUCTION ET DEFINITIONS
I.1 Introduction
Les conditionneurs sont des dispositifs de traitement dont la fonction est en rapport direct avec les
conditions de mesure et avec la nature du signal.
Dans la réalisation d’un ensemble de mesure, l’association capteur – conditionneur détermine le signal
électrique.
Ainsi les capteurs passifs ont besoin au moins d’une alimentation alors que les capteurs actifs ont, parfois,
besoin d’un circuit d’adaptation pour délivrer un signal transmissible.
Les performances de l’ensemble de mesure (sensibilité, linéarité, insensibilité aux grandeurs
d’influence,..) dépendent de la constitution du conditionneur.

I.2 Chaine d’acquisition


Le rôle d’une chaine d’acquisition est de délivrer des informations relatives à l’état d’un système sous une
forme appropriée à leur exploitation (signal électrique).

Le conditionnement d’un capteur permet de Fournir une grandeur électrique exploitable en sortie.
(adaptation, amplification, extraction de l’information,…..)
Le choix de conditionneur est, donc, une étape importante dans le cadre de la chaine de mesure, car
associé au capteur, il détermine la nature finale du signal électrique et va influencer les performances de
la mesure.

I.3 Conception d’une chaine d’acquisition


La conception d’une chaine d’acquisition revient à déterminer les fonctions électroniques connues pour
réaliser les fonctions du schéma fonctionnel général. En particulier :
•les natures des signaux délivrés par les capteurs (analogiques, numériques, etc…).
• le type d’interface (série RS232, IEEE, USB, etc…).
• les valeurs des composants et leur tolérance en fonction du cahier des charges.
►Il est à noter que la mise en cascade des différents blocs constituants la chaine nécessite «souvent»
l’emploi des adaptateurs d’impédance.

I.4 Objectifs
Études de quelques exemples de montages conditionneurs parmi les plus représentatifs que l’on trouve
dans la partie analogique d’un système d’acquisition de données.

II. Conditionneurs de capteurs actifs


Rappels
Un capteur actif fonctionne en générateur, qui se charge de la conversion de l’énergie du mesurande en
énergie électrique. Il existe trois types de capteurs actifs:
1. Capteur générateur de f.e.m : Il délivre une tension ec(m) fonction de mesurande m et ne nécessite
pas de conditionneur.
2. Capteur générateur de courant : Il délivre un courant ic(m) fonction de mesurande m et nécessite en
général un convertisseur courant - tension.
3. Capteur générateur de charge : Il délivre une charge électrique qc(m) fonction de mesurande m et
nécessite un convertisseur charge- tension.

Capteurs et Instrumentation (MSTGE) CH2-1 A. El Idrissi


II.1 Capteur générateur de f.e.m
L’expression de la tension de mesure Vm montre que cette tension dépend de
Zc
l’impédance interne Zi de l’instrument de mesure et de Zc. Zi Vm
𝐙𝐢
En effet nous avons : 𝐕𝐦 = 𝐙 +𝐙 𝐞𝐜 (𝐦) e c (m)
𝐢 𝐂
Dans le cas où 𝐙𝐂 ≪ 𝐙𝐢 on obtient 𝐕𝐦 ≅ 𝐞𝐜 (𝐦)

Dans le cas contraire on doit insérer un adaptateur d’impédance entre le capteur et -


l’instrument de mesure. +
Par exemple pour un suiveur et on a :𝐕𝐦 = 𝐞𝐜 (𝐦) Zc
Zi Vm
II.2 Capteur générateur de courant e c (m)
Dans ce cas le conditionneur utilisé est un convertisseur courant-tension et on
obtient : Vm = -R i c (m) indépendamment de Zc et de l’impédance du câble ou es fils de connexion.
En effet, l’amplificateur opérationnel étant parfait (e - = e+ = 0 et i- = 0) donc le courant traversant la résistance R est
le courant ic(m) d’où Vm = -R i c (m).
Convertisseur
courant-tension

R
-
+
ic (m) Rc Cc Rp Cp
Zi Vm

Capteur Câble ou fils Instrument


de de mesure
connexion
II.3 Capteur générateur de charge
Le conditionneur utilisé dans ce cas est un convertisseur charge-tension.
𝐝𝐪(𝐦) 𝐝𝐕
Nous avons 𝐢(𝐦) = et le courant ic traversant le condensateur C et donné par 𝐢𝐂 = − 𝐦
𝐝𝐭 𝐝𝐭
𝐝𝐕𝐦 𝐝𝐪(𝐦)
Etant donné que l’amplificateur opérationnel est parfait, on a ic = i(m) donc =− par
𝐝𝐭 𝐝𝐭
𝐪(𝐦)
conséquent 𝐕(𝐦) = − 𝐂 Convertisseur
charge-tension

C
-
+
i (m) Rc Cc Rp Cp Zi Vm

Capteur Câble ou fils


de Instrument
connexion de mesure

II.3 Capteur en générateur de charge (Cas pratique)


En très basses fréquences la contre réaction de l’amplificateur opérationnel n’est plus assurée (car Zc() →∞),
l’amplificateur se trouve alors en boucle ouverte, ce qui conduit à la saturation de sa tension de sortie.
Pour éviter ce problème on met une résistance R en parallèle sur le condensateur C afin de maintenir la contre
réaction de l’amplificateur opérationnel même en basses fréquences.

Capteurs et Instrumentation (MSTGE) CH2-2 A. El Idrissi


Convertisseur
charge-tension

C
-
+
i (m) Rc Cc Rp Cp
Zi Vm

Capteur Câble ou fils


de Instrument
connexion de mesure
En effet, nous avons 𝐕𝐦 = −𝐙 ∗ 𝐢(𝐦), Z étant l’impédance formée par R et C en parallèle soit 𝐙 =
𝐑
où p représente la variable de Laplace.
𝟏+𝐑𝐂𝐩
On a alors 𝐕𝐦 = −𝐙 ∗ 𝐢(𝐦) = −𝐩 ∗ 𝐙 ∗ 𝐪(𝐦) = − 𝐪𝐂 𝟏+𝐑𝐂𝐩
𝐑𝐂𝐩

Soit en régime sinusoïdal de pulsation : 𝐕𝐦 = − 𝐪𝐂 𝟏+𝐣𝐑𝐂𝛚


𝐣𝐑𝐂𝛚

𝟏 𝐪(𝐦)
♦ En hautes fréquences 𝛚 ≫ 𝛚𝐂 = (𝐑𝐂𝛚 ≫ 𝟏) on a 𝐕𝐦 = − (identique au cas sans R)
𝐑𝐂 𝐂
𝐝𝐪(𝐦)
♦ En basses fréquences 𝛚 ≪ 𝛚𝐂 (𝐑𝐂𝛚 ≪ 𝟏) on a 𝐕𝐦 = −𝐑𝐩𝐪(𝐦) soit 𝐕𝐦 = −𝐑 dans ce cas
𝐝𝐭
on obtient plutôt la dérivée de la charge q(m).

III. Conditionneurs de capteurs passifs


III.1 Rappels
▪ Un capteur passif est un matériau utilisé en tant qu’impédance Zc dont l’un des paramètres (R, L ou
C) est sensible au mesurande.
▪ La mesure de cette impédance permet de déduire la valeur du mesurande.
Cette mesure nécessite un conditionnement de ce capteur en lui associant un générateur de tension
(e s , zs ) ou générateur de courant (is , zs ).

III.2 Types de conditionneurs des capteurs passifs


Pour conditionner un capteur passif, il existe plusieurs types de circuit (montage potentiomètrique,
montage en pont, circuit oscillant, amplificateur).

III.2.1 Montage potentiomètrique :


Il s’agit d’un montage à source de tension (ou courant) constant(e). Ce montage est simple mais sensible
aux parasites.

(es,Rs) : source d’alimentation, Rs R1


Rc : résistance (ou impédance) représentant le capteur, c c
R1 : résistance (ou impédance) en série.
e s Rc Vm

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III.2.2 Montage en pont :
C’est un montage en pont constitué de quatre impédances [dont celle (s) du
capteur (s)] et alimenté par une source de tension (e s , Rs ) ou de courant (is , Rs ). Rs Z1 Z3
L’équilibre du pont permet de déterminer l’impédance du capteur et/ou dont le c c c
déséquilibre est une mesure de la variation de cette impédance. Vm
Le caractère différentiel de la mesure permet de réduire de façon importante e s Z2
Z4
l’influence des parasites.

III.2.3 Circuit oscillant :


Le circuit oscillant (ou oscillateur) est constitué en partie de l’impédance du capteur R
qui en fixe la fréquence d’oscillation. Il peut être un oscillateur sinusoïdal ou -
oscillateur de relaxation. Dans ce cas, il s’agit d’une modulation en fréquence (FM) +
où le signal mesurande module la fréquence de la porteuse générée par l’oscillateur.
La figure ci-contre montre l’exemple d’un oscillateur de relaxation utilisant un capteur C
capacitif C(m). Dans ce cas la fréquence de la tension Vm est une fonction de la R2
capacité C, donc de mesurande m. Vm
R1
L’avantage de ce type (FM) réside dans le fait que le signal est Immunisé (protégé)
contre le bruit.
Capteur capacitif
III.2.4 Amplificateur opérationnel : Dans ce cas, le gain de l’amplificateur sera
déterminé par l’impédance du capteur G(m).

III.3 Qualités d’un conditionneur


La qualité d’un conditionneur est généralement déterminée par la sensibilité et la linéarité de la mesure
ainsi que la sensibilité aux grandeurs d’influence.

III.3.1 Sensibilité et linéarité


Soit un capteur passif d’impédance Zc dont les variations Zc sont sensibles aux variations m de
mesurande m.
Dans la cas d’un conditionneur dont la sortie est une tension Vm, on aura des variations Vm . Alors que
ces variations seront fm pour un oscillateur utilisé comme conditionneur.
∆𝐕
La sensibilité globale S (capteur + conditionneur) est donnée par : 𝐒 = 𝐦
∆𝐦
∆𝐕𝐦 ∆𝐕𝐦 ∆𝐙𝐂 ∆𝐙𝐂 ∆𝐕𝐦
𝐒= = = 𝐒𝐂𝐚𝐩 𝐒𝐂𝐨𝐧 avec 𝐒𝐂𝐚𝐩 = et 𝐒𝐂𝐨𝐧 =
∆𝐦 ∆𝐙𝐂 ∆𝐦 ∆𝐦 ∆𝐙𝐂
Ou bien pour un oscillateur
∆𝐟 ∆𝐟 ∆𝐙 ∆𝐙 ∆𝐟 𝐦
𝐒 = 𝐦 = 𝐦 𝐂 = 𝐒𝐂𝐚𝐩 𝐒𝐂𝐨𝐧 avec 𝐒𝐂𝐚𝐩 = 𝐂 et 𝐒𝐂𝐨𝐧 =
∆𝐦 ∆𝐙𝐂 ∆𝐦 ∆𝐦 ∆𝐙𝐂

Lorsque le capteur est non linéaire, il est parfois possible de compenser sa non linéarité par une non
linéarité opposée du conditionneur.
Exemple d’un capteur résistif Rc et d’un conditionneur constitué de résistances Rk dont certaines sont
sensibles au mesurande m soit Vm = F(Rc ,Rk ). On peut alors écrire:
𝛛𝐕 𝛛𝐑 𝐤 𝛛𝐕𝐦 𝛛𝐑 𝐂
𝐝𝐕𝐦 = [∑ ( 𝐦 + )] dm
𝛛𝐑 𝐤 𝛛𝐦 𝛛𝐑 𝐂 𝛛𝐦
𝐤
𝒅𝐕𝐦 𝛛𝐕 𝛛𝐑 𝐤 𝛛𝐕 𝛛𝐑 𝐂
Soit donc une sensibilité : 𝑺 = 𝒅𝒎
= ∑𝒌 (𝛛𝐑𝐦 + 𝛛 𝐑𝐦 )
𝐤 𝛛𝐦 𝐂 𝛛𝐦

𝛛𝐕𝐦 𝛛𝐑 𝐤 𝛛𝐕𝐦 𝛛𝐑 𝐂
L’ensemble est linéaire si la sensibilité est constante, soit : ∑𝐤 ( + ) = 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐭𝐚𝐧𝐭𝐞
𝛛𝐑 𝐤 𝛛𝐦 𝛛𝐑 𝐂 𝛛𝐦

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Pour le cas simple d’une résistance R1 en série avec le capteur résistif Rc (montage
𝐑𝐂
potentiométrique) on a: 𝐕𝐦 = 𝐑 +𝐑 𝐞𝐬 R1
𝟏 𝐂
𝒅𝐕𝐦 𝛛𝐕𝐦 𝛛𝐑 𝟏 𝛛𝐕𝐦 𝛛𝐑 𝐂 c
Soit une sensibilité globale du montage: 𝐒 = = + es
𝒅𝒎 𝛛𝐑 𝟏 𝛛𝐦 𝛛𝐑 𝐂 𝛛𝐦
𝛛𝐕𝐦 𝐑𝐂 𝛛𝐕𝐦 𝐑𝟏 Rc
Avec = − (𝐑 𝟐 𝐞𝐬 et = ( 𝐑 𝟏 +𝐑 𝐂 ) 𝟐
𝐞𝐬, on obtient : Vm
𝛛 𝐑𝟏 𝟏 +𝐑 𝐂 ) 𝛛𝐑 𝐂

𝛛𝐕𝐦 𝐞𝐬 𝐝𝐑 𝐂 𝐝𝐑 𝟏
𝐒= = (𝐑 𝟏 − 𝐑𝐂 )
𝛛𝐑 𝐂 (𝐑 𝟏 + 𝐑 𝐂 )𝟐 𝐝𝐦 𝐝𝐦

En choisissant R1 semblable à Rc (mais de variations opposées), soit :
𝐝𝐑 𝐂 𝐝𝐑 𝟏 𝐝𝐑 𝐂 𝐝𝐑 𝟏
𝐒𝐂 = =− ⇔ + = 𝟎 ⇒ 𝐑 𝟏 + 𝐑 𝐂 = constante = 𝟐𝐑 𝐂𝟎
𝐝𝐦 𝐝𝐦 𝐝𝐦 𝐝𝐦
𝐞𝐬 𝐝𝐑 𝐂 𝐞𝐬
La sensibilité globale du montage est alors donnée par: 𝑆 = = 𝐒𝐂
𝟐𝐑 𝐂𝟎 𝐝𝐦 𝟐𝐑 𝐂𝟎

III.3.2 Compensation des grandeurs d’influence


Si le capteur est sensible à une grandeur d’influence noté g, il est important de pouvoir éliminer sa
contribution aux variations de l’impédance Zc.
En effet dans cas on peut écrire que Vm = es F(Rc, g, Rk))
Cette grandeur d’influence g agit sur certains composants du conditionneur que sur le capteur.
∂V ∂R k ∂Vm ∂R C dVm ∂Vm ∂R k ∂Vm ∂R C
dVm = (∑k ∂Rm ∂g
+ ∂R C ∂g
) dg ⇒ Sg = dg
= ∑k ∂R k ∂g
+ ∂R C ∂g
k
Pour éliminer l’influence de la grandeur g il suffit d’avoir Sg = 0
∂V ∂R ∂V ∂R ∂R k ∂R C ∂Vm ∂Vm
Soit encore ∑k m k + m C = 0, ce qui est obtenu pour = et =−
∂R k ∂g ∂R C ∂g ∂g ∂g ∂R k ∂R C

III.4 Montage potentiomètrique avec résistances


III.4.1 Source de tension
Rc : résistance du capteur résistif,
(e s , Rs) : alimentation, Rs R1
Ri : Résistance interne de l’appareil de mesure. c c
𝐑 𝐞𝐪
L’expression de Vm est donnée par : 𝐕𝐦 = 𝐑 𝐞𝐬 e s Rc
𝐒+𝐑 𝟏 +𝐑 𝐞𝐪 Vm Ri
𝐑𝐂
vm est indépendante de Ri lorsque Ri >> Rc, soit 𝐕𝐦 = 𝐞𝐬
𝐑 𝐒+𝐑 𝟏 +𝐑 𝐂
On remarque que Vm n’est pas linéaire en fonction de Rc.

III.4.2. Source de courant


R(m): résistance représentant le capteur sensible au mesurande m , Iref Rf
Ri : résistance d’entrée de l’instrument de mesure,
Rf : résistance des fils de connexion. Vm
𝐑(𝐦)( 𝐑 𝐢 + 𝟐𝐑 𝐟 ) R(m) Ri
𝐕𝐦 = 𝐈
𝐑(𝐦) + 𝐑 𝐢 + 𝟐𝐑 𝐟 𝐫𝐞𝐟
Pour Ri >> Rf et Ri >> R(m), on aura : 𝐕𝐦 = 𝐑(𝐦) 𝐈𝐫𝐞𝐟 Rf

III.4.3 Linéarisation
On souhaite que la variation vm de de mesure soit une fonction linéaire de la variation Rc de Rc.
On pose Rc = Rc0 + Rc et Vm = Vm0 + Vm

a. Faibles variations (Rc << Rc0 + R1 + Rs )


𝐑𝐂
Dans le cas d’un montage potentiomètrique, on avait : 𝐕𝐦 = 𝐑 𝐞𝐬
𝐒 +𝐑 𝟏 +𝐑 𝐂
Donc la sensibilité de la mesure est donnée par :

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dVm R S +R 1 R S +R 1 R S +R 1
S= = eS ⇒ ∆Vm = ( e ∆R C ⇒ S=( e
d RC ( R S +R 1 +R C) 2 R S +R 1 +R C0 ) 2 S R S +R 1 +R C0 ) 2 S
On cherche la valeur de la résistance R1 qui permet d’obtenir une sensibilité maximale, ce qui est obtenu
dS R C−( R S +R 1 )
lorsque dR = 0 ⇔ ( R S +R 1+R C) 3
eS = 0 soit pour R1 + Rs = Rc0 donc R1 = Rc0 – Rs.
1
∆Vm eS
Cette sensibilité maximale est alors donnée par : Smax = =
∆R C 4R C0

b. Alimentation par source de courant


D’après l’équivalence entre un générateur de tension et celui de courant, Il suffit de remplacer es par Rsis
R 1 +Rs
dans l’expression précédente, on obtient alors : ∆vm = (Rs+R1+R )2
Rsis ∆R c
C0
Pour Rs >> R1 + Rc0, on a vm = iS Rc
Dans ce cas la sensibilité est donnée par: S = is. Cette sensibilité constante si on a un générateur étalon
(is = Iref = Cte)

C. Montage Push-Pull
Dans le montage potentiomètrique, la résistance R1 est remplacée par un second capteur, identique au
capteur Rc mais avec des variations de signe contraire:
Pour Rc = Rc0 + Rc on doit avoir R1 = Rc0 – Rc (Fonctionnement en opposition dite Push –Pull)
RC R +∆R
Vm = Vm0 + ∆Vm = es = C0 C es soit :
R 1 +R C +Rs 2R C0 +Rs
R C0 ∆R C
Vm0 = e
2R C0 +Rs s
pour RC = 0 et ∆Vm = 2R es pour RC ≠ 0.
C0 +Rs
es es
La sensibilité est donc : S = 2R C0 +Rs
≅ 2R pour Rs << 2RC0. Ce qui correspond au double par rapport
C0
au cas faibles signaux.

III.4.5 Compensation des grandeurs d’influence


On considère deux capteurs résistifs Rc1 et Rc2 sensibles tous les deux au mesurande m.
Au mesurande m correspond la variation m1 au niveau du capteur Rc1 et la variation m2 niveau du
capteur Rc2.
g étant la variation de la grandeur d’influence g (identique pour les deux capteurs).
On peut donc écrire Rci = Rc0 + Rci où Rci = S mi + Sg g (i = 1 ou 2). Avec :
∆𝐑𝐜
Sg =
∆𝐠
: sensibilité du capteur à la grandeur d’influence g
∆𝐑𝐜
S= : sensibilité du capteur au mesurande m.
∆𝐦
On a alors,
R R C2
Vm = Vm0 + ∆Vm = Rs+R C2+R es ≅ R +R es (en négligeant Rs)
C1 C2 C1 C2

R C0 + ∆R C2 R C0 + ∆R C2
= es = es
R C0 + ∆R C1 + R C0 + ∆R C2 2R C0 + ∆R C1 + ∆R C2

es ∆R C2 −∆R C1
Pour ∆R C1 = ∆R C2 = 0 on a : Vm0 = et ∆Vm = Vm − Vm0 = es
2 2 ( 2R C0 +∆R C1 +∆R C2 )
∆R C2−∆R C1 S ( ∆m2 −∆m1 )
Soit encore ∆Vm = Vm − Vm0 = ∆R +∆R C2 es= 2S g ∆g+S (∆m1 +∆m2 ) es
4R C0 (1+ C1 ) 4R C0 (1+ )
2R C0 2R C0

 Cas où le capteur Rc1 n’est pas soumis au mesurande (m1 = 0) :


Dans ce cas nous avons :
S∆m2 S∆m2
∆Vm = S g ∆g es pour S∆m2 ≪ 2R C0 . Si de plus Sg ∆g ≪ R C0, on obtient ∆Vm ≅
4R
es
4R C0 (1+ ) C0
R C0

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 Cas où les deux capteurs fonctionnent en push-pull
C'est-à-dire m2 = - m1 =m
S∆m S∆m S
Dans cas on obtient : ∆𝐯𝐦 = S g ∆g es ≅ es . Ce qui correspond à une sensibilité es
2R
2R C0 (1+ ) C0 2R C0
R C0

III.4.6 Élimination de la composante permanente de V m


Avec le montage potentiomètrique, Vm qui porte l’information est superposée à une tension Vm0.
Vm = Vm0 + Vm (généralement Vm << Vm0)
Cette superposition conduit à des mesures imprécises pour des phénomènes statiques ou lentement
variables.
Pour des phénomènes variables (alternatives) un filtre passe haut permet de séparer Vm et Vm0.
De façon générale, deux autres montages permettent l’élimination de la composante permanente. Il s’agit
du montage en pont ou l’utilisation d’une alimentation symétrique.

III.4.7 Le montage en pont


Le montage est constitué de quatre résistances (ou impédances) avec un ou
plusieurs capteurs.
Les éléments sont choisis pour avoir Vm0 en B et Vm0+Vm en A (Vm = VA - VB). Rs R1 R3
La condition pour avoir VB = Vm0, appelée condition d’équilibre du pont, est donnée c cA c B
1 Vm
par la relation suivante entre les résistances : e s Rc 1
R4 R C0 R4
R3+R4
= R1+R soit R1*R4 = R3*RC0.
C0
Ici il s’agit d’un seul capteur Rc = Rc0 + Rc.

III.4.8 L’alimentation symétrique


Une alimentation symétrique impose aux deux extrémités du potentiomètre des
tensions égales en valeur et opposées par rapport à la masse.
Rs/2
𝐑
𝐑𝐜+ 𝐬 𝐞𝐬
𝐑
𝐑𝟏 + 𝐬 𝐞𝐬 𝐑𝐜−𝐑𝟏 𝐞𝐬 R1
Dans ce cas 𝐕𝐦 = 𝟐
− 𝑹𝒔+𝑹𝟏+𝐑 𝟐
=
𝑹𝒔+𝑹𝟏+𝐑 𝐂 𝟐 𝟐 𝑹𝒔+𝑹𝟏+𝐑 𝐂 𝟐
es/2
𝐂
Avec Rc = Rc0 + Rc. En choisissant R1 = Rc0 (m = m0) et en supposant que Vm
Rs << RC0 on aura :
𝐞 ∆𝐑𝐜 𝟏
𝐕𝐦 = 𝟒𝐬 𝐑 ∆𝐑𝐜 donc le signal ne contient plus de composante
𝐂𝟎 𝟏+
𝟐𝐑𝐂𝟎 es/2
permanente (Vm0 = 0) et ne dépend que des variations Rc (m). Rc
Rs/2
III.5 Montage potentiomètrique avec impédances complexes
Le montage potentiomètrique, dans ce cas, est constitué d’un capteur inductif
(de position, de déplacement) ou capacitif (de niveau, de proximité) d’impédance Zc en série avec une
impédance Z1. L’ensemble est alimenté par une source de tension (e s , Zs) ou de courant (is , Zs).
Les différentes impédances sont exprimées par :
Zc = Zc0 + Zc = Rc + jXc (pour le capteur),
Z1 = R1 + j X1 pour l’impédance en série avec Zc. Zs Z1
𝐙𝐜
En négligeant l’effet de l’impédance Zs, on a: 𝐕𝐦 = 𝐙𝟏+𝐙𝐜 𝐞𝒔
En calculant sa dérivée par rapport à Zc, on trouve :
𝛛𝐕𝐦 𝐙𝟏 𝐙𝟏 ∆𝐙𝐜
e s Zc Vm
= ( 𝐞
)𝟐 𝒔
, on en déduit que ∆𝐯 𝐦 = (
𝐞
)𝟐 𝐬
𝛛𝐙𝐜 𝐙𝟏+𝐙𝐜 𝐙𝟏+𝐙𝐜𝟎+∆𝐙𝐜

III.5.1 Cas où Z1 est une résistance pure ( Z1 = R1 et X1 = 0)


𝐑𝟏 ∆𝐙𝐜
Dans ce cas la tension de mesure est donnée par : ∆𝐯𝐦 = ( 𝐞
𝐑𝟏+𝐙𝐜𝟎 +∆𝐙𝐜) 𝟐 𝐬
𝐞
En choisissant R1 >> IZc0I et R1 >> IZcI, on obtient : ∆𝐯𝐦 = 𝐑𝟏𝐬 ∆𝐙𝐜. Soit une linéarité avec une
𝐞𝐬
sensibilité .
𝐑𝟏

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III.5.2 X1 et Xc ont le même signe (Z1 est de même nature que Zc)
Z1 est donc de même type que l’impédance Zc du capteur (inductive ou capacitive). Ce choix a pour
avantage de compenser les grandeurs d’influence et d’améliorer la linéarité (push-pull).
En les choisissant identiques : Zc = ZC0 + Zc et Z1 = ZC0 + Z1
La tension prélevée aux bornes de l’impédance Zc est alors donnée par :

𝐙𝑪𝟎 + ∆𝐙𝐜 𝐞𝐬 𝐞𝐬 ∆𝐙𝐜− ∆𝐙𝟏 𝐞𝐬 ∆𝐙𝐜− ∆𝐙𝟏 𝟏


𝐯𝐦 = 𝟐𝐙𝑪𝟎 + ∆𝐙𝟏+∆𝐙𝐜
𝐞𝐬 et 𝐯𝐦𝟎 = 𝐞𝐬 d’où ∆𝐯𝐦 = = ∆𝐙𝟏+ ∆𝐙𝐂
𝟐 𝟐 𝟐𝐙𝑪𝟎 + ∆𝐙𝟏+∆𝐙𝐜 𝟒 𝐙𝑪𝟎 𝟏+
𝟐 𝐙𝑪𝟎

Dans le cas d’une configuration push pull (Z1 = -Zc), on obtient un montage linéaire avec une
𝐞 𝐞 ∆𝐙𝐜
sensibilité égale à 𝟐𝐙𝐬 . En effet dans ce cas nous avons ∆𝐯𝐦 = 𝟐𝐬 𝐙
𝑪𝟎 𝑪𝟎

En tenant compte d’une grandeur d’influence g on peut exprimer les variations des impédances Zc et Z1
de la manière suivante : Zc = Sm + Sgg et Z1 = S1m1 + Sgg. Avec :
S est la sensibilité de capteur au mesurande m,
S1 est la sensibilité de l’impédance Z1 au mesurande m
Sg est la sensibilité à la grandeur d’influence g.

► Si Z1 n’a qu’un rôle de compensation de la grandeur d’influence g, c’est-à-dire S1 = 0 et Z1 = Sgg,


dans ce cas nous aurons :
es S∆m 1 es S∆m
∆v m = 2S ∆g +S∆m ≅
4 ZC0 1 + 4 ZC0
2ZC0
L’effet de la grandeur d’influence g a été compensé par Z1 dans le cas où 2S∆g + S∆m ≪ 2ZC0 .

► Si Z1 est sensible au mesurande m et à la grandeur d’influence g : Z1 = S1m1 + Sg g


Ce qui donne dans ce cas
𝐞𝐬 𝐒∆𝐦 − 𝑺𝟏 ∆ 𝒎𝟏 𝟏
∆𝐯𝐦 = 𝐒∆𝐦+𝑺𝟏∆ 𝒎𝟏 +𝟐𝑺𝒈 ∆ 𝐠
𝟒 𝐙 𝑪𝟎 𝟏+
𝟐𝐙𝑪𝟎
es S∆m 1
Lorsque Z1 est réalisée (ou disposée) pour avoir (S 1m1 = - Sm), on obtient : ∆vm = 2 Z C0 1+ S g∆g
ZC0

Il y a donc compensation de la grandeur d’influence g si Sgg << Zc0 et on a alors :


e S∆m e ∆m
∆vm = s soit une linéarité avec une sensibilité égale à s .
2 Z C0 2 Z C0

Remarque:
Ce type (Xc et X1 ont le même signe) est utilisé pour Z1 et Zc inductive.
Dans le cas capacitif, il y a un problème de capacités parasites (Cp1, Cp2 et Cp3) entre les différentes
armatures et la masse.

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III.5.3 Cas où X1 et Xc ont des signes opposés (de nature différente)
Exemple:
Zc capteur inductif : Zc = RL + j XL
Z1 capteur capacitif : Z1 = -j/(Cw) (pour Vm prise aux bornes de condensateur C):
Z1 es
vm = es =
Z1 + Zc 1 − LCω2 + jR L Cω
La valeur la capacité C est réalisée pour avoir l’amplitude maximale de Vm.
es eω 1
vmmax = = s L pour L =
RcCω Rc Cω2

Inconvénients du montage potentiométrique:


Sensibilité aux dérives de la source (e s , Rs) et aux parasites.
Pour une alimentation simple qui présente des fluctuations e s autour de e s0 : e s = e s0 + e s
(𝐑𝟏 + 𝐑𝐬) 𝐑𝐜𝟎
∆𝐯𝐦 = 𝐞𝐬𝟎 ∆𝐑𝐜 + ∆𝐞
(𝐑𝟏 + 𝐑𝐬 + 𝐑𝐜𝟎)𝟐 𝐑𝟏 + 𝐑𝐬 + 𝐑𝐜𝟎 𝐬

Pour une alimentation symétrique : avec des fluctuations e 1 et e 2, on obtient :


𝐞 ∆𝐞𝟏+∆𝐞𝟐
∆𝐯𝐦 = ∆𝐑𝐜 +
𝟐𝐑𝐜𝟎 𝟐
III- 6 Montages 3 et 4 fils
III.6.1 Montage 2 fils

𝑉
𝑉𝑚 = (Rc + 2 Rf)Is soit 𝑅𝑚𝑒𝑠 = Is𝑚 = 𝑅𝑐 + 2𝑅𝑓
La résistance mesurée est donc Rc + 2Rf au lieu de Rc. D’où l’imprécision de la mesure dans ce cas qui
est due au fils de connexion.

III.6.2 Montage 4 fils


𝑉
Pour ce montage on a : 𝑉𝑚 = 𝑅𝑐 ∗ Is donc 𝑅𝑚𝑒𝑠 = 𝑚 = 𝑅𝑐
Is
On mesure uniquement Rc mais avec plus de longueur de fils par rapport au cas de deux fils.

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III.6.3 Montage 3 fils
Pour ce cas de figure on mesure V m = V1-V2
Or V1 = (Rc + 3 Rf) Is et V2 = 2 Rf Is
𝑉
donc Vm = V1 – V2 = (Rc + Rf) Is d’où 𝑅𝑚𝑒𝑠 = Is𝑚 = 𝑅𝑐 + Rf.
Montage plus précis que le montage deux fils. Il présente un compromis entre 2 et 4 fils.

III.7 MONTAGE EN PONT


La nature différentielle de la mesure dans ce cas rend la mesure moins sensible aux bruits et aux dérives
de la source.
En effet, pour une fluctuation e de la tension d’alimentation on a :
𝐑 𝐂𝟎 + ∆𝐑𝐜
𝐕𝐀 = (𝐞 + ∆𝐞)
𝐑𝟏 + 𝐑 𝐂𝟎 + ∆𝐑𝐜 𝟎
R1 R3
𝐑𝟒 cA
𝐕𝐁 = (𝐞 + ∆𝐞)
𝐑𝟑 + 𝐑𝟒 𝟎 e 0+e
Vm
B
1 1
Le pont est en équilibre pour R1R4 = R3RC0. Rc R4
Avec Rc = Rc0 + Rc, Vm est alors donnée par :
∆𝐞 𝐑𝟏∆𝐑𝐜
𝐕𝐦 = 𝐕𝐀 − 𝐕𝐁 = 𝐞𝟎 (𝟏 + )
𝐞𝟎 (𝐑𝟏 + 𝐑 𝐂𝟎 )(𝐑𝟏 + 𝐑 𝐂𝟎 + ∆𝐑𝐜)
III.7.1 Pont de résistances
Pont à l’équilibre R1 = R2 = R3 = R4 = RC0
Cas général : Rk = RC0 + Rk avec k = 1, 2, 3 ou 4

𝐑 𝐂𝟎 (∆𝐑𝟐 − ∆𝐑𝟏 + ∆𝐑𝟑 − ∆𝐑𝟒) + ∆𝐑𝟐∆𝐑𝟑 − ∆𝐑𝟏∆𝐑𝟒


𝐕𝐦 = 𝐞𝐬
𝟒𝐑𝟐𝐂𝟎 + 𝟐𝐑 𝐂𝟎 (∆𝐑𝟏 + ∆𝐑𝟐 + ∆𝐑𝟑 + ∆𝐑𝟒) + (∆𝐑𝟏 + ∆𝐑𝟐)(∆𝐑𝟑 + ∆𝐑𝟒)

1er Cas (1/4 de pont) une seule résistance variable


𝐞𝐬 ∆𝐑𝐜 𝟏 𝐢𝐬 ∆𝐑𝐜
𝐕𝐦 = ou bien 𝐕𝐦 =
𝟒 𝐑 𝐂𝟎 𝟏 + ∆𝐑𝐜 𝟒 𝟏 + ∆𝐑𝐜
𝟐𝐑 𝐂𝟎 𝟒𝐑 𝐂𝟎
Si Rc << Rc0 on a:
𝐞𝐬 𝐢𝐬
𝐕𝐦 ≅ ∆𝐑𝐜 ou bien 𝐕𝐦 =≅ ∆𝐑𝐜
𝟒𝐑 𝐂𝟎 𝟒
Remarque : En tenant compte de Rs on aura
𝐞 ∆𝐑𝐜 𝟏
𝐕𝐦 = 𝐬 𝟐𝐑𝐜+𝐑𝐬 ∆𝐑𝐜
𝟒 𝐑𝐬 + 𝐑 𝐂𝟎 𝟏 +
𝟒(𝐑𝐬+𝐑 𝐂𝟎 ) 𝐑 𝐂𝟎

Ce qui montre l’intérêt d’une alimentation en courant (Rs >> R C0) par rapport à l’alimentation en tension
qui réduit la sensibilité.

Capteurs et Instrumentation (MSTGE) CH2-10 A. El Idrissi


2eme Cas (1/2 de pont) deux résistances variables
R3 = R4 = RC0; R1 = RC0 + R1 et R C = RC0 + RC
(∆𝐑𝐂 − ∆𝐑𝟏) 𝐞𝐬 (∆𝐑𝐂 − ∆𝐑𝟏) 𝟏
𝐕𝐦 = 𝐞𝐬 =
𝟒𝐑 𝐂𝟎 + 𝟐(∆𝐑𝟏 + ∆𝐑𝐂) 𝟒 𝐑 𝐂𝟎 ∆𝐑𝟏 + ∆𝐑𝐂
𝟏+
𝟐𝐑 𝐂𝟎
𝐢𝐬 (∆𝐑𝐂−∆𝐑𝟏)
Ou 𝐕𝐦 =
𝟒 𝟏+∆𝐑𝟏+∆𝐑𝐂
𝟒𝐑
On remarque que le montage en pont est 𝐂𝟎
non linéaire .
Au montage en pont, on peut associer deux types :
Push-pull ou Montage 3 fils

a. Montage push-pull
avec R3 = R4 = RC0
R1 = RC0 + R1 = RC0 + S m + Sg g = RC0 + RC + Sg g
R2 = RC0 + R2 = RC0 - S m + Sg g = RC0 - RC + Sg g
𝟐𝐒∆𝐦 𝐞𝐬 𝐒∆𝐦 𝐞𝐬 𝐞𝐬 ∆𝐑𝐜
𝐕𝐦 = 𝐞𝐬 = ≅ 𝐒∆𝐦 ≅
𝟒𝐑 𝐂𝟎 + 𝟒𝐒𝐠 ∆𝐠 𝟐𝐑 𝐂𝟎 𝟏 + 𝐒𝐠 ∆𝐠 𝟐𝐑 𝐂𝟎 𝟐 𝐑 𝐂𝟎
𝐑 𝐂𝟎
𝐢𝐬
Ou 𝐕𝐦 = 𝟐 ∆𝐑
Montage linéaire avec un gain de facteur 2 sur la sensibilité par rapport au montage ¼ de pont.

b. Montage 3 fils
Ce type de montage est utilisé dans le cas où le capteur est éloigné du pont.
Il permet d'atténuer l'influence des résistances des fils de liaison Rf.
Choix des fils identiques (Rf), situés au voisinage l’un de l’autre (Rf égales),
2 montages sont possibles :
▪ le 3° fils (Rf’) est relié au détecteur.
▪ le 3° fils (Rf’) est relié à la source,

a. Le 3° fils (Rf’) est relié au détecteur.

Dans ce cas nous avons:


R3 = R4 = R0
R1= R0 + Rf = RC + Rf0 + Rf
R2 = RC + Rf = R0 + Rf0 + RC + Rf

𝐞𝐬 ( ∆𝐑𝟐−∆𝐑𝟏 ) 𝟏
Ce qui donne 𝐕𝐦 = ∆𝐑𝟏+∆𝐑𝟐
𝟒 𝐑𝟎 𝟏+
𝟐𝐑𝟎

avec R1 = Rf et R2 = RC + Rf , on a :


𝐞 ∆𝐑𝐜 𝟏 𝐞𝐬 ∆𝐑𝐂
𝐕𝐦 = 𝟒𝐬 ≈ (∆Rc ≪ 2R 0 et ∆Rf ≪ R 0 )
𝐑𝟎
∆𝐑𝐜+𝟐∆𝐑 𝟒 𝐟 𝐑𝟎
𝟏+
𝟐𝐑𝟎

Capteurs et Instrumentation (MSTGE) CH2-11 A. El Idrissi


b. le 3° fils (Rf’) est relié à la source.
Dans ce cas on a :
R1= R3 = R0
R2 = RC + Rf = R0 + Rf0 + RC + Rf
R4 = R0 + Rf0 + Rf
𝐞 ( ∆𝐑𝟐−∆𝐑𝟒 ) 𝟏
Ce qui donne : 𝐕𝐦 = 𝟒𝐬 ∆𝐑𝟐+∆𝐑𝟒
𝐑𝟎 𝟏+
𝟐𝐑𝟎

avec R2 = RC + Rf et R4 = Rf, on obtient l’expression suivante de Vm :


𝐞 ∆𝐑𝐂 𝟏 𝐞 ∆𝐑𝐂
𝐕𝐦 = 𝐬 ≈ 𝐬 (∆Rc ≪ 2R 0 et ∆R f ≪ R 0 )
𝟒 𝐑𝟎 ∆𝐑𝐂+𝟐∆𝐑𝐟 𝟒 𝐑𝟎
𝟏+
𝟐𝐑𝟎

3eme Cas pont en entier (4 résistances variables)


Pour ce montage les quatre résistances sont des capteurs (Rk = R0 + Rk )
Pour un montage Push Pull on prend : R2 = R3 = - R1 = - R4 = Rc

R2 − R4 ∆Rc
Vm = es = es
R2 + R4 R0
es
Dans ce cas on obtient une linéarité de montage avec une grande sensibilité et élimination des
R0
grandeurs d’influence.

III.7.2 Ponts d’impédance


On détermine les éléments de générateur Thevenin équivalent (ed , Z0)

Z1 Z2 Z3 Z4 Z2 Z3−Z1 Z4
Z0 = + Z3+ Z4 et ed = ( Z1+ Z2)( Z3+ Z4)
es
Z1+ Z2

Capteurs et Instrumentation (MSTGE) CH2-12 A. El Idrissi


Za ed id
vm = ed = Z
et im = Z𝑎
Za + Z0 1 + Za0 1+Z
0
On remarque que Vm et Im dépendent de Za.
Si Za >> Z0 alors V(m) ≈ e d
Si Za<< Z0 alors I(m) ≈ id
Donc le choix entre la mesure de v m ou im est dictée par l’ordre de grandeur de l’impédance Z0 du pont.

Exemples :
1. Capteur inductif en basse fréquence
L= 20 mH; f = 100 kHz → Z = 12 k on fait une mesure une tension
2. Capteur capacitif en basse fréquence
C= 10 pF; f = 100 kHz → Z = 159 k on mesure un courant

1. Exemple d’un capteur inductif


Deux bobines montées en push pull : Z1 = j(L0 − ∆L)ω et Z2 = j(L0 + ∆L)ω
e(t) ∆L
En supposant que Za >> Z0, on obtient: Vm = 2 L
0
Exemple: 2 bobines avec noyau de fer commun.
𝐋𝟏 = 𝐋𝟎 𝟏 − 𝛂𝐱 + 𝛃𝐱 𝟐 𝐞𝐭 𝐋𝟐 = 𝐋𝟎 𝟏 + 𝛂𝐱 + 𝛃𝐱 𝟐

𝐞(𝐭) 𝐋𝟐 − 𝐋𝟏 𝐞(𝐭) 𝛂𝐱 𝐞(𝐭)


𝐕𝐦 = = ≈ 𝛂𝐱 𝐬𝐢 𝛃𝐱 𝟐 ≪ 𝟏
𝟐 𝐋𝟏 + 𝐋𝟐 𝟐 𝟏 + 𝛃𝐱 𝟐 𝟐
2. Exemple d’un capteur capacitif
Z1 = Zce, avec Ce capacité d’équilibrage
Z2 = Zcc , avec Cc capacité du capteur Cc = C0 + C
Z3 = Z4
On suppose IZaI << IZ0I.
𝐂𝐞 − 𝐂𝐜 𝐂𝐞 − 𝐂𝐜
𝐢𝐦 = 𝐣𝛚 𝐞𝐬 ≈ 𝐣𝛚 𝐞𝐬 𝐥𝐨𝐫𝐬𝐪𝐮𝐞 𝛚𝐑 (𝐂𝐞 + 𝐂𝐜) ≪ 𝟐
𝟐 + 𝐣𝛚𝐑(𝐂𝐞 + 𝐂𝐜) 𝟐

III.8 MONTAGE EN OSCILLATEUR


Un oscillateur est un circuit électronique permettant de générer, d’une manière autonome, un signal Vm
à une fréquence F donnée. On distingue des oscillateurs sinusoïdaux d’oscillateurs de relaxation.
La fréquence F, est appelée fréquence d’oscillation, est fonction des paramètres de l’impédance Zc
faisant partie de l’oscillateur (R, L ou C). (Zc étant l’impédance de capteur).
L’oscillateur permet donc de transformer l’information liée à l’impédance Zc du capteur à la fréquence F
du signal délivré par cet oscillateur.
∆𝐙
𝑭 = 𝑭𝟎 (𝟏 − ) = 𝑭𝟎 + ∆𝐅
𝟐𝒁𝟎
Il s’agit d’une modulation en fréquence du signal par l’information sur le mesurande m.
Ce type de conditionneur présente une grande immunité aux bruits et facilite la transmission du signal
par voie Hertzienne.
Exemple :
Pour oscillateur utilisant une impédance constitué par un circuit RLC, la fréquence d’oscillation est alors
donnée par : 𝑭 = 𝟐𝛑𝟏√𝑳𝑪
Dans le cas d’un capteur inductif sensible au mesurande m tel que : L(m) = L0 + L(m)
𝟏
𝟏 𝟏 ∆𝑳 −𝟐
𝑭= = = 𝑭𝟎 (𝟏 + )
𝟐𝛑 √(𝑳𝟎 + ∆𝑳)𝑪 ∆𝑳 𝑳𝟎
𝟐𝛑 √𝑳𝟎𝑪√𝟏 +
𝑳𝟎
∆𝑳
Pour des faibles variations L << L0, on obtient : 𝑭 ≈ 𝑭𝟎 (𝟏 − 𝟐𝑳 ) = 𝑭𝟎 + ∆𝐅
𝟎

Capteurs et Instrumentation (MSTGE) CH2-13 A. El Idrissi


𝟏 ∆𝑳
Avec 𝑭𝟎 = et ∆𝐅 = −𝑭𝟎 𝟐𝑳 .
𝟐𝛑 √𝑳𝟎 𝑪 𝟎

∆𝑳(𝒎)
Donc ∆𝐅 porte bien l’information sur le mesurande m car ∆𝐅(𝐦) = −𝑭𝟎 .
𝟐𝑳𝟎
De même pour un capteur capacitif sensible au mesurande m tel que : C(m) = C0 + C(m)
𝟏
𝟏 𝟏 ∆𝑪 −𝟐
𝑭= = = 𝑭𝟎 (𝟏 + )
𝟐𝛑 √(𝑪𝟎 + ∆𝑪)𝑳 ∆𝑪 𝑪𝟎
𝟐𝛑 √𝑳𝑪𝟎√𝟏 +
𝑪𝟎
∆𝑪
Pour des faibles variations C << C0, on obtient : 𝑭 ≈ 𝑭𝟎 (𝟏 − ) = 𝑭𝟎 + ∆𝐅
𝟐𝑪𝟎
𝟏 ∆𝑪
Avec 𝑭𝟎 = et ∆𝐅 = −𝑭𝟎 𝟐𝑪 .
𝟐𝛑 √𝑳𝑪𝟎 𝟎

∆𝑪(𝒎)
Donc ∆𝐅 porte bien l’information sur le mesurande m car ∆𝐅(𝐦) = −𝑭𝟎 .
𝟐𝑪𝟎

Capteurs et Instrumentation (MSTGE) CH2-14 A. El Idrissi

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