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I. INTRODUCTION ET DEFINITIONS
I.1 Introduction
Les conditionneurs sont des dispositifs de traitement dont la fonction est en rapport direct avec les
conditions de mesure et avec la nature du signal.
Dans la réalisation d’un ensemble de mesure, l’association capteur – conditionneur détermine le signal
électrique.
Ainsi les capteurs passifs ont besoin au moins d’une alimentation alors que les capteurs actifs ont, parfois,
besoin d’un circuit d’adaptation pour délivrer un signal transmissible.
Les performances de l’ensemble de mesure (sensibilité, linéarité, insensibilité aux grandeurs
d’influence,..) dépendent de la constitution du conditionneur.
Le conditionnement d’un capteur permet de Fournir une grandeur électrique exploitable en sortie.
(adaptation, amplification, extraction de l’information,…..)
Le choix de conditionneur est, donc, une étape importante dans le cadre de la chaine de mesure, car
associé au capteur, il détermine la nature finale du signal électrique et va influencer les performances de
la mesure.
I.4 Objectifs
Études de quelques exemples de montages conditionneurs parmi les plus représentatifs que l’on trouve
dans la partie analogique d’un système d’acquisition de données.
R
-
+
ic (m) Rc Cc Rp Cp
Zi Vm
C
-
+
i (m) Rc Cc Rp Cp Zi Vm
C
-
+
i (m) Rc Cc Rp Cp
Zi Vm
𝟏 𝐪(𝐦)
♦ En hautes fréquences 𝛚 ≫ 𝛚𝐂 = (𝐑𝐂𝛚 ≫ 𝟏) on a 𝐕𝐦 = − (identique au cas sans R)
𝐑𝐂 𝐂
𝐝𝐪(𝐦)
♦ En basses fréquences 𝛚 ≪ 𝛚𝐂 (𝐑𝐂𝛚 ≪ 𝟏) on a 𝐕𝐦 = −𝐑𝐩𝐪(𝐦) soit 𝐕𝐦 = −𝐑 dans ce cas
𝐝𝐭
on obtient plutôt la dérivée de la charge q(m).
Lorsque le capteur est non linéaire, il est parfois possible de compenser sa non linéarité par une non
linéarité opposée du conditionneur.
Exemple d’un capteur résistif Rc et d’un conditionneur constitué de résistances Rk dont certaines sont
sensibles au mesurande m soit Vm = F(Rc ,Rk ). On peut alors écrire:
𝛛𝐕 𝛛𝐑 𝐤 𝛛𝐕𝐦 𝛛𝐑 𝐂
𝐝𝐕𝐦 = [∑ ( 𝐦 + )] dm
𝛛𝐑 𝐤 𝛛𝐦 𝛛𝐑 𝐂 𝛛𝐦
𝐤
𝒅𝐕𝐦 𝛛𝐕 𝛛𝐑 𝐤 𝛛𝐕 𝛛𝐑 𝐂
Soit donc une sensibilité : 𝑺 = 𝒅𝒎
= ∑𝒌 (𝛛𝐑𝐦 + 𝛛 𝐑𝐦 )
𝐤 𝛛𝐦 𝐂 𝛛𝐦
𝛛𝐕𝐦 𝛛𝐑 𝐤 𝛛𝐕𝐦 𝛛𝐑 𝐂
L’ensemble est linéaire si la sensibilité est constante, soit : ∑𝐤 ( + ) = 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐭𝐚𝐧𝐭𝐞
𝛛𝐑 𝐤 𝛛𝐦 𝛛𝐑 𝐂 𝛛𝐦
𝛛𝐕𝐦 𝐞𝐬 𝐝𝐑 𝐂 𝐝𝐑 𝟏
𝐒= = (𝐑 𝟏 − 𝐑𝐂 )
𝛛𝐑 𝐂 (𝐑 𝟏 + 𝐑 𝐂 )𝟐 𝐝𝐦 𝐝𝐦
En choisissant R1 semblable à Rc (mais de variations opposées), soit :
𝐝𝐑 𝐂 𝐝𝐑 𝟏 𝐝𝐑 𝐂 𝐝𝐑 𝟏
𝐒𝐂 = =− ⇔ + = 𝟎 ⇒ 𝐑 𝟏 + 𝐑 𝐂 = constante = 𝟐𝐑 𝐂𝟎
𝐝𝐦 𝐝𝐦 𝐝𝐦 𝐝𝐦
𝐞𝐬 𝐝𝐑 𝐂 𝐞𝐬
La sensibilité globale du montage est alors donnée par: 𝑆 = = 𝐒𝐂
𝟐𝐑 𝐂𝟎 𝐝𝐦 𝟐𝐑 𝐂𝟎
III.4.3 Linéarisation
On souhaite que la variation vm de de mesure soit une fonction linéaire de la variation Rc de Rc.
On pose Rc = Rc0 + Rc et Vm = Vm0 + Vm
C. Montage Push-Pull
Dans le montage potentiomètrique, la résistance R1 est remplacée par un second capteur, identique au
capteur Rc mais avec des variations de signe contraire:
Pour Rc = Rc0 + Rc on doit avoir R1 = Rc0 – Rc (Fonctionnement en opposition dite Push –Pull)
RC R +∆R
Vm = Vm0 + ∆Vm = es = C0 C es soit :
R 1 +R C +Rs 2R C0 +Rs
R C0 ∆R C
Vm0 = e
2R C0 +Rs s
pour RC = 0 et ∆Vm = 2R es pour RC ≠ 0.
C0 +Rs
es es
La sensibilité est donc : S = 2R C0 +Rs
≅ 2R pour Rs << 2RC0. Ce qui correspond au double par rapport
C0
au cas faibles signaux.
R C0 + ∆R C2 R C0 + ∆R C2
= es = es
R C0 + ∆R C1 + R C0 + ∆R C2 2R C0 + ∆R C1 + ∆R C2
es ∆R C2 −∆R C1
Pour ∆R C1 = ∆R C2 = 0 on a : Vm0 = et ∆Vm = Vm − Vm0 = es
2 2 ( 2R C0 +∆R C1 +∆R C2 )
∆R C2−∆R C1 S ( ∆m2 −∆m1 )
Soit encore ∆Vm = Vm − Vm0 = ∆R +∆R C2 es= 2S g ∆g+S (∆m1 +∆m2 ) es
4R C0 (1+ C1 ) 4R C0 (1+ )
2R C0 2R C0
Dans le cas d’une configuration push pull (Z1 = -Zc), on obtient un montage linéaire avec une
𝐞 𝐞 ∆𝐙𝐜
sensibilité égale à 𝟐𝐙𝐬 . En effet dans ce cas nous avons ∆𝐯𝐦 = 𝟐𝐬 𝐙
𝑪𝟎 𝑪𝟎
En tenant compte d’une grandeur d’influence g on peut exprimer les variations des impédances Zc et Z1
de la manière suivante : Zc = Sm + Sgg et Z1 = S1m1 + Sgg. Avec :
S est la sensibilité de capteur au mesurande m,
S1 est la sensibilité de l’impédance Z1 au mesurande m
Sg est la sensibilité à la grandeur d’influence g.
Remarque:
Ce type (Xc et X1 ont le même signe) est utilisé pour Z1 et Zc inductive.
Dans le cas capacitif, il y a un problème de capacités parasites (Cp1, Cp2 et Cp3) entre les différentes
armatures et la masse.
𝑉
𝑉𝑚 = (Rc + 2 Rf)Is soit 𝑅𝑚𝑒𝑠 = Is𝑚 = 𝑅𝑐 + 2𝑅𝑓
La résistance mesurée est donc Rc + 2Rf au lieu de Rc. D’où l’imprécision de la mesure dans ce cas qui
est due au fils de connexion.
Ce qui montre l’intérêt d’une alimentation en courant (Rs >> R C0) par rapport à l’alimentation en tension
qui réduit la sensibilité.
a. Montage push-pull
avec R3 = R4 = RC0
R1 = RC0 + R1 = RC0 + S m + Sg g = RC0 + RC + Sg g
R2 = RC0 + R2 = RC0 - S m + Sg g = RC0 - RC + Sg g
𝟐𝐒∆𝐦 𝐞𝐬 𝐒∆𝐦 𝐞𝐬 𝐞𝐬 ∆𝐑𝐜
𝐕𝐦 = 𝐞𝐬 = ≅ 𝐒∆𝐦 ≅
𝟒𝐑 𝐂𝟎 + 𝟒𝐒𝐠 ∆𝐠 𝟐𝐑 𝐂𝟎 𝟏 + 𝐒𝐠 ∆𝐠 𝟐𝐑 𝐂𝟎 𝟐 𝐑 𝐂𝟎
𝐑 𝐂𝟎
𝐢𝐬
Ou 𝐕𝐦 = 𝟐 ∆𝐑
Montage linéaire avec un gain de facteur 2 sur la sensibilité par rapport au montage ¼ de pont.
b. Montage 3 fils
Ce type de montage est utilisé dans le cas où le capteur est éloigné du pont.
Il permet d'atténuer l'influence des résistances des fils de liaison Rf.
Choix des fils identiques (Rf), situés au voisinage l’un de l’autre (Rf égales),
2 montages sont possibles :
▪ le 3° fils (Rf’) est relié au détecteur.
▪ le 3° fils (Rf’) est relié à la source,
𝐞𝐬 ( ∆𝐑𝟐−∆𝐑𝟏 ) 𝟏
Ce qui donne 𝐕𝐦 = ∆𝐑𝟏+∆𝐑𝟐
𝟒 𝐑𝟎 𝟏+
𝟐𝐑𝟎
R2 − R4 ∆Rc
Vm = es = es
R2 + R4 R0
es
Dans ce cas on obtient une linéarité de montage avec une grande sensibilité et élimination des
R0
grandeurs d’influence.
Z1 Z2 Z3 Z4 Z2 Z3−Z1 Z4
Z0 = + Z3+ Z4 et ed = ( Z1+ Z2)( Z3+ Z4)
es
Z1+ Z2
Exemples :
1. Capteur inductif en basse fréquence
L= 20 mH; f = 100 kHz → Z = 12 k on fait une mesure une tension
2. Capteur capacitif en basse fréquence
C= 10 pF; f = 100 kHz → Z = 159 k on mesure un courant
∆𝑳(𝒎)
Donc ∆𝐅 porte bien l’information sur le mesurande m car ∆𝐅(𝐦) = −𝑭𝟎 .
𝟐𝑳𝟎
De même pour un capteur capacitif sensible au mesurande m tel que : C(m) = C0 + C(m)
𝟏
𝟏 𝟏 ∆𝑪 −𝟐
𝑭= = = 𝑭𝟎 (𝟏 + )
𝟐𝛑 √(𝑪𝟎 + ∆𝑪)𝑳 ∆𝑪 𝑪𝟎
𝟐𝛑 √𝑳𝑪𝟎√𝟏 +
𝑪𝟎
∆𝑪
Pour des faibles variations C << C0, on obtient : 𝑭 ≈ 𝑭𝟎 (𝟏 − ) = 𝑭𝟎 + ∆𝐅
𝟐𝑪𝟎
𝟏 ∆𝑪
Avec 𝑭𝟎 = et ∆𝐅 = −𝑭𝟎 𝟐𝑪 .
𝟐𝛑 √𝑳𝑪𝟎 𝟎
∆𝑪(𝒎)
Donc ∆𝐅 porte bien l’information sur le mesurande m car ∆𝐅(𝐦) = −𝑭𝟎 .
𝟐𝑪𝟎