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Š INTRODUCTION

Š 1. Le GABON
Š 2. Le PNM du GABON
Š 3. les 9 nouveaux POPS
Communication préparée et présentée par le
Docteur Hubert BINGA, Directeur Général Š 4. la Révision du PNM
Adjoint du Centre National Anti-Pollution Š CONCLUSION
(CNAP)

Š Couvert à 85 % de forêts, le Gabon a une


Š Au Gabon, les polluants organiques persistants superficie de 266.667 km2. Jadis, ces forêts
(POPS) sont introduits d’une manière générale denses humides représentaient la première
comme produits chimiques et marchandises
importées, lesquelles sont indispensables aux
source de revenus dans l’économie du pays.
activités économiques de ce pays. Ceux-ci
constituent une menace réelle pour la santé
humaine et l’environnement et qui n’est maîtrisée
ou évaluée par les services techniques des
administrations publiques concernées, notamment
le département de la Santé Publique et celui de
l’Environnement.

Š Des nombreux permis d’exploitation forestière Š Le sous-sol du Gabon est aussi riche en
ont été concédés aux nationaux et à des nombreux minerais, tels que : manganèse, fer,
expatriés qui ont mis en place des scieries et diamant, cobalt, uranium, métaux rares, gaz et
des chantiers forestiers pour couper et traités pétrole, etc.
les grumes commercialisables.
Š C’est dans ces installations industrielles que les
produits chimiques dangereux, utilisés comme
pesticides ou ayant un autre usage industriel,
se retrouvent.
Š Au regard de son Š .
Š L’exploitation des hydrocarbures en mer hydrographie importante et
d’une façade maritime
comme à terre a permis la construction des longue de 900 km, une fois
plates formes de forage, des yards ou déversés dans la nature, les
produits chimiques
magasins d’entreposage des produits dangereux peuvent se
chimiques et des centres de production de retrouver dans les eaux
brut, sur lesquels sont stockées des marines et continentales ;
ainsi que dans les nappes
nombreuses substances et préparations phréatiques des grands
chimiques. bassins de fleuves tels que :
Ogooué, Nyanga, Mondha,
N’Tem, Woleu, etc.

Š Toutefois, il faut noter que


Š En outre, le Gabon a une la ville de Libreville
concentre la grande partie
population de de population gabonaise. •l’existence des nombreuses « casses » ou
1.500.000 hommes. Il Le « macrocéphalisme » de
faut préciser que 72 cette ville dû à la boutiques des pièces d’occasion de Belgique,
% de cette population mauvaise répartition de la de Cologne, de Dubaï, etc. Ce sont des
réside dans les villes population gabonaise
entraîne également la véritables dépôts de pièces usagées,
dont le plus grand prolifération des petits
nombre se trouve sur métiers où les gens
hétéroclites et recyclées dont les détenteurs
la côte. manipulent très souvent des véhicules de seconde main achètent sans
des produits chimiques
Š
dangereux. se soucier d’une contamination éventuelle par
une substance chimique dangereuse non
identifiée.

Š Comme un grand nombre de pays africains et


Š Le Gabon a signé la Convention de Stockholm
ceux du reste du monde, le Gabon a déjà sur les polluants organiques persistants en 1989
élaboré son Plan national de mise en œuvre de et par acte d’adhésion, il est devenu Partie
la Convention de Rotterdam. prenante le 23 septembre 2007, date à laquelle le
PNM a été validé par le Gouvernement avant
Š Il faut donc noter que le début de cet exercice
d’être envoyé au Secrétariat de la Convention .
stratégique a commencé bien avant que le
Š La question des polluants organiques persistants
Gabon ne devienne Partie à la Convention de est récente et une grande partie de la population
Stockholm, notamment en 2002. gabonaise ignore la menace réelle que les (POPS)
peuvent générer sur l’environnement et sur la
santé humaine.
Š A partir des actions qui sont menées dans le
cadre de la mise en œuvre de la Convention
de Stockholm dans ce pays selon le Plan
National de Mise en Œuvre (PNM), un
Š L’Etat a placé sous la responsabilité du Centre certain nombre des pistes de réflexion en la
National Anti-Pollution la mise en ouvre de matière se dégagent. Celles-ci permettent de
cette Convention au plan local et son suivi au définir les milieux qui peuvent être examiner
plan international enfin de mieux orienter afin de répertorier l’ensemble de zones dans
l’action du Gouvernement sur la gestion de lesquelles peuvent se retrouver les nouveaux
certains produits chimiques incriminés comme
POPS.
POPS. Il s’agit notamment des lieux
professionnels suivants :

Š ateliers d’entretien, de mécanique ou


garages pour les voitures ou les Š magasins des grands Š de Mvengué (base
engins de servitude dans les villes ;
Š exploitations forestières et agricoles, concessionnaires qui de l’armée de l’air),
à l’instar de LERROY GABON
(transformation du bois), SIAT importent des Port-Gentil
GABON (production du latex à partir
de l’Hévéa) ou de SUCAF (Canne à voitures de grandes (ASECNA) et
sucre) ;
Š concessions pétrolières qui importent firmes internationales Libreville (ADL) qui
divers produits chimiques pour des
usages industriels ; (Renault, Peugeot, importent des
Š décharges municipales contrôlées des
grandes villes avec les ateliers de Toyota, Mercedes, pesticides et autres
recyclage des déchets banales solides.
Tel est le cas de la grande décharge etc.) ; matériels pour
municipale de Mindoubé à Libreville
qui, aujourd’hui, bien qu’en activité,
Š usines de production l’entretien, la
est saturée depuis 2003 ;
de peintures, sécurisation et la
teintures et laques,
réparation des
équipements
situées à Libreville et
techniques.
à Port-Gentil ;

Š Dans le PNM, un Š Les PCB : 10 sites, Š On ne prend pas en


accent particulier a 1389 tonnes de compte les dioxines et
carcasses furanes de l^^industrie
été mis sur les PCB , pétrolière et ceux du
Š Les Pesticides POPs; contaminées, 710 secteur agro industriel.
tonnes de fluides aux
Š les sites contaminés, PCB, Š Les chiffres donnés par
Š Un peu sur les les inventaires ne sont
Š Pour les dioxines et pas très exactes. Ils
dioxines et furanes furanes 4 sites ; doivent être complétés
Š Pour les pesticides par d’autres
POPS, ils inventaires.
représentent 9 sites
de stockage.
Š Cette révision est nécessaire pour plusieurs
raisons.
Depuis 2002, date de commencement des
inventaires préliminaires sur les 12 Š Il faut compléter les inventaires préliminaires
polluants organiques persistants au faits dans la phase d’élaboration du PNM.
Gabon, il n’y a pas encore eu des études Š l’inventaire des nouveaux polluants organiques
faites sur les 9 autres qui ont été inscrits est nécessaire dans la mesure où ceux-ci
aux annexes A, B et C de la Convention de peuvent être partout, dans tous les lieux.
Stockholm.

Sur le plan institutionnel, il existe au Gabon :


Š Cette opération doit tenir compte de l’existant, Š un Comité National d’exécution du projet sur
du travail qui a déjà été fait dans le cadre de les activités habilitantes de la Convention de
l’élaboration du PNM. Stockholm sur les polluants organiques
persistants, créé par un arrêté n°
Š Il s’agit également de corriger et de prendre 0216/P/MEPNV/SGVPM/CNAP, 27 mars
des bonnes dispositions qui tiennent compte de 2007. Ce cadre institutionnel a permis d’unir
un certain nombre de consultants locaux
la synergie entre les trois conventions de Bale, pour travailler sur le PNM du Gabon.
Rotterdam et Stockholm. Toutefois, il semble s’avère très restrictif et
n’intègre pas un grand nombre
d’administrations concernées ;

Au niveau législatif, on peut citer ce qui suit :


Š un Comité National pour la mise en œuvre
Š élaboration d’une législation qui fixe les
de la Convention de Rotterdam en
conditions d’importation des substances
République Gabonaise (arrêté n°
chimiques dangereuses en république
000623/PM/MEFEDD, du 09 avril 2010),
Gabonaise (arrêté n° 00515/PM, du 7 juillet
créé par un arrêté du Premier Ministre, dans
2010, signé par le Premier Ministre) ;
lequel se retrouvent non seulement des
Š élaboration d’une législation qui fixe les règles
consultants locaux pressentis, mais aussi
l’ensemble de représentants des techniques d’utilisation des dispersants
administrations concernées, publiques et chimiques en République Gabonaise pour la
privées, ainsi que les organisations non protection de l’environnement (arrêté n°
gouvernementales locales. 383/05/MEFEPEPN/SG/CNAP, du 18 mai
2005).
Š élaboration d’une législation prise en Š Capitaliser le
application de la loi 16/93, 26 août 1993, projet : audits
relative à la protection et à l’amélioration de administratifs
l’environnement, qui réglemente les
externes dans les
conditions d’obtention des consentements
au transfert transfrontière des déchets secteurs pétrolier,
dangereux, à l’importation et à l’exportation agro industriel,
des produits chimiques à usage industriel en forestier industriel
République Gabonaise (arrêté n° et des structures
o376/MEDDPNPGCN/SG/CNAP, du 05 socio sanitaires .
septembre 2008).

Š Le travail mentionné ci-dessus doit Š Pour plus d’efficacité dans les inventaires
prendre en compte la question de 9 au cours de la révision, il faut des outils
nouveaux polluants organiques (kits) d’analyse in situ ci possible pour
persistants qui ont été inscrits aux tester ou déceler la présence de certains
annexes A, B et C et de la Convention de de ces neuf nouveaux POPS sur les
Stockholm et dont la documentation marchandises importés .
assez abondante, mise en place par le
Secrétariat exécutif de la Convention de Š Pour permet de mieux élaborer les
Stockholm dans le système de réseautage campagnes d’information, de sensibilisation
entre les Points Focaux, ne donne que et d’éducation.
des orientations d’ordre général.

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