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INTRODUCTION

La contrefaçon est un phénomène qui n’a pas de limité: Tout ce qui se produit se copie.
Et bien malheureusement, le secteur du bricolage et des travaux en électricité n’y échappe
pas.
J’ai souhaité écrire cette article pour vous sensibiliser à ce problème et vous éviter de tomber
dans certains pièges sur le net.

Lutter contre la contrefaçon est plus que jamais d’actualité. Une entreprise sur deux en est victime.
La réalité de ce fléau a cependant longtemps été cachée ou biaisée. Soit on était touché et on le taisait, soit on en
tirait gloire et on avait tort.
L’Unifab publie dans ce rapport les résultats d’une enquête inédite menée dès 2008 auprès de 55 entreprises
implantées en France qui se sont exprimées sur les dommages engendrés par la contrefaçon dans leurs activités.
Ces entreprises, en majorité de capitaux français, dont un tiers figurent au CAC 401, représentent 17 secteurs
d’activité, allant de l’alimentaire au
bâtiment, en passant par l’automobile, le luxe, le textile, les composants informatiques, le médicament,les
industries culturelles ou les parfums et cosmétiques.
La somme de ces témoignages de qualité,
qui ont nécessité un long traitement et des recoupements, permet de dresser un portrait vivant de la
contrefaçon, d’étayer le constat d’une explosion du phénomène. Une analyse précise de ce fléau, de
son origine, de sa diversité met en évidence ses répercussions catastrophiques sur l’économie et la
société.

Face à cette menace, une riposte forte de l’ensemble des acteurs, publics et privés, est donc nécessaire.
Une prise de conscience de l’opinion est également essentielle, car les contrefaçons n’ont pas pour effet
unique de toucher les entreprises, elles nuisent également au consommateur en le trompant, en portant
atteinte à sa santé, à sa sécurité et elles ignorent les principes du développement durable et du

commerce équitable. Ainsi que l’affirmait M. László Kovács, commissaire européen chargé de la taxation et de
l’union douanière (Taxud) lors du Forum européen de la propriété intellectuelle (FEPI) en 2009,
« la contrefaçon constitue bien davantage qu’une violation du droit, bien davantage qu’un préjudice
porté aux droits de propriété intellectuelle des entreprises. Elle met en danger le profit des producteurs,et donc
les emplois. Il en résulte une perte de revenus fiscaux pour les Etats membres. En outre, certains produits
contrefaits sont dangereux pour la santé et la sécurité de nos citoyens. C’est pourquoi la défense de la propriété
intellectuelle sera une priorité pour la Commission, cette année, mais aussi lesannées suivantes 3 ».
Lutter contre la contrefaçon, c’est protéger le consommateur autant que les entreprises, c’est aider
l’emploi et les finances publiques. Les gouvernements sont de plus en plus sensibles à l’importance de la lutte
contre le faux, même dans les pays producteurs.

L’explosion des articles saisis aux frontières de l’Union Européenne : une multiplication
par 7 en dix ans.
8 OMD, Point sur la lutte contre la contrefaçon en 2007
9 RIPIA n°236, 2ème trimestre 2009
1999 : 25 285 838
2000 : 67 790 546
2001 :94 421 497
2002 : 84 951 039
2003 : 92 218 700
2004 : 103 546 179
2005 : 75 733 068
2006 : 128 631 295
2007 : 79 076 458
2008 : 178 908 278
Qu’est ce qui m’amène à croire que c’est du matériel électrique contrefait?
Le prix: c’est moins cher qu’un prix d’achat de disjoncteur unipolaire. Un disjoncteur
63A 3P de marque connue vaut aux alentours des 100 euros HT
La ressemblance frappante avec les disjoncteurs de marque Merlin-Gerin (qui ont
fusionné avec la marque Schneider Electric depuis)
Les qualités de fabrication: Si on regarde avec attention sur la photo ci dessous, on
observe des aspérités sur les plastiques (problème de moulage), ce qui n’existe pas sur
les disjoncteurs en temps normal. Mais ce n’est pas le cas pour toutes les contrefaçons
qui sont très ressemblantes à la réalité parfois!

Les principaux constats qui se dégagent de cette étude sont :


- 27 % des entreprises dépensent plus d’1 million d’euros par an pour protéger leurs droits à travers
le monde, 16 % y consacrent plus de 10 millions d’euros.
- 57 % des entreprises indiquent que le faux a un impact direct sur l’emploi.
- 54 % estiment que la contrefaçon est un frein à l’innovation.
- La Chine est considérée par 73 % des sondées comme le premier exportateur de contrefaçons au
monde.
- Internet est désigné comme le premier canal de distribution des copies, avec 40 % des suffrages.
- 86 % des entreprises jugent que l’explosion de la contrefaçon est en partie due au fait que le
consommateur n’est pas suffisamment conscient des incidences de ce trafic.

PARTIE SCHNEIDER ELECTRIC

Le leader mondial de la gestion électrique a présenté à un public d’initiés ses nouvelles méthodes de lutte contre
la contrefaçon de ses produits sur le marché Camerounais. Une initiative qui a rencontré du succès. Au
Cameroun, la contrefaçon est la règle et avoir recours à un produit authentique est une exception si tant est que
l’on soit honnête avec soi-même. Alors pour y remédier, Schneider Electric a décidé de prendre le taureau par
les cornes et de faire barrage à ces produits contrefaits qui ont un réel impact sur l’économie de notre pays.

Il va sans dire que la contrefaçon est un véritable fléau au Cameroun. Et les instruments pour y faire face ne sont
pas toujours à la hauteur des enjeux. Pour le cas de cette structure qui c’est spécialisée dans la fabrication de matériaux
électriques, et donc destinés à l’alimentation de nos maisons et divers chantiers, il est important que son image ne soit
plus associée à des pratiques douteuses.De nombreux techniciens ou acteurs du domaine ont pris part à cette
conférence organisée par la structure. Ce fut édifiant ! Le message était un peu plus clair : l’utilisation des produits
contrefaits a des conséquences graves dans la vie des individus, notamment comme grave incident la mort. Une fois
qu’on a dit ce mot, on est certain que l’on s’y prendra à deux fois avant d’effectuer un achat.

Le leader mondial de la gestion électrique a présenté à un public d’initiés ses nouvelles méthodes de lutte contre
la contrefaçon de ses produits sur le marché Camerounais. Une initiative qui a rencontré du succès. Au
Cameroun, la contrefaçon est la règle et avoir recours à un produit authentique est une exception si tant est que
l’on soit honnête avec soi-même. Alors pour y remédier, Schneider Electric a décidé de prendre le taureau par
les cornes et de faire barrage à ces produits contrefaits qui ont un réel impact sur l’économie de notre pays.

Il va sans dire que la contrefaçon est un véritable fléau au Cameroun. Et les instruments pour y faire face ne sont
pas toujours à la hauteur des enjeux. Pour le cas de cette structure qui c’est spécialisée dans la fabrication de matériaux
électriques, et donc destinés à l’alimentation de nos maisons et divers chantiers, il est important que son image ne soit
plus associée à des pratiques douteuses.De nombreux techniciens ou acteurs du domaine ont pris part à cette
conférence organisée par la structure. Ce fut édifiant ! Le message était un peu plus clair : l’utilisation des produits
contrefaits a des conséquences graves dans la vie des individus, notamment comme grave incident la mort. Une fois
qu’on a dit ce mot, on est certain que l’on s’y prendra à deux fois avant d’effectuer un achat.

Pour contrer cette contrefaçon et afin qu’elle n’ait plus d’impact sur la rentabilité de l’entreprise et des
conséquences fâcheuses au sein de notre société; L’entreprise préconise dans un premier temps l’utilisation des
produits authentiques. Comme on le dit si bien dans notre jargon Camerounais :  » Le moins cher est cher » .Comment
donc éviter de tels désagrément avec les produits Schneider de façon spécifique ? Sachez qu’ils ont mis sur pied un
hologramme quasi infalsifiable que voici

Autrement dit dans les jours qui viennent chez leurs représentants agréés et distributeurs officielles, tous les produits
Schneider auront cet hologramme. Et quand bien même la quincaillerie du quartier aurait des produits Schneider,il est
important d’être un fin observateur. Bien entendu en cas de doute, vous avez la possibilité de contacter l’entreprise et
de partager avec elle votre scepticisme. On ne le dira jamais assez, sachons tous que les dangers à se procurer du
matériel électrique de mauvaises qualités entraînent les désagréments suivant :

1. Pertes matérielles/humaines
2. Matériaux non contrôlés

3. Fonctionnalités attendues non remplies

Il faut dire que le pays et ses institutions essaient tant bien que mal d’exister et de faire barrage aux pratiques
frauduleuses.En effet, à partir du 21 Mai 2019, tout matériel commandé devra être conforme aux normes définies par
l’ANOR ( Agence des normes et de la qualité au Cameroun).Et la Douane Camerounaise de ce fait, devra jouer
pleinement son rôle car pour la plupart des Camerounais, elle demeure une véritable passoire dans cet enjeu contre la
fraude si on s’en tient à ce petit sondage effectué en ligne1

PARTIE LEGRAND
En tant qu’acteur moteur dans la filière électrique, Legrand s’engage à offrir des solutions durables à
ses utilisateurs. C’est à ce titre, et de manière coordonnée avec tous les acteurs de la filière que Legrand
mène des actions ciblées de lutte contre la contrefaçon.

Au niveau mondial, la contrefaçon représenterait aujourd’hui 5 à 9% du commerce et a pour


conséquences 200 à 300 milliards de manque à gagner, environ 30 000 emplois de perdus et de
graves accidents de santé et de sécurité.

Les secteurs les plus touchés sont le luxe, l’industrie pharmaceutique, ... et depuis quelques années,
le matériel électrique. Pour les entreprises et les filières qui en sont victimes, la contrefaçon, en plus
de la perte de chiffre d’affaires, est synonyme d’atteinte à l’image de marque et à la confiance du
marché. La contrefaçon a donc besoin d’être attaquée au niveau mondial et par tous les acteurs des
filières concernées, car toutes les marques à forte notoriété peuvent en faire les frais.

L’action de Legrand s’inscrit dans cet axe en visant à faire disparaître les produits contrefaits qui
circulent sur le marché. Toujours aux côtés de ses concurrents, le groupe Legrand agit en tant que
membre fondateur de nombreuses associations et engage régulièrement des actions qui visent à
assurer la promotion de la conformité aux normes, détecter les produits potentiellement dangereux et
informer la filière professionnelle des produits potentiellement dangereux. La responsabilité de tous
les acteurs, fabricants, distributeurs, metteurs en œuvre et utilisateurs est engagée et l’action de
chacun est nécessaire pour affaiblir les contrefacteurs, importateurs et revendeurs peu scrupuleux.

Selon Alban Jauffret, responsable Marketing & Communication « Legrand Electric Algérie travaille
bien sûr activement avec les douanes, et l’administration afin de concrétiser les fermetures d’usines
clandestines ou des saisies de produits qui seront ensuite détruits. Legrand s’appuie également sur un
réseau d’informateurs locaux, sur l’œil avisé de ses commerciaux et de son réseau de partenaires
(distributeurs et revendeurs). En complément de ces actions, les produits les plus sensibles
1
socialmedia.cm/2019/04/19/schneider-lutte-contre-la-contrefacon
bénéficient également de solutions intégrées permettant d’identifier l’origine des produits. Par
exemple, la gamme de disjoncteurs résidentiels RX3 embarque une fonction Copytracer (il s’agit d’un
numéro d’immatriculation unique apposé sur certains de nos produits. Ce numéro est stocké dans une
base de données, consultable via ce site internet permettant de garantir l’origine Legrand du produit
».2

ROLE DE LA DOUANE DANS LUTTE CONTRE LA CONTREFACON 3

La contrefaçon constitue un phénomène en augmentation constante qui profite de la mondialisation des


échanges et qui n’épargne aucun secteur de l’activité économique. La contrefaçon représenterait, selon une
enquête de l'OCDE de février 2011, réactualisée par la Chambre de commerce international, 5 à 7 % du
commerce mondial.

Aujourd'hui, la gamme des produits contrefaits ne cesse de se diversifier. Le secteur alimentaire, les jouets, les
cosmétiques, les composants électroniques, les matériaux de construction, les téléphones portables et même
les médicaments ou le matériel médical sont désormais concernés, menaçant directement la sécurité et la
santé des consommateurs.

Enfin, les liens entre la contrefaçon et les réseaux de criminalité organisée ne sont plus à démontrer. 

L'importance de la lutte contre la contrefaçon


La contrefaçon, quelle que soit la forme qu’elle revêt, constitue une atteinte portée à un droit de propriété
intellectuelle détenu par une personne ou une entreprise.

Les conséquences de la contrefaçon sont lourdes :

 Pour les entreprises qui en sont victimes, elle entraîne des pertes de parts de marché et affecte
l’image de marque des produits authentiques. Les entreprises se voient, ainsi, privées du bénéfice de leurs
efforts d'investissement, de recherche, de création de publicité et de développement commercial. Enfin la
lutte contre la contrefaçon engendre en elle-même des frais importants.
 Pour les Etats, la contrefaçon a un coût économique et social important et constitue une source
d’évasion fiscale.

 Pour les consommateurs, les produits de contrefaçon sont une tromperie sur la qualité. Ils sont, de
plus et dans de nombreux cas, dangereux pour les consommateurs (principe actif mal dosé ou inexistant pour
les médicaments, usure prématurée pour les pièces de rechange de véhicules automobiles, etc.). Aucune
garantie ni même de service après vente ne sont offerts lors de l'acquisition de contrefaçons. 

Dans ce contexte, l'action de la douane s'inscrit dans sa mission traditionnelle de gardienne de la loyauté des
transactions internationales et de protection du consommateur.

Depuis plus de 15 ans, le phénomène de la contrefaçon a connu une formidable expansion. Les interceptions
douanières sont ainsi passées en France de 3,7 millions d'articles en 2006 à 7,7 millions en 2015. La lutte contre
la contrefaçon, qui menace l’économie, la santé et la sécurité, est au coeur de l’action des services douaniers
français. Elle constitue une priorité d’action du gouvernement, en témoigne le plan d'action adopté en avril
2013.

2
https://www.infoelec.dz/article/lutte-contre-la-contrefacon-legrand-innove-par-le-marquage.html

3
https://www.douane.gouv.fr/articles/a11068-role-de-la-douane-dans-la-lutte-contre-la-contrefacon
Le dispositif douanier de contrôle
Le dispositif douanier de contrôle vise l’ensemble du territoire et tous les vecteurs de fraude. Il s'adapte aux
évolutions de la contrefaçon et s’appuie sur un large éventail de pouvoirs.

La douane contrôle sur tous les points du territoire, à l’importation, à l’exportation, à la circulation, à la
détention, et également après dédouanement, a posteriori.

Des services douaniers dédiés permettent de contrôler chaque vecteur d’introduction de contrefaçons : cellules
de ciblage dans les ports et aéroports pour contrôler le fret commercial, brigades pour effectuer des contrôles
de personnes et de moyens de transport sur routes, services spécialisés pour les contrôles postaux et pour le
fret express ou encore Cyberdouane, service chargé de traquer les fraudes sur Internet. Par ailleurs, des
services de renseignement permettent d’orienter les contrôles et des services d'enquêtes sont spécialisés dans
le démantèlement des filières.

Ce dispositif opérationnel est soutenu par un large éventail de pouvoirs : une procédure de retenue permettant
de bloquer les marchandises soupçonnées d'être contrefaisantes, un pouvoir de saisie douanière des
contrefaçons, des pouvoirs généraux de contrôle, comme la visite des marchandises et des personnes, la
possibilité de recourir à des livraisons surveillées, l’accès et le contrôle de locaux commerciaux et privés,
complétés par les sanctions prévues par le code des douanes national.

La douane et la contrefaçon sur Internet


La douane, qui contrôle le commerce international afin de protéger l’économie légale et les consommateurs,
s’est investie depuis plusieurs années dans la lutte contre la vente de contrefaçon sur Internet.

Au sein de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), Cyberdouane a pour
mission de recueillir, enrichir et exploiter les renseignements permettant de lutter efficacement contre les
fraudes sur Internet. Toutefois, la douane a pour mission de surveiller les flux de marchandises et n'a pas
compétence pour intervenir lors d'opérations de transmission d'informations réalisées par l'intermédiaire
d'internet (téléchargement de fichiers musicaux, par exemple).

Les saisies opérées dans le fret postal et le fret express, mode d’acheminement privilégié de la contrefaçon
vendue sur Internet, sont en constante augmentation.

L'article 67 bis-1 du code des douanes renforce les capacités opérationnelles et juridiques des agents des
douanes dans le cadre de la lutte contre le commerce illégal sur internet. Cet article prévoit, aux seules fins
de constater des infractions douanières en matière, notamment de contrefaçon, d'en identifier les auteurs, les
complices et d'effectuer des saisies, que les agents des douanes habilités à cet effet peuvent, sur l'ensemble du
territoire, avec l'autorisation du procureur de la République, et sans être pénalement responsables de ces actes
:

 acquérir les produits concernés ;


 en vue de leur acquisition, mettre à la disposition des personnes se livrant à ces infractions des
moyens de caractère juridique ou financier ainsi que des moyens de transport, de dépôt, d'hébergement, de
conservation et de télécommunication. 

Ces opérations sont réalisées sous un dispositif d'anonymisation sécurisé et complet.

Enfin, un des axes majeurs de l’action de la douane en matière de lutte contre la cybercriminalité est la
sensibilisation et la responsabilisation des consommateurs réalisant des achats en ligne.

Un service spécialisé dans le suivi judiciaire


Créé en 2002, le Service national de douane judiciaire (SNDJ) renforce le dispositif global douanier de lutte
contre la contrefaçon. Spécialement habilités, les agents de ce service ont la capacité d'effectuer des enquêtes
confiées par des magistrats en vue de remonter les trafics depuis la recherche de la fraude jusqu'aux suites de
l'infraction. La loi de lutte contre la contrefaçon du 29 octobre 2007 a élargi la compétence du service de
douane judiciaire qui traite désormais de toutes les infractions prévues au code de la propriété intellectuelle.

Au 1er juillet 2019, le SNDJ évomlue pour devenir le Service d'enquêtes judiciaires des finances (SEJF).
 

La contrefaçon constitue l'une des préoccupations de l'Union européenne


Le volet européen est un axe incontournable de l'action des services douaniers. En effet, les 28 douanes de
l’Union disposent d'une réglementation harmonisée leur permettant de retenir des marchandises suspectées
d’enfreindre des droits de propriété intellectuelle (voir « retenue et demande d'intervention »).

Au niveau opérationnel, l'échange de renseignements entre les services douaniers français et leurs homologues
européens est quasi permanent dans le cadre de trafics de contrefaçon transnationaux.

Cette coopération est renforcée dans le cadre du plan d'action douanier européen de lutte contre la
contrefaçon pour la période 2013-2017. Il comprend quatre objectifs stratégiques :

 Mettre en œuvre la nouvelle législation de l'UE concernant l'action des douanes visant à garantir le
respect des droits de propriété intellectuelle (DPI) et en assurer le suivi;
 Agir en fonction de l'évolution du commerce des marchandises qui portent atteinte aux DPI;

 S'attaquer au commerce des marchandises qui violent les DPI tout au long de la chaîne
d'approvisionnement internationale;

 Renforcer la coopération avec l'Observatoire européen contre les atteintes aux DPI et les autorités
chargées du respect de la loi dans le domaine des violations des DPI. 

Un partenariat actif avec les entreprises et les titulaires de droits


Cette coopération est à la fois opérationnelle et institutionnelle.

La réglementation européenne et le code de la propriété intellectuelle prévoient la possibilité, pour les agents
des douanes,de retenir des marchandises suspectes, afin de s’assurer, auprès du détenteur du droit de
propriété intellectuelle, du caractère authentique ou non des produits.

Par ailleurs, la douane développe un partenariat institutionnel actif avec les entreprises, au sein du Comité
National Anti-Contrefaçon (CNAC) 1 et participe régulièrement, avec le Comité Colbert 2 et l'UNIFAB 3, sous
l’égide du CNAC, à des campagnes d'affichage dans les principaux points de passage touristique, afin de
sensibiliser le grand public. 

Notes :
1
Le CNAC est un lieu de d'échanges et de réflexion sur la lutte contre la contrefaçon qui regroupe regroupe les
organisations professionnelles, les entreprises privées et les pouvoirs publics.
2
Le comité Colbert a été créé en 1954 et rassemble 75 maisons françaises de luxe et 13 institutions culturelles
qui développent l'art de vivre à la française dans les domaines de la création et du luxe.
3
L'UNIFAB ou Union des Fabricants a été créée en 1872 pour défendre les droits de propriété intellectuelle des
entreprises. Elle regroupe aujourd’hui environ 400 entreprises et fédérations professionnelles concernant tous
les secteurs industriels et commerciaux.

ANEERE
Agence Nationale des Energies Renouvelables
et de l’Efficacité Énergétique (ANEREE)
mai 14, 2018 Structures rattachées Commentaires 1,340 Views

L’Agence Nationale des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Énergétique (ANEREE) est un Etablissement Public de l’Etat (EPE) créé
en décembre 2016 avec pour mission de susciter, animer, coordonner, faciliter, et réaliser toutes opérations ayant pour objet le
développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique au Burkina Faso.
La question de l’énergie est une priorité gouvernementale à laquelle vient répondre l’ANEREE.
ORGANISATION DE L’ANEREE
v Le centre de transfert de connaissances;
v La division des Energies Renouvelables;
v La division de l’Efficacité Énergétique;
v La direction de la coordination qui est constituée de trois (03) entités opérationnelles:
1. Le bureau des projets et programmes
Ce bureau a pour mission :
Ø Centralisation et gestion du portefeuille des projets et programmes;
Ø Élaboration des supports projets (Template de présentation, tableau de bord, etc.);
Ø Élaboration des documents projet (rapport projet, Plan d’exécution, Budget, etc.);
Ø Formulation des indicateurs de performances des projets et programmes;
Ø Planification des activités des projets et programmes;
Ø Suivi de l’exécution des projets et programmes;
Ø Consolidation des informations relatives aux projets et programmes;
Ø Analyse et validation des propositions de projet et programmes externes;
Ø Rapport de l’état d’avancement des projets à la Direction Générale;
Ø Formations du personnel sur les techniques de montage de projet et programmes conformément au Template élaboré;
Ø Archivage des documents.
2. Le service de mobilisation des ressources et du plaidoyer
Ce service est chargé de :
Ø Mener des actions de mobilisation de partenaires techniques et financiers, des décideurs politiques autour des actions de l’Agence;
Ø Assurer la pérennité des financements reçus des réseaux de donateurs existants et d’élargir vers de nouvelles sources de financement pour
les projets et programmes;
Ø Développer et optimiser la mobilisation des ressources pour les projets/programmes et les partenaires en établissant et en entretenant des
relations avec les donateurs;
Ø Suivre de près les derniers développements au sein de la communauté des bailleurs de fonds dans la région;
Ø Élaborer des plans de plaidoyer de l’Agence.
3. Le service partenariat
Ce service:
Ø supervise tous les projets (élaboration, mise en œuvre et suivi);
Ø intervient dans la budgétisation des projets;
Ø initie les partenariats (contacts et mise en relation);
Ø élabore la stratégie de partenariat.
MISSIONS
Le rôle de l’ANEREE se résume en six missions essentielles :
1. Contrôler, encadrer et favoriser le marché des ER/EE;
2. Établir une stratégie nationale de promotion de l’Efficacité Énergétique;
3. Accompagner, valoriser et piloter les projets d’envergure nationale;
4. Fédérer le privé, les ONG et les partenaires techniques et financiers dans le domaine des ER/EE;
5. Exécuter des prestations commerciales et toutes autres missions de services publics dans le domaine des ER/EE;
6. Soutenir la recherche, l’innovation et la formation dans le domaine des ER/EE.
OBJECTIFS
L’ANEREE a pour objectifs :
– De faciliter l’accès à l’énergie à la population urbaine et rurale;
– Exécuter la politique énergétique du gouvernement;
– Favoriser la transition énergétique à travers une meilleure maîtrise de l’efficacité énergétique;
– Réduire la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles;
– Réguler le secteur des ER;
– Profiter des potentialités géographiques du Burkina Faso pour soulager l’économie des déficiences énergétiques.
DOMAINES DE COMPÉTENCES
L’ANEREE intervient dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Ø Energies Renouvelables (ER)
On appelle « énergie renouvelable » toute source d’énergie se renouvelant assez rapidement pour être considérée inépuisable à l’échelle du
temps humain. On distingue :
1. Energie éolienne
Il s’agit de l’énergie produite par le vent à travers un dispositif aérogénérateur qui transforme le vent en énergie mécanique à son tour
transformé en énergie électrique par le biais de machine.
2. Energie solaire
C’est l’énergie issue directement de la captation du rayonnement solaire pouvant produire de l’électricité ou de la chaleur.
3. Biomasse (Biogaz)
La biomasse provient de diverses matières comme le bois, les récoltes, les résidus agricoles et forestiers, les récoltes, les déchets
alimentaires, industriels et les matières organiques.
Des technologies permettent de convertir la biomasse en chaleur, en électricité, en biocarburant ou en biogaz.
4. Géothermie
C’est l’énergie issue de la chaleur émise par la terre stockée dans le sous-sol.
5. Hydraulique /Marine
L’énergie hydraulique est l’énergie fournie par la chute de l’eau qui actionne des turbines génératrices d’électricité.
L’énergie marine quant à elle est produite par les vagues, marées ainsi que l’énergie thermique de l’océan chauffé par les rayons solaires.
Ø Efficacité Énergétique
L’efficacité énergétique désigne le fait de consommer moins qu’avant pour fournir des services énergétiques équivalents.
Nos activités quotidiennes sont très énergivores, qu’il s’agisse de chauffer ou refroidir, ou encore d’utiliser des appareils et des services
électriques. L’étiquetage énergétique est une mesure permettant de déterminer l’efficacité énergétique des appareils, du matériel.
Prenons l’exemple de l’éclairage dans votre maison. Il y a quelques années, les lampes à incandescence étaient la norme. Toutefois,
l’utilisation de nouvelles technologies, comme les lampes fluorescentes ou les LED, permet désormais de fournir la même puissance
d’éclairage tout en réduisant de manière considérable la consommation d’énergie .
Assemblée nationale Burkinabè4 

COMMENT LUTTER CONTRE LA


CONTREFACON ?5
Pour évaluer efficacement tous les risques juridiques liés à votre site, vous pouvez
utiliser le service d'audit juridique de sites mis en place par le cabinet Murielle-Isabelle
CAHEN.

/ Juin 2018 /

La contrefaçon et la piraterie sont devenues aujourd’hui un phénomène de dimension


internationale représentant entre 5 et 7 % du commerce mondial. Ce phénomène porte
atteinte au bon fonctionnement du marché intérieur, car, outre les détournements de
trafic et les distorsions de concurrence auxquels il donne lieu, ce phénomène conduit à
une perte de confiance des opérateurs dans le marché intérieur et à une baisse des
investissements.

La contrefaçon a aujourd’hui pris un essor considérable, surtout avec les opportunités


de la vente sur internet. Tous les secteurs économiques sont ainsi exposés. Il en va de la
concurrence déloyale qui naît et se propage, détruisant des emplois et met ainsi le
consommateur dans un état d’insécurité.

Ainsi, la lutte contre la contrefaçon est une question qui devient primordiale, car concerne
toute la société. Cette lutte est indispensable non seulement parce qu’il s’agit d’activités
illicites, mais également parce qu’elle porte sur des produits d’autrui.

La lutte contre la contrefaçon devient alors une nécessité voire indispensable pour tous

Qu’est-ce que la contrefaçon ? La contrefaçon est d’abord une pratique anticoncurrentielle


exécutée en violation d’un droit de propriété intellectuelle. En d’autres termes, c’est une
atteinte à un droit de propriété littéraire, artistique ou industrielle.

Aussi, la contrefaçon consiste généralement dans le fait d’avoir copié une œuvre littéraire, un
titre, des droits voisins, un dessin ou un modèle, d’avoir reproduit ou imité une marque de
fabrique ou fabriqué un objet breveté sans l’autorisation du titulaire du droit de propriété
intellectuelle ou industrielle.

Ce peut être par exemple la numérisation d’œuvre suivie de sa diffusion sur internet. C’est
également le cas des atteintes de la propriété intellectuelle ou industrielle dans
l’environnement du numérique.

4
https://www.unodc.org/res/cld/document/loi-no--029-2008-an-portant-lutte-contre-la...

5
https://www.murielle-cahen.com/publications/contrefacon-lutte.asp
Pour faire face à ces atteintes illicites, des moyens pour lutter contre la contrefaçon tant au
niveau international qu’interne ont été mis en place.

Ainsi, si la lutte contre la contrefaçon vise particulièrement certains droits protégés (I), force
est de constater les nombreux dispositifs élaborer en vue lutter contre ce fléau (II)

Besoin de l'aide d'un avocat pour un problème de contrefaçon?

Téléphonez nous au : 01 43 37 75 63

ou contactez nous en cliquant sur le lien

I) Droits protégés par l’action en contrefaçon

A) Domaine de la propriété littéraire, artistique et industrielle

Les contrefaçons portant atteinte aux différents droits de propriété littéraire, artistique ou
industrielle sont définies et sanctionnées par le code de la propriété intellectuelle.

Bien qu’elles comportent des points communs, le législateur les a réglementées séparément
pour chacun des droits concernés :

 Droits d’auteur et droits voisins (article L. 335-2 et suivants du Code de la propriété


intellectuelle) ;
 Logiciels (article L. 335-3 du Code de la propriété intellectuelle) ; depuis la loi du 12 juin 2009
favorisant la diffusion et la protection de la création sur internet, est également un délit de
contrefaçon toute captation totale ou partielle d’une œuvre cinématographique ou
audiovisuelle en salle de spectacle cinématographique (Loi n° 2009-669, 12 juin 2009) ;

 Brevets d’invention du (article L. 615-8 et suivants du Code de la propriété intellectuelle) ;

 Dessins et modèles (article L. 515-1du Code de la propriété intellectuelle). La loi du 29


octobre 2007 relative à la lutte contre la contrefaçon a précisé que toute atteinte portée aux
droits du propriétaire d’un dessin ou modèle constitue une contrefaçon engageant la
responsabilité de son auteur. Les faits postérieurs au dépôt, mais antérieurs à la publication
de l’enregistrement du dessin ou modèle ne peuvent être considérés comme ayant porté
atteinte aux droits qui y sont attachés (article L. 521-1 du Code de la propriété intellectuelle).
Toutefois, lorsqu’une copie de la demande d’enregistrement a été notifiée à une personne,
la responsabilité de celle-ci peut être recherchée pour des faits postérieurs à cette
notification, même s’ils sont antérieurs à la publicité de l’enregistrement ;

 Marques de fabrique (article L. 716-1 et suivants du Code de la propriété intellectuelle).

 
B) Droits de propriété intellectuelle dans l’environnement numérique

Les nouvelles technologies d’échange via internet pouvant servir de vecteur à la contrefaçon
ont fait l’objet de longs débats au Parlement.

Parmi elles, les réseaux de « pair à pair » (dits aussi « poste-à-poste » ou « Peer to Peer ») ,
mode d’utilisation d’un réseau dans lequel chaque utilisateur est en mesure de mettre certaines
ressources de son ordinateur à la disposition des autres, ont tout particulièrement retenu
l’attention, en raison de leur forte notoriété et de l’usage massif qui en est fait actuellement.

Cependant, d’autres systèmes comme les serveurs de nouvelles (serveurs de « news » ou


réseau « Usenet ») ou de partage se développent. Ces systèmes permettent un accès très rapide
à l’œuvre convoitée, allant jusqu’à rendre possible un visionnage immédiat sans
téléchargement préalable.

Ainsi, trois niveaux de responsabilités peuvent être distingués selon la portée de l’action
incriminée et la gravité de l’atteinte aux droits protégés qui en résulte : l’offre de moyens de
mise à disposition du public illicite, la mise à disposition du public prohibée et l’usage de
cette mise à disposition par le téléchargement. La fermeté de la répression exercée à leur
encontre mérite en conséquence d’être graduée à due proportion.

II) Dispositifs juridiques mis en place pour la lutte contre la contrefaçon

A) Le cadre juridique communautaire

Le règlement (UE) n° 2015/2424 du 16 décembre 2015 sur la marque communautaire et


directive (UE) n° 2015/2436 du 16 décembre 2015 rapprochant les législations des États
membres sur les marques

Ce règlement offre une meilleure protection des droits des titulaires de marques contre la
contrefaçon et vient mettre fin à la jurisprudence "Nokia" qui prônait la saisie douanière des
marchandises destinées à la commercialisation sur le territoire communautaire, ou pour
lesquelles il existait un risque avéré qu’elles le soient. (1)

En effet, en l’état actuel du droit de l’Union, les marchandises en provenance d’États tiers
placées sous un régime douanier suspensif ne sauraient porter atteinte aux droits de propriété
intellectuelle applicables dans l’Union du seul fait de ce placement.

En revanche, il peut y avoir atteinte à ces droits lorsque, pendant leur placement sous un
régime suspensif sur le territoire douanier de l’Union, voire même avant leur arrivée sur ce
territoire, des marchandises provenant d’États tiers font l’objet d’un acte commercial dirigé
vers les consommateurs dans l’Union, tel qu’une vente, une offre à la vente ou une publicité
(affaire Philips et Nokia).

En outre, la directive (UE) 2015/2436 insère un article 10, § 4 par lequel les titulaires de droit
sont habilités à empêcher tout tiers d’introduire, dans la vie des affaires, des produits dans
l’État membre où la marque est enregistrée, sans qu’ils y soient mis en libre pratique, lorsque
ces produits, conditionnement inclus, proviennent de pays tiers et portent sans autorisation
une marque identique à la marque déjà enregistrée pour ces produits ou qui ne peut être
distinguée, dans ses aspects essentiels de cette marque. (2)

Le règlement (UE) n° 608/2013 du 12 juin 2013 concernant le contrôle, par les autorités
douanières, du respect des droits de propriété intellectuelle

La contrefaçon de marchandises prend une importance croissante et l’Union est très


préoccupée par ce phénomène.

Devant la recrudescence des atteintes aux droits de propriété intellectuelle, l’évolution des
moyens utilisés par les contrefacteurs pour transporter les marchandises de contrefaçon et les
marchandises pirates, et l’internationalisation du trafic, l’Union européenne, en adoptant le
règlement n° 608/2013 du 12 juin 2013, concernant le contrôle, par les autorités douanières,
du respect des droits de propriété intellectuelle s’est doté d’un nouvel instrument juridique
permettant aux administrations douanières, en collaboration avec les titulaires des droits, de
mieux prévenir et contrôler ces pratiques. (3)

Ce règlement détermine la procédure pour la présentation des demandes d’intervention auprès


des autorités douanières, notamment pour les petites et moyennes entreprises et la destruction
des produits frauduleux. Il détermine, d’une part, les conditions d’intervention des autorités
douanières lorsque des marchandises soupçonnées de porter atteinte aux droits de propriété
intellectuelle sont ou auraient dû être soumises à la surveillance douanière ou au contrôle
douanier de l’Union européenne.

Il s’applique, d’autre part, aux marchandises de statut tiers, et ce dès leur introduction sur le
territoire de l’Union européenne (importation, mise en libre pratique, réexportation, placement
en zone franche ou entrepôt franc, transit, transbordement) et aux marchandises de l’Union
européenne lorsqu’elles sont déclarées pour l’exportation.

Le renforcement de la répression, au travers de diverses lois récentes, a été justifié par le


poids économique de la contrefaçon et les risques en termes de santé publique (Loi n° 2016-
701, 30 mai 2016, loi autorisant la ratification de la Convention du Conseil de l’Europe sur la
contrefaçon des produits médicaux et les infractions similaires menaçant la santé publique,
convention dite « Médicrime »

La directive 2004/48/CE du 29 avril 2004 relative au respect des droits de propriété


intellectuelle.

Le premier objectif de la directive 2004/48/CE du 29 avril 2004 relative au respect des droits
de propriété intellectuelle a été de doter les États membres d’instruments plus efficaces pour
prévenir et réprimer la contrefaçon.

Dans cette perspective les auteurs de la directive ont recherché dans les différents droits
nationaux les institutions et les procédures les plus efficaces qui se trouvent désormais
généralisées à l’ensemble des États de l’Union européenne.

Par ailleurs et comme tous les textes de cette nature, la directive vise à l’harmonisation des
droits nationaux afin de faire disparaître des disparités qui dans ce domaine ont
nécessairement une incidence sur la concurrence et les flux commerciaux. (4)
Le champ d’application de la directive est très large quant aux droits de propriété
intellectuelle concernés. Il s’agit de la contrefaçon de tous les droits prévus par la législation
communautaire ou nationale des États.

S’agissant de la France, la directive concerne ainsi la contrefaçon des brevets, qu’ils aient été
délivrés par la voie nationale ou européenne, des marques, dessins et modèles, que la
protection résulte d’un titre national ou communautaire ; des droits de propriété littéraire et
artistique ; mais aussi des certificats d’obtention végétale ou des droits protégeant les produits
semi-conducteurs, ainsi que les dénominations géographiques.

L’objet de la directive est en revanche limité aux procédures et réparations nécessaires pour
assurer le respect de ces droits, à l’exclusion du droit matériel de la contrefaçon et des aspects
pénaux.

B) Le cadre juridique national : La loi no 2014-315 du 11 mars 2014


renforçant la lutte contre la contrefaçon

La loi du 11 mars 2014 renforçant la lutte contre la contrefaçon s’inscrit dans une démarche
tendant depuis plusieurs années à perfectionner notre arsenal juridique dans ce domaine tout
en harmonisant les dispositions législatives d’un secteur à l’autre de la propriété intellectuelle.
Dans ce but, elle améliore les dispositions relatives aux poursuites et aux sanctions de la
contrefaçon et renforce les moyens d’action des douanes. (5)

1) Dispositifs relatifs aux poursuites et aux sanctions de la contrefaçon

Le législateur a aussi renforcé la protection juridictionnelle de la propriété intellectuelle,


notamment en matière de preuve de la contrefaçon ou d’indemnisation des dommages causés
par celle-ci.

Rappelant le principe de spécialisation des juridictions compétentes pour connaître du


contentieux de la propriété intellectuelle, la loi confirme la compétence spécifique du tribunal
de grande instance (TGI) de Paris en matière de contentieux des brevets d’invention et l’étend
aux inventions de salariés.

Le législateur cherche aussi à améliorer l’indemnisation des dommages causés par la


contrefaçon pour l’ensemble des droits de propriété intellectuelle. Seront donc prises en
considération les conséquences économiques négatives de la contrefaçon, dont le manque à
gagner et la perte subie par la partie lésée, le préjudice moral causé à cette dernière et les
bénéfices réalisés par le contrefacteur, y compris les économies d’investissements
intellectuels, matériels et promotionnels que celui-ci a retirées de la contrefaçon alors que le
droit anciennement en vigueur ne mentionnait que les bénéfices réalisés par celui-ci.

Toutefois, la juridiction peut, à titre d’alternative et sur demande de la partie lésée, allouer à
titre de dommages et intérêts une somme forfaitaire. Cette somme est supérieure au montant
des redevances ou droits qui auraient été dus si le contrefacteur avait demandé l’autorisation
d’utiliser le droit auquel il a porté atteinte. Cette somme n’est pas exclusive de
l’indemnisation du préjudice moral causé à la partie lésée.
La loi vise également à améliorer la procédure du droit à l’information, qui permet aux
victimes de contrefaçon, après avoir introduit une action civile, de solliciter du juge la
communication d’informations et de documents, non seulement par le contrefacteur, mais
aussi par des personnes qui, sans être parties au procès, ont été trouvées en possession de
marchandises contrefaisantes ou qui ont été signalées comme intervenant dans leur
production, leur fabrication ou leur distribution.

S’agissant de la saisie-contrefaçon , qui est l’une des techniques privilégiées d’administration


de la preuve en matière de contrefaçon, le texte aligne les dispositions régissant la saisie-
contrefaçon en matière de propriété littéraire et artistique sur celles applicables à la propriété
industrielle. En effet, elle est pratiquée par un huissier de justice, après ordonnance rendue sur
requête du titulaire des droits, qui pourra procéder soit à la description détaillée, soit à la
saisie réelle des objets qu’il soupçonne contrefaisants.

Concernant les délais de prescription de l’action civile en matière de propriété intellectuelle


régie par des durées de prescription variables allant de trois ans à dix ans, le législateur a
simplifié la situation : la loi a aligné pour l’essentiel les délais de prescription sur la durée de
droit commun en matière civile, soit cinq ans.

Quant aux poursuites pénales , la loi permet à la partie lésée par une contrefaçon d’engager
une action pénale par simple dépôt de plainte auprès du procureur de la République.

La loi alourdit les sanctions pénales applicables en cas de contrefaçon de marque dangereuse
pour la santé ou la sécurité : alors que les peines encourues étaient de trois ans
d’emprisonnement et de 300 000 € d’amende, un nouveau cas de circonstance aggravante est
prévu, portant la peine à cinq ans d’emprisonnement et à 500 000 € d’amende, lorsque « les
faits [de contrefaçon de marque] portent sur des marchandises dangereuses pour la santé ou la
sécurité de l’homme ou de l’animal ».

Enfin, par le décret n° 2015-427 du 15 avril 2015 relatif au placement en retenue des
marchandises présumées contrefaisantes par l’administration des douanes , le législateur
a étendu et harmonisé la procédure de retenue douanière.

Ce décret met en œuvre les dispositions relatives au placement par l’administration des
douanes des marchandises soupçonnées d’être contrefaisantes, modifiées au sein du code de la
propriété intellectuelle par la loi n° 2014-315 du 11 mars 2014.

2) Renforcement de la lutte contre la contrefaçon et élargissement du champ


d’application de la protection douanière

S’agissant du renforcement, des mécanismes ont été élaborés pour donner plus de moyens
d’action à la Direction générale des Douanes et Droits indirects (DGDDI), notamment en
matière d’infiltration et de « coûts d’achat ».

La technique d’infiltration consiste, pour un agent des douanes spécialement habilité, à


surveiller, sur autorisation du procureur de la République et sous son contrôle, des personnes
suspectées de commettre un délit douanier en se faisant passer, auprès de ces personnes,
comme un de leurs coauteurs, complices ou intéressés à la fraude.
L’agent des douanes est, à cette fin, autorisé à faire usage d’une identité d’emprunt et à
commettre si nécessaire certains délits douaniers en bénéficiant d’une exonération de
responsabilité pénale (Code des douanes, article 67 bis). ;

Quant à la technique douanière dite du « coût d’achat », elle consiste, pour les agents des
douanes habilités à cet effet, avec l’autorisation et sous le contrôle du procureur de la
République, à acquérir des produits illicites ou à aider des personnes se livrant au trafic de tels
produits, tout en bénéficiant d’une exonération de responsabilité pénale.

Ainsi, à l’instar de l’extension des opérations d’infiltration, la loi étend les compétences de
douanes en matière de « coût d’achat » pour rechercher la preuve de tout délit de contrefaçon,
quel que soit le droit de propriété intellectuelle concerné, et notamment les contrefaçons
d’obtentions végétales, de topographies de semi-conducteurs et d’indications géographiques.

Il est désormais possible pour les agents des douanes d’identifier par cette technique, non
seulement les auteurs et complices de l’infraction, mais également ceux qui ont un intérêt
direct à la fraude ou qui y ont coopéré d’une manière quelconque, ou encore ceux qui ont
couvert les agissements des fraudeurs.

Pour ce qui est de l’élargissement du champ d’application de la protection douanière, la loi du


11 mars 2014 a étendu la protection douanière à tous les droits de propriété intellectuelle en
cas de contrefaçon.

Elle a clarifié la liste des marchandises prohibées et l’a étendue notamment à tous les types de
contrefaçon, quel que soit le droit de propriété intellectuelle concerné, et non plus seulement
aux seules marchandises présentées sous une marque contrefaisante ou incorporant un dessin
ou modèle de façon illicite.

La protection douanière est désormais accordée à deux nouvelles catégories de droits de


propriété intellectuelle : les certificats d’obtention végétale et les indications géographiques
protégées.

En outre, sont désormais interdites la production, l’offre, la vente, la mise sur le marché, mais
également l’importation, l’exportation, la détention et le transbordement de marchandises
utilisant un droit de propriété intellectuelle sans le consentement du titulaire.

Le délit de contrefaçon est donc caractérisé en présence de marchandises en situation de


transbordement et de détention s’agissant des droits d’auteurs (article L. 335-2 du Code de la
propriété intellectuelle) et des droits voisins (article L. 335-4 du Code de la propriété
intellectuelle) ; de transbordement s’agissant des dessins et modèles (article L. 513-4 du Code
de la propriété intellectuelle) ; d’exportation et de transbordement s’agissant des brevets
(article L. 613-3 du Code de la propriété intellectuelle).
III- Les acteurs de la lutte anti-contrefaçon et leurs moyens de lutte

A- Les acteurs de la lutte anti-


contrefaçon
Grâce à la prise de conscience de la notion de contrefaçon et du
préjudice créé, de nombreuses organisations se sont mises en
place pour défendre les droits de propriété. Ces organisations
n’agissent pas de la même façon mais ont un but en commun :
lutter contre la contrefaçon !
Voici ces différents organismes :

1) L’union des fabricants : est une association qui a pour but


de défendre la propriété industrielle et artistique. Cette
association a été créé en 1872. Depuis 2002 le président de
l’Unifab est Marc Antoine Jamet.
En 1951, l’union des fabricants a créé à Paris le musée de la
contrefaçon qui permet aux visiteurs de découvrir la notion de
contrefaçon mais également la possibilité de comparer de faux et
vrais objets. L’Unifab publie d'ailleurs une revue nommée : " la
Revue Internationale de la Propriété Industrielle et Artistique".

Source : photo de l'entrée du musée de la contrefaçon à Paris

Sa mission consiste à :
- Améliorer la défense de protections de marques, dessins et
modèles
- Discuter avec les pouvoirs publics internationaux, pour que la loi
respecte davantage les droits de propriété intellectuelle et soit
correctement appliquée.
- S'associer avec les divers services chargés de lutter contre la
contrefaçon (police, douanes, répression des fraudes, justice) pour
favoriser leurs actions.
- Regrouper le plus d'entreprises et d'organisations
professionnelles possibles pour construire un organisme
représentatif des entreprises.

2) La douane ou DGDDI (Direction Générale des


Douanes et Droits Indirects) : est chargée du contrôle des
marchandises importées, exportées et en circulation sur le
territoire concerné.
La douane peut recevoir des demandes d'interventions des
entreprises mais peut également agir sur sa propre initiative.
La douane possède des fiches décrivant les produits des
entreprises qui le souhaitent. Ainsi, cela permet aux douanes de
reconnaître les vrais produits des produits contrefaisants.
Depuis la loi du 5 février 1994, la contrefaçon est un délit
douanier c'est à dire que l'importation et l'exportation des
produits contrefaits, la circulation et la détention d'une
contrefaçon de marque sur le territoire représente un délit
douanier.
L’Europe a pris assez tôt conscience de l’ampleur du phénomène
de contrefaçon et du danger de cette fraude, elle a donc décidé
d’adopter une réglementation commune qui confie aux douanes
des mesures d’intervention importantes.
Il existe un code des douanes qui rassemble l’ensemble des droits
des douanes. Ce code leur dicte leur manière d’agir. Voici
différents droits de recherche de contrefaçon des douanes :
-Le droit de visiter les domiciles
-Le droit de visite des marchandises, des moyens de transports et
des personnes.
-Le droit d'accès aux locaux et lieux à usage professionnel pour
fabriquer de la contrefaçon
-le droit de communication des documents et renseignements.
- Le droit de saisie.

3) La police judiciaire : est la Direction Centrale de la Police


Judiciaire (DCPJ) qui a pour mission la répression du crime
organisé. C'est-à-dire qu’elle constate les crimes et délits se
rapportant à la contrefaçon.
Sous la direction du Procureur de la République, la police
judiciaire est responsable d’identifier et rechercher les
contrefacteurs, de découvrir les structures organisées au niveau
national et international.
La DCPJ fait partie du bureau national de l'Organisation
Internationale de Police Criminelle (INTERPOL).

4) La gendarmerie : est une force qui veille à la sécurité


publique.
Sa mission ressemble à celle de la police judiciaire, mais la
gendarmerie agit pour faire face à la contrefaçon, dans des cas
différents :
- en enquête préliminaire (exploitation de renseignements,
plainte, etc.…)
- en flagrant délit (constatation immédiate de l'infraction)
- sur une demande d'un juge d'instruction (c'est a dire envoyer la
gendarmerie a accomplir leur mission de lutte anti-contrefaçon).
Le Procureur de la République détient l'opportunité des
poursuites et peut sans plainte, engager la gendarmerie.

5) La Direction Générale de la Concurrence, de la


Consommation et de la Répression des Fraudes
(DGCCRF) : est gardienne de l'ordre public économique, elle
cherche à lutter contre la contrefaçon qui constitue à la fois une
concurrence déloyale envers les entreprises et une tromperie
envers le consommateur.
Sa première action consiste à s’occuper de former et d’informer
les entreprises sur les dangers et moyens de lutte qu’elles peuvent
utiliser si nécessaire.
Les enquêteurs de la DGCCRF agissent de leur propre initiative ou
à la demande des professionnels. Ils peuvent relever des délits de
contrefaçons de marque, de tromperies du consommateur, de
publicités mensongères et d'infractions.

6) La Justice (le Tribunal de Grande Instance) : est le seul


tribunal compétent vis-à-vis de contrefaçon de marques et de
brevets. Pour les droits d'auteur, il y a également le tribunal de
commerce.

7) Le Ministère de l'Industrie : est participant à la lutte contre


la contrefaçon, d'une part avec la création d'un Comité National
Anti-Contrefaçon (CNAC) et d'autre part avec l'Institut National
de la Propriété
Industrielle (INPI).
- Le CNAC (Comité National Anti-Contrefaçon) a été
institué en avril 1995 à la suite de l’adoption de la loi du 5 février
1994, appellée « loi Longuet », le CNAC coordonne les actions
mises en place dans la lutte contre la contrefaçon. C’est un lieu de
concertation et d’information entre les pouvoirs publics et les
industriels impliqués dans cette lutte.

- L'Institut National de la Propriété Industrielle : a pour


but de donner aux entreprises les moyens de protéger leurs
créations et lutter contre l'exploitation (grâce aux brevets, aux
marques, aux dessins et modèles). C’est pourquoi l’institut reçoit
les dépôts et délivre les titres de propriété industrielle.
Il met à disposition du public les informations officielles dans le
domaine de la propriété industrielle. Il participe à la création du
droit de la propriété industrielle. Enfin, il tient le registre national
du commerce et des sociétés ainsi que le répertoire central des
métiers.

B- Les moyens de lutte utilisés par le


gouvernement
Une première façon de lutter contre le phénomène de la
contrefaçon est assurée par le gouvernement qui a mis en place
plusieurs lois qui visent à assurer la propriété intellectuelle et
industrielle et à renforcer les sanctions. Il existe une grande
diversité des droits de propriété intellectuelle, c’est pourquoi il
n’existe pas de définition juridique unique de la contrefaçon.

- La loi du 17 janvier 1991 votée par l’Assemblée constituante qui


accorde un droit de propriété aux inventeurs et leur permettant
d’obtenir un brevet leur garantissant le monopole de fabrication
de leur invention pendant quinze ans.

-Les lois du 5 février 1994 est la « loi Longuet » n°94-102 qui vise
la répression de la contrefaçon et modifie certaines parties du
code de la propriété intellectuelle. Cette loi est poursuivie par les
lois du 18 mars 2003.

-La loi « Perben 2 »n°2004-204 du 9 mars 2004 qui se rapporte à


la justice sur l’évolution de la criminalité.

Une fois que l’auteur a fini son œuvre il est titulaire du droit de
propriété industrielle sur une marque, un brevet ou un dessin. Il a
droit à une protection régulière pour son œuvre et il est autorisé à
défendre ses droits contre toute exploitation illégale de son œuvre.
Voici une affiche provenant du site du CNAC (Comité National
anti-contrefaçon), cette affiche a pour objectif de prévenir les
populations et les entreprises du danger , de la contrefaçon.
Puisque la contrefaçon représente un chiffre d’affaire non perçu
pour l’Etat, il y aura moins d’argent prévu pour les dépenses
publiques.
Un deuxième moyen utilisé par le gouvernement est la
sanction !
Depuis 1994, la contrefaçon est un délit douanier. Il y a différents
types de sanctions qui sont valables selon les diverses législations.
En France, pour les brevets de dessins et modèles, seules des
amendes sont prévues. En matière de marques, les peines
(amendes + prison) ne sont pas toujours prononcées car il faut
réunir de nombreux éléments de preuve pour prononcer les
sanctions. Les dommages et intérêts sont destinés à réparer le
préjudice fait au titulaire de droits de propriété industrielle.

Voici les 3 types de sanctions :

- les sanctions civiles : le contrefacteur peut-être condamné à


des dommages et intérêts. La marchandise et le matériel ayant
servis à la fabrication des produits peuvent être détruits.

- les sanctions pénales : Les contrefacteurs peuvent être punis


de 300 000 euros d’amende et 3 ans d’emprisonnement.
.Pour les contrefaçons de marques industrielles ou internationales
l’amende s’élève à 400 000 euros et 4 ans d’emprisonnement.
Si le délit est commis en bande organisée l’amende est de 500 000
euros et 5 ans d’emprisonnement.
Les peines peuvent être doublées en cas de récidive ou dans des
circonstances aggravantes, on peut fermer l’établissement utilisé
par le contrefacteur et même demander la privation du droit
d’élection.
- les sanctions douanières : possibilité de confiscation des
objets contrefaisants et moyens de transport des marchandises
utilisés par les contrefacteurs. L’amende douanière peut aller de
une à deux fois la valeur du produit authentique.
La contrefaçon étant un délit douanier, en cas d’infraction, les
douanes sont en droit de saisir d’office les produits contrefaisants
et/ou appliquer la retenue douanière, avec 10 jours de délai pour
que les titulaires des droits agissent.
Notons qu’un simple touriste détenteur d’un produit contrefaisant
ou un trafiquant à forte échelle, tous, est passible de sanctions
douanières cumulables avec des sanctions pénales.

Un troisième moyen de lutte est la campagne contre la


contrefaçon, c'est-à-dire la prévention du phénomène aux
populations. Le gouvernement organise des actions et des
campagnes qui ont plusieurs objectifs : apprendre à reconnaître
les produits contrefaisants, expliquer les méfaits de s’attaquer à la
propriété intellectuelle et convaincre les populations de ne pas
consommer de produits de contrefaçon afin de ralentir, voir
stopper les trafiques mafieux.
Par ailleurs, la douane participe avec l’aide du CNAC (Comité
National Anti-Contrefaçon) à des campagnes d’affichage dans les
principaux lieux de passages des touristes afin de les sensibiliser.
En 2007, par exemple, l’union des fabricants a organisé une
campagne de sensibilisation « contrefaçon : contre-nature ! » leur
but étant de sensibiliser les vacanciers aux problèmes de la
contrefaçon ainsi que montrer leur soutien aux autorités
publiques qui sont souvent chargés d’un travail délicat..

C. Les moyens de lutte utilisés par


les entreprises
La contrefaçon a un impact important sur la vie économique d’un
pays. Les produits contrefaisants de marques portent atteinte à
l’image des fabricants. La contrefaçon de marques crée un
préjudice pour les entreprises. Les entreprises victimes de
contrefaçon perdent de nombreuses parts de marché. Les
entreprises qui sont copiées perdent une part de leurs bénéfices,
de leurs efforts d’investissement, de recherche et création.
Ci-dessous, voici un graphique des recettes non perçues par les
entreprises en milliards d’euros selon les différents types de
produits contrefaisants. Ce document est une représentation du
manque à gagner, d’après la chambre internationale de
commerce.

Source : http://www.senat.fr/rap/l06-420/l06-4201.gif

Notons que comme la contrefaçon représente un danger pour les


consommateurs, l’image des marques est alors dégradée.
C’est à cause des trop gros préjudices créés par la contrefaçon que
les entreprises ont décidé d’agir pour se protéger du mieux
qu’elles peuvent.
La contrefaçon entraîne une ressemblance entre les produits et
fait perdre l’exclusivité et le luxe des produits réels, qui sont
associés à la haute qualité et qui de ce fait assurent le succès.
Dans des cas extrêmes, les marques se retrouvent dans
l’obligation de retirer certains produits du marché. Dans le
domaine du textile et de la création, le travail des créateurs et
stylistes est mis en danger par des contrefaçons toujours réalisées
dans des matières premières de moins bonne qualité.

Par ailleurs, la lutte anti-contrefaçon représente pour certaines


entreprises des dépenses importantes qui servent soit pour
enquêter soit pour agir en justice. La contrefaçon menace
également l’emploi en pénalisant économiquement les
employeurs « honnêtes ». Pour les seules entreprises françaises,
en 1998, la contrefaçon représentait un préjudice estimé a 6
milliards d’euros et 30 000 emplois perdus chaque année sur le
territoire national.

Pour se protéger de la contrefaçon, les titulaires des marques


peuvent :

-vendre leurs produits exclusivement dans les réseaux de vente


soigneusement sélectionnés.
-la qualité et le renouvellement régulier des créations sont une
garantie pour éviter l’existence d’une contrefaçon trop importante
et trop spécialisée.
-certaines marques utilisent des procédés de marquage tel que les
hologrammes, étiquettes particulières afin d’avoir une meilleur
indentification des produits authentiques. Par exemple, « Dolce
and Gabanna » a été la 1 ère marque à décider en 1998 d’incruster
dans toutes ses collections et accessoires les initiales « D&G » afin
de pouvoir identifier facilement ses produits.
-établir des collaborations avec certains organismes de lutte anti-
contrefaçon tels que les douanes.
ISO6
Quelles mesures sont prises mondialement pour affronter le problème ? Mike O’Neil,
Secrétaire de l’ISO/TC 247, Mesures de prévention et de contrôle de la fraude, explique
que la lutte contre la contrefaçon dispose de quatre moyens d’action :
1. Mesures législatives pour créer et imposer des lois et des accords pour défendre
les droits de la propriété intellectuelle et réprimer la contrefaçon.
2. Contrôle aux frontières par les services des douanes pour que les marchandises
n’entrent pas sur le territoire, et dispositifs locaux et régionaux pour démanteler les
chaînes de distribution de la contrefaçon.

3. Des initiatives du secteur privé pour créer des technologies et des systèmes anti-
contrefaçon pour leurs produits (avec des dispositifs d’identification et de suivi). Il
peut également s’agir d’activités visant à rechercher et à poursuivre les auteur de
contrefaçons.

4. Des Normes nationales et internationales élaborées pour appuyer le secteur privé


et les gouvernements. Si nous voulons protéger efficacement notre propriété
intellectuelle de cet ennemi toujours plus mondialisé, protéiforme et techniquement
avancé, explique Brian Monks, nous devons mobiliser nos ressources limitées en
veillant à viser juste, au bon moment et à suivre les bonnes stratégies.

La stratégie des normes

Comment se traduit concrètement l’aide qu’apportent les normes ISO dans le domaine. Elles sont
un facteur de confiance pour le consommateur, elles renforcent la sécurité des chaînes logistiques
et aident les pouvoirs publics à développer et mettre en œuvre des politiques à la fois défensives,
dissuasives et répressives.

Comme le relève David Brown, Président de l’ISO/TC 247, la portée internationale des normes
ISO font d’elles la stratégie par excellence. « La contrefaçon est le fait de cartels qui opèrent au
niveau international. On ne peut donc affronter le problème qu’à ce niveau. Le processus utilisé
pour élaborer les normes ISO permet aux experts de l’industrie du monde entier de participer
directement, ainsi les méthodes mises au point s’intègrent plus aisément dans les pratiques de
l’industrie. »

Source : Chambre de commerce internationale (CCI)


David Brown poursuit : « La participation à l’élaboration des normes ISO sera non seulement
utile pour faire appliquer les lois, mais aussi pour les utiliser au quotidien. Avec des méthodes
communes applicables à tous les secteurs, la tâche des autorités est moins complexe et les besoins
de formation sont moindres, car les compétences acquises dans un domaine peuvent être
exploitées dans beaucoup d’autres. »
« La surveillance du marché peut aussi servir à contrer la prolifération d’articles contrefaits, en
contrôlant que les produits mis sur le marché respectent les réglementations techniques
pertinentes », explique Graeme Drake, Directeur et propriétaire du cabinet d’audit et de conseil
international GED Advisory.

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https://www.iso.org/fr/news/2014/01/Ref1809.html
« Dans le cadre de la surveillance du marché, le recours aux normes d’évaluation de la
conformité, explique-t-il, peut aider à lutter contre les contrefaçons. Ces documents de référence
donnent aux organismes de réglementation, aux fournisseurs et aux associations de défense des
consommateurs les moyens de vérifier la conformité des produits en amont, avant leur mise sur le
marché, au moment de leur entrée en douane, mais aussi en aval, après commercialisation. »
La surveillance de marché est un outil crucial en termes de politique de protection de la santé des
consommateurs et de la sécurité des travailleurs car elle permet de retirer les produits dangereux
du marché. Elle maintient ainsi les règles du jeu équitables pour les entreprises conformes, en
prenant des mesures contre les fabricants de faux.

Réduire les coûts

La coopération internationale est évidemment essentielle pour lutter contre la contrefaçon et la


fraude. La répression et la législation sont indispensables pour que soient traduits en justice les
auteurs de contrefaçons. Mais il faut plus : les Normes internationales peuvent aussi faire partie de
la solution.

Brian Monks le dit très bien : « L’ISO peut appuyer les efforts internationaux mobilisés pour la
protection des consommateurs dans le monde en poursuivant son travail sur les normes anti-
contrefaçon, en particulier en ce qui concerne les solutions d’authentification des produits aux
différents maillons de la chaîne d’approvisionnement, du fabricant au consommateur final. Les
normes ISO facilitent l’harmonisation des efforts internationaux, contribuent à la diffusion des
meilleures pratiques en matière de protection des produits et renforcent la confiance des
consommateurs. »

Les normes n’ont peut-être pas le pouvoir d’éradiquer totalement le fléau, elles peuvent
néanmoins sans aucun doute en limiter les pertes financières et les conséquences sociales, en
offrant aux entreprises une solution efficace pour lutter contre la contrefaçon, un mal tentaculaire
qui sera difficile à extirper.

La contre-attaque des normes

Les normes ISO sur lesquelles travaille l’ISO/TC 247 ont pour objet d’indiquer aux organisations
les solutions pour appuyer les technologies et les systèmes de management et les meilleures
pratiques utilisées pour se protéger contre toutes sortes de risques.

Le portefeuille de normes de l’ISO/TC 247 comprend notamment :

 ISO 12931:2012, Critères de performance des solutions d’authentification utilisées pour


combattre la contrefaçon des biens matériels
 ISO 16678, Lignes directrices pour l’identification interopérable d’objets et systèmes
d’authentification associés destinés à décourager la contrefaçon et le commerce illicite*

 ISO 18482, Système de management de la sécurité – Lignes directrices relatives à


l’utilisation – Appréciation du risque en matière de sécurité*

 ISO 18641, Mesures de prévention et de contrôle de la fraude – Terminologie*

 ISO 34001, Système de management de la sécurité*


Parmi les référentiels ISO traitant de la surveillance des marchés et de la lutte contre la
contrefaçon, le Guide des bonnes pratiques – Réglementation des produits et surveillance du
marché sera utile aux organismes de réglementation et aux autorités de surveillance; sans oublier
la boîte à outils de l’ISO/CASCO, qui rassemble des normes et guides sur l’inspection (ISO/CEI
17020), l’essai (ISO/CEI 17025), la certification de produits (ISO/CEI 17065), et les modes
d’indication de la conformité (Guides 23 and 27).

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