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Une commission spéciale, composée à la proportionnelle des groupes, peut être créée à l’initiative
du Gouvernement ou de chaque assemblée pour l’examen et les possibles modifications du texte
législatif qui lui est soumis, dont le recours est désormais exceptionnel.
Au nombre de 7, ce sont les organes de travail essentiels de l'Assemblée nationale qui préparent le
débat législatif en séance publique, informent l'Assemblée et contrôlent le Gouvernement. Elles sont
convoquées par leur président et sont composées à la représentation proportionnelle des groupes.
- Ordre du jour
L’ordre du jour est la plupart du temps convoqué par la Conférence des présidents, mais peut être
fixé par chaque assemblée et est partagé entre le Gouvernement et le Parlement. Les membres
convoqués délibèrent sur des projets et propositions inscrits pour cet ordre du jour.
Ce sont les périodes au cours desquelles le Parlement siège sans raison ou convocation particulières,
uniquement parce que la Constitution, ou la loi, l'a prévu. La session ordinaire court du premier jour
ouvrable d’octobre au dernier jour ouvrable de juin, dans la limite de 120 jours de séance par an.
- Bureau de l’assemblée
Ce sont deux instances constitutionnalisées depuis 2008 et chargées de la fixation des ordres du jour
de l'Assemblée nationale et du Sénat. Elles jouent un rôle important dans le processus législatif car
elles déterminent quelles propositions de loi et quels débats sont discutés en séance.
- Groupe parlementaire
C’est est une association volontaire de parlementaires qui se regroupent en fonction de leurs choix
politiques au sein d'une chambre de Parlement. Il exerce de larges prérogatives depuis la révision
constitutionnelle de 2008 et ont un poids dans les débats et sur le fonctionnement de l’assemblée.
- Etat de droit
L’Etat de droit est un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit.
Théorisé par le juriste Hans Kelsen, il impose le respect de la hiérarchie des normes, l’égalité des
citoyens devant la loi, la séparation des pouvoirs et l’indépendance des juges.
Le 12 juillet 2007, Nicolas Sarkozy déclare « Je ne changerai pas les grands équilibres de nos
institutions. Je ne tournerai pas la page de la Vème République. [...] Il ne s'agit pas de revenir à la IVe
République en prétendant faire la VIème ». Le président de la République de l’époque exprime alors
la volonté de faire évoluer les institutions, mais en ne retombant pas dans l’instabilité de la IIIème et
IVème république et en faisant subsister la Vème république. Néanmoins, le 23 juillet 2008, une loi
constitutionnelle, soit une loi portant révision de la Constitution selon la procédure déterminée à
l’article 89 de la Constitution, vient réformer le Parlement en revalorisant ses droits. Alors que la
Vème république offre au pôle exécutif des prérogatives importantes qui étendent son pouvoir, et
souvent au profit du pouvoir législatif, la réforme de juillet 2008 renforce le rôle du Parlement et
peut sembler rééquilibrer les institutions. Il est alors intéressant de s’interroger sur une possible fin
du parlementarisme rationnalisé, soit l’ensemble des dispositions définies par la Constitution de
1958 ayant pour but d'encadrer les pouvoirs du Parlement afin d'accroître les capacités d'action du
Gouvernement. Toutefois, même si les 3 axes de cette loi adoptée par le Congrès (que sont donner
plus de pouvoirs au Parlement, encadrer certains pouvoirs du président de la République, accorder
de nouveaux droits aux citoyens) visent en premier lieu à rééquilibrer les pouvoirs, le
parlementarisme rationnalisé ne semble pas aboli pour autant. En effet, cette loi fait davantage
l’objet d’une relation rénovée entre le Parlement et le Gouvernement, ce dernier gardant
d’importants avantages et cela témoigne toujours d’une prédominance du pouvoir exécutif. Ainsi,
dans cet axe, nous allons pouvoir nous demander si la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 a
réellement rétabli l’équilibre des pouvoirs. Nous verrons qu’il est indéniable que la révision du 23
juillet 2008 vise à retrouver le statut de législateur du Parlement en revalorisant ses droits(I), mais
qu’elle révèle en réalité une révision bénigne au regard du parlementarisme rationnalisé et à un
exécutif prépondérant (II).
1. Une revalorisation parlementaire pour un rééquilibrage institutionnel
a. Une fonction législative réaffirmée
- Une meilleure prise en compte du travail législatif du parlement
- Une maitrise de création de la loi
a. L’élargissement du domaine des compétences générales du parlement
- Un nouveau pouvoir de contrôle de l’action du gouvernement et d’évaluation des politiques
publiques
- Les techniques d’information et d’investigation
1. Une revalorisation parlementaire lacunaire face à l’exécutif dominant
a. Le renforcement de l’opposition parlementaire, une tentative de revalorisation
insuffisante
- Une minorité parlementaire encore marginalisée
- Une restriction de l’autonomie parlementaire
a. Un exécutif toujours prédominant
- Une motion de censure encore très conditionnée
- Le pouvoir exécutif « dispose » toujours du Parlement