Vous êtes sur la page 1sur 7

Document 1 : « Paris : L'Heure de tous et Consigne à vie, deux

œuvres signées Arman sur le parvis de la Gare Saint-Lazare – IX


ème »
Caroline Hauer (18/01/2019). Paris : L'Heure de tous et Consigne à vie, deux
œuvres signées Arman sur le parvis de la Gare Saint-Lazare – IX ème, Paris la douce, en ligne
https://www.parisladouce.com/2019/01/paris-lheure-de-tous-et-consigne-vie.html

"L'Heure de tous" (1985, 460 × 152 x 182 cm) et "Consigne à vie" (1985, 7m) Arman
Cour du Havre, gare Saint-Lazare, Paris (France)

Deux œuvres signées Arman installées symétriquement sur le double


parvis de la Gare Saint Lazare depuis 1985. Points de rendez-vous, éléments
repères, ces sculptures monumentales à la mesure de l’architecture répondent
au principe d’accumulation cher à l’artiste dans la lignée du ready-made
duchampien.
Arman explique ainsi sa démarche : « Je n'ai pas découvert le principe de
l'accumulation, c'est lui qui m'a découvert. La société entretient son besoin de sécurité
par des accumulations instinctives, que l'on perçoit notamment en regardant, les
vitrines des magasins, les poubelles et les décharges publiques... Témoin de cette
société, je me suis senti concerné par le cycle pseudo-biologique production-
consommation-destruction. Pendant très longtemps, mon angoisse a été de constater
l'envahissement progressif de notre monde par les objets au rebut. »

1
Colonne d’horloges en bronze soudées entre elles, L’Heure de tous, cour du
Havre, doit son titre au roman de l’auteur mexicain Juan José Arreola dont le réalisme
magique, la poésie de l’étrange a durablement marqué Arman. Ce nom singulier
renvoie également à l’universalité du temps. Les horloges de tailles variables, de
formes diverses carrées, rectangulaires, octogonales ont été coulées dans des moules
peu communs. Afin de multiplier les dessins, ils ont été créés à d’objets n’ayant aucun
rapport à l’horlogerie, roue de camionnette, miroir de salle de bain, bidons en
plastique. Les cadrans émaillés, dont les aiguilles indiquent toutes une heure
différente, évoquent la relativité du temps, la fièvre anxieuse des passagers obsédés
par les horaires des trains, la lenteur ou la vitesse du voyage.
Pour Consigne à vie, accumulation de valises en bronze patinées en couleur,
Arman s’est inspiré du spectacle à l’aéroport des bagagistes entassant des bagages sur
des chariots en piles précaires. La valise objet usuel, attribut prosaïque par excellence
du voyage, par le biais du bronze qui convoque la statuaire classique, accède à un
statut particulier. L’agencement des éléments, sa rigueur élégante semble déployer
des vertus mémorielles et sensible, mélancolie du départ ou du retour, joie des
retrouvailles…
En 1985, la modernité de la forme et du propos rencontre
l’incompréhension du public. Arman explique : « Quand j’ai installé " l’Accumulation
d’horloges " et " l’Accumulation de valises ", je questionnais les chauffeurs de taxi. A
80%, c’était le refus. La seconde année, ils étaient troublés. La troisième année, ils me
faisaient un cours sur les sculptures : " Les montres, cela veut dire le temps, car on est
toujours pressé quand on prend le train. Les valises, c’est l’arrivée : on ne sait pas où
les mettre, on les empile. " En quelques années, le public s’est habitué. Maintenant,
on photographie, on fait poser sa famille ».

2
Document 2 : vidéo YouTube « "Orbes et désorbes" Arman -
d'Art d'Art »

d'Art d'Art !, "Orbes et désorbes" Arman - d'Art d'Art, une émission présentée par
Frédéric Taddeï diffusée sur France 2, (18/12/2014), en ligne https://www.youtube.com/watch?
v=MAgUq6jm-xc

Présentation de l’œuvre d'Arman « Orbes et désorbes » par


Frédéric Taddeï.

Retranscription des éléments importants et minutage

➢ 0:12. Mise en contexte : le présentateur introduit l'origine de l’œuvre.

➢ 0:30. Explication de l'appropriation du réel

➢ 0:47. D'où vient l'inspiration d'Arman ? Par quoi est-il influencé ?

➢ 1:10. Méthode de travail d'Arman

3
➢ 1:22. Le message qu'Arman veut faire passer à travers ses œuvres.

Document 3 : extrait de Arman :Quand les objets ont remplacé


la peinture, représentations d’œuvres de Pierre Baracca, pp 14-15.

Pierre Baracca (2013) Arman :Quand les objets ont remplacé la peinture

4
5
6
7

Vous aimerez peut-être aussi