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Droit administratif général​ du Pr MOMO F.

Claude

Numérisé by JORDY
Première partie
Introduction générale

« un miracle, le droit administratif ! ». Cette expression du Pr Weil Prosper montre ou exprime


la résilience, la survivance du droit administratif. Le droit administratif n'est pas né du hasard, il
est lié essentiellement à l'évolution de la formation des États dans les pays de tradition juridique
romano-germanique. Mais cela ne veux pas dire qu'il n'existe pas de droit administratif dans les
États anglo-saxons.
Le droit administratif à priori comme un produit de la société française à un certain stade de son
développement économique, social, politique, mais à posteriori, il constitue un élément clé de
l'Etat de droit.
Le droit administratif a des fondements philosophiques et politiques qui découlent de l'idéologie
libérale contenue dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen (DDHC) du 25 août
1789. Le droit administratif est un droit libéral.

Essaie de définition du droit administratif

La définition du droit administratif est difficile, délicate, tant la notion fait objet de contreverses
doctrinales en fonction des écoles.
En tant que discipline juridique, c'est à dire objet d'étude et d'enseignement, le droit administratif
est la branche du droit public interne qui concerne l'organisation et le fonctionnement de
l'administration. ​En ce sens, il se distingue du droit constitutionnel qui a pour objet l'étude de
l'organisation et du fonctionnement des institutions politiques. Cependant il existe des liens
entre les disciplines (​la théorie des bases constitutionnelles, du doyen vedel).
Le droit administratif est celui applicable à l'administration, quatre possibilités existent pour
définir le droit administratif :
- Pour ​la conception maximaliste, le droit administratif est l'ensemble des règles juridiques
qui régissent les organes et les activités de l'administration. (jugement n°84 CS/CA du
30 juin 1983 Atangana adalbert)
- La théorie organique ​quant à elle définit le droit administratif comme l'ensemble ​des
règles réagissant les organes qui se livrent à l'activité administrative, à savoir (président
de la République, ministres, gouverneurs, préfets, sous-préfets, maires etc…)
- Pour ​le point de vue fonctionnel, le droit administratif regit l'administration entendue
comme puissance publique, ayant pour finalité la satisfaction de l'intérêt général (chose
publique, utilité publique).
- La conception matérielle ​définit le droit administratif comme ​le droit réagissant les actes
pris par l'administration (acte administratif unilatéral, contrat administratif)

Genèse du droit administratif :


La construction du droit administratif a pour origine ​la volonté de soustraire l'activité de la
puissance publique au juge juridiciaire (a ​ rticle 13 de la loi des 16 et 24 août 1790 et du décret
du 16 fructidor an lll). C'est de cette dernière que résulte la mise en place d'une justice
administrative d'abord ​retenue p ​ uis d
​ éléguée. C ​ 'est à dire autonome. Le fondement de cette
séparation des autorités administratives et judiciaires conduisant à la mise en place d'une
véritable juridiction administrative en France a donc précedé à la formation du droit
administratif…. Une fois établi, ce juge de l'administration (conseil d'état), a été logiquement
conduit à façonner un droit pour l'administration : c'est la substance de la décision du ​tribunal
des conflits 8 février 1873, blanco. Cette construction pretorienne favorisée à l'origine par
l'absence de textes, formera un droit distinct de du privé, marqué et particulièrement ​par la
présence des ​prérogatives de puissance publique.
Ainsi c'est au nom des exigences de la puissance publique que l'on a voulu écarter le juge
judiciaire (juge de droit commun) et c'est le juge administratif (le conseil d’Etat), instauré à cette
fin qui a posé les bases du droit administratif (d'où l'interrogation de Georges Vedel ​le droit
administratif peut-il rester indéfiniment jurisprudentiel ?
La distinction juridictionnelle a donc précedé celle des droits et c'est aujourd'hui cette dernière
qui détermine le choix de l'ordre juridictionnel compétent. La distinction ​droit publi droit privé ​est
un héritage du droit romain. Mais le dualisme est l'héritage de l'histoire française, une réalité
aujourd'hui contestée par la mondialisation et la globalisation du droit.
Les réflexions doctrinales vont tenter d'élaborer un système global d'explications du droit
administratif (un critère, une clé…). Cela va s'avérer risqué, comme un pari perdu d'avance.

Les fondements doctrinaux du droit administratif :


Une part importante du travail de réflexion de ce que l'on pourrait qualifier de ​doctrine
fondatrice ​du droit administratif français consistera à un effort de justification de la légitimité
d'un droit administratif aux côtés du droit civil (l'autonomie du droit administratif). Il s'est agit de
porter le droit administratif au même seuil de majesté et de dignité en lui procurant une assise,
une justification, un fondement qui puisse lui conférer une identité propre entant que champ
scientifique autonome. C'est dabord Edouard Laferriere qui le premier essaye de poser les
jalons d'une distinction des actes d'autorité et des actes de gestion. À la suite de Laferriere, on
aura l'opposition ​l'école du service public e ​ t de ​la puissance publique. ​Cette opposition
doctrinale va structurer tout le droit administratif. Les deux écoles s'opposent comme s'oppose
une doctrine des buts et une doctrine des moyens
La notion du service public en effet concue par son auteur ​leon Duguit, à t​ ravers une étude
systématique de la jurisprudence administrative met en lumière que le droit administratif est le
droit du service public. Cette notion devient le fondement du droit administratif et le critère de
compétence du juge administratif. C'est cette école qui posait l'équation ​droit administratif =
service public = » juge administratif.
L'école de Toulouse à laquelle est associée le nom du professeur ​Maurice hauriou. Doyen de
la faculté de droit de Toulouse au début du XX ème siècle v​ a contester preuve à l'appui
l'école de Bordeaux en fondant le droit administratif sur le critère de la prérogative de la
puissance publique.. Pour cette école, c'est donc ce critère qui fonde le droit administratif
(jurisprudence abbé Bouteyre, société des granites porphyroïdes de Vosges).
Une troisième école, celle de la doctrines des bases constitutionnelles mise en place par le
doyen Vedel, portant de la puissance publique, trouve les fondements du droit administratif
dans la constitution française de 1958. Cette école s'appui sur la décision du conseil
constitutionnel français du 23 janvier 1987, conseil de la concurrence.Cette doctrine sera
contestée par le pr Eisenmann.
Mais à l'humanité, la doctrine au debut du XXI ème siècle reconnaît à la suite du pr Jacques
chevalier qu'il était stupide de rechercher un critère d'identification du droit, d'où sa thèse ​de la
fin des écoles ​parue en 2002.

La réception du droit administratif en afrique


Quelques états africains en ont partagé avec la France le droit administratif qui n'est nullement
le même pour tous. Il existe donc un droit administratif camerounais, ivoirien, nigerien,
congolais etc…. Car le droit administratif des États africains est constitué différemment de celui
de la France.
La théorie du mimétisme a constitué au début des années 60 une explication satisfaisante pour
une partie de la doctrine africaniste dans la signification du droit administratif anglophone. Cette
théorie défendue par René Degni Segui se manifeste dans la thèse de la reconduction
législative comme fondement de l'applicabilité du droit administratif français en afrique
francophone et au cameroun oriental. Mais dans cette application, la greffe ne se fera pas sans
rejet. Le droit administratif africain va éclore à partir de ces particularismes. C'est le Doyen
Magloire Ondoua systématisant les écrits d'une partie de la doctrine camerounaise ainsi que les
travaux de l'administration coloniale, notamment la spécialisation législative en vigueur dans les
colonies (​cameroun décret de 1923 portant création d'une juridiction administrative autonome),
va mettre en exergue la doctrine de l'originalité des droits africains. E ​ n effet pour le Pr Ondoua,
le droit administratif africain a été adapté, ici et là en fonction des impératifs économiques, des
idéologies politiques et de réalités locales. (doctrine de construction nationale, mise en lumière
par le Pr Maurice Kamto a bien agencé par le pr Augustin Kontchou kouomeni. En outre, les
sources sont différentes car l'ordre juridique est d'abord étatique.
Cette théorie de l'autonomie du droit administratif africain mise en lumière par les Pr A. B. Fall,
M Ondoua postule une possible similarité des trajectoires et des règles. Mais une évidente
autonomie des sources. C'est la raison pour laquelle, la jeune doctrine africaine plaide pour la
cause patrimoine commun pour justifier l'existence d'un droit administratif africain particulier
mais similaire au droit administratif français avec l'avènement de nouveaux standards universel.

Les caractères du droit administratif

Le droit administratif n'existe pas tel quel et dans tous les pays notamment dans les pays de
tradition anglo-saxonne même s'il existe dans ces pays un droit applicable par ou pour les
autorités administratives le droit administratif est un droit essentiellement prétorien
(jurisprudentielle) il trouve sa source dans la jurisprudence mais cette affirmation est relative
notamment avec le processus en cours de codification du droit administratif dans un souci de
sécurité juridique c'est donc dire que le juge administratif est amené à élaborer lui-même par
une interprétation judicieuse les règles applicables à l'action administrative le droit administratif
est don l'œuvre historique du juge administratif. À l'heure des premiers arrêts du Conseil d'État
français il n'existait aucun code administratif à l'instar des grandes codifications napoléoniennes
du droit privé (code pénal, Code civil) faute de droit à appliquer, le juge a dû se résoudre à le
créer d'où le pouvoir normatif du juge administratif. Ainsi les principes fondateurs, la plupart des
catégories conceptuelles du droit administratif, les principes généraux de droit, les techniques
de contrôle de l'administration sons l'œuvre patiente et progressive du Conseil d'État français.
La jurisprudence a fait la force du droit administratif c'est pourquoi en droit administratif il est
difficile au préalable de savoir quel est le principe juridique applicable, il ne suffit pas de
connaître les lois et règlements en vigueur. il faut surtout savoir quel est l'état de la
jurisprudence en la matière. cette jurisprudence peut varier. c'est d'une Source d'instabilité,
sécurité juridique, ce qui était l'une des faiblesses du droit administratif et qui est contourné
aujourd'hui par le processus de codification. on assiste actuellement à l'émergence de
nombreux codes dans les champs disciplinaires du droit administratif (statut de la fonction
publique, cours des marchés publics, code de l'urbanisme)...
c'est la raison pour laquelle la doctrine africaine qualifie le droit administratif africain comme
étant un droit écrit c'est-à-dire légiféré et non jurisprudentielle. Ce droit se caractérise
essentiellement par le faible pouvoir normateur du juge.
pour la Doctrine française Bernard Pacteau, la jurisprudence administrative a certainement été
une chance pour le droit administratif en témoigne la théorie des principes généraux de droit.

la transformation du droit administratif

Le nouveau droit administratif n'est plus toujours celui des dérogations des règles spéciales
(arrêt Blanco) des prérogatives exorbitantes mais il est celui de la soumission au droit voire au
droit commun avec le souci de protéger les finances publiques (l'argent public. Exemple les
femmes aux opérations « ouvertes » en Afrique subsaharienne). Cette transformation se traduit
par une certaine banalisation de la personne publique sur le plan organique, la digue étanche
les frontières entre personne publique et personne privée s'estompe progressivement.
L’interventionniste étatique en Afrique est remis en cause par l'idéologie issu des plans
d'ajustement structurel, les personnes privées participent désormais à la gestion d'activités
d'intérêt général. Ce qui peut entraîner une crise du droit administratif lato senso. L'intervention
administrative contemporaine apparaît donc comme une action éclatée , poursuivi par des
personnes différentes et suivant des formes différentes (Tribunal des conflits, 1921, société
commerciale de l'Ouest africain, arrêt du bac d'eloka). L'exigence de transparence
administrative exigent la réduction du pouvoir discrétionnaire de l'administration et obligation
pour l'administration de motiver la plupart de ses décisions transforme en administration
administré sous le couvert de la notion de bonne gouvernance.
De nouveaux champs se dessinent à l'horizon pour le droit administratif camerounais, le défi de
la décentralisation avec le prisme de la sécession identitaire , la réforme de l'entreprise publique
, issue des lois de 2017 constitue notre défi de la transformation du droit administratif
camerounais.

TITRE I : LE PRINCIPE DE LA LÉGALITÉ :LES SOURCES DU DROIT ADMINISTRATIF


L'administration dois respecter les règles de droit en vigueur. En cas de non-respect de cette
lÉgalité, elle engage sa responsabilité. Le principe de l'égalité énonce le principe fondamental
selon lequel les actes de l'administration doivent respecter toutes les normes qui lui sont
supérieures. Qu'il s'agisse de celles émanant directement ou indirectement du Peuple, telles les
normes constitutionnelles ou les lois, et aussi les normes résultant des traités internationaux.

l'expression « principe de l'égalité » apparaît à une époque où n'existait pas encore le contrôle
de constitutionnalité des lois. La Constitution n'étant pas considérée comme une véritable
norme contrôlée . La loi était à son apogée, à Sa Majesté. Aujourd'hui la légalité doit s'entendre
dans un sens plus vaste comme ne visant pas seulement la loi, mais aussi les normes
constitutionnelles , les normes internationales, les principes généraux de droit.
Certaines sources de la légalité sont donc extérieures à l'administration. Le principe de l'égalité
se compose le deux éléments :l'obligation de conformité à la loi, et une obligation d'Initiative
pour assurer la mise en œuvre de la loi.

Chapitre 1 la signification de la légalité

le professeur Charles Eisenmann en analysant le concept de l'Égalité, estime que dans son
fondement historique, comme dans son sens cognitif, la notion de l'Égalité stricto senso, signifie
donc la conformité de l'acte administratif par rapport à la loi. Or, l'auteur constate que dans sa
signification réelle, le principe de la légalité exprime l'idée que l'acte administratif doit respecter
non seulement la loi, au sens formel du terme, mais également d'autres normes juridiques tels
que la Constitution, les traités internationaux, les décisions administratives. Et pour Charles, on
devrait rebaptiser ce principe dont l'appellation évoque une réalité à laquelle ne correspond plus
le principe. En conséquence, il propose de l'appeler principe de juridicité. Mais cette notion ne
sera pas retenue par les doctrines majoritaires et le principe de l'égalité sera maintenu dans sa
conception actuelle, conformité initiative.

Section 1 l'obligation de conformité

c'est l'obligation la plus traditionnelle qui a un caractère plutôt négatif, elle impose à
l'administration de ne prendre que des mesures qui ne soient pas contraire à la loi. D'une façon
générale, l'administration doit dans son action quotidienne, respecter la légalité. Il est constitué
d'un ensemble d'obligations, de facultés et d'interdiction. Cette définition n'est pas propre au
droit administratif, le droit se ramène toujours à ces trois éléments ​devoir, pouvoir, ne pas
pouvoir.​ On doit faire quelque chose c'est une obligation, on peut faire quelque chose c'est une
faculté, on ne peut pas faire quelque chose c'est une interdiction.
C'est l'aspect le plus connu, le plus vieux du principe de légalité. C'est sans doute aussi le
mieux appliqué et le mieux sanctionné.

​Section 2 :l'obligation d'initiative


il ne suffit pas en effet de respecter les règles posées par la loi. Encore faut-il prendre les
initiatives et les mettre en œuvre. Il faut éviter que la loi reste inappliquée le risque de désordre
normatif. Souvent la loi ne pourra être appliquée positivement que si l'administration prend un
certain nombre de mesure juridiques et matérielles d'exécution pour faire entrer dans la réalité
(décret d'application). La question est de savoir si l'administration a l'obligation de prendre des
mesures pour que la loi ne reste pas lettre morte. sur ce point, la doctrine est partagée et la
jurisprudence hésitante. On peut distinguer deux catégories d'Initiatives pour assurer l'exécution
des lois et règlements par l'administration d'une barre et l'exécution des décisions de justice
d'autre part.

Pour assurer l'exécution des lois et règlements, l'administration peut avoir à prendre soit des
mesures d'application, soit des mesures de coercition. La crise économique des années 90 a vu
se développer le principe de tolérance administrative (nouveau désordre normatif ?). Le juge est
toujours très attentif à faire respecter ses décisions (autorité de la chose jugée). Des mesures
ont été prises et progressivement renforcée, que des décisions de justice restent inexécutées.

Chapitre 2 les sources de la légalité

la légalité est plus large que la loi au sens technique du terme. L'adage selon lequel « nul n'est
censé ignorer la loi » ne vise pasn seulement la loi votée par le Parlement, mais également
l'ensemble des sources de la légalité, d'où l'expression « blocs de lÉgalité ». Cette théorie des
sources de la légalité n'est pas propre au droit administratif elle s'applique au Droit pénal, au
droit privé.
La légalité s'est enrichie (1971 en France) de l'expression « bloc de constitutionnalité ». Cette
expression remplace progressivement l'expression ancienne de bloc de légalité. Elle veux dire
que le champ de la légalité s'est enrichi de nouvelles normes, dont la Constitution. Celle-ci
comporte un certain nombre de règles ou de dispositions qui encadrent l'action de
l'administration. les sources de la légalité seront subdivisées en deux sections.

section 1 :les sources supra législatives


elles sont essentiellement constituées de sources constitutionnelles et des normes
internationales.

paragraphe 1: la Constitution.

La Constitution est la norme supérieure de l'État (normes fondamentales selon Hans Kelsen)
elle est au sommet de la hiérarchie et s'impose à toutes les autres. Elle est relative au premier
chef aux autorités politiques, président de la République, au gouvernement, au Parlement. La
Constitution pourrait sembler ne s'intéresser qu’indirectement à l'administration, appareil
organisé dont dispose le pouvoir exécutif pour assurer ses missions. Deux facteurs se sont
toutefois contribués pour renforcer son importance à l'égard de l'administration. D'une part le
nombre d'articles de la Constitution concernant directement la vie administrative. D'autre part
les articles de la Constitution (le dispositif constitutionnel) s'ajoutant au principe issu de son
préambule et aux décisions du juge constitutionnel dont la portée s'est affirmée tout au long du
20e siècle

1- le preambule

une controverse doctrinale a longtemps nourri les débats juridiques. le problème était de savoir
si les principes inscrits dans le préambule ont valeur de droit positif. débat tranché par le juge
administratif camerounais dans les arrêts de 1972. le juge administratif camerounais estimait
alors que l'autorité administrative était tenue de respecter les principes inscrire dans le
préambule qu'evoquaient les requérants pour soutenir l'illégalité du décret présidentiel portant
dissolution de l'association des Témoins de Jéhovah.Au demeurant, la loi constitutionnelle du
18 janvier 1996 « article 65 » a clos le débat en affirmant la valeur juridique du préambule de la
Constitution. cette position a reçu une confirmation par la CS/CA 14 Décembre 2005, Noukong
A Ebon contre État du cameroun.

2- les normes du corpus constitutionnel

il s'agit des règles prescrites par le dispositif de la Constitution et qui déterminent par exemple
les pouvoirs du Président de la République et du Premier ministre relevant du domaine
réglementaire, l'organisation des services publics, la nomination aux emplois civile et militaire.
En outre, l'administration est tenue de respecter les distinctions du domaine de la loi et du
Règlement tel que contenu dans la Constitution et avoir toujours à l'esprit l'existence d'une
juridiction chargée de la juger à savoir les tribunaux administratifs, la chambre administrative de
la Cour suprême, le juge constitutionnel dans certains États en parenthèse Bénin, Gabon,
France), par la voie de l'exception d'inconstitutionnalité ou la question prioritaire de
constitutionnalité.

Paragraphe 2 les normes internationales

le droit d'origine internationale a pris une importance quantitative non négligeable au cours des
dernières décennies dans l'ordre juridique notamment parmi les sources de la légalité
administrative, le droit de l'intégration régionale (cemac, cobac, ohada ,) régie désormais les
activités administratives les plus diverses. D'autres traités imposent le respect à l'administration
des libertés publiques fondamentales (la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples,
Le Pacte des Nations Unies sur les droits civils et politiques, la Charte africaine sur la
décentralisation et la bonne gouvernance). Cette internationalisation des sources la légalité
administrative par l'émergence de standard universelle entre ce que l'on va appeler la notion de
droit administratif global.

la notion désigne toute norme juridique incluant un élément d'extranéité organique. Ce type de
normes n'emane pas de la volonté unilatérale des autorités nationales. Ce trait distingue
fondamentalement une telle norme des normes internes et autorise à rassembler seul sous le
même vocable divers types d'actes juridique (conventions internationales).
En relevant évidemment que les traités, conventions ou accords élaborés entre plusieurs états
peuvent devenir des sources de la légalité. Ainsi pour avoir une autorité en droit interne, le traité
doit avoir été signé, ratifié ou approuvé , puis publié. L'autorité des traités est subordonnée à
leur application réciproque par l'autre partie. L'applicabilité des normes internationales pour
partir est due à leur invocation dans le cadre d'un éventuel litige. S'agissant du droit
communautaire, Droit d'intégration par excellence, leur primauté sur le droit interne est due à la
notion d'effet direct des traités fondateurs.

Constitution et droit international.​ Norme suprême de l'État, la Constitution peut-elle admettre


sans une contradiction interne qui serait fatal à sa propre suprématie, la primauté d'une autre
norme qu'elle-même. Telle est bien la difficulté centrale en vertu des exigences de la théorie de
l'État qui s'impose au juge interne ( théorie moniste dualiste de l'État).
devant le juge interne ​ la supériorité des traités sur les lois posée à l'article 55 de la Constitution
française repris par l'article 45 de la loi constitutionnelle de 1996 au Cameroun n'est pas
purement théorique. Si le Conseil constitutionnel français à décliner sa compétence pour
contrôler la conformité de la loi au traité et il a par contre invité les juridictions inférieures à le
faire (Cour de cassation, Conseil d'État, Conseil constitutionnel décision du 15 janvier 1975, loi
IVG). le juge administratif français avait d'abord exclu de sanctionner la supériorité des traités
sur la loi refusant au nom de la théorie de la loi écran de contrôler par un contrôle de
conventionnalité. cette supériorité des traités. il a progressivement ouvert des brèches sur cette
théorie de la loi-écran en acceptant implicitement de sanctionner la supériorité des traités sur
les lois antérieures (CE 1er mars 1972, syndicat général des fabricants de semoule. Nicole
QUESTIAUX)...

Le Conseil d'État va maintenir cette jurisprudence de la théorie de la loi écran implicite jusqu'en
1989. Le juge judiciaire français quant à lui a immédiatement interprété la décision du Conseil
constitutionnel comme habilité les juges ordinaire à effectuer le contrôle de la conformité des
lois postérieurs au traité et a écarté la loi postérieure pour cause de contrariété. Ils fonde sa
compétence sur la supériorité des traités, Principe d'application général mais également sur la
loi sur la spécificité de l'ordre juridique des traités communautaires.

Le Conseil d'État français n'a pas résisté longtemps dans sa position souverainiste de gardien
de la Légalité stricte. Le virement de la jurisprudence tenta tendu a été opéré dans un arrêt
célèbre de 1989 (conseiller d'État du 20 octobre 1989, Nicolo).

Par ailleurs les lois françaises sont soumises au respect du droit international originaire et du
droit dérivé. Alors que les juridictions internationales, la primauté des normes internationales sur
toutes les autres normes internes y compris la Constitution tant le Conseil d'État que la Cour de
cassation que la suprématie conférer par l'article 55 de la Constitution aux engagements
internationaux ne s'applique que dans l'ordre interne aux dispositions de valeur
constitutionnelle.
Le juge administratif ne saurait s'eriger en censeur de la volonté du constituant, ils sont interdit
de faire prévaloir la Constitution lorsque la loi fait écran entre celle-ci est un acte administratif.
Le juge s'auto limite en terme de plénitude de la compétence. Cette position antérieure a été
relativisée par l'effectivité de la QPC février 2009.

​Paragraphe 3 :la position du traité international en droit camerounais. (voir support)

Section 2: les sources légales et réglementaires

Malgré leur affaiblissement par l'avènement de la norme internationale, une analyse strictement
juridique et positive interdit encore aujourd'hui de l'eriger des sources écrites du droit
administratif que demeure la loi et le règlement. « la loi est l'expression de la volonté générale »
la doctrine. La loi a été pendant les siècles la source du droit. Elle a occupé pendant longtemps
la hiérarchie des normes juridiques. Elle est même en pratique la règle suprême, intouchables,
tant que n'existait pas un véritable contrôle de constitutionnalité et de conventionnalité.
L'émergence de ces contrôles on porte un coup à la suprématie de la loi. Cependant la loi est le
règlement continue à rester dans certains États d'Afrique francophone (cameroun), les sources
du droit administratif

paragraphe 1 :la loi


acte adopté par le Parlement (pouvoir constitué est représentatif) se trouve vraiment supérieur
aux actes exécutif encore que la Constitution distingue le domaine de la loi est le domaine du
règlement (article 26 et 27). Le principal problème que pose la suprématie de la loi par rapport à
l'acte administratif c'est celui de son application au plan ou les dispositifs de la loi ne sont pas
conforme à celle de la Constitution. Le juge administratif ce trouvre confronté aux problèmes
quand il est appelé à apprécier la régularité de l'acte administratif s'il doit faire dévaloir la
constitution ou la loi. s'il fait prévaloir la loi, l'acte administratif sera sans doute conforme à la loi
mais contraire à la Constitution, c'est l'hypothèse de la loi écran . Au contraire s'il ignore les
dispositions de la loi constitutionnelle, il va faire prévaloir la Constitution,mais l'acte de l'autorité
sera illégale au sens stricte du terme contraire à la loi mais conforme à la Constitution dans ce
cas le juge applique la théorie de l'écran transparent. au Cameroun il s'agit d'une situation
fréquente qui est favorisée par l'inefficacité et l'ineffectivité d'une justice constitutionnelle.

On trouve donc dans l'ordonnancement juridique un certain nombre de loi dont les dispositions
sont contraires à la constitution.

Les lois de 1979-1980 visant à empêcher les recours contentieux dirigés contre les actes de
l'autorité administrative portant désignation des chefs traditionnels, les arrêtés des autorités
administratives déconcentrer portant atteinte aux libertés publiques fondamental garanties par
la Constitution. En ce qui concerne les chefferies traditionnelles dans les jugements ​Essomba
marc Antoine, kouang Guillaume Charles et monkam tchientcheu David,​ la chambre
administrative de la Cour suprême avait fait application des principes dégagés par le Conseil
d'État français en 1950 dans l'arrêt dame Lamotte qui admet l'écran transparent par l'affirmation
des principes constitutionnels au détriment de la loi. le juge camerounais affirme que tout acte
administratif peut faire l'objet d'un recours et l'exclusion de tout recours serait contraire aux
principes constitutionnels, mais il est revenu sur cette question d'écran transparent en se
déclarant incompétent et dessaisi par l'application de la loi de 1980 sur les chefferies
traditionnelles.

Paragraphe2 :le règlement

la notion d'acte réglementaire et le régime juridique de ses actes seront mieux traités dans le
chapitre sur la administratif unilatéral. le règlement selon la logique hiérarchique, subordonné à
la Constitution et aux engagements internationaux. Les titulaires du pouvoir réglementaire sont
particulièrement nombreux et de nature fort variées . La valeur des règlements s’ordonne en
fonction de la place de leurs auteurs dans la hiérarchie administrative. un décret réglementaire
du président de la République s'impose à un décret du Premier ministre lequel a une autorité
plus élevé un arrêté ministériel quelle est la nature juridique des autres institutions présidentielle
qui s'impose dans le langage administratif camerounais ? Les règlements locaux sont assujettis
au respect des règles nationaux.
une controverse s’était développée sur la nature de règlement autonome. Certains l'avaient
qualifié d'acte quasi législatif, le professeur René chapus a démontré que ces règlements sont
des actes administratifs susceptibles comme tels d'un recours devant le juge administratif

​Section 3: les sources non réglementaires

Paragraphe1 :les circulaires


paragraphe 2 les directives

​ ection 4 :les sources non écrites du droit administratif: la jurisprudence et les


S
principes généraux de droit

la place de la jurisprudence comme source essentielle administrative reste encore aujourd'hui


importante malgré la prégnance des sources écrites de ce droit, malgré la codification en
marche forcée de ce droit. il est nécessaire de souligner le pouvoir normatif du juge administratif
par la création des rêgles jurisprudentielles et en particulier des principes généraux de droit.

paragraphe 1: les caractéristiques du pouvoir normatif du juge

si le principe de séparation des autorités administratives et judiciaires a été édictée pour


interdire au juge de faire acte d'administrateur il n’en fallait pas moins pour trancher les litiges
opposant l'administration aux administrés de pouvoir se référer dans le silence de la loi à des
règles générales que le juge administratif a progressivement formulé. Dès lors en effet que le
Conseil d'État Français et le Tribunal des conflits avaient écarté les règles du code civil au motif
que celles-ci ne regissaient que les rapports de particuliers à particuliers, le juge administratif se
devait en l'absence des textes applicables au litige d'élaborer par lui-même les règles dans et
contrôler le respect par l'administration. Les PGD constituent la meilleure illustration du rôle
créateur du juge même si ce rôle est actuellement abandonnement critiqué.

Paragraphe2 :les principes généraux de droit.

Dans ses décisions, il arrive que le juge en l'absence de tout texte forge un principe dont le
respect s'impose à l'administration. Ces principes sont appelés PGD. ce sont des principes non
écrits non expressément formulés dans les textes, mais qui sont dégagés par le juge et qui
s'impose à l'administration dans ces diverses habilités.
Il s'agit d'une œuvre constructive de la jurisprudence administrative réalisée pour des motifs
supérieur d’équité afin d'assurer la sauvegarde des droits individuels des citoyens. Le juge
administratif camerounais en a formellement consacré l'existence dans son arrêt société des
grands travaux de l'Est de 1970. il a à la suite du juge administratif français qui en consacrait
l’existence en 1944. le juge administratif camerounais à précisé la place des principes généraux
de droit dans un jugement de 1980 assureur conseil franco-africain. Pour l'essentiel, la chambre
administrative a fait sienne la disposition du président de la République. René Chapus qui dit
que « les principes généraux de droit ont une valeur supra décrétale et infra législatives »
c'est-à-dire inférieur à la loi, supérieur au décret. La liste exhaustive des principes généraux de
Droit est difficile à établir. À titre indicatif la doctrine opère généralement une classification de
ses principes soit en les rattachant aux droits des administrés soit à l'organisation des services
publics et à l'organisation administrative. Le problème de la place des principes généraux de
droit dans la hiérarchie des normes se pose aujourd'hui en des termes nouveaux. lorsque le
Conseil constitutionnel français a considéré que la loi devait respecter non plus seulement les
principes généraux de droit mais les principes de valeur constitutionnelle comme les principes
fondamentaux reconnu par les lois de la République, d'où la tentation de certains à croire que
les principes généraux de droit sont dépassés et que les principes à valeur constitutionnelle ont
pris leur place et que ses principes n'appartiennent plus désormais au droit administratif mais
on voit constitutionnel.

chapitre 3: les limites au principe de la légalité

si l'existence dans certains pouvoir discrétionnaire de l'administration a seulement pour effet de


délimiter la portée du principe de l'égalité, la théorie des circonstances exceptionnelles et
l'existence de la catégorie des actes insusceptibles de tout recours apporte quant à elle de
véritables inflexions au principe de l'égalité.

Section 1 :le pouvoir discrétionnaire l'autorité administrative


L'administration dispose d'un pouvoir discrétionnaire lorsqu'elle a la faculté de choisir entre
plusieurs décision celles qui sont toutes conformes à la légalité. Elle reste donc libre d'apprécier
en fonction des circonstances la solution qui parrait mieux adaptée à la situation de droit en
vigueur. L'administration est en revanche en situation de compétences liées lorsque elle doit
adopter une situation, une décision ou un comportement qui est le seul possible en vertu de la
légalité ainsi, en ne prenant pas cette décision l’administration violerait le droit en vigueur tel est
le cas par exemple lorsqu'un droit abroge un règlement de nature illégale du fait d'une
modification législative ou réglementaire applicable ou d'un changement dans les circonstances
de fait.

Même dans le cas où l'administration dispose d'un pouvoir discrétionnaire elle ne décide pas
pour autant de manière arbitraire. En effet il n'existe plus d'acte totalement discrétionnaire car
l'action administrative est toujours subordonnée au respect des règles de compétence et à
l'exigence que le but poursuivi ait un caractère d’intérêt général. toute décision administrative
comporte donc des éléments du pouvoir discrétionnaire et des éléments de compétence liée, le
contrôle de l'action administrative sera plus ou moins poussé d'une part selon que
l'administration dispose plus ou moins important de pouvoir discrétionnaire d'autre part.

Section 2 :les circonstances exceptionnelle

il peut arriver que le respect de la légalité paralyse l'action de l'administration dans certaines
situations de crise. la théorie des circonstances exceptionnelles des événements de la Première
Guerre mondiale qui a conduit l'administration à prendre un certain nombre de mesure excédant
ses pouvoirs normaux pour faire face aux circonstances. Le caractère pittoresque de cette
dernière affaire mérite d'être rappelé puisque le préfet maritime de Toulon avait interdit aux de
tenanciers de café, bar et débit de boissons de recevoir des filles dans leur établissement et les
dames dol et Laurent se disant fille galante avaient formé un recours à l'annulation de cette
mesure. le Conseil d'État a précisé que « les limites des pouvoirs de police dont l'autorité
publique dispose pour le maintien de l'ordre et de la sécurité ne sauraient être les mêmes en
temps de paix et en période de guerre où les intérêts de la Défense nationale donnent aux
principes de l'ordre public une extension plus grande, exige pour la sécurité publique des
mesures plus rigoureuses ».

Si l'application de cette jurisprudence n'est certes pas limitée aux événements de guerre, le
Conseil d'État exige toutefois la survenance brutale des événements graves mettant
l'administration dans l'impossibilité d'agir dans le respect des règles normalement applicables .
Les dérogations au principe de l'égalité ne peuvent durer que tant que l'exigent les
circonstances et un acte initialement justifiée par les circonstances exceptionnelles ne pourra
plus recevoir application lorsque celles-ci ont pris fin

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