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Relatif à la concurrence
TITRE PREMIER
Article Premier :
1-1 Les prix des biens et services échangés en Cote d’Ivoire sont librement
déterminés par le jeu de la concurrence ;
1-2 L’importation en Cote d’Ivoire, l’exportation et la réexportation hors de
Cote d’Ivoire, sous un régime douanier quelconque des marchandises
étrangères ou non de toute origine et de toutes provenances sont libres.
1-3 Les dérogations à ces principes fondamentaux sont régies aux articles 2
et 3 ci-dessous.
ART.2 :
2-1- Le Gouvernement peut réglementer les prix des biens et services de
premières nécessités ou de grande consommation, après avis de la Commission
prévue à l’article 6 ci-dessous et en particulier si la concurrence par les prix est
limités raison de situations de monopole ou de disposition législatives ou
réglementaires ;
2-2 – Conformément à l’obligation qui lui set faite suivant les dispositions de
l’article 6 ci-dessous de remettre un rapport annuel sur l’état de la concurrence
dans l’économie ivoirienne, la Commission de la concurrence doit émettre son
avis, chaque année, sur la liste des prix réglementés existants ;
ART.4
4-1-Les biens ou marchandises importés peuvent être soumis à l’inspection
qualitative et à la comparaison des prix effectués dans le pays d’origine ou
provenance avant leur embarquement ;
4-2-Les conditions et les modalités de ce contrôle sont déterminées par décret 2,
3 et 4 sont punis d’une amende de 100 000 à 1.000.000 de francs
ART5 : Les infractions aux dispositions des textes pris en application des
articles 2,3,et4 sont punis d’une amande de 100.000 à 1.000.000 de francs.
TITRE II
DE LA COMMISSION DE LA CONCURRENCE
ART6 :
6-1-Il est crée pour l’application de la présente Loi une Commission de la
Concurrence
6-2-La Commission de la Concurrence donne son avis sur toutes les questions
concernant la concurrence dont elle est saisie par le gouvernement ou dont elle
se saisie elle-même. Elle est obligatoirement constituée par le Gouvernement sur
tout projet de texte législatif et réglementaire instituant des mesures de nature à
limiter la concurrence, elle peut également donner son avis sur les mêmes
questions à la demande :
Des collectivités territoriales, des organisations professionnelles et des
syndicats, des organisations des consommateurs agréent des chambres
consulaires, en ce qui concernent les intérêts dont elles ont les charges ;
D’une entreprise victime de discrimination en matière d’avantages à
l’investissement consentis par l’état.
TITRE III
CHAPITRE PREMIER
ART.9 : Est nul de plein droit tout engagement fait en violation des
dispositions des Articles 7 et 8. Cette nullité peut être invoquée par les tiers,
elle ne peut être opposée aux tiers par les parties.
Elle doivent être strictement limitées à ce qui est nécessaire pour faire face à
l’urgence.
ART.14 :
14-1-L a commission de la Concurrence peut se saisir d’office. Le président
de la Commission est informé sans délai du déclenchement et de l’issue des
investigations diligentées à l’instigation du Ministre chargé du Commerce elle
peut également être saisie par les collectivités territoriales, les organisations
professionnelles et syndicales, les chambres consulaires, les organisations de
consommateurs agréées pour toute affaire dont ils ont la charge.
14-2- L’instruction et la procédure devant la commission de concurrence sont
contradictoires.
Les partis ont un délai de trente jours pour présenter un mémoire en défense
qui peut être consulté par les personnes visées à l’alinéa premier.
ART.16 : Au vu de l’avis de commission de la concurrence ou si la
commission n’est pas prononcé dans le délai six mois à compter du jour ou
elle a été saisie ou en cas d’urgence, de récidive ou de flagrant délit, le
ministre chargé du Commerce peut transmettre le dossier au parquet soit en
vue de l’application des dispositions des articles 7 et 8 de la présente loi, soit
en vue de l’application de l’article 314 alinéa 2 du code pénal.
ART.20 : Sera punie d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une
amande de 300.000 à 100.000.000 de francs ou de l’une de ces deux peines
seulement toute personne physique qui frauduleusement aura pris une part
personnelle et déterminante dans la conception, l’organisation ou la mise en
œuvre de pratiques définies aux articles 7 et 8 ci-dessus.
Le tribunal correctionnel peut ordonner que sa décision soit publiée
intégralement ou par des extraits dans les journaux qu’il désigne, aux frais du
condamné.
CHAPITRE II
SECTION 1
Pratiques restrictives constitutives d’infractions pénales.
ART.24
24-1 Est interdite la vente à perte
24-2 Est considéré comme vente à perte la vente d’u produit en l’état à un prix
inférieur aux prix d’achat effectif ;
24-3 Les prix d’achat effectif est présumés être le prix porté sur la facture ; il
établit :
a) Majoration faite des impositions et taxes afférentes audit achat ;
b) Déduction faite des rabais et remises de tolet nature consenti par le
fournisseur au montant de la fracturation.
24-4 L’interdiction résultant de l’article 24-1 ne s’applique pas aux opérations
qui ne sont pas faites dans l’intention de limiter la concurrence,
notamment.
TITRE IV
ART.31 :
31-1- Tout vendeur de produit, tout prestataire de services doit par la voie
de marquage, d’étiquetage, d’affichage ou par tout autre procédé approprié,
informer le consommateur sur les prix, les limitations éventuelles de la
responsabilité contractuelle et les condition particulières de la vente, selon des
modalités fixés par voie réglementaire .
31-2- Les infractions aux dispositions des présents articles et des textes pris pour
leur application sont punies des peines d’amande prévues pour les
contraventions de la troisième classe.
En cas de récidive, les peines d’amande prévues pour de ces mêmes
contraventions sont applicables.
ART.32 :
32-1- Fait obligatoirement l’objet d’une facture :
a) L’achat de tout produit destiné à la vente en l’état ou après
transformation
b) L’achat de tout produit destiné à la vente en l’état ou après
transformation
32-3-
a) Le détaillant ou l’artisan, effectuant une vente, une prestation de service à
un consommateur ordinaire, n’est tenu de délivrer une facture qu’à la
demande de ce dernier ;
b) Toutes, lorsque l’industriel, l’artisan ou le commerçant pratique
habituellement des ventes en gros et des ventes en détail, il ne peut
bénéficier de la dérogation prévue par le paragraphe.
32-3-a) ci – dessus et il doit nécessairement établir une facture, même si la
vente ou la prestation de service s’adresse à un consommateur ordinaire.
32-4-
a) Les dispositions du paragraphe 32-1 dessus ne sont pas applicables aux
ventes, faites par le producteur lui-même de produits de l’agriculture, de
l’élevage ou de la pêche ;
b) Toutes, il peut être imposé à l’acheteur desdits la tenue de tous
documents jugés nécessaires.
ART.33 :
33-1- Tout producteur, grossiste ou importateur est tenu de communiquer à
out revendeur qui en fait la demande son barème de prix et ses conditions de
vente. Celles-ci comprennent les conditions de règlement et, le cas échéant,
les rabais et ristournes.
Cette communication s’effectue par tout moyen conforme aux usages de la
profession.
Les conditions dans lesquelles un distributeur se fait rémunérer par des
fournisseurs, en contrepartie de services spécifiques doivent être écrites.
33-2- Toute infraction aux dispositions du présent article est punie d’une
amende de 200.000 à 5.000.000 de francs.
TITRE V
DE LA CONCENTRATION ECONOMIQUE
ART.36 :
36-1- Toute entreprise concernée par une opération de concentration
telle que définie à l’article 35 ci-dessus peut notifier cette opération au
ministre chargé du commerce ;
TITRE VI
DISPOSITIONS COMMUNES
CHAPITRE PREMIER
ART.45 :
45-1- Les agents habilités à procéder aux enquêtes d’ordre économique et
pour constater les infractions visées à la présente loi sont :
a) Les agents de la direction chargée du contrôle de la concurrence
dûment commissionnés.
b) Les mêmes agents lorsqu’ils relèvent de la catégorie A et sont
spécialement habilités par le ministre chargé du commerce.
c) Les offices de Police Judiciaire.
ART.46 :
46-1- les enquêtes donnent lieu à l’établissement de procès-verbaux et, le
cas échéant, de rapports.
46-2- Les procès-verbaux sont rédigés dans le plus court délai ; ils
énoncent la nature, la date et le lieu des constatations ou des contrôles effectués.
46-3- Sauf dans le cas ou délinquant n’ayant pu être identifié et ou ils sont
dressés contre inconnu, les procès-verbaux indiquent que le délinquant a été
informé de la date et du lieu de rédaction et que sommation lui a été faite
d’assister à cette rédaction.
46-4- Les procès-verbaux sont signés de l’enquêteur et de la personne
concernée par les investigations, en cas de refus de celle-ci, mention en est faite
au procès-verbal.
ART.48 :
48-1- Les procès-verbaux sont dispensés des formalités et des droits de timbre
et d’enregistrement ;
48-2- Hormis ceux visés à l’article II de la présente loi, ils font foi jusqu’à
inscription de faux des constations matérielles qu’ils relatent.
48-3- Les procès-verbaux sont transmis sans délai à l’autorité compétente. Un
double en est laissé aux parties intéressées.
ART.50 : Sera puni d’un emprisonnement de deux à six mois d’une amende
de 500 000 à 40 000 000 de francs ou de l’une de ces deux peines
seulement, quiconque se sera opposé de quelque façon que ce soit,
l’exercice des fonctions dont les agents désignés à l’article 45 sont chargés
en application de la présente loi.
CHAPITRE II
ART.52 :
52-1- Les sanctions pécuniaires sont recouvrées comme les créances de
l’Etat, étrangères à l’impôt et au domaine.
52-2-Le responsable chargé du contrôle de la concurrence peut décerner
contrainte pour le recouvrement du produit des condamnation et autres sommes
dues en cas d’inexécution des engagements contenus dans les actes de
transaction et d’une manière générale, dans tous les cas ou il est en mesure
d’établir qu’une somme quelconque est du à son administration. Il peut
également décerner contrainte dans le cas ou les obligations prévues à l’article
49-3 n’ont pas été respectées.
ART.54 :
54-1-L’administration peut transiger avant ou après jugement définitif,
uniquement dans les cas d’infraction visés aux articles 2 à 4 , 24 à 28 et 31 à 33.
54-2- La transaction intervenue et exécutée avant jugement définitif étant
l’action publique.
54-3- Après jugement définitif, la transaction ne peut porter que sur les
condamnations, pécuniaires.
ART .55 : En cas de condamnation, le tribunal peut, outre les peines
prononcées, ordonner que sa décision soit publiée intégralement ou par extraites
dans les journaux q’il désigne aux frais du condamné.
ART.56 :
56-1- Le tribunal peut prononcer, à titre temporaire ou définitif la
fermeture des magasins, bureaux ou usines du condamné.
56-2- En cas de fermeture et pendant un délai qui ne peut excéder trois
mois le délinquant ou l’entreprise doit continuer à payer à son personnel les
salaires indemnités et rémunération de toute auxquels celui-ci avait droit
jusqu’alors.
ART.58 :
58-1- Sont passibles peines et sanctions prévue par la présente loi tous
ceux qui chargés à un titre quelconque de la direction ou de l’administration de
toute entreprise établissement, société, association ou collectivité, ont en tant
que commettant, contrevenu par acte personnel, aux dispositions de la présente
Loi.
58-2- Sont également passibles des mêmes peines et sanctions tous ceux
qui, sans remplir des fonctions de direction ou d’administration, participent à un
titre quelconque notamment en qualité de gérant ou de mandataire de toute
entreprise, établissement société association ou collectivité et ont contrevenu, à
l’occasion de cette participation, aux dispositions de la présente loi soit par un
fait personnel, soit en exécutant des ordres qu’ils savaient contraires à ces
dispositions.
TITRE VII
DISPOSITIONS DIVERSES
ART.60 : Les règles définies à la présente loi s’applique à toutes les activités de
production de distribution et de services, y compris celles qui sont le fait de
personnes morale de droit public.
ART.61 : Les modalités d’application de la présente loi sont fixées par décret.
FELIX HOUPHOUET-BOIGNY