Vous êtes sur la page 1sur 11

République algérienne démocratique et populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique


Université –Ain Temouchent- Belhadj Bouchaib
Faculté des Sciences et de Technologie
Département de génie électrique

Domaine : GENIE ELECTRIQUE


Filière : ELECTROTECHNIQUE
Spécialité : COMMANDE ELECTRIQUE
MASTER 1

Thème

COMMANDE PLEINE ONDE APPLIQUEE AUX ONDULEUR


EN PONT H

Présenté Par :

Année Universitaire 2020/2021

Sommaire
I.
II.
III.
Introduction
IV. Les différentes topologies des onduleurs multi-niveaux
V. Avantage des Onduleurs multi-niveaux :
VI. Onduleur de tension monophasé en pont (quatre
interrupteurs)
VII. Etude du fonctionnement de la partie puissance :
 Commande Pleine Onde :

VIII. Domaines d’applications des onduleurs multi-niveaux :


INTRODUCTION GENERALE
L’apparition des structures de conversion multi-niveaux depuis le début des années 1980 apporte des solutions par
la mise en série de semi-conducteurs de puissance. Ces structures assurent la répartition de la contrainte en tension
sur les différents interrupteurs moyenne ou basse tension tout en améliorant les formes d’onde et le spectre
d’harmoniques des grandeurs de sortie.

Les convertisseurs statiques d'énergie électrique représentent le véritable cœur de tout système électrique; à partir
d'une source d'énergie brute, ils doivent alimenter les différents circuits en énergie, avec un flux maîtrisé et adapté
aux conditions de fonctionnement. Si l’on sait aujourd’hui remplir toutes les fonctions de conversion, les
concepteurs s’efforcent d’améliorer continuellement certaines performances. Si la réduction du coût d’exploitation
global est bien souvent le critère principal pour l’utilisateur final, cet objectif ultime doit être décomposé en
plusieurs objectifs intermédiaires:

 augmentation du rendement,
 amélioration de la puissance massique et volumique,
 augmentation des performances dynamiques,
 réduction des perturbations,
 recherche d’une meilleure sûreté de fonctionnement.

L’avènement de l’électronique de puissance à semi-conducteurs et le grand nombre de convertisseurs développés


récemment permettent le choix d’une association optimale d’un moteur à courant alternatif et d’un onduleur de
tension ou de courant.

Les onduleurs multi-niveaux permettent de délivrer une tension plus élevée et de meilleure qualité que les
onduleurs conventionnels. Leur champ d’application est le domaine des moyennes et hautes tensions à fréquences
de pulsation élevées.

L’électronique de puissance située à la charnière entre l’électronique et l’électrotechnique a pour ambition la


conversion des ondes électriques et la commande de la puissance électrique. L’évolution considérable de
l’électronique de puissance et de la micro-informatique permet de nos jours de réaliser des groupes à vitesse
variable avec les machines à courant alternatif et particulièrement la machine asynchrone (MAS).

Ces dernières années, des convertisseurs statiques sont de plus en plus exploités dans des applications diverses. On
les retrouve dans des applications domestiques, le transport ferroviaire, urbain ou maritime, et même dans plusieurs
industries.

Certaines d’entre elles exigent une alimentation électrique à haute ou moyenne tension, facilement réglable et ayant
de bonnes performances spectrales.
Grâce aux progrès récents dans la technologie des composants de puissance à semi-conducteur, les onduleurs multi-
niveaux constituent désormais la configuration standard dans la commande des moteurs à courant alternatif de
moyennes et de fortes puissances. L’adoption de ce type d’onduleurs dans les installations industrielles a été
motivée par des avantages tels que la réduction des harmoniques, l’amélioration du facteur de puissance, la
réduction du filtrage et le rendement élevé du système d’entraînement. L’utilisation des onduleurs multi-niveaux
permet de générer des tensions très proches de la sinusoïde. Les onduleurs à deux et à trois niveaux sont bien
adoptés surtout pour les moteurs à moyenne puissance.

L’utilisation des onduleurs conventionnels ou multi-niveaux commandés par des techniques dites " Modulation de
Largeur d’Impulsion " MLI ou " pleine onde ", peuvent présenter des défauts structurels. Ce type de
dysfonctionnement induit des contraintes pouvant générer l’endommagement pour les installations industrielles; il
est donc évident de voir le comportement de la machine asynchrone lorsque ces onduleurs ont le fonctionnement
asymétrique.

I. Introduction :
L’onduleur de tension est un convertisseur statique qui permet de fournir une tension alternative d'amplitude et de
fréquence réglables à partir d’une source de tension continue. L’onduleur de tension est constitué de cellule de
commutation généralement à transistor ou thyristor pour les grandes puissances.

Un convertisseur à niveaux multiples ou convertisseur multi-niveaux peut commuter chaque entrée ou sortie au
moins entre trois niveaux de tension ou de courant . Dans les dernières années, on a vécu l’apparition et le
perfectionnement de nouveaux composants de puissance commandables à l’ouverture et à la fermeture, qui on
permit la conception de nouveaux convertisseurs fiables, rapides et puissants. Parmi ces convertisseurs on distingue
les convertisseurs multi-niveaux à structure NPC (Neutral Point Clamping).

Le concept de convertisseurs multi-niveaux a été mis en place depuis 1975. Le terme multi-niveaux a commencé
avec les convertisseurs à trois niveaux. Ultérieurement, plusieurs topologies de convertisseurs multi-niveaux ont été
développées.

L’onduleur multi-niveaux présente plusieurs avantages, parmi lesquels on peut mentionner :

 La qualité d’onde : les convertisseurs multi-niveaux peuvent générer des tensions de sortie avec une
distorsion très faible et de bonnes qualités.
 Courant d’entrée : les convertisseurs multi-niveaux peuvent tirer un courant d'entrée avec une faible
distorsion.
 fréquence de découpage : les convertisseurs multi-niveaux peuvent fonctionner à la fois à la fréquence
fondamentale et à une fréquence de découpage élevée (MLI). Il convient de noter qu’une grande fréquence
de commutation signifie généralement des pertes réduites, donc un gain plus élevé dans le rendement du
convertisseur.

Malheureusement, les convertisseurs multi-niveaux présentent quelques inconvénients. Un désavantage particulier


est un plus grand nombre de semi-conducteurs de puissance nécessaires, par rapport aux convertisseurs classiques.

II. Les différentes topologies des onduleurs multi-niveaux :


Les principales topologies des onduleurs multi-niveaux sont:

 La topologie à diode de bouclage (NPC) ;


 La topologie au condensateur flottant (à cellule imbriquées) ;
 La topologie en cascade en pont en H.

La figure (1) représente les topologies des onduleurs multi-niveaux les plus récentes
La figure (1) : différents topologies des onduleurs multi-niveaux

III. Avantage des Onduleurs multi-niveaux :


Les onduleurs multi-niveaux offrent d’énormes avantages par rapport aux onduleurs deux niveaux. Ces avantages
sont visibles, d’une part d’un point de vue technologique et d’autre part d’un point de vue fonctionnel :

i. Les Avantages technologiques :


Dans les onduleurs multi niveaux, la répartition de la tension est obtenue de manière naturelle en régime établi, ce
qui permet de commuter chaque semi-conducteur indépendamment des autres. Ceci rend le convertisseur plus
robuste et plus performant pendant les commutations. La tension commutée est d’amplitude réduite et la
commutation est donc plus simple à gérer.

ii. Les Avantages fonctionnelles pour le convertisseur:


Possibilité d’accéder à des applications de plus forte puissance. Possèdent de meilleurs compromis entre
performances statiques (tension de saturation) et performances dynamiques (temps de commutation, pertes par
commutation, fréquence de découpage)

iii. Les Avantages fonctionnelles pour les machines tournantes:


Le nombre de tension généré par un onduleur multi-niveaux plus élevé que celui d’onduleur deux niveaux de
tension, permet d’améliorer la qualité de sa forme d’onde, qui se traduira par une réduction de sa distorsion
harmonique. Ceci peut entraîner des avantages considérables comme la diminution des pertes fer, L’augmentation
du temps de vie des isolants ou la diminution du rayonnement électromagnétique issu des Bobinages de la machine.

IV. Onduleur de tension monophasé en pont (quatre interrupteurs)


Un onduleur monophasé de tension en pont (Fig. 2) nécessite des interrupteurs électroniques bidirectionnels (diode
en antiparallèle sur interrupteur unidirectionnel) car le courant iS est décalé par rapport à la tension uS. On utilise le
symbole d’un interrupteur unidirectionnel en courant commandable à l’ouverture et à la fermeture.

i1
iQ1 iD1
K1 D1 K4 D4
Q1 Q4
E Charge R,L
iC
uC
Q2Q3
Figure N°2. : Schéma de principe de l'onduleur en Pont

 Le montage est constitué de deux bras d'onduleur: le bras A constitué de K1 et K2, le bras B constitué de K4
et K3.
 La source est un générateur de tension continue réversible en courant.
 Les interrupteurs Q1, Q2, Q3 et Q4 sont des interrupteurs commandable à l’ouverture et à la
fermeture. D1, D2, D3 et D4 sont des diodes supposées idéales.
 Si on considère A, K1, K2, B, K4, K3 comme des variables logiques (fonctionnement en soupapes),
on obtient les équations logiques suivantes:
 Soupape Ki Ki=0 Transistor bloqué Ki=1 Transistor saturé

 Bras A A=0 K1 = 0, K2 = 1 A=1 K1 = 1, K2=0


 Bras B B=0 K3 = 1, K4 = 0 B=1 K3 = 0, K4 = 1

V. Etude du fonctionnement de la partie puissance :


Commande Pleine Onde :
Dans cette commande, K1et K3 sont commandé en même temps, saturés pendant l’alternance positive et bloqués
pendant l’alternance négative, de même pour K2 et K4, bloqués pendant l’alternance positive et satures pendant
l’alternance négative.

En reprenant les notations ci-dessus, on peut écrire S=A=B=k1=K2=K3=K4 ou S est le signal de


synchronisation .On obtient le chronogramme de commande ci-dessous

K1, K3

K2, K4

 On remarque que A=B C’est une commande complémentaire


 On remarquera, en début d'alternance un temps mort (retard à la saturation des transistors)
permettant au transistor conduisant précédemment de se bloquer.
 On remarquera que ce sont les blocages des transistors qui délimitent les alternances.

Analyse du fonctionnement
La commande des interrupteurs impose un fonctionnement périodique de période T réglable.
Pendant la première demi-période (0 ≤ t < T/2), la commande impose K1 et K3 fermé, K2 et K4 ouvert. Pendant la
deuxième demi-période (T/2 ≤ t <T), la commande impose K1 et K3 ouvert et K2 et K4 fermé. Chaque alternance
début par une phase de restitution et se termine par une phase d’accumulation.

di
*pour 0≤ t <T/2 : K1 et K3 fermés et K2 et K4 ouverts donc uc=L + R .i=u=E la tension aux bornes de la
dt
charge est positive. Le courant circule soit par Q1 et Q3 (Figure N°4) soit par D1 et D3 (Figure N°3) suivant le
signe de celui-ci Le courant dans la charge i s’annule à l’instant t1.le courant de source est égal au courant de la
charge i1=i

iD1
 Pour 0 ≤ t < t1 : le courant dans la charge est négatif i < 0. Le K1 D1 D4
K4
courant circule par les diodes D 1 et D3 : iD1 = iD3 = -i. Les Q1 Q4
Charge R,L i
interrupteurs Q1 et Q3 ne conduisent pas.
La puissance instantanée p = u.i < 0 : il y a transfert E u
Q2 Q3 iD3
d’énergie de la charge vers la source de tension. Il s’agit
K2 D2 K3
d’une phase de récupération ou restitution.
Figure(3) : schéma équivalant restitution
Alternance positive pour 0≤t≤t1

iQ1
 Pour t1 ≤ t < T/2 : le courant dans la charge est positif i ≥ 0. K1 D1 K4
Q1 Q4
Le courant circule par les interrupteurs Q1 et Q3 :iQ1 = iQ3 = i. D4
Charge R,L
i
Les diodes D1 et D3 sont bloquées.
La puissance instantanée p = u.i ≥ 0 : il y a transfert u
Q2 Q3 iQ3
d’énergie de la source vers la charge. Il s’agit d’une phase K2 D2 K3
d'alimentation ou accumulation.
Figure(4) : schéma équivalent accumulation
Alternance positive t1≤t≤T/2

di
*pour T/2≤t<T K2 et K4 fermés et K1 et K3 ouverts donc uc=L + R .i=i 1.u=−E la tension aux bornes de la
dt
charge est négative. Le courant circule soit par Q2 et Q4 (Figure N°6) soit par D2 et D4 (Figure N°5) suivant le signe
de celui-ci. Le courant dans la charge i s’annule à l’instant t2. . Le courant de source est égale au courant dans la
charge : i1 = -i

i1

iD4
 Pour T/2 ≤ t < t2 : le courant dans la charge est positif i > 0. D1 D4
K1 K4
Le courant circule par les diodes D2 et D4 : iD2 = iD4 = i. Les Q1 Q4
Charge R,L
interrupteurs Q2 et Q4 ne conduisent pas. i

La puissance instantanée p = u.i < 0 : il y a transfert u


iD2 Q3
d’énergie de la charge vers la source de tension. Il s’agit K2D2 K3
d’une phase de récupération ou restitution. Q2

Figure(4) : schéma équivalent restitution


Alternance négative pour T/2≤t<t2
i1
iQ4
 Pour t2 ≤ t < T : le courant dans la charge est négatif i ≤ 0. D1
K1 K4
Le courant circule par les diodes Q2 et Q4 : iH2 = iH4 = -i. Les Q1 Q4
u
iQ2 Q3
K2 D2 K3
Q2
D4

Figure(5) : schéma équivalent accumulation


alternance négative pour t2≤t<T

Grandeur caractéristiques du montage :


Période et fréquence : imposées par la commande et réglable indépendamment de la charge.

Valeur moyenne de la tension et de l’intensité pour la charge : nulles, les signaux sont alternatifs.

Valeur efficace de la tension aux bornes de la charge :u=± E d’où Ueff =Eeff

Remarque : les sources de tension continue doivent accepter de fournir de la puissance comme d’en
recevoir, elles doivent être réversibles en courant.

Onduleur monophasé en pont en débit en charge inductive : observation


des oscillogrammes pour la pleine onde :

Figure N°7: oscillogrammes d’onduleur monophasé à deux interrupteurs en débit sur charge inductive

u(t)
E

t
T

-E
i(t)
IM

t
t1 t2

-IM
iQ1(t)
IM

t
iD1(t) t

-IM
iD2(t)
IM

t
t

-IM
Etude de courant
IM
de
i1 (t) la sortie :

D’après ce que précède, le courant i(t) sera la réponse à u(t) par deux équations
t différentielles :

di
L + Ri=± E=cst
-IM dt
D1D3 Q2Q4 D2D4 Q1Q3 D1D3 Q2Q4 Eléments passants
L
K 1=K3 =1 K ∗di
1=K3 =0 KE
1=K3 =1
di
En normalisent cette équation on obtient : R que l’on approche de τ +i=I
K2 =K4=0 K2 =K4=1 +i=±K2 =K4=0 dt
dt R

R E
Par identification, on trouve la constant de temps τ = et la valeur asymptotique I=±
L R

On sait que cette équation a pour solution :i (t )= A . e−t


τ +B

On pose l’intensité initiale :i (t=0 )=−I

En injectant cette valeur dans la solution ; on obtient I ( t )=I ∞. ( 1−e τ ) −I M . eτ


−t −t

On obtient alors le chronogramme de la solution mathématique :

I

0  3
-IM

Pour obtient le chronogramme du courant de la sortie, il faut introduire l’équation de raccordement pour ce faire on
remarque que i(t) est un courant inductif et, par conséquent n’a pas de discontinuité. Pour le chronogramme

( )
T
précédent on peut écrire : i t= =−i (t=0 )=+ I
2

En faisant ainsi, on voit que I correspond à la valeur finale (à ne pas confondre avec la valeur asymptotique) de
l’intensité de courant i(t) et donc l’intensité maximale du courant débit par l’onduleur.

Le chronogramme de l’intensité du courant :

synchro

0 ½T T
t

u
+IM

-IM

Figure N°8: chronogramme de l’intensité du courant

Spectre de la tension ondulée :


La tension u(t) est un signal symétrique. La décomposition en série de fourrier donne :

 Pulsation du fondamental :w 0= =2 πf
T

1 vs ( t ) . dt=0
 Valeur moyenne : a= ∫
T [T ] ¿
¿ car le signal est symétrique

2 sin ( nw 0 t ) . vs ( t ) . dt=0
 Coefficient pairs : a n= ∫
T [T ] ¿
¿ car le signal est impair

 Symétrie de de glissement ≥ les coefficients bn sont nuls pour n pair

 On obtient le spectre :
 vkmax

4E




2E
c nn b  1   1n
n


Le THD est très mauvais, de l’ordre de 48% :
4E
 3 4E
5 4E
7 4E
9

0
F1 3F1 5F1 7F1 9F1

VI. Domaines d’applications des onduleurs multi-niveaux :


Deux grands domaines d’application classique des onduleurs de tension sont les alimentations de secours et les
entrainements à vitesse variable des machines à courants alternatifs, Ils sont également caractéristiques de deux
grandes familles, respectivement celle des systèmes à fréquence fixe et celle des systèmes à fréquence variable.

Vous aimerez peut-être aussi