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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

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FACULTE DES LETTRES, LANGUES, ARTS
ET COMMUNICATION
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DEPARTEMENT D’ANGLAIS
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COMMUNICATEUR : Dr TOBOULA

Capsule éducative sur l’orientation dans le


choix d’option et la rédaction de mémoire
Niveau : Licence en Langues, Littératures et Civilisations Etrangères
et Régionales (LLCER)
Introduction
La licence mention Langues, Littérature et Civilisations Étrangères et Régionales (LLCER),
contrairement à ce que l’on pense, ne débouche pas que sur les métiers de l’enseignement. Le
programme de cette formation permet en effet aux étudiants de développer de nombreuses
qualités qui sont appréciables dans de nombreux domaines professionnels. Cependant, la
question d’orientation dans le choix d’option requis en fin de cycle de formation demeure un
point très préoccupant au sein des différents acteurs de l’éducation de ce niveau d’étude.
La Licence LLCER au département d’Anglais de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC)
favorise notamment les détenteurs d’un bac général, littéraire et quelque fois technique. Le
programme de cette formation s’articule autour d’une base principale : la Linguistique, la
Didactique, les Littératures et Civilisations Africaines, Américaines et Britanniques. Ainsi,
par le biais des options, chaque étudiant peut personnaliser sa formation dans un domaine
particulier (littérature, civilisation, linguistique et didactique).
Il est à mentionner qu’en plus des options de licences classiques qu’offre le département
d’Anglais aux apprenants s’ajoute également les options de licences professionnelles en
Traduction et Anglais des Affaires.
Dans la l’hypothèse où elle est complétée par un master en traduction et anglais des affaires
ou un master recherche, les principaux débouchés de la Licence LLCER sont multiples. Entre
autres ceux de l’enseignement, de la traduction et de l’interprétariat communément connus de
tous, ce type de licence qui fait de l’apprenant un spécialiste du pays de son choix ouvre à de
divers autres débouchés en relation avec ce pays. De même, les débouchés dans le commerce
international, dans le tourisme et le management hôtelier sont possibles. Enfin, réaliser un
master dans la continuité de la Licence LLCER vous conduira à quantité de postes
professionnels tels que ceux d’enseignants ou de chercheurs spécialistes d’un pays ou d’une
région du monde.
Présentation sommaire du département d’Anglais/FLLAC/UAC
Imbriqué dans la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Communication (FLLAC) de
l’Université d’Abomey-Calavi, le département d’Anglais est actuellement dirigé par le Dr.
Ulrich O.S. HINDEME et son adjoint le Dr. Raoul S. AHOUANGANSI. Sa mission

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fondamentale qui n’est rien d’autre qu’une partie des multiples charges de l’institution
(FLLAC) qui la coiffe est la formation, la recherche et l’appui au développement dans les
domaines des Lettres, Langues, Arts, Cultures et Communication.
Offres de formation
Fonctionnant en conformité aux exigences du système LMD, le département d’Anglais sous le
contrôle du décanat (comité chargé de la direction de la FLLAC) dirigé actuellement par le
Professeur Okri Pascal TOSSOU, offre sept formations de licences avec des profils de sortie
aussi intéressants les uns que les autres. Il s’agit de :
Licence d’anglais en Linguistique anglaise appliquée
Les diplômés de cette licence peuvent exercer les métiers tels que :
- Enseignant d’anglais langue étrangère
- Traducteur anglais-français et français-anglais
- Traducteur langue africaine-anglais et anglais-langue africaine
- Traducteur(trice) littéraire
Ils sont titulaires d’une Licence ès-Lettres, spécialité Etudes Anglaises.
Licence d’anglais en études américaines
Les diplômés de cette licence peuvent exercer les mandats professionnels ci-après :
- Enseignant adjoint d’anglais des lycées et collèges
- Traducteur anglais-français et français-anglais
- Traducteur langue africaine-anglais et anglais-langue africaine
- Traducteur(trice) littéraire
- Assistant de laboratoire de langue anglaise
- Professeur d’anglais au cours primaire
Licence d’anglais en traduction
Les titulaires d’une licence ès-Lettres en traduction (spécialité : Etudes anglaises) peuvent
exercer les métiers tels que :
- Enseignant d’anglais langue étrangère
- Traducteur anglais-français et français-anglais [Traducteur(rice) technique]
- Traducteur langue africaine-anglais et anglais-langue africaine [Traducteur(rice)
technique]
- Réviseur
- Consultant dans les ambassades, les ONGs et Ministères
- Terminologue.
- Traducteur(trice) audiovisuel(le)
- Traducteur(trice) dans la fonction publique.
- Traducteur(trice) expert(e)
Licence en anglais des affaires
Les titulaires d’une licence ès-Lettres en anglais des affaires peuvent exercer les métiers tels
que :
- Enseignant d’anglais langue étrangère
- Traducteur anglais-français et français-anglais
- Traducteur langue africaine-anglais et anglais-langue africaine
- Réviseur
- Traducteur(trice) littéraire
- Consultant en administration des affaires, en tourisme et en management hôtelier
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Licence en didactique de la langue anglaise
Les titulaires d’une licence ès-Lettres en didactique de la langue anglaise exercent dans les
domaines de :
- Enseignement au secondaire
- Guide touristique
- Interprète de conférences
- Traducteur(rice) technique.
- Traducteur(trice) audiovisuel(le)
- Traducteur(trice) dans la fonction publique.
- Chargé de projet de coopération avec les pays anglophones
- Assistant à la coopération au Ministère des Affaires Etrangères, dans les
ambassades, aux Nations Unies et à la CEDEAO.
Licence d’anglais en études africaines
Les diplômés de cette licence peuvent exercer les métiers comme :
- Enseignant d’anglais langue étrangère
- Traducteur anglais-français et français-anglais
- Traducteur langue africaine-anglais et anglais-langue africaine
- Réviseur
- Traducteur(trice) littéraire
Licence d’anglais en études britanniques
Les diplômés de cette licence peuvent exercer les métiers comme :
- Enseignant d’anglais langue étrangère
- Traducteur anglais-français et français-anglais
- Traducteur langue africaine-anglais et anglais-langue africaine
- Réviseur
- Traducteur(trice) littéraire
Description de quelques options de spécialisations
 La Linguistique
Ferdinand de Saussure|
La linguistique telle qu'on l'étudie actuellement s'est élaborée à
partir de deux grands courants de pensée. Ferdinand de Saussure fut
le premier à proposer un modèle abstrait de la langue. Dans le
célèbre ouvrage intitulé Cours de linguistique générale, son
enseignement, recueilli et publié après sa mort par ses élèves en
1916, influença toute une génération de linguistes et vit son
aboutissement dans la création du structuralisme linguistique.
L'objet d'étude est alors : « la langue envisagée en elle-même et pour
elle-même. » Saussure (1985, p. 317). Le locuteur n'est que
l'utilisateur de la langue définie comme un code commun. Celle-ci
est la propriété de la collectivité et son caractère individuel (qu'il
désigne par « la parole ») relève non de la linguistique, mais de la psychologie. La langue est
ainsi considérée comme une, indivisible et indépendante de toute variation sociale.
 Quelle est la différence entre la parole et le langage ?
Selon Saussure, la langue est le résultat d'une convention sociale transmise par la société à
l'individu et sur laquelle ce dernier n'a qu'un rôle accessoire. Par opposition, la parole est

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l'utilisation personnelle de la langue (toutes les variantes personnelles possibles : style, rythme,
syntaxe, prononciation, etc.).
 Quel est le but de la linguistique ?
La linguistique est une science qui a pour objet l'étude des phénomènes linguistiques en général
; c'est une science de la langue et des langues... Il s'agit donc de considérer la langue comme
objet d'analyse scientifique qui s'éloigne de tout contexte social qui peut lui accorder des
jugements de valeur.
 Quelles sont les branches principales de la linguistique ?
Les dimensions pour décrire la linguistique incluent la phonétique, la phonologie, la syntaxe,
la lexicologie et la sémantique.
 Pourquoi la linguistique est l'étude scientifique de la langue ?
La linguistique moderne est dite scientifique parce qu'elle est fondée sur l'observation des faits,
de tous les faits langagiers. Elle est dite autonome, car elle a un objet d'étude propre à elle : le
langage humain.
Ainsi, la linguistique est une discipline scientifique s’intéressant à l’étude du langage. Elle se
distingue de la grammaire, dans la mesure où elle n'est pas prescriptive mais descriptive. La
prescription correspond à la norme, c'est-à-dire ce qui est jugé correct linguistiquement par les
grammairiens. À l'inverse, la linguistique se contente de décrire la langue telle qu'elle est et non
telle qu'elle devrait être.
 Quelles sont les sciences connexes de la linguistique ?
Aux 5 champs d'étude principaux et traditionnels que sont la sémantique, la phonétique, la
phonologie, la morphologie et la syntaxe, se sont ajoutés un bon nombre de sous domaines
comme la neurolinguistique, la sociolinguistique, la psycholinguistique, etc.

 La didactique de la langue anglaise


L’expression Didactique des Langues Étrangères (DLE) a succédé au milieu des années 1970
à l’ancienne dénomination Pédagogie des langues. Ce mot provient du grec didaskein,
enseigner. La définition de la didactique n’est pas chose simple et a donné lieu à d’innombrables
controverses. L’une des raisons expliquant la difficulté de définir précisément ce concept tient
dans sa nature même. La didactique de l’Anglais Langue Etrangère (ALE) n’est pas une
discipline autonome. Elle est au carrefour d’un l’ensemble de disciplines dites de référence ou
encore contributoires. Ces dernières relèvent des sciences humaines et sociales. La didactique
de la langue anglaise y emprunte des concepts, des théories, des modèles, des idées, etc. Le
schéma suivant (Cf. page 4) illustre cette position « centrale » de la Didactique de l’Anglais
langue étrangère (DALE) telle que la conçoivent un didacticien.
 C'est quoi la didactique de la langue anglaise ?
Dans le cadre de son enseignement à un type de public bien défini, un professeur d’anglais
langue étrangère a le plus souvent recours à une méthode qui est elle-même le reflet d'une
méthodologie. Ainsi la didactique de la langue anglaise peut être perçue comme l’étude des
méthodes pouvant permettre l’enseignement de cette langue cible.
 Quel est l'objet de la didactique des langues ?
La Didactique des langues a pour objet l'étude des conditions et des modalités d'enseignement
et d'appropriation des langues en milieu non naturel. Son objet ainsi défini, l'enseignement est
conçu comme le guidage des apprenants dans leur acte d'appropriation linguistico-culturel.
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De l’Anglais
Langue Étrangère

 Quelle est l'importance de la didactique ?


En tant qu'adjectif, le mot "didactique" qualifie ce qui concerne les méthodes et les pratiques
de l'enseignement, ou l'enseignement à proprement parler. On emploie souvent
l'adjectif didactique pour préciser qu'une technique ou qu'un matériel est utilisé à des fins
d'enseignement.
 Qui est le père de la didactique ?
Ce concept a été créé par un chimiste russe, Vernodsky, généralisé par le père Teilhard de
Chardin. On parle souvent de transposition didactique du « savoir », c'est le mot qui est utilisé.
 Quelle est la différence entre la pédagogie et la didactique ?
La didactique fait l'hypothèse que la spécificité des contenus est déterminante dans
l'appropriation des connaissances, tandis que la pédagogie porte son attention sur les relations
entre l'enseignant et les élèves, et entre les élèves eux-mêmes.
 Quelle est la différence entre la pédagogie et l'andragogie ?
La différence principale entre la pédagogie et l'andragogie est donc le public visé même si,
par abus de langage, « pédagogie » est généralement employé pour les enfants et les
adolescents comme pour les adultes.

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 Qu'est-ce qu'un objectif didactique ?
Un objectif pédagogique décrit ce que l'apprenant est censé réaliser concrètement à l'issue de
son apprentissage au cours d'une séquence pédagogique. Il est déterminé par le formateur pour
construire, conduire et évaluer les séquences de formation. Autrement dit, l’andragogie désigne
l'art et la science d'enseigner aux adultes. Elle s'oppose à la pédagogie, qui concerne
l'enseignement aux enfants.
Pour conclure, les études de langues étrangères offrent plusieurs possibilités d’emploi. En plus
de ceux énumérés plus haut, les débouchés ci-après sont ceux qui s’offrent à tout titulaire d’une
licence de langue :
Directeur d'hôtel.
Assistant de direction.
Ingénieur commercial
Attaché de presse pour l'office du tourisme d'un pays.
Coordinateur logistique bilingue ou trilingue.
Agent de recrutement international.
Responsable clientèle internationale.
L'édition.
La communication.
Le commerce international.
La culture.

COMMENT REDIGER UN MEMOIRE DE LICENCE ?


Le mémoire de fin d’études est une étape importante de l’année : il conclut non seulement votre
formation, mais détermine aussi, dans de nombreux cas, l’obtention de votre diplôme ou non.
Très souvent, les étudiants doivent affronter la rédaction du mémoire en même temps que
d’autres épreuves : examens, périodes de stage, alternance en contrat pro ou contrat
d’apprentissage... Une accumulation des plus stressante !
Pendant cette période souvent très chargée, il s’agit donc d’être bien organisé et d’anticiper au
mieux chaque période décisive du mémoire. Mais quelles sont les différentes étapes de la
rédaction d’un mémoire ? Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ? Voici tous les conseils
pour vous aider à réussir la rédaction de votre mémoire de fin d’études.
Quelle sont les étapes de la rédaction du mémoire ?
La rédaction d’un mémoire passe par différentes étapes. De la recherche d’un sujet à la
rédaction, en passant par la définition de la problématique et le travail de terrain, petit rappel
des différentes phases par lesquelles vous devrez passer.
Trouver un sujet
La première étape, et non des moindres, est de trouver un sujet pour votre mémoire. Parfois,
votre établissement vous aidera dans cette démarche. Mais souvent, vous vous sentirez livré à
vous-même. La meilleure idée que vous puissiez avoir est de trouver un sujet qui vous plaît et
que vous souhaitez creuser. Effectivement, vous allez passer des heures à travailler sur votre
projet de recherche, alors autant que cela soit un sujet qui vous passionne. Vous n’en serez que
plus impliqué !
Attention, la date limite de choix du sujet de mémoire est fixée par chaque école. Tandis que
certains ont l’opportunité de réfléchir pendant plusieurs mois après leur début de formation,
d’autres doivent se décider en amont de leur rentrée.

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En outre, faites en sorte que votre sujet soit en adéquation avec la formation que vous suivez.
Et faites également tout pour que ce mémoire puisse vous servir lorsque vous aurez terminé vos
études. Certains sujets peuvent en effet directement vous aider à trouver un emploi lors de votre
entrée sur le monde du travail.
Avant d’arrêter votre choix, parlez-en à vos camarades de promotion ainsi qu’à vos professeurs
: ils sauront vous aiguiller si vous faites fausse route et vous encourager si votre sujet vaut le
coup d’être traité.

Définir la problématique
« La définition de la problématique est une étape très importante dans la rédaction d’un
mémoire »
Une fois que votre sujet sera défini, vous allez devoir essayer de dégager une problématique.
Quel angle de votre sujet n’a pas encore été traité auparavant ? Quel phénomène est susceptible
d’être creusé ?
Pour définir votre problématique, vous allez devoir effectuer un certain nombre de recherches.
« La définition de la problématique est une étape très importante dans la rédaction d’un
mémoire ». Au cours de cette période, vous allez devoir « étudier de la littérature, rechercher
des articles académiques et scientifiques sur le sujet ».
Votre problématique devra être simple et cohérente. Souvent, les problématiques sont
présentées sous forme de question fermée. Il vous sera alors possible de répondre par oui et
par non, au cours de la rédaction de votre mémoire.
Voici trois exemples de sujets de mémoire présentés au cours de ces dernières années :
 Enjeux et perspectives pour un constructeur sur le marché après-vente automobile face
à une mutation sectorielle sans précédent.
 Quelle est la vision des PME françaises sur les organismes de cotation à la suite de la
crise des surprimes ?
 Équilibrer le rapport de force entre contrôleur de gestion et manager opérationnel

Choisir son directeur de mémoire


L’étape suivante n’est autre que le choix de votre directeur de mémoire. Ne sous-estimez pas
cette étape : le choix du directeur peut influencer la manière dont vous allez travailler.
La plupart du temps, vous aurez une idée du professeur que vous souhaitez choisir pour diriger
votre mémoire. Si ce n’est pas le cas, demandez à votre responsable pédagogique : les
établissements ont très souvent une liste complète des enseignants pouvant être directeurs de
mémoire.
L’idéal est de choisir pour votre mémoire un directeur qui connaît bien le sujet que vous allez
traiter. À l’université, vous pourrez notamment vous tourner vers des professeurs dont c’est
le domaine de recherche principal. Si c’est un enseignant que vous connaissez bien, c’est
encore mieux. Vous pourrez ainsi rapidement avoir une discussion franche au sujet de votre
idée de sujet et vous servir de ses retours pour le faire évoluer.

Faire de la recherche
« Il faut éviter de mettre le plan en place immédiatement. C’est une erreur assez classique »
« Il faut éviter de mettre le plan en place immédiatement. C’est une erreur assez classique. Il
faut commencer par réfléchir, par lire, par synthétiser. L’étudiant doit savoir de quoi il veut
parler, le plan viendra facilement par la suite ».
La partie recherche est très importante : c’est grâce à elle que vous arriverez à connaître votre
sujet. Faites des recherches dans la bibliothèque de votre établissement pour trouver des
œuvres qui évoquent votre sujet. Vos professeurs peuvent également être d’une aide précieuse

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dans votre recherche de bibliographie. En outre, vous trouverez de nombreuses ressources sur
internet.
« Il ne faut pas avoir d’idées préconçues sur la partie théorique et conceptuelle. Beaucoup
d’étudiants pensent qu’il y a forcément une réponse évidente, mais les sciences humaines ne
sont jamais exactes il faut donc étudier les différentes écoles de pensée, les différentes façons
de voir les choses. C’est une initiation à la recherche et tout sujet mérite débat. Il faut donc
s’ouvrir un maximum et garder un regard critique sur tout ce qu’on peut lire pour essayer de
comprendre ce qui fait les débats ».

Faire le plan
Une fois que vous aurez votre problématique et que vous aurez avancé sur vos recherches, vous
pourrez faire le plan. En fonction de l’établissement dans lequel vous étudiez, vous recevrez
des consignes sur le type de plan à mettre en place. Plan de dissertation argumentative, plan de
dissertation explicative, plan de dissertation narrative : les possibilités sont multiples.
« Le plan, c’est la partie la plus simple. Vous pouvez des fois consacrer la première partie à
une revue de la littérature, la deuxième partie est dédiée au terrain, et la troisième partie est
constituée des recommandations. Puis il faut faire une conclusion avec une ouverture. Les plans
les plus simples sont les plus efficaces ».
Pour composer votre plan, n’hésitez pas à feuilleter les mémoires rédigés par d’anciens
étudiants. Vous vous donnerez des idées et vous rendrez compte de ce qui peut (ou non) se
faire.
Et si vous êtes plutôt du genre « visuel », vous pourrez aussi construire le squelette de votre
mémoire grâce à des plans visuels, avec la technique du mind mapping. Elle vous permettra de
bien organiser vos idées. Vous pourrez notamment vous en servir pour rayer les parties écrites
et vous rendre compte de votre avancée !

Effectuer le travail de terrain


La plupart du temps, lorsque vous réalisez un mémoire de recherche, vous allez devoir faire
une partie « terrain » afin d’avoir des données quantitatives à exploiter. Cette partie est
d’ailleurs souvent appelée la « partie empirique » du mémoire.
« Il faut bien réfléchir à sa méthodologie afin que le terrain sur lequel on va aller soit bien
représentatif des divers points de vue sur le sujet. L’étudiant peut avoir tendance à aller dans
un secteur et à penser que cela se passe forcément comme ça partout. Mais il importante de
qu’il sache qu’il doit croiser ses recherches : dans différents secteurs, dans différentes
entreprises, avec des cadres, des salariés et des dirigeants. La méthode doit être représentative
des différentes tendances ».
Cette démarche vous permettra de vérifier les hypothèses que vous avez émises. En effectuant
cette partie empirique, vous pourrez faire des observations de terrain et ainsi avoir une
analyse plus poussée de votre sujet.
« Pour l’échantillon de personnes à interroger, tout dépend de la population mère. Si vous
interrogez 500 personnes et que votre étude porte sur la terre entière, le biais va être grand.
Avec la méthode des quotas, on peut avoir échantillon représentatif. Il est conseillé de lister
un certain nombre de résultats en considérant qu’il ne faut pas les prendre à la lettre. Il faut que
l’étudiant soit toujours prudent et conscient de tout cela. Il ne doit pas toujours tirer des
généralités, il doit préciser les limites de son échantillon, montrer qu’ils en ont conscience ».

Passer à la rédaction
Puis vient la partie rédaction. Vous avez votre problématique, votre plan, vos hypothèses,
vos recherches documentaires et votre partie terrain est terminée. Vous n’avez plus qu’à
articuler le tout et à rédiger votre mémoire.

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Pour la rédaction, essayez d’être exhaustif, de donner tous les éléments qui puissent aider à la
compréhension de votre sujet et faire avancer votre argumentation. Si vous rédigez un mémoire
universitaire, il faudra être particulièrement rigoureux et justifier chaque propos par une
référence bibliographique, notamment dans la partie théorique de votre travail.
Essayez de faire des phrases courtes afin de donner plus de force à vos propos. N’hésitez pas
à mettre des notes de bas de page si vous avez besoin de faire une précision qui n’apparaisse
pas dans le corps de votre texte.

Consulter son directeur de mémoire parallèlement à ces étapes


Non, le rôle de votre directeur de mémoire n’est pas seulement de vous donner le feu vert pour
le sujet et valider votre mémoire une fois celui-ci finalisé !
Posséder un « référent » pour la rédaction de ce rapport, qui conditionne l’obtention de votre
diplôme, vous permet d’être rassuré vis-à-vis de votre avancée. N’associez pas l’image
quelque peu autoritaire de « correcteur » à votre directeur de mémoire, mais plutôt celle
d’« accompagnateur ».
Beaucoup d’étudiants n’ayant pas contacté leur directeur de mémoire tout au long de la période
de recherche se trouvent anxieux à l’approche du rendu. Rien de plus normal, car non seulement
ils ne savent pas si leur angle tient la route, mais le silence radio au cours de longs mois est
rarement apprécié par les professeurs…
Malheureusement, il peut également arriver que le directeur de mémoire soit lui aussi peu
disponible pour l’étudiant... Compliqué d’éviter ce genre de situation, notamment si le
professeur en question est le seul spécialiste de votre sujet.
Mais ne vous alarmez pas non plus, il existe des étudiants ayant réussi à obtenir une bonne note
en dépit des rares rendez-vous avec leur référent. Dans tous les cas, si vous êtes plutôt du genre
à avoir un fort besoin d’encadrement, vous pouvez essayer d’éviter ce genre de situation en
vous renseignant auprès d’anciens élèves de la promotion. Ils pourront alors vous conseiller
et vous indiquer quel professeur est le plus adapté à votre méthode de travail.

Quelles sont les erreurs à ne pas commettre ?


Un certain nombre d’erreurs ne doivent pas être commises durant la rédaction de votre
mémoire. Jean-Christophe Hauguel en a listé quatre.
« Il faut bien travailler la partie forme, il faut avoir un rendu plutôt professionnel du travail ».
Ne pas citer ses sources
« Il est très important de citer ses sources lors de la rédaction de votre mémoire »
En effet, lorsque vous énoncez une idée, pensez à dire d’où celle-ci vient. Donnez le nom de
l’auteur et le nom du texte. Cela donnera beaucoup plus de poids et de force à votre
argumentation.
Faire du copier-coller
« Nous avons des logiciels antiplagiat, s’ils n’y font pas attention ils vont se faire prendre et le
mémoire sera nul et non avenu », lance Jean-Christophe Hauguel. Et toutes les écoles et
universités disposent de tels logiciels.
Ainsi, faites attention à ne pas faire de copier-coller lors de la rédaction de votre mémoire.
Vous pouvez citer, mais mettez toujours les phrases entre guillemets. De même, n’hésitez pas
à reformuler certaines citations en précisant l’auteur afin de ne pas être accusé de copier-coller.

Ne pas se relire
« Il faut bien travailler la partie forme, il faut avoir un rendu plutôt professionnel du travail qui
passe par une relecture importante sur la partie orthographe, vocabulaire et grammaire »,
précise Jean-Christophe Hauguel.

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La relecture est une partie importante de la rédaction de votre mémoire. Malheureusement,
beaucoup la sous-estiment. Passez du temps à relire vos écrits et faites-les également relire
par vos proches et vos camarades avant de les envoyer à votre professeur ou de les imprimer.

Négliger la forme
« Sur la mise en forme, les interlignes, la police, la pagination, les graphiques, les citations, un
effort particulier doit être fait », termine Jean-Christophe Hauguel.
Si le contenu est important, sa mise en forme l’est tout autant. Si vous ne lui donnez pas envie
de lire, votre lecteur lâchera plus rapidement. Il est donc important que la mise en forme soit
belle et soignée : de la page de garde aux interlignes, en passant par la justification du
texte et la légende des images. Bon courage !

Quid de la soutenance ?
La soutenance est une étape du mémoire à ne pas négliger. Il s’agit du moment où vous
pourrez prouver à votre directeur de mémoire et aux autres examinateurs du jury que la
question autour de laquelle vous avez travaillé des mois durant, a un réel intérêt. Mais à quoi
ressemble la soutenance et comment gérer cette étape ?
Une synthèse ou une ouverture
Il y a plusieurs écoles concernant la soutenance du mémoire. Si certains examinateurs attendent
des étudiants qu’ils sachent synthétiser leurs hypothèses et leurs résultats, d’autres
préfèreront que ces derniers s’éloignent des parties qu’ils ont rédigées pour engager une
nouvelle réflexion.
Toutefois, le plus souvent, on vous demandera de préciser votre procédé méthodologique,
redéfinir votre problématique, présenter vos objectifs et vos résultats. Il est aussi attendu des
étudiants que ces derniers portent un regard critique sur leur travail afin de présenter ses
éventuelles limites.
20 minutes qui peuvent (presque) tout changer
Votre mémoire a beau être dans le casier de votre professeur, il n’est pas encore l’heure de crier
victoire… ou de se décourager. En effet, votre travail ne sera pas noté en une seule fois, mais
bien en deux fois : votre note finale sera composée de la note de votre dossier, mais aussi de
celle de votre prestation orale.
Si vous pensez ne pas avoir assez développé à l’écrit un aspect important de votre mémoire,
l’oral peut vous permettre de rattraper vos étourderies auprès des membres du jury. Aussi, si
vous estimez ne pas avoir assez montré votre implication dans votre dossier, la soutenance vous
donne l’occasion de dévoiler à quel point ce sujet vous tient à cœur. À l’inverse, si votre
mémoire a eu une excellente note, ne perdez pas le fil lors de l’oral, il serait dommage de
s’arrêter en si bon chemin !
Conclusion
Un mémoire est un document permettant d'exposer son opinion concernant un sujet donné en
s'appuyant logiquement sur une série de faits pour en arriver à une recommandation ou une
conclusion. Il se veut habituellement court et incisif. Les grandes parties représentant vos axes
de réflexion principaux. Gardez à l'esprit que votre plan doit être logique et dénoter de votre
réflexion globale sur le sujet. Il faut donc insister sur les transitions afin de rendre votre
rédaction claire et structurée.

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