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Bardy Gustave. L'Église et l'enseignement pendant les trois premiers siècles. In: Revue des Sciences Religieuses, tome 12,
fascicule 1, 1932. pp. 1-28;
doi : https://doi.org/10.3406/rscir.1932.1540
https://www.persee.fr/doc/rscir_0035-2217_1932_num_12_1_1540
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(1) Justin, / Apol., XLVI, 3. Dans la seconde apologie Justin insiste sur la
théorie du Verbe seminal. « Tous les auteurs, écrit-il, grâce à la semence du
Verbe qui était naturellement en eux, pouvaient voir confusément la vérité. »
// Apol., XIII, 5. Quelle que soit l'explication qu'il propose, il déclare que
Dieu n'a jamais refusé sa lumière h l'humanité.
(2) A. Puech, Les apologistes grecs du IIe siècle de notre ère, Paris, J 912,
p. 154-155.
i/ÊGLISE ET ^ENSEIGNEMENT 3
(1) Anon , cité par Eusère, H. E., V, xxvm, 13-14; cf. J. de Ghellinck,
Quelques mentions de la dialectique stoïcienne dans les conflits doctrinaux
du IV siècle, dans Philosophia Perennis... Festgabe Joseph Geyser, Regens-
burg, 1930, p. 64-66.
(2i Celse, cité par Origène, Contra Cels., III, 55 ; édit. Koetschau, t. I,
p. 250 s. Nous citons ici la traduction de L. Rougier, Celse ou le conflit de
h civilisation antique et du christianisme primitif, Paris, 1925, p. 371.
L'ÉGLISE ET L'ENSEIGNEMENT 5
(1) Clément d'Alexandrie, Stromnt., VI, 80, édit. Staehltn, t. M, p. 471. Sur
l'utilisation de la culture profane par Clément d'Alexandrie, on trouvera
d'abondants renseignements dans W. Wagner, Wert und Verwerlung der
griechischen Bildung im Urteil des Klemens von Alexandria, dans Zeitschrift
fur Wissensch. Théologie, t. XLV, 1902, p. 213 ; et surtout dans P. Camelot,
Les idées de Clément d'Alexandrie sur l'utilisation des sciences et de la
littérature profane, dans Recherches de Science religieuse, t. XXI, 1931, p. 38-66.
(2) Tertullten, De corona, 7 ; P. L., II, 84 : Video igitur et curiosius et
planius agendum ab originibus usque ad profectus et excessus rei. Litterae ad
hoc saeculares necessariae : de suis enim instruments saecularia probari ne-
cesse est.
(3) Teiitlllien, De corona, 8 ; P. L., Il, 87 : lam enim audio dici : et alia
multa ab eis prolata quos saeculum deos credidit ; tamen in nostris hodie
usibus et in pristinorum sanctorum et in Dei rebus et in ipso Christo depre-
hendi, non alias scilicet hominem functo, quam per communia ista
instrumenta exhibitionis bumanae. Plane ita sit, nee antiquius adhuc in origines
discpptabo. Primus litteras Mercurius enarraverit : necessarias confitebor, et
commerciis rerum et nostris erga Deum studiis. Sed et si nervo* idem in
sonum strinxit, non negabo et bocingfnium cum sanctis fecisse et Deo mi-
nistrasse audiens David. Primus medelas Aesculapius exploraverit : memini
et Isaiani Ezechiae languenti aliquid médicinale mandasse. Scit et Paulus
i/ÉGLJSE ET L'ENSEIGNEMENT 7
stomacho vinum molicum prodesse. Sed et Minerva prima molita sit navem :
videbo navignntem lonam et apostolos... Dicimus enim ea demum et nostris
et superiorum usibus et Dei rebus et ipsi Christo competisse, quae meras
utilitates et certa subsidia et honesta solatia necessariis vitae humanae
procurant.
(1) Tertullien, De idololatria, 10 ; P. L., I, 673,
(2) Id., ibid.
8 GUSTAVE BARDY
(1) In., ibid. Ubi coeperit sapere, prius sapiat oportet quod prius didicit, id
est de Deo et fide ; proindeilla respuet, nec recipiet Et erit tam tutus, quam
qui sciens venenum ab ignaro accipit, nec bibit. Huic nécessitas ad excusa-
tionem deputatur qui aliter discere non potest. Tanto autem facilius est liite-
ras non docere quam non discere, quanto et reliqua scholarum de publicis
propriis sollemnitatibus inquinamenta facilius discipulus fidelis non adibit,
quam magister non frequentabit.
(2) Constit. eccles. sgypt. Cf. R. Hugh Connolly, The so called, egyptian
church order and derived documents, Cambridge, 1916, p. 63.
l/ÉCrLISE ET l/ENSEIGNEMENT 9
(1) Canones Hippolyti, 69-70'; édit. Dcchesne, les origines du culte chrétien2,
Paris, 1898, p. 509. « roa[j.[-».cmx6ç, qui parvos pueros instruit, si aliam
artem non novitqua victum quaerat, vituperet quandocumque in iis quos
instruit aliquid apparet, et sincere conflteatur eos qui a gentibus dii vocantur
daeinones e?se, dicatque coram illis quotidie : non est deus nisi pater et fl-
lius et spiritus sanctus. Si autem discipulos omnes docere potest magnam
partein..., vel si postest ulterius progressus docere eos fldem veram, hoc il li
erit merito. «
(2) Cf. Et H. Connolly, op- cit., p. 64 : « According this document (c. h ) a
heathen ypa[a|j.aTtxôç accustomed to teach letters to heathen children, is, on
becoming a catechumen to share the functions of a Christian catechist, and
teach those same children the doctrines of the Trinity. » Peut être cette
interprétation va-t-f Ile un peu loin. 11 suffît, semble-t il, que le maître déclare
publiquement sa croyance, mais il continue à enseigner les belles lettres.
i3) Cf. R. Hugh Connolly, Didascalia apostolorum, Oxford, 1929,p.|LXXXVII-
XCI,
10 GUSTAVE BARDY
(li Origène, Seleclain Psalm., XXXV1, hom. III, 6 ; P G., XII. 1341. Par
opposition à la culture classique, Origène se plaît, à la suite, à décrire la
formation des chrétiens par la lecture et l'étude de la Bible, depuis la Genèse
jusqu'aux écrils apostoliques
(2 Origène, In Numer., hom. XX, 3 ; édit. Baehrens, t. II, p. 191. On
trouvera beaucoup d'autres textes analogues cités par A. von Harnack, Ver Kir-
chengeschichtliche Ertrag der exegetischen Arbeilen des Origenes, Leipzig,
1918-1919 ; t. I, p. 39-47 ;'t. II, p. 87-105.
(3) Origène, In libr. Jesu Nave, hom. VII, 7 ; édit. Baehrens, t. II, p. 334-
335.
i/ÉGLISE ET i/enSEIGNEMENT 13
(!) Jérôme, De vir. inlustr., 80. Parmi les grammairiens chrétiens de cette
période, il faut encore citer un certain Flavius que Dioclétien fit venir d'Afrique
à Nicomédie, avec Lactance ; Jérôme, Advers. lovinian., II, 6 ; De vir inlustr.,
80.
(2) Cassiodore, Inst. divin, litter., V, 7; P. L., LXX, 1119. Saint Jérôme
mentionne le commentaire sur saint Matthieu, In Matth., P. L. XXVI, 20 et 223,
(3; Cf. 0. Bardenhewer, Geschichte der altkirchlichen Literatur, t. IV, p.
461.
(4) Jérôme, De vir. inlustr., 74 ; Epist. LVII, 10.
(5) Cf. O. Bardenhewer, op. cit. p. 428.
(6) Sur la théologie des panégyriques, cf. P. Batiffol, La paix conUanti-
nienne et le catholicisme, p. 218-224.
26 GUSTAVE BARD Y
Nous avons essayé, tant bien que mal, dans les pages qui
précèdent, de recueillir les témoignages fragmentaires des trois
premiers siècles chrétiens sur la part prise par l'Église dans
l'éducation des enfants. Déjà Harnack avait naguère remarqué
qu'il n'y avait pas eu, à cette époque, d'école proprement
chrétienne pour l 'enseignement élémentaire et moyen. « II y a eu,
disait-il, un enseignement pour les catéchumènes, et celui-ci a
revêtu les formes les plus diverses, mais il ne s'intéressait qu'à
la foi et à la morale et ne faisait en aucune manière
concur ence à l'enseignement profane des écoles. En quelques grandes
villes, il y a eu de plus un enseignement supérieur du
christianisme. Mais jamais, au cours des trois premiers siècles, on
n'a cherché à créer des écoles chrétiennes réservées aux
enfants » (3) .
Nous ne pouvons que souscrire à cette conclusion. Il est vrai