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Le Lion et le Miel
Robert Triomphe
Abstract
The Lion and the Honey.
The symbolic relationship between the Royal Eater (the lion) and the Royal food (honey), occur ing in the Sumerian sacred
marriage, proceeds, as well as that between the sun and water, from an important natural, erotic and religious pattern. It
exemplifies the covenant between gods and men, King and Earth, which is annually renewed in order to secure and to hallow
the course of life and time. Egypt (the lioness Tefnut and the Royal bee, honey and the rising of the Nile) and the Bible
(Samson's riddle) provide similar symbolism.
Résumé
La relation symbolique entre le « Roi des mangeurs » (le lion) et la nourriture des Rois (le miel), attestée par le mariage sacré
sumérien, illustre, comme celle du soleil et de l'eau, la symbiose des modèles naturels et des modèles religieux. Elle traduit
l'Alliance des dieux et des hommes, des Rois et de la terre, renouvelée chaque année pour sacraliser le déroulement de la vie
et le cours du temps. L'Egypte (la lionne Tefnut et l'abeille royale, le miel et la crue du Nil) et la Bible (énigme de Samson) ont
connu le même symbolisme.
Triomphe Robert. Le Lion et le Miel. In: Revue d'histoire et de philosophie religieuses, 62e année n°2, Avril-juin 1982. pp. 113-
140;
doi : https://doi.org/10.3406/rhpr.1982.4641
https://www.persee.fr/doc/rhpr_0035-2403_1982_num_62_2_4641
LE LION ET LE MIEL
RÉSUMÉ.
Erwin
dieu
qu'au
graphie
1958,
immolation
sι àt.lion
R.
Cf.
travers
deGoodenough,
VII,
Hélène
S.A.
perse.
l'Asie
génératrice
pp.son
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38-40,
occidentale,
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s'applique
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Oxford,
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118 REVUE d'histoire et de philosophie religieuses
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la
La
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cit.
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R. TRIOMPHE, LE LION ET LE MIEL 119
rappeler qu'en sumérien une même syllabe (ug) semble désigner la « co¬
lère » et le « lion » ?
réduite
Dumuzi,
la
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Roi-dieu
ou
Dans
les
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23
24
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de
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Paris,
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plus
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Cf.
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cf.
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Religions
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qui
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que
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La
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Proche
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Samson,
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il
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par
Le
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Le
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pp.
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ce
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13-14
la
Dans
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cit.,
du
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mythology,
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et
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183.
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D'autres
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cf.
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1951,
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R. TRIOMPHE, LE LION ET LE MIEL 121
au lion encore plus directement qu'Inanna avec son miel. Les échanges
entre la royauté animale du lion et celle des hommes ou des dieux sont
si banaux qu'ils se passent de commentaires. Peu importe même que le
lion royal puisse être remplacé par le taureau, autre dépositaire, plus
pastoral, d'une force invincible : tout symbole est toujours à un certain
niveau accidentel, et par conséquent instable, dans sa forme comme dans
son sens. C'est seulement au niveau des rapports que les constantes se
manifestent. A cet égard le roi-lion a un rapport aussi naturel avec les
victoires du soleil qu'Inanna avec celles de l'eau. Et c'est pourquoi tous
deux ont besoin de s'épouser, pour éviter une polarisation redoutable du
monde, et s'assurer une participation globale aux énergies vitales. Il
semble que dans le mariage sacré le roi se soit lui aussi dépouillé de ses
vêtements et privilèges pour les recouvrer dans la phase finale des rites.
Comme s'il était à la fois le lion tué et le lion vainqueur, semblable à
Dumuzi mort et ressuscité. Le primitivisme a son explication totémique
de cette métamorphose. Aux temps préhistoriques, le Roi était censé
communier avec les forces de vie qui « régissent » le renouvellement
« régulier » de la nature ; aussi, devenu vieux ou faible, il aurait été tué
rituellement, par crainte d'une communication de son impuissance à la
nature elle-même. De là (quand le « progrès des temps » aura remplacé
par des sacrifices de substitution l'immolation directe et mis sur le passé
le voile bienfaisant des symboles) les restaurations rituelles, d'abord
espacées (telle l'année jubilaire pharaonique), puis annuelles, conformé¬
ment aux rythmes de la nature et à la nécessité répétée d'une réponse
adaptée aux menaces incessantes contre la vie (sécheresse, disette, épidé¬
mies, guerres, assassinats royaux, etc.) Ainsi le lion-roi n'était plus chassé
ou tué qu'en figure, par mythe interposé tandis qu'au royaume des mé¬
taphores, du relief décoratif, de l'épopée, le lion vainqueur se taillait sa
glorieuse part. En se régénérant chaque année — avec la caste sacerdo¬
tale qu'il épousait par prêtresse interposée — , il restait le maître tout
puissant de l'eau, de l'abondance et du « miel ». La semence versée dans
le sein de son épouse garantissait aux villes dépendantes du temple, à la
nature et au peuple entier, la gestation du bonheur. Mais parallèlement
un phénomène capital se dessinait dans le ciel.
le
mais
contexte
avons
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les
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Et
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Cf.
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résurrection
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la
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que
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Meillet
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toute
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224
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de
chapitre
des
Baal
étonnant,
»de
Faunus,
cieux
divinatoire
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Le
la
Nous
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désigner
p.
s'est
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dieux,
lien
en
rivière
n°
cf.
238,
lequi
se
que
comme
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chant
34
ci-dess
etc.
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mais
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tradu
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pleu
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M
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n
R. TRIOMPHE, LE LION ET LE MIEL 12
du
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Pour
dans
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(ce sa
même
lion
33
31
335
326pp.
le
pour
l'Egypte
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Lexikon
Hieroglyphica,
S.
Cf.
cf.
lien
en71-72.
auteur,
Sauneron,
la
Hermann
miniature),
ib.
d'Hathor
pharaonique,
mythologie
der
l'art.
Aegyptologie,
Esna
Grapow,
avec
1,Biene
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21de
(Puhl,
l'abeille
; incf.
du
l'œil,
Die
Traité
sur
1,Lexikon
de
art.
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62,
la
et
les
l'inst.
11,
de
rétraction
Löwe.
levariations
miel,
82.
biologie
derd'arch.
Trad.
Ausdrücke
Aegyptologie.
cf.diurne
de
J.
symboliques
G.
or.Leclant,
l'abeille,
Boas,
du
des
et Caire),
la
N.Y.,
Aegyptischen,
dilatation
L'abeille
op.
de1950.
V.
cit.,
l'œil
p.On
et
p.261,
nocturn
du
le
Leipzig
compa¬
55 mie
cha
;§ e9
124 REVUE D'HISTOIRE ET DE PHILOSOPHIE RELIGIEUSES
gen
semble
Sprache,
contesté
déesse.
art.
Revue
Joseph
und
mot
Mais
Besänftigung
passage
(Les43
î'7
9
ίο
as
42
der
:Atum,
signifiant
Gebete,
ientretiens
cf.égyptologique,
Cf.
et
avoir
Le
Papyrus
obscur
Parmi
L'image
cf.
ce
Spiegelberg
könig,
par
Götter
1,Aséneth,
Hans
parallèle
lien
Rê,
p.
R.Zürich/München,
Nees,
un
de
«les
434.
Junker,
que
preuss.
etc.
philosophiques
apiculteur
primitif
und
d'une
Bonnet,
démotique
Fr.
rapport
fables
qui
nous
Leyde,
figure
lisait
Daumas.
Mythen
9,Akad.
déesse
Der
relève
citons
de
Reallexikon
1900,
que
structural
»déjà
«1968,
Auszug
trouvé
Nut
(bj.
Tefnut
d.im
lepp.
rapporte
tenant
de
1975,
aWiss.,
dans
pp.
».
tj)
jeu
été
vorderen
laSur
des
à?65-66.
13sqq),
avec
l'Hymne
avec
p.
chatte
retraduit
de
der
Cf.
Thèbes,
le1911
Nathor-Tefnut
le
Nut
504).
mots
roseau
Erman
aesyrt.
l'humidité,
la
papyrus,
Orient,
; puis
Éthiopienne
et
et
signification
au
traduit
ayant
par
dans
l'abeille,
àReligions
et
Nil
par
la
B.H.
Stuttgart,
Grapow,
celle
de
pu
main
avancé
le
et
W.
aus
Stricker
Chéti
Lexikon
et
infléchir
analysé
cf.
du
Spiegelberg,
d'ensemble.
geschichte,
Nubien
du
serait-elle
Wörterbuch
J.lion
par
1965,
(cf.
petit
Leclant.
in
der
par
,K.
Aegypt.
la
et
M.
in
t. chacal
nature
Sethe,
Aegyp
de
E.
art.
lue
1Philo
Abha
op.
der
Aeg
F.e
laHdT
ar
R. TRIOMPHE, LE LION ET LE MIEL 12
ment
eion
termarck
dans
(mielso
1935,448
47
49
4■-des
651l'Egypte
«vierge»).
p.
rw.Nous
i,
D.
Cf.
ib.
cf.
il
134)
équinoxes
(21.
doit
Survivances
Bonneau,
Nous
D.
la: ne
ancienne,
trad,
Bonneau,
«la
s'agir
On
pouvons
retraduisons
salive
et
de
rapprochera
op.
duaux
païennes
Spiegelberg,
Leyde,
La
cit.,
hiéroglyphe
(ou
entrer
variations
crue
pp.
«le
«miel
1951,
la
dans
dans
303-305
ducrachat»)
désignation
op.
Nil,
itrw,
qui
pp.
du
les
lacit.
; divinité
coule
problèmes
calendrier.
396-399.
civilisation
où
C. du
learabe
de du
Prophète»
lion
Witt,
égypt...,
rayon»
de
du
nemahométane,
Le
décalage
miel
sert
rôle
Paris,
d'après
(en
qu'à
signalée
et
temps
1964,
dûs
le
transcrire
all.
Payot,
sens
àpar
de
p.
Honigsei
la 304.
du
E.
Jeûne
préc
Pari
W
l'él
lio
126 REVUE d'histoire et de philosophie religieuses
évoqué
fille,
Leipzig.
dieux
Palanque
si7cf.
52
53
54
55
556
58
59 etHans
Ch.
Jb.,
pour
Sur
d.
f.
Texte
Cf.
voir
K.
1912,
aux
etDaumas,
Bonneau,
Sethe,
J.
p.
Palanque,
la
D.
les
Sumer,
rois)
Bonnet,
ch.
lacunaire,
Leclant,
16.
manière
Bonneau.
références
14-15.
Lepouvait,
Zur
art.
op.
ne
rôle
op.
Le
altaegypt.
art.
dont
Besänftigung.
partiellement
cit.,
nous
Nil
cit.
capital,
antiques
cité,
lors
Hathor,
p.
àart.
retiendra
l'époque
289.
deSage
pp.
et
Löwe.
certaines
aux
si
58-60.
mère
reconstruit,
vom
suggestif,
larmes
pharaonique,
pasdu
Sonnenauge
Leici
fêtes,
Soleil,
miel
d'Isis
; cf.
de
mais
faire
D.
(destiné
l'inondation
est
dans
Paris,
, Bonneau,
cf.
das
l'objet
devenue
les
ci-dessous.
in
1903,
originellement
ouvrages
der
d'un
op.
funéraire,
p.Fremde
peucit.,
19.
interd
à cité
pe
p.
R. TRIOMPHE, LE LION ET LE MIEL 1
pp. 59-61).
60
6i
62
63
64
65 Hymne
Sur
H.
Cf.
Thème
vi, Grapow,
D.
la Bonneau,
11. fonction
développé
au
H est
Nil
op.question
de
cit.,
funéraire
op.
àCheti,
p.cit.118
l'époque
d'attribuer
op.
de(Lippen).
cette
grecque
cit., p.eau,
à 503.
l'Egypte
(cf.
cf. F.D. Jacoby,
Bonneau,
une sagesse
Frg.op.gr.
qui
cit.,
hist.,
appartie
p. 278.
II
Mais elle ne perd pas pour autant le contact avec le lion solai
légende fait naître les abeilles des « larmes de Rê » 73 sur la t
comme la crue naît des larmes d'Isis. L'abeille succède ici au miel
par l'œil solaire, au témoignage d'une invocation à Amon-Rê, seig
Karnak relevé par E. Lefébure, qui mêle un mythe de rassem
des membres divins aux rites et aux offrandes d'une fête 74. A l
gréco-romaine, l'explication du miel par la rosée solaire fera éch
pp.
à
ont
tre
qui
ci-dessous.
le
un
ancien
en
symbolique
élevé».
aussi
demment
leur
miel
germanique
hiéroglyphe
69
70
51-52.
greffée
châtie
7i
72
74
souvent
73 leroi
et
Cf.
Voir
avant
Hieroglyphica,
Cf.
Citons,
ib.,
Cf.
titre
sa
est
plus
(Roi)
Erman
J.
sur
du
Ε.
pp.
été
l'analyse
parenté
suivi
Leclant,
l'abeille,
d*
Lebébure,
miel
complexe,
àoccidental
/Soleil
le
6-7
ptolémaïque
cités
«titre
et
apiculteur
dualisme
d'un
et
et
Grapow,
solaire.
I,
depuis
art.
précise
16
qui
ce
depassage
62.
L'abeille
avec
qui
(Amon-Ré
l'aiguillon,
curiosité,
cit.,
(d'où
mûrit
La
ancien
signifiant
C'est
Champollion.
Wörterbuch
d'Amon
expliquerait
de
l'abeille
p.référence
Honig).
(un
et
53.
en
cette
cette
la
feu
sera
appelle
peu
On
reprise
Egypte,
». juxtaposition
sans
«représentation
La
trône
a(brûlure,
couleur
lacunaire)
plais
d'Horapollon
der
le
dit
Cette
couleur
l'eau
le
par
Sphinx,
nom
ägypt.
»de
tard
lion,
ou
Ammien
qui
symbolique
même
(femme,
d'où
de
identifié
qui
dorée
«désigne
Sprache,
du
11,
alit
Melissa,
àpar
piqûre/eau,
fait
que
lion
abouti
».
l'obéissance
1908,
Marcellin.
terre)
du
Un
J.au
les
allusion
«un
et
Π,
dualiste
d'après
miel
Leclant,
pp.
au
autre
Nil).
Grecs
de
; prêtre
63 etc.
16-17
nom
l'abe
(mn-
soul
Ces
mie
àdes
On
si
on
m
pcl
R. TRIOMPHE, LE LION ET LE MIEL 12
Le
l'anglais
la
relation
un
ment
scribe).
E.
Löwe)
tre
cf. récolte
Lefébure,
lien
».
A.
type
Par
so
82
15
76
77
78
si
79suivi
Cf.
Caquot,
etdu
cf.
On
Cf.
ailleurs,
/b.
possible
àdu
aussi
ledu
miel
la
(«in
J.
M.
H.
et
trouvera
nom
miel.
pp.
fois
de
miel
Leclant,
Pauly-Wissowa.
Grapow,
Philonenko,
op.
«avec
puisque
genitivischer
entre
2tout
Savignac,
germanique
sqq.
ithyphallique
cit.,
(J.des
lace
le
art.
Leclant,
art.
Pour
pp.43-44.
op.
rosée
p.le
qui
dieu
arguments
La
101.
cit.,
op.
clergé
cit.,
cit.,
le
survit
sort
Verbindung»)
oriental
Realenc..
rosée
de
cit.,
art.
p.
sens
pp.
et
pp.
la
du
de
54,
léontocéphale,
pp.
dans
solaire
cit.,
99,
puissance
51-52.
en
de
sa
dieu
n.
duart.
63-69.
103,
bouche
faveur
«p.
leguêpe
22.
miel).
Min
dans
nom
56),
Neith.
en
116-118.
séminale
semble
égypt.
de
»est
l'ancienne
on
du
cf.
du
la
trempé
notera
mildiou
«Bouche
Hans
deborah/
des
guêpe
avoir
(qui
mots
Egypte,
Bonnet,
la
dans
été
( dans
semble
mil-dew
débuta
convenance
de»
«roi»
en
leN.
l'art,
rapport
est
op.
avoir
miel
; sémitique
Clio,
ou
venu
normale
cit.,
»cité
conn
«maî
d'un
(d'u
195
ave
ar
pa
d
130 REVUE d'histoire et de philosophie religieuses
qui verdit, sécheresse et crue suivie de croissance 82, sur une plage d
dation où le « refuge » d'Isis prendrait tout son sens. Justeme
roseau est lié à l'abeille par de vieux rites, et le papyrus de
l'atteste, en évoquant à ce propos le rôle initiateur de Neith. Il
d'un rite de fécondité, qui doit remonter à l'époque préhistorique
tiné à faire se poser les essaims d'abeilles sauvages en sifflant dan
flûte de roseau. Il a un parallèle biblique fameux 83 et peut être ét
multiples références gréco-romaines. La symbolique solaire et pu
de l'aiguillon (cette « flèche » de Neith-abeille ?) s'y adoucit po
joindre les bénédictions de l'eau et du miel. La mentalité mag
prend possession par anticipation du bienfait divin de l'abondance
l'eau est le signe étymologique (ab-undare ) et le miel produit par l'
la quintessence 84. Le roseau fonctionne là comme « canal », lieu
du passage, et le son qui en est tiré comme rite d'apaisement et de
tiation, parallèle sonore du bourdonnement par lequel l'abeille pro
sa quête du miel. En se fixant sur le sol, l'abeille, appelée à trav
roseau, promet la fin des tourments de la sécheresse (piqûres d'in
épidémies ajoutées aux brûlures du soleil) et des quêtes sans espoi
annonce la construction « sur place » du miel, et le rendez-vous pr
d'une récolte bénie. Nous sommes donc toujours ramenés à la
hypothèse de base, même si le lien avec le roi est ici secondaire 8
Mais alors... (et surtout s'il n'est pas trop hardi de rapproch
roseau du « jonc » de la couronne de Haute-Egypte) l'union du
et de l'abeille » ne serait-elle pas celle de deux rendez-
vous suc
pratique,
Emmanuel
qu'il
des
ensemble
et
citent
ou
mentar),
rité
le
«frugale»,
àtrouvait,
second
fécond)
doute
rable
n.
Signalons,
ruches
de
sition.
(une
l'eau-mère
Raboty,
boue
la
de
5.
miel
faire
de
«canal»
l'Ancien
Nils
84
85
83
du
fois
vierge)
sache
àou
Rappelons
miel
les
essentiel
l'essaim
La
égyptiennes
du
celui
Cf.
Neith
texte,
Léningrad,
qui
en
égyptiens
résonner
Neukirchen,
etc.
de
àsur
une
parallèles
symbolique
(Cf.
en
—se
repos
ànotre
rejeter
la
Isaïe,
Empire,
(de
bouse
question
permet
fécondée,
du
Le
les
quel
nourriront
et
connotation
arelation
on
brûlure
le
nomade
que
lat.
enfin
roseau,
rite
été
ceLui-ci
ravins
mythe
VII,
(apaisement,
chap,
aune
et
(Nouvel
le
moment
1936,
(cf.
gréco-romains
gr.
et
pensé
cette
la
1972,
de
honorée
les
mal.
désignaient
qu'il
18
de
flûte
solaire
semblable
J.
avec
celles
formation
cf.
canna
grec
(qui
abrupts
cité,
la
t.
se
tous
abeilles
et
Leclant,
l'abeille
p.
symbolique
mythique.
Empire)
àle
«II,
flûte
ynourrira
de
ib.,
Ce
cette
304
caractérise
d'après
des
(deuxième
,temple
dont
aet
les
de
fixation
p.
mot
roseau
l'avènement
une
jour-là
14-15,
et
àest
à248).
du
rescapés
interpolations
bonne
les
art.
yl'abondance
du
deuxième
l'armature
l'hostilité
A.
les
Isis.
—sémit.)
manifestement
l'épopée
transite
mythologie
de
pays
plus
;soit
Caquot,
miel
cit.,
22.
peuvent
de
creux
Yahveh
partie).
cf.
Né-ouser-Re,
lait
Pour
aussi
heure
du
Il
d'Assur
l'essaim
pp.
connus
une
Hans
àet
et
messianique
arménienne,
s'agit
des
hypothèse,
de
du
pays)
la
un
est
σρ.
le
annonce
52-53)
ou
;avoir
de
comme
sifflera
fois
«naissance
rochers...
on
signe
moustique
ennemis
Wildberger,
rite
cit.,
verticale
faite
pour
miel
du
la
de
dans
».
unet
s'est
de
à—
Les
p.
égyptien
pénurie
la
rite
J.
de
«rite
côté
les
mère
l'abondance.
jusqu'à
qu'ils
plus
48.
que
un
premier
celles
Veirge
(avant,
par
Leclant,
demandé
(Ce
commentateurs
d'Israël)
»roseaux
du
qui
moustiques
Etant
de
du
de
«(la
les
Jesaja
N.
liée
mythique
jour-là,
creux
soleil
viennent
de
d'une
passage,
peut-être
consiste
leur
ce
roseau,
qui
piquûre
Marr,
»deux
après?)
donné
terre
àrecouv
art.
de
(ou
vers
si
»(à
va
(Bïbl
justi
une
Ilnou
ou
de
l'ai
le
Izb
cit
pa
ty
d
«(p
ed
sàd
q l
R. TRIOMPHE, LE LION ET LE MIEL 131
God does all things together. He puts to death and brings to life at
the same time... Dust is changed to man, and man is changed back to
dust, as it says « And turneth the shadow of death to the morning »...
Living flesh dies, but the dead flesh comes to life again 95.
faction
fouet,
lion
VII,
populaire
cadavres.
of
n'est
partir
d'emprunt.
àoù
et l'actif
le
the
le
98
9β
97
es
deviendra
pp.
lion
pas
verbe
être
d'un
Jews,
est
il
LXXX,
cf.
Midrash
«78
Cette
àdonner
spécifiquement
deviendra
existe
fouetté
ci-dessus.
sqq.
Cf.
attestée
la
fonds
«Philadelphie
manger
homme»
génération
Notre
23-28
croyance,
Il
Rabbah,
dans
des
».
égypto-égéen
ydans
homme
: étude
acoups
»«Jésus
diverses
sans
fournit
( sic
cité
le
juive
fondée
1954,
spontanée
;sur
de
Talmud
=doute
apar
et
langues,
:fouet,
V,
et
dit
«et
l'équivalent
la
maudit
l'épisode
sur
Erwin
ap.
:bougonle
un
l'homme
«Heureux
de
pu
58
l'expérience
fouetter
des
lien
R.
la
Jérusalem
et
est
parvenir
de
vie
Goodenough,
tours
A.
d'un
l'homme
entre
(Deuxième
deviendra
Samson
»Caquot,
est
(insectes,
leplus
passif.
chez
courante
ce
le
(cf.lion
passif
que
mysticisme
ou
ne
L.
op.
les
partie).
lion»?).
Jewish
serpents,
Ainsi
<moins
Ginzberg,
l'attesterait
que
lemanger
cit.,
Juifs
des
lionl'homme
le
p.
symbols,
corps
grammaticalisés,
et
tardivement,
mangera,
persan
etc.)
45).
des
The
la qu'à
en
Mais
coups
mangera,
croyance
dans
op.
legends
oppose
putré¬
et
titre
cit.,
elle
les
de
le
à
134 REVUE d'histoire et de philosophie religieuses
aimée
Cf.
nal
druse
àMessie),
Lion
déploiement
que
appartient
devient,
l'aimée
de propos
devenir
S.H.
of
99
100
ιοί
(fixée
(God)
sur
de
the
: Cp.
Stephan,
par
mais
Prov.,
Le
«de
Haute
le
Le
par
Palestinian
àprincipe
come
Cant.
rôle
Daniel
exemple,
trinitaire
miel
miel
la
del'animal)
V,Dieu,
mentalité
Galilée
du
Modem
and
3-4.
se
d.(de
se spirituel
lion
retrouve
mêle
un
Cant.,
deliver
aoriental
[animal
laété
qui
est
sphinx
Palestinian
de
tribu
àarchaïque
souligné
VI,
archétypique,
ses
Juda
évoque
the
libéré
/homme
jusque
society,
de
àlèvres,
11.
lion
tête
comme
Juda)
de
L'antique
par
la
parallels
dans
et
humaine
(Daniel)
2,
elle
(Roi)
toute
résurrection
Erwin
s'estompe
dans
1922,
et
modèle
les
rend
/Dieu]
mériterait
forme...
to
supériorité
chansons
la
16.
R.
from
et
la
the
fosse
Goodenough,
Dieu
non
Citons
vie
avec
d'une
provoquée
the
Song
aux
aux
seulement
s'anthropomorphis
un
palestiniennes
le
mouth
notamment
forme
des
of
ossements
lions
temps
long
the
lèvres
op.
par
of
:commen
symboliq
Songs,
:du
«cit.,
the
Let
le
(le
de
con
lalio
Roi
mV
li
m
til
R. TRIOMPHE, LE LION ET LE MIEL 135
malgré
avec
de
undcourotrophe
nenkunde,
Samson
in
art.
cf.
pour
palmier
ments
tion Vetus
Erwin
108
109
no
m
us
113
»cit.,
Christentum,
celui
lade
from
l'aiguillon
ou
(le
survivance
inutile
Lév.,
Voir
Sur
pp.
Juges,
Cf.
Testamentum,
l'hymne
R.sous
1931
arbre
lion
Old
H.
62
Goodenough,
Baal-z'bub
XI,
notre
typique
sqq.
Margulies,
II,
;de
lequel
Test,
mort)
sacré
20.
art.
et
de
«17.
préciser
primitif
du
deuxième
L'arbre
les
Cf.
laBiene
times,
figuré
pour
est
1974,
culte
les
lutte
M.
et
études
op.
art.
ce
enterrée
».
;Margulies,
abeildes
de
l'abeille
lapp.
sur
par
point
L.
de
cit.,
partie.
et
cit.,
Deborah
Bienengottheit
Armbruster,
générales
60-61.
l'arbre,
le
D.
des
VII,
pp.
qui
sceau
peuvent
la
Wintom
égéenne,
représailles,
Das
p.
première
74sqq,
est
est
led'un
124.
bien
déjà
Rätsel
identifié
lion
Bibel
Thomas,
être
cf.
Sur
où
«des
connu.
citées.
notre
servant
Deborah,
rugissant
der
l'on
préparent
identifiées
und
cette
Philistins,
par
Biene
Londres,
trouvera
deuxième
Cf.
Biene,
Même
fonction
de
laReallexikon
nourrice
ayant
Jéroboam
im
tradition
leaux
in
dans
cf.
miel
1958,
Alten
une
partie.
Archiv
de
devant
Philistin
M.
de
«recon
l'épis
pour
nour
pp.
»,Test
rabb
für
Mar
Re
Cp
in
f2
R. TRIOMPHE, LE LION ET LE MIEL 13
***
Mais cette gueule qui savoure et dévore reste trop animale pour être p
faitement humaine. Le propre de l'homme est de savoir « lâcher la pro
pour l'ombre » sans doute, mais aussi pour chercher la lumière. A
voudrions-nous, en conclusion de cette première partie (et avant de pé
trer dans le monde plus familier où, de la Grèce archaïque jusqu'
syncrétismes tardifs, le lion et le miel continuent d'associer leur ima
faire une dernière suggestion sur Samson, tout en esquissant une synth
Robert Triomphe.