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à l’ère du Romantisme
Comment ça c’est possible ? À une première lecture ça peut être une sorte d’exagération ou
même d’un mensonge qui vise à enrichir un mouvement littéraire, culturel et artistique déjà plein
des éléments caractérisant.
En réalité, si nous allons à repérer et analyser de façon objective les deux moments, nous
réaliserons le fait que presque la « seule » chose qui les différencies est le saut temporel.
Je voudrais d’abord commencer mon discours en mettant en évidence les caractéristiques
dominantes et les thèmes focaux de la période romantique, pour voire ensuite, avec le soutien de
différents documents, les fils rouges qui lient les deux panoramas.
Une fée
Que ce soit Urgèle ou Morgane, Hugo fait référence à deux
J’aime, en un rêve sans effroi, fées, la première est Urgèle,
Qu’une fée, au corps diaphane, qui est toujours considérée
Ainsi qu’une fleur qui se fane, comme un être bienfaisant.
Vienne pencher son front sur moi. Tandis que Morgane, demi-
C’est elle dont le luth d’ivoire sœur d'Arthur, fille
Me redit, sur un mâle accord, d'Ygraine et de son mari
Vos contes, qu’on n’oserait croire, légitime, Gorlois, le duc de
Bons paladins, si votre histoire Cornouailles, a toujours
N’était plus merveilleuse encor. montré un penchant
C’est elle, aux choses qu’on révère exacerbé pour les arts
Qui m’ordonne de m’allier, occultes. Elle soignait les
Et qui veut que ma main sévère chevaliers en leur tendant
Joigne la harpe du trouvère des pièges selon son
Au gantelet du chevalier. humeur.
Les deux incarnent le
prototype de beauté par
excellence : la peaux pale et
la caractéristique d’avoir des
dons, comme celui de la
musique.
La volonté du poete était
celle de montrer la double
nature de cette personnage
et le fort transport vers leur
voix («m’ordonne» v12).
¤ La représentation du géant
Le Géant
Dans l’imaginaire collectif le géant est vu comme un homme avec des mesures
extraordinaires et aussi sa force et supérieure à celle d’un homme normal.
Ici Victor Hugo ne se limite pas à le décrire d’une façon qui vise exclusivement
à illustrer sa puissance physique (« De rochers en rochers je m’ouvrais des
chemins » v.21 ; « Je combattais l’orage » v25 ; ), mais aussi nous donne la
perception d’une être qui est bouleversé par des émotions divergentes, comme
la douleur et la tranquillité apportée par l’idée de sa morte.
Je pense que le poète même se reflète dans la voix du moi lyrique en tant que
l’homme romantique tente d’utiliser la « force » des émotions pour se defender.
¤ La tradition de la légende
La légende de la nonne1
1 https://fr.m.wikisource.org/wiki/Odes_et_Ballades/La_L%C3%A9gende_de_la_nonne