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DEFINITIONS
Un conte est une histoire qui se transmet de bouche à oreille. Dans tous les pays du monde,
cette tradition orale fait partie de la mémoire collective. trois critères suffisent à définir , le
conte populaire ,en tant que récit ethnographique, : son oralité, la fixité relative de sa forme et
le fait qu'il s'agit d'un récit de fiction.
Le conte est, de plus, un récit hérité de la tradition, ce qui ne signifie nullement qu'il se
transmette de façon immuable. Le conteur puise, dans un répertoire connu depuis longtemps,
la trame de son récit et lui imprime sa marque propre qui sera fonction de l'heure, du lieu, du
public et de son talent spécifique. Le conte populaire est donc à la fois création anonyme, en
ce qu'il est issu de la mémoire collective, et création individuelle, celle du « conteur doué »,
artiste à part entière, qui actualise le récit et, sans en bouleverser le schéma narratif, le fait
sien. Le conte participe ainsi, avec la légende, de ce qu'Arnold Van Gennep appelle la «
littérature mouvante », par opposition à la « littérature fixée » des proverbes et des dictons qui
ne se modifient pas.
Le conte est un récit court qui est destiné à distraire. Il est soit inspiré de faits réels ou
historiques soit d’aventures imaginaires. Le conte merveilleux ou conte de fées est un récit
populaire ancré dans le folklore. Il s’adresse à la mémoire collective. Ses personnages sont
stéréotypés (la marâtre, le prince charmant par exemple). Ils sont investis de pouvoirs
extraordinaires (la fée), environnés d’objets magiques (la baguette), immergés dans des
situations prodigieuses (une citrouille transformée en carrosse).
Le conte de fées reste le conte par excellence car lui seul peut atteindre les couches obscures
de l’inconscient grâce à un certain nombre de caractéristiques : les situations
schématiques( les Trois Ours de R. Southey), le petit nombre de personnages facilement
répartis en « bons » et en « méchants ». De nos jours, le conte de fées est plutôt destiné aux
jeunes enfants.
Les contes de fées sont des récits de fiction. Ils se déroulent dans des pays imaginaires,
peuplés d'objets et de personnages magiques et étranges. Ni le narrateur, ni son public ne
croient à la réalité de l'histoire.
Par dérivation, le terme de conte de fées peut d'ailleurs s'appliquer à des histoires où
n'interviennent aucune fée (comme Blanche-Neige ou Le Petit Chaperon rouge), mais qui
mettent en scène des héros, généralement opprimés, obligés de relever de grands défis ou
d'accomplir des tâches apparemment impossibles et qui, aidés par la magie, rétablissent les
droits que leur conférait leur origine ou leur valeur propre.
Le conte populaire s'inscrit d'abord dans ce vaste champ qu'en 1881 Paul Sébillot baptise,
d'une expression paradoxale, « littérature orale ». Comme les comptines et les proverbes, les
devinettes et les chansons, il bénéficie de cette « transmission de bouche à oreille » qui
caractérise, selon Pierre Saint- Yves, le « savoir du peuple ». Chaque conte est un tissu de
mots, de silences, de regards, de mimiques et de gestes dont l'existence même lubrifie la
parole, au dire des conteurs africains.
Ces contes, au départ destinés aux enfants, sont investis d'une dimension morale et
pédagogique. Des psychanalystes comme Bruno Bettelheim ont d'ailleurs tenté de démontrer
de quelle manière le conte de fées pouvait aider l'enfant à équilibrer sa personnalité et à
structurer sa relation avec le monde réel.
Contes et mythes
Les mythes sont des contes populaires à portée religieuse qui ont pour vocation
d'expliquer l'univers et le sens de la vie. Ces histoires sont tenues pour vraies par le narrateur
et son public. Elles traitent de la création et de l'organisation de l'univers par des êtres
d'essences divines, qui peuvent cependant revêtir une apparence humaine, ou animale et dont
les pouvoirs sont extraordinaires.
Les mythes sont des récits symboliques dans lesquels personnages, paroles et actions visent à
instaurer un équilibre de valeurs spirituelles et sociales où chacun peut se situer et qui donne
une interprétation de l’existence. Mais, tout récit symbolique n’est pas mythique. Dans le
mythe, le sens symbolique n’est pas une vérité philosophique.
Le sens de mythe s’est spécifié. A l’origine, en grec, c’était simplement « récit ». En français,
c’est un récit qui met en scène des êtres incarnant des forces de la nature, des aspects du génie
ou de la condition de l’humanité.
La fonction du mythe antique fut partiellement réassumée par les littératures orales
postérieures : toute cette masse considérable de fables, d’apologues, de contes, de légendes,
de facéties reprennent, au niveau qui est le leur, la fonction du mythe. Comme les mythes,
chaque exemplaire d’une littérature orale révèle une situation type et constitue aussi bien
l’explication d’une réalité ou d’un comportement qu’un modèle à imiter.