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Morel
Objectifs :
- Mythe, figure mythique : définitions.
- Quel protocole d’étude ?
- Construction d’outils d’analyse de ces figures mythiques.
- Analyse d’exemples (notamment autour de figures féminines).
Problématique :
- Comment un personnage mythique parviennent-ils à être repris aujourd’hui et
pourquoi nous interpellent-ils toujours.
Explication avec le mythe de Narcisse : on sait qu’il y a cette image du reflet, mais on
ne sait pas réellement quel en est le cheminement. Ainsi le mythe est réduit, condenser à sa
symbolisation : le reflet de Narcisse. Cette tendance à réduire les mythes à des images ou des
moments clés de l’histoire ne signifie pas que l’on perd de la puissance, mais on ne garde que
le moment fort de l’histoire. Ici on est plus forcément dans la structure narrative (= plus
d’histoire d’entière) mais à avoir tendance à condenser, qui donnera des clés de lecture :
contempler sa beauté. Ainsi c’est le symbole, la représentation de quelque chose.
Par exemple : Judith et Lucrèce :
Ces deux femmes, sont réunies en un tableau, de Cranach, exposé en Allemagne et
connu grâce à des notes de Beckett. L’œuvre a disparu en 1945, on ne sait pas si c’est lié aux
bombardements de la guerre ou à un vol de guerre.
« L’âge d’Homme » de Michel Leiris est une œuvre autobiographique. Dans les faits, le
créateur lit le récit lié à ces deux femmes et décide d’en faire une œuvre autobiographique.
Avec cet exemple, on comprend que l’artiste intègre totalement ces deux mythes à son
imaginaire et permet une création.
On a donc une opposition entre une femme vertueuse et victime et une femme qui elle est
forte et sournoise. Elles s’opposent donc un peu dans leurs mentalités. On a une femme
qui tue est une femme qui se tue.
Texte de Jaques POIRIER, Judith : écho d’un mythe biblique dans la littérature française,
Renne, Presses Universitaires de Rennes,
2004, 204 p.
Toutes les femmes ici citées font référence à des femmes fatales, belles, séductrices et
sournoises. Ainsi on pourra citer Salomé, Dalila ou encore Carmen.
Avec cet exemple de Leiris on constate la manière qu’un artiste a de s’approprier les
figures mythiques. En effet, il y a des réinterprétations constantes de ces figures mythiques,
avec des invariants qui seront repris à de multiples reprises, tel un objet sans cesse repris et
réinvesti. C’est ce qu’on peut appeler la palingénésie, qui est une idée de renaissance et de
régénération. Ce sont des récréations permanentes, qui ont une originalité et une fascination
transhistorique. Ainsi, des personnages seront oubliés un temps, puis reviendront. De manière
générale, plusieurs personnages fascinent au long de l’histoire.