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Résumé :
Colocasia esculenta ou taro dans la famille des aracées fait partie des cultures vivrières les plus pratiquées dans
le monde. Cette espèce se cultive dans un climat tempéré humide. A Madagascar, le taro représente un aliment
complémentaire du riz. Il tient une place importante dans l’agriculture malgache en plus de sa haute valeur
nutritionnelle. Dans le cas du fokontany Ambohimanjaka, commune Ambatomena Mananara, la productivité du
taro est faible et ne suffit pas à répondre aux besoins de la population locale. Il s'agit de déterminer alors les
causes de la faible productivité du taro dans le fokontany d'Ambohimanjaka. Les données ont été récoltées
grâce à la méthode d’observation participative et entretien individuel avec les agriculteurs locaux. Cette culture
de taro étudiée suit les protocoles expérimentaux adoptés par les agriculteurs. Cette étude est axée sur deux
hypothèses: d'une part l'insuffisance d'apport en intrants en matière de qualité et d'autre part la négligence dans
la sélection des boutures. La plante Psiatia altissima est employé en tant qu'intrants et placé au-dessus des
fossés de taro. Durant la phase végétative du taro, le feuillage s'est développé de façon plus poussé grâce à
l'apport supplémentaire en azote des feuilles. Par ailleurs, lors de la récolte, on a obtenu des tubercules de petite
taille. D'autre part, les agriculteurs locaux négligent la sélection des boutures lors du prélèvement au niveau du
pied mère. Les chances de survie des plantes ont donc baissé à cause de cette négligence puisque certains
plants ne se sont même pas levés et d'autres endommagés. Les protocoles de prélèvement de boutures ainsi
que les conditions du milieu ne sont pas respectés.
Mots clés : taro, faible productivité, insuffisance d'apports en intrants, tubercules, négligence, sélection de
boutures,
SOMMAIRE
Résumé :..................................................................................................................................................1
I. Introduction............................................................................................................................................2
II. Matériels et Méthodes............................................................................................................................3
II.1. Matériels étudiés.............................................................................................................................3
II.1.1. Fokontany Ambohimanjaka.......................................................................................................3
II.1.2. Colocasia esculenta ou taro...........................................................................................................4
II.2. Cadre logique.................................................................................................................................5
II.3. Méthodes utilisées..........................................................................................................................6
II.3.1. Observation.............................................................................................................................6
II.3.2. Observation participative...........................................................................................................6
II.3.3. Bibliographie............................................................................................................................6
III. Résultats.............................................................................................................................................6
1.1. Insuffisance d’apports d’intrants au niveau qualitatif............................................................................6
1..2. Négligence de la sélection de boutures.............................................................................................7
IV. Discussions.........................................................................................................................................7
V. Conclusion...........................................................................................................................................8
Références bibliographiques.......................................................................................................................9
Webographies.........................................................................................................................................10
I. Introduction
Colocasia esculenta ou taro dans la famille des aracées fait partie des cultures vivrières les plus pratiquées
dans le monde. Cette espèce est typique des tropiques humides (D. Varin, P Vernier, 1994). Le taro est cultivé
dans environ trente pays en voie de développement à l’exception du Japon. D’ailleurs, la production du taro à
Madagascar représente seulement 1.65% de la production mondiale (SOUDY, 2011).Le taro tient une place non
négligeable dans le système de culture des malgaches (RALALARISOA, 2001). A Madagascar, le taro
complémente le riz, aliment de base, dont la production est faible (MAEP, 2004). Comparé avec les autres
tubercules comme le manioc, la patate douce et l’igname, le taro présente une plus grande valeur nutritionnelle. Il
contient une grande proportion d’acides aminés avec une faible quantité de cellulose (Bell et al., 2000). Les
grains d’amidon renfermés dans les tubercules de taro ont de faible diamètre ; ce qui le rend léger et très digeste
(Denis et Eric, 2010). En dépit de l’importance du taro, sa production ne vaut que 150 000 tonnes (SOUDY,
2011).
Dans le fokontany d’Ambohimanjaka, le taro représente un substitut au riz. Cependant, la productivité est faible
et la récolte ne suffit pas à la population locale. Mais « pourquoi la productivité de taro est faible dans le
fokontany Ambohimanjaka ? ». La présente étude a pour but de déterminer les causes de cette faible productivité
du taro. Ainsi, les hypothèses suivantes ont été avancées pour répondre à la problématique : l’insuffisance de
l’apport des intrants et la négligence des agriculteurs dans la sélection des boutures.
Aussi, cette étude se propose-t-elle de fournir les matériels et méthodes de recherche utilisés durant la descente
sur terrain, d’étudier les résultats obtenus et de discuter des données collectées dans l’étude.
II.3.3. Bibliographie
Une bibliographie est une démarche à suivre pour un travail à faire. Elle se présente sous forme de liste de
référence de documents. Une consultation de bibliographies d’ouvrages ou d’un site internet sera effectuée pour
plonger dans le vif du sujet (pedagogie.ac-strasbourg.fr)
III. Résultats
Grâce aux résultats de l’utilisation des méthodes citées ci-dessus, c’est-à-dire les entretiens individuels avec les
agriculteurs locaux, les données suivantes ont pu être collectées, interprétées et analysées.
En effet, grâce à la décomposition de ces feuilles, le sol possède une réserve nutritive élevée qui sera disponible
au taro durant leur croissance. Cet apport en engrais verts dans la culture s’est distingué par l’aspect externe du
taro : les feuilles. Il a été constaté que le Psiatia altissima a entraîné un développement plus poussé du feuillage
pendant la phase végétative du taro. Cependant, lors de la récolte, il a été constaté que les tubercules ne se sont
pas accrus de façon optimale; c’est-à-dire que les agriculteurs locaux n’ont pas obtenu une récolte pouvant
satisfaire leurs besoins.
1..2. Négligence de la sélection de boutures
Les résultats de l’observation participative montrent que dans le fokontany Ambohimanjaka, les agriculteurs
préparent les boutures à partir des tubercules de la culture précédente sans prendre en compte la qualité
prélevée. La sélection de bouture par les agriculteurs ne présente donc aucun motif de préférences pour les
tubercules. Tout ce qui compte est la maximisation du nombre de bouture à repiquer.
Le suivi de la croissance des taros a montré que parmi les boutures repiquées : il y en a ui ne sont même pas
levées, d’autres ont été endommagées par les ravageurs. Seulement une bouture sur trois ont poussé.
IV. Discussions
VERIFICATION HYPOTHESE 1
Le principal intrant utilisé par les agriculteurs locaux est le Psiatia altissima. Son effet sur la croissance et le
développement du taro est remarqué sur le feuillage du taro, qui se développe de façon plus poussé. En effet, le
Psiatia altissima enrichit le sol en éléments nutritifs, surtout en azote, en se décomposant (VERVILLE, 2014).
Cependant, le taro a d'autres besoins en éléments. Pour assurer et favoriser la tubérisation, les taros ont besoin
d’oligoéléments. La teneur élevée de potassium dans le sol favorise la synthèse et le stockage des glucides dans
les tubercules (référence à rechercher), comme dans le cas du taro. Selon l’étude de HEBERT et BRETON , la
cendre est employée en tant que réserve supplémentaire pour augmenter le rendement et favoriser . En effet, la
cendre est riche en oligoéléments, comme le magnésium, le potassium et le phosphore, ce qui favorise donc la
tubérisation du plant de taro (HEBERT et BRETON, 2008). Cette étude démontre donc que le Psiatia altissima
seul est insuffisant pour obtenir un bon rendement ; en terme de diversification d’intrants, ce qui confirme notre
hypothèse.
VERIFICATION HYPOTHESE 2
Les agriculteurs locaux, dans le fokontany d’Ambohimanjaka, négligent la sélection des boutures de taro. Que ce
soit en matière de prélèvement sur le pied-mère ou conservation des boutures après le prélèvement, les chances
de survies des boutures baissent considérablement. L’apparence physiologique et morphologique ainsi que la
conformation des plantes conditionne la réussite d’une culture (AUSSENAC et al, 1988). En effet, l’apparence de
la bouture et la taille indique l’état de maturation du pied-mère. Plus la taille de la bouture de départ est
conséquente, plus la formation des racines est rapide, plus la croissance est vigoureuse et plus la productivité du
taro est importante (VARIN, 2018). En effet, l’existence des racines lors du prélèvement augmente les chances
de survie du taro. Les agriculteurs locaux n’ont pas apporté de fertilisants avant le prélèvement des boutures.
Cette action a pour effet de favoriser l’apparition des racines ainsi que la levée du plant de taro (LAMHAMEDI,
2015). Selon l’étude menée par LAMHAMEDI, il y a de nombreux facteurs qui conditionnent la réussite du
prélèvement des boutures. Pour n’en citer que peu, l’état physiologique du donneur, la qualité et la préparation
de la bouture, les conditions d’enracinement constituent des facteurs de réussite qu’il faut prendre en compte.
Cette étude vérifie donc notre hypothèse.
V. Conclusion
En guise de conclusion, cette étude a permis de démontrer l’influence de l’apport d’intrant et la négligence de la
sélection de boutures sur la productivité du taro. Limités au Psitia altissima, les intrants apportés ne se
manifestent seulement sur le feuillage du taro. Le taro a besoin d’intrants plus diversifiés pour le développement
et la croissance aussi bien de la partie aérienne que des tubercules. Les cendres de bois de chauffe constituent
un apport supplémentaire pour couvrir les autres besoins en éléments pour le taro afin d’obtenir de meilleure
productivité. En plus, l’indifférence des agriculteurs vis-à-vis la sélection de boutures réduit la proportion de plants
levés. Les conditions physiologiques et morphologiques des boutures ne sont pas prises en compte ce qui
affaiblit la productivité de la culture de taro. Par ailleurs, la qualité et les conditions d’enracinement des boutures
déterminent la chance de survie des plants. La diversification des intrants et la sélection des boutures sont donc
des facteurs de réussite de la culture de taro. Il est de ce fait important de fournir les intrants nécessaires à la
culture de taro et de selectionner des boutures de qualité pour assurer une croissance et une productivité
optimale de la plante.
Références bibliographiques
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RALALARISOA Virginie Hantanirina, Etude de la filière Taro sur les hautes terres malgaches/ Ecole Supérieur
des Sciences Agronomiques BP 178-Antananarivo 101. Département AGRICULTURE.
Webographies
www.mapcarta.com
www.meteocity.com
pedagogie.ac-strasbourg.fr