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https://www.cairn.info/revue-internationale-des-sciences-
administratives-2007-2-page-323.htm
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Bernardino Benito, Isabel Brusca et Vicente Montesinos
Résumé
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Bernardino Benito est Professeur à l’université de Murcie, Espagne, Isabel Brusca est membre de
l’université of Saragosse, Espagne et Vicente Montesinos est membre de l’université de Valence,
Espagne. Traduit de l’article paru en anglais sous le titre : " The harmonization of government
financial information systems: the role of the IPSASs ".
Copyright © 2007 IISA - Vol 73(2): 323–350
324 Revue Internationale des Sciences Administratives 73(2)
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la méthodologie du nouveau management public (Guthrie et al., 1998). Les
informations sont axées sur la prise de décision et les responsabilités sont réparties
à des fins d’imputabilité.
L’ampleur et les orientations des réformes varient considérablement. Leur mise
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en œuvre ne s’est pas faite de façon homogène non plus. Elles ont parfois même
affecté les objectifs des informations comptables ou les méthodes comptables
utilisées. Par conséquent, l’on peut dire que chaque pays a adapté son système
comptable du secteur public à ses propres besoins et que rien ne les a incités à
harmoniser ces différents systèmes.
Cependant, une autre caractéristique (sans doute la plus importante) de la
comptabilité du secteur public depuis quelques années concerne le dynamisme
de l’International Public Sector Accounting Standards Board (IPSASB ou Conseil
de normalisation comptable internationale pour le secteur public), un organe de
normalisation indépendant désigné par la Fédération internationale des comptables
(FIC) et agissant sous les auspices de celle-ci. Son rôle peut s’avérer déterminant
dans l’harmonisation de la comptabilité gouvernementale.
Les normes de l’IPSASB peuvent constituer une référence pour les gouvernements
nationaux, et à cet égard, certains auteurs s’accordent à dire que la comptabilité
gouvernementale doit s’en rapprocher (voir, sur ce sujet, la Fédération des experts
comptables européens, FEE, 2003; Chan, 2003; Bac, 2003 et Adhemar, 2002). Par
ailleurs, la FEE (2003 and 2007) ainsi que Athukorala et Reid (2003) indiquent que
la plupart des réformes nationales évoluent vers l’adoption de la comptabilité
d’exercice et des pratiques comptables généralement admises dans le secteur
privé1. Le rapprochement entre les différents systèmes comptables du secteur
public et les normes comptables internationales du secteur public (IPSAS) pourrait
favoriser l’harmonisation de la comptabilité du secteur public.
Ces normes sont actuellement le facteur le plus pertinent dans le cadre de
l’harmonisation comptable internationale pour les entités publiques, les autres
variables traditionnellement envisagées n’étant pas réellement parvenues à
renforcer l’homogénéité des informations financières du secteur public. Le travail
1 Un article de la Fédération des experts comptables européens (FEE) (2007) révèle qu’environ
80 pour cent des dix-neuf pays européens examinés ont mis en œuvre une forme de comptabilité
d’exercice.
Benito et al. L’harmonisation des systèmes gouvernementaux d’information financière 325
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Par ailleurs, il est important de présenter la situation dans les pays de l’Union
européenne et d’analyser si ceux-ci convergent. En effet, l’harmonisation de la
comptabilité gouvernementale peut s’avérer particulièrement importante dans ce
contexte, où la libre circulation de l’information est essentielle.
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Pour y parvenir, nous réalisons une étude empirique afin d’analyser le niveau
d’adoption de la comptabilité d’exercice en prenant les normes de l’IPSASB
comme point de référence dans différents pays dans le contexte international, et
dès lors le niveau d’harmonisation comptable dans ces pays. Nous analysons la
pratique standard des gouvernements centraux et locaux (les niveaux sur lesquels
nous avons axé notre étude) dans différents pays et la comparons avec celle
établie par les IPSAS. Cette analyse devrait nous donner une idée du niveau réel
d’uniformité/d’hétérogénéité qui existe actuellement entre les pays considérés dans
notre échantillon et de l’importance des différences observées sur le plan de la
normalisation. Les données ont été recueillies au moyen d’un questionnaire.
Notre article poursuit des objectifs similaires à ceux de l’étude réalisée par
le CNCI (1988) et qui se fondait sur une enquête dans laquelle les répondants
étaient interrogés au sujet du niveau de conformité des normes ou des pratiques
nationales par rapport aux normes comptables internationales (NCI). Cette étude a
ensuite été analysée par Purvis et al. (1991) avec des objectifs similaires aux nôtres.
Cependant, la méthodologie que nous avons utilisée diffère de celle du CNCI, étant
donné que nos questions ne portaient pas directement sur la conformité avec les
IPSAS mais bien sur les normes et les pratiques utilisées dans chaque pays, pour
ensuite effectuer une analyse du niveau de conformité avec les IPSAS.
Notre article poursuit un double objectif : mettre en évidence l’adoption ou non
de la comptabilité d’exercice par les gouvernements locaux et centraux en prenant
les IPSAS comme point de référence, et analyser le niveau de convergence entre les
différents pays étudiés. Nous étudions les différences dans les critères comptables
actuellement utilisés dans la mise au point des états financiers et celles liées à la
présentation et à la publication des informations comptables. Les résultats de notre
étude révèlent que des différences considérables subsistent dans ces deux aspects,
tant dans les gouvernements locaux que centraux.
Il convient de souligner que le degré de normalisation de la comptabilité du
secteur public est inférieur à celui observé dans le secteur privé et que dans la
pratique, l’intérêt à l’égard de l’harmonisation est moins développé que dans le
326 Revue Internationale des Sciences Administratives 73(2)
secteur privé, voire parfois inexistant. En réalité, à l’heure actuelle, les méthodes
d’information financière des gouvernements et des autres entités publiques sont
extrêmement variables et, dans de nombreux pays, les normes de référence sont
inexistantes dans le secteur public.
L’intérêt de notre recherche réside, fondamentalement, dans sa capacité à
faire ressortir les divergences et les points communs entre les différents systèmes
comptables du secteur public. En outre, le fait que nous nous intéressions aux
IPSAS nous permet d’observer le degré de conformité avec ces normes dans les
différents pays. Nous tentons également d’examiner l’évolution qu’ont connue
les modèles comptables dans le contexte international et d’évaluer le degré de
rapprochement par rapport à la comptabilité d’exercice.
Avec cette étude, nous tentons d’enrichir les comparaisons internationales
dans la comptabilité du secteur public, un domaine où les enquêtes sont peu
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nombreuses. Il convient toutefois de mentionner les recherches du professeur
Lüder, le principal auteur s’intéressant à la comptabilité internationale du
secteur public, et notamment son étude précurseur dans ce domaine, à savoir
l’étude comparative de la comptabilité gouvernementale (Speyer) (Comparative
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• La nécessité de regrouper les états financiers des pays membres afin d’obtenir
une vue d’ensemble de la situation financière de la Communauté. Ceux-ci
nous permettent de donner un aperçu complet de la situation financière, afin
de faciliter les processus décisionnels au niveau européen. Malgré le niveau
de normalisation comptable nationale en Europe, la pertinence, la fiabilité et
la comparabilité transnationale des ratios qui sont censés évaluer la situation
financière des gouvernements sont discutables. Si l’on veut améliorer cette
situation, les méthodes comptables des gouvernements doivent passer à la
comptabilité d’exercice et les procédures et pratiques doivent être normalisées au
niveau transnational (Lüder, 2000: 127).
• La nécessité d’une égalité de traitement des subventions et des cotisations
communautaires dans les systèmes comptables nationaux afin, par exemple,
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d’accroître la transparence de l’utilisation des fonds accordés par l’Union
européenne et d’obliger les gouvernements nationaux à rendre compte de leurs
dépenses (qui doivent être appropriées et efficaces).
• La nécessité pour les citoyens, ainsi que pour les éventuels investisseurs, de pouvoir
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Bien que les données comptables nationales jouent le rôle le plus important dans
le cadre des comparaisons macroéconomiques internationales, l’harmonisation des
informations comptables microéconomiques gouvernementales permettrait de
développer ces montants cumulatifs plus facilement et de façon plus fiable puisque
chaque pays apporterait des adaptations similaires aux informations comptables
des entités publiques. En outre, la présence de rapports comparables sur les
données comptables microéconomiques peut permettre l’utilisation directe des
rapports financiers consolidés, un outil plus fiable et plus utile que les estimations
issues des comptes nationaux (voir Jones, 2000).
L’harmonisation comptable peut être difficile et les facteurs suivants ont sans
doute encouragé la diversité comptable : le système juridique, l’organisation du
secteur public, les objectifs spécifiques des informations financières publiques, les
principaux utilisateurs des informations financières, les fournisseurs de ressources
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financières, l’influence des organismes de réglementation de la comptabilité
publique, l’intérêt et la formation des professionnels et l’environnement politique
et administratif dans lequel chaque système est appliqué. S’agissant de ce dernier
aspect, il convient de mentionner le modèle de contingence du professeur Lüder,
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dont l’application nous permet d’établir une classification entre les environnements
politico-administratifs favorables aux réformes du modèle de comptabilité publique
et ceux qui y sont défavorables.
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que dans les administrations publiques, la propriété doit se fonder sur la notion de
propriété commune et non de propriété privée.
Plus récemment, Pallot et Yamamoto (2002, 143) considéraient que le principal
défi n’était pas l’adoption au sein de l’État de la comptabilité d’exercice issue du
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jamais été pris en compte, comme les différences dans les sources de revenus, le
traitement des actifs d’infrastructure et la signification pouvant être attribuée aux
résultats. Mais l’IPSASB examine actuellement aussi plusieurs questions propres au
secteur public ou qui revêtent une importance particulière pour les entités à but
non lucratif du secteur public, en particulier dans les pays européens. Ces questions
comprennent la prise en compte des obligations de la politique sociale, des biens
patrimoniaux, la présentation des informations budgétaires dans les états financiers
et la comptabilisation des produits sans contrepartie directe (comme les impôts et
les transferts). L’IPSASB publiera sans doute des normes en temps voulu en ce qui
concerne chacun de ces thèmes, des normes qui n’ont pas d’équivalent au CNCI.
Ces deux caractéristiques essentielles soulèvent une question fondamentale
en ce qui concerne l’adoption des normes dans le contexte international, étant
donné que les pratiques et traditions gouvernementales sont encore très variables.
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Lorsque l’on considère les possibilités liées à l’adoption des IPSAS dans le contexte
international, il peut être utile d’établir une distinction entre les pays de la région
anglo-saxonne et ceux de la région continentale.
Dans les premiers, l’adoption des IPSAS n’est pas difficile, étant donné qu’elles
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sont liées à la tradition anglo-saxonne et que dans ces pays, les systèmes
comptables du secteur public sont très proches de ceux du secteur des entreprises.
Dans certains cas, des normes similaires sont parfois mêmes appliquées aux entités
privées et publiques. Par exemple, en Australie et en Nouvelle-Zélande, le conseil
des normes comptables est le même pour les entités publiques et privées.
Dans les pays continentaux, les difficultés sont plus nombreuses étant donné
que la philosophie des IPSAS est très différente de la tradition des systèmes
appliqués en Europe continentale. À cet égard, l’influence des systèmes budgétaires
dans le contexte juridique représente une difficulté majeure dans ces pays. Reste
que l’adoption de la nouvelle stratégie comptable européenne au niveau des
entreprises, étant donné qu’il s’avère en fin de compte que les normes comptables
internationales doivent prévaloir au niveau européen, pourrait peut-être faciliter
l’adoption des IPSAS par les systèmes comptables du secteur public. Cette
démarche se traduira par un rapprochement entre les systèmes comptables des
entreprises ainsi qu’entre ceux du secteur public, étant donné l’énorme influence
des premiers, et facilitera également l’adoption des IPSAS par les administrations
publiques des différents pays.
Selon nous, l’adoption des IPSAS par les gouvernements améliorera à la fois
la qualité et la comparabilité des informations financières publiées par les entités
du secteur public au niveau international. Les IPSAS ont déjà été adoptées par
certaines organisations internationales, comme l’OCDE, l’Organisation du Traité de
l’Atlantique Nord (OTAN) ou les institutions de l’Union européenne.
À cet égard, le Fonds monétaire international (FMI) soutient que les états
financiers basés sur les frais courus fournissent des informations plus riches,
non seulement à des fins d’analyse de la durabilité de la politique financière
et de la qualité des décisions financières, mais aussi dans le cadre de la lutte
contre la corruption et la mauvaise gestion, en particulier en ce qui concerne
l’administration de l’actif (FMI, 2001, et Sutcliffe, 2003). Les marchés financiers et
les agences de notation s’intéressent particulièrement à la durabilité des politiques
Benito et al. L’harmonisation des systèmes gouvernementaux d’information financière 331
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les gouvernements et les entités du secteur public.
exemple, nous avons examiné certains articles au sujet des systèmes comptables
des gouvernements locaux et centraux dans les pays concernés par l’étude afin
de prouver que le système comptable correspondait à la description faite par le
répondant du pays en question.
Nous avons commencé par envoyer le questionnaire relatif au gouvernement
local car nous estimions qu’il s’agissait sans doute du niveau le plus important
à étudier. Nous l’avons ensuite également envoyé aux gouvernements centraux
afin de comparer la situation des deux niveaux de gouvernement. Bien que dans
certains pays le système comptable soit le même pour le gouvernement local et
central, dans d’autres, il varie.
Pour notre exemple, nous avons utilisé un nombre suffisamment important de
pays pour pouvoir aborder les différentes zones géographiques, les différentes
situations économiques et les différentes traditions comptables, afin de voir si
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ces différences apparaissaient ou non dans les systèmes comptables. Nous avons
envoyé le questionnaire à 30 pays au total, essentiellement des membres de
l’OCDE, et avons reçu 23 réponses complètes ou partielles pour le gouvernement
local et 21 pour le gouvernement central, à savoir :
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Tant en ce qui concerne le gouvernement local que central, nous n’avons pas obtenu
de réponse du Brésil, du Danemark, de la Grèce, de la Hongrie, de l’Irlande, du
Luxembourg et de la Pologne ; et pour le gouvernement central, nous n’avons pas
obtenu de réponse du Canada et des États-Unis.
S’agissant des mesures utilisées dans les recherches empiriques existantes,
notre enquête a l’avantage de s’intéresser directement aux comptes annuels
des entités publiques. Cependant, le fait de se fier à des réponses données à
une enquête comporte deux inconvénients. D’abord, ces réponses sont données
par les pays eux-mêmes et ceux-ci ont tendance à s’attribuer des résultats
supérieurs à leurs résultats réels. Ensuite, les questions portent sur les règles
et les procédures formelles, qui diffèrent parfois de la pratique réelle. D’une
manière générale, cependant, nous pensons que cette enquête constitue une
bonne source de données sur l’harmonisation dans la comptabilité du secteur
public. Le questionnaire contient 31 questions liées aux principes et aux critères
comptables, au traitement des informations budgétaires, des états financiers et
des informations présentées, ainsi qu’aux critères et aux pratiques concernant la
présentation et l’évaluation des éléments contenus dans les états financiers. Par
Benito et al. L’harmonisation des systèmes gouvernementaux d’information financière 333
ailleurs, nous avons également défini une série de questions sur l’harmonisation
de la comptabilité du secteur public et les IPSAS. Le format des réponses était un
choix binaire (oui/non), bien que certaines questions prévoyaient la possibilité de
donner une réponse différente de celles proposées. Nous avons ensuite adapté les
réponses aux besoins de l’analyse, en créant un certain nombre de variables, dont
certaines sont dichotomiques tandis que d’autres peuvent avoir plusieurs valeurs
liées aux options comptables. Certaines des questions ont été regroupées au sein
d’une variable en vue du traitement statistique.
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a) Objet de la mesure et méthode IPSAS 1. Présentation des états financiers
comptable
b) Principes comptables IPSAS 1. Présentation des états financiers
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actifs éventuels
j) Informations sur les transactions en IPSAS 4. Effets des variations des cours des
monnaies étrangères et les variations monnaies étrangères
des cours
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Sur la base des informations recueillies grâce au questionnaire, nous avons développé
deux indices afin de nous permettre de quantifier le niveau de rapprochement entre
les pratiques actuelles du système comptable et les normes de l’IPSASB. Nous avons
utilisé un processus en deux étapes pour créer ces indices :
1. Identification des domaines de conformité. Nous avons commencé par analyser
le degré de conformité de chaque élément comptable dans les pays concernés
par l’étude. Les éléments sélectionnés à cette fin et les IPSAS sur lesquelles nous
fondons notre analyse sont présentées dans les tableaux 1 et 2. Comme on peut
le constater, nous avons choisi les thèmes traités par les normes de l’IPSASB.
2. Détermination des indices de conformité. Afin d’obtenir ces indices, nous sont
sommes basés sur les travaux axés sur la comptabilité d’entreprise et s’intéressant
à l’index des documents à communiquer, comme Chow et Wong-Boren (1987)
ou Cooke (1989), et avons décidé d’utiliser une procédure dichotomique dans
laquelle une valeur de un est attribuée en cas de conformité avec les normes
internationales et une valeur de zéro, dans le cas contraire. Nous n’avons pas
évalué les différents domaines de conformité car il est difficile de leur attribuer
une importance relative. Nous sommes donc partis du principe que chaque
élément avait une importance égale3.
3 Denombreux auteurs, comme Nair et Frank (1981), Doupnik et Taylor (1985), Roberts et al. (1996),
Chamisa, (2000), Glaum et Street (2003) et Jones et Wolnizer (2003), ont étudié l’influence des
NCI sur la comptabilité du secteur privé et les informations contenues dans les rapports financiers
des entreprises dans plusieurs pays. Ces études comparent le contenu informationnel des états
financiers annuels des entreprises et les NCI. Certains appliquent des indices, qui mesurent les
informations comptables en fonction du degré d’obligation (comme Doupnik et Taylor, 1985),
Benito et al. L’harmonisation des systèmes gouvernementaux d’information financière 335
Afin d’évaluer le degré de conformité avec les IPSAS, nous avons défini deux indices
de conformité à partir de ces valeurs : un indice par élément et un indice par pays.
L’indice de conformité par élément est défini comme suit :
Indice de conformité avec les IPSAS = (S pays conformes / nombre total de pays
analysés) c 100
Dans les éléments dans lesquels plusieurs aspects interviennent, nous avons calculé
l’indice de conformité moyen des différents aspects envisagés dans l’élément.
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Indice de conformité avec les IPSAS = (S pratiques conformes / nombre total de
pratiques analysées) c 100
le niveau d’homogénéité qui existe entre les critères de chaque pays et ceux de
l’IPSASB, et de faire apparaître le niveau d’adaptation des normes nationales avec
celles publiées par cette fédération et, partant, le niveau d’harmonisation comptable
qui existe au niveau mondial. Ces indices sont similaires à l’Indice de conformité par
norme et à l’Indice de conformité par pays calculés par Purvis et al. (1991) dans le but
d’étudier le degré de conformité avec les normes existantes et le pourcentage de
normes comptables internationales (NCI) respectées par les différents pays.
et d’autres ne mesurent pas les informations, leur accordant une valeur similaire, 1 ou 0, en
fonction de la présence ou non de ces informations dans les états financiers annuels (comme
Cooke, 1989). Étant donné que dans notre étude, les informations que doivent présenter les
différents gouvernements sont régies par le droit, l’indice de Cooke s’applique. Cette méthode
présente l’avantage de ne pas introduire d’éléments de subjectivité dans l’analyse. Même si le fait
d’accorder à l’ensemble des informations une importance équivalente constitue un inconvénient
hypothétique, lorsque les indices font intervenir des mesures, celles-ci sont définies en fonction du
niveau d’obligation et non de l’importance de l’information.
336 Revue Internationale des Sciences Administratives 73(2)
comptabilité d’exercice. Dans ces systèmes comptables, la priorité est donnée aux
informations de type budgétaire et les états financiers sont pratiquement réduits
à un état de l’exécution budgétaire et à un état de la trésorerie. Par conséquent, il
n’existe pas de registre comptable approprié des éléments d’actif et de passif, que
des inventaires existent ou non pour ces deux types d’éléments.
À cet égard, l’on peut dire que ces systèmes comptables ne sont pas même
adaptés aux IPSAS fondées sur la comptabilité de caisse. Par exemple, la présentation
de l’état de l’évolution de la situation financière de ces pays n’est pas adaptée aux
IPSAS car le cash flow n’est pas classé en activités d’exploitation, d’investissement
et de financement. La norme n’est pas non plus appliquée en ce qui concerne la
comptabilisation des investissements ou la présentation d’un état financier consolidé.
L’on peut dès lors qualifier ces systèmes comptables de systèmes peu
développés, présentant un faible niveau d’information. Il est important de rappeler
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que l’IPSASB encourage vivement les gouvernements à passer à la comptabilité
d’exercice conformément aux IPSAS fondées sur la comptabilité d’exercice et à
aligner les exigences nationales sur celles des IPSAS.
En ce qui concerne les 19 et les 15 pays restants, nous avons respectivement
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L’aspect le plus important dans lequel il n’y a pas de conformité avec les
IPSAS concerne l’objet de la mesure et la méthode comptable, tant en ce qui
concerne le gouvernement local que central, ce qui peut également entraîner des
Benito et al. L’harmonisation des systèmes gouvernementaux d’information financière 337
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modifiée (Autriche, Canada, Finlande, France, Italie, Mexique, Norvège et Espagne),
dans la mesure où certaines exceptions existent qui ne nous permettent pas de les
considérer comme des systèmes de comptabilité d’exercice intégrale4.
Les différences dans l’objet de la mesure pourraient être à l’origine des différences
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4 Par ailleurs, il convient de mentionner que dans certains systèmes comptables du secteur public, le
critère lié à la comptabilité de caisse n’a pas encore été supprimé, comme indiqué plus haut.
5 Les biens patrimoniaux ont également constitué un point de désaccord, mais l’IPSAS 17 ne définit
pas leur traitement et se contente d’indiquer qu’elle n’oblige pas les entités à comptabiliser les
biens patrimoniaux qui correspondraient, dans d’autres circonstances, à la définition, ainsi qu’aux
critères de comptabilisation, des immobilisations corporelles.
338 Revue Internationale des Sciences Administratives 73(2)
En ce qui concerne la mesure de l’actif, la norme stipule que les actifs doivent
d’abord être mesurés à leur coût et, lorsqu’ils sont acquis pour un coût nul
ou symbolique, leur coût est leur juste valeur à la date d’acquisition. Après sa
comptabilisation initiale, la norme permet de réévaluer l’actif à sa juste valeur
diminuée du cumul des amortissements ultérieurs et du cumul des pertes de
valeur ultérieures en tant qu’autre traitement autorisé.
Cependant, dans l’analyse de conformité, on constate de nouveau une
hétérogénéité : des coûts historiques dans la plupart des cas, mais la Nouvelle-
Zélande et l’Australie autorisent généralement les réévaluations, tandis que le
Royaume-Uni utilise un critère lié au coût actuel et que le gouvernement local
suisse utilise la valeur du marché. Ces différences s’observent également dans les
actifs d’infrastructure, puisque même si l’ensemble ou presque utilisent le critère
du coût historique, l’Australie et la Nouvelle-Zélande permettent d’utiliser le coût
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actuel et la Suisse, le coût historique réévalué.
En ce qui concerne les amortissements, tous les pays qui utilisent le coût
historique, le coût historique réévalué et le coût actuel amortissent les éléments
des immobilisations corporelles. Dans les actifs d’infrastructure, parmi ceux qui les
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comptabilisent, une grande partie applique l’amortissement. C’est le cas par exemple
du gouvernement local en Australie, aux États-Unis, en Finlande, en Italie, au Mexique,
en Nouvelle-Zélande, au Portugal, au Royaume-Uni, en Suède et en Suisse.
La plupart des pays qui utilisent la comptabilité d’exercice autorisent la capitalisation
des coûts financiers découlant de dettes liées à l’acquisition d’immobilisations dans
certains cas, tandis que l’autre moitié les considère tout simplement comme des
coûts financiers. L’indice de conformité dans le domaine de la comptabilisation du
coût d’emprunt est de 57,89 % pour le gouvernement local et de 66,67 % pour le
gouvernement central.
S’agissant des opérations liées à des contrats de location-financement, l’IPSAS
13 indique que le preneur doit comptabiliser les actifs acquis en vertu de contrats
de location-financement à l’actif et les obligations locatives y afférentes au passif.
Concrètement, ils doivent être comptabilisés pour des montants égaux, au
commencement du contrat de location, à la juste valeur du bien loué ou, si celle-
ci est inférieure, à la valeur actualisée. Cependant, dans les pays analysés, l’indice
de conformité n’est que de 68,42 % et 66,67%, car certains n’établissent aucune
distinction entre la location-financement et la location simple et considèrent ces
deux formes de location comme des dépenses (six pays pour le gouvernement
local et cinq pour le gouvernement central). Parmi ceux qui comptabilisent cet
élément, la plupart indiquent qu’ils le comptabilisent au coût d’achat diminué du
cumul des amortissements, tandis que d’autres indiquent qu’ils le comptabilisent à
la valeur actualisée des paiements engagés par l’opération de location. L’élément
où ce type d’actif est généralement inclus est le bien corporel et il n’est comptabilisé
comme immobilisation incorporelle qu’en Espagne et en Italie.
Conformément à l’IPSAS 4, les transactions effectuées dans des monnaies
étrangères sont dans tous les cas comptabilisées au cours de change en vigueur
à la date de l’opération. À la clôture de l’exercice, les éléments monétaires sont
convertis selon le cours en vigueur au moment de la clôture. Cette homogénéité
n’existe cependant pas dans le cas des éléments non monétaires, car si dans
Benito et al. L’harmonisation des systèmes gouvernementaux d’information financière 339
certains cas le cours historique est utilisé, dans d’autres, c’est le cours en vigueur au
moment de la clôture qui est utilisé.
Les différences sont plus marquées dans le traitement des variations des cours qui
apparaissent à la fin de l’exercice causées par l’application des cours correspondants.
En effet, tandis que la norme stipule qu’elles doivent être comptabilisées comme
des recettes ou des dépenses pendant la période au cours de laquelle elles
apparaissent, seuls certains pays comptabilisent les profits et les pertes comme des
recettes et des dépenses, qu’elles aient été effectuées ou non, tandis que d’autres
pays comptabilisent l’ensemble des pertes mais seulement les bénéfices réalisés et
appliquent ainsi des critères comptables prudents ou modérés.
Enfin, la conformité avec les IPSAS en ce qui concerne les états financiers
consolidés est la plus faible, étant donné que la plupart des pays ne préparent
pas d’états financiers consolidés. Pour le gouvernement local, seuls trois pays sont
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conformes à ce que prévoient les normes au sujet de la méthode de consolidation
(Australie, Canada et Nouvelle-Zélande).
Pour ce qui est des informations financières, la conformité est légèrement plus
faible, car on constate une hétérogénéité élevée dans la présentation des états
financiers et dans les informations présentées dans ceux-ci. Par exemple, l’indice de
conformité avec l’IPSAS 1 relative à la présentation des états financiers est d’environ
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de celle prévue dans les normes internationales. En ce qui concerne l’état de la
performance financière, il n’y a pas de problème dans la classification des recettes
et des dépenses car l’IPSAS 1 prévoit une certaine flexibilité, puisqu’elle permet
une analyse des dépenses au moyen d’une classification basée sur la nature des
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pas même une description générale des modalités de location du preneur.
On observe une situation similaire dans les informations relatives aux transactions
en monnaie étrangère et aux variations des cours. Bien que les variations de cours
soient généralement comptabilisées dans le compte de résultats comme élément
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distinct, certains pays présentent des informations détaillées sur ces éléments au
moyen de notes d’informations explicatives ou complémentaires qui accompagnent
les états financiers.
Pour ce qui est des informations complémentaires, on constate une conformité
élevée à moyenne dans la présentation des informations relatives aux éventualités,
un pourcentage plus faible de pays qui sont conformes en ce qui concerne les
événements postérieurs à la date de reporting et un pourcentage encore plus faible
en ce qui concerne les informations sectorielles ou par activités.
Enfin, nous avons inclus une question à propos de l’économie, de l’efficience
et de l’efficacité ou des indicateurs de rendement, car même si l’IPSAS 1 ne rend
pas cette information obligatoire, elle la recommande, puisqu’elle indique que
les entités sont encouragées à présenter des informations complémentaires de
manière à aider les utilisateurs à évaluer la performance de l’entité. Ces informations
complémentaires peuvent comprendre des détails relatifs à la production et
aux résultats de l’entité sous forme d’indicateurs de performance, d’états de
performance en termes de services, de revues de programmes et d’autres rapports
publiés par les responsables de la gestion sur les réalisations de l’entité pendant
l’exercice. L’indice de conformité dans ce domaine n’est que de 42,11 % pour le
gouvernement local et de 33,33 % pour le gouvernement central. Par exemple, en
ce qui concerne le gouvernement local, les pays où des informations sont fournies
sur les différentes activités, les productions et les indicateurs de rendement sont
les suivants : Australie, Pays-Bas, Finlande, Mexique, Norvège, Nouvelle-Zélande,
Royaume-Uni et Suède.
En conclusion, il reste encore beaucoup à faire dans certains des domaines
étudiés pour que les gouvernements locaux et centraux adaptent leurs normes
comptables aux IPSAS, tant au niveau des pratiques d’évaluation que des
informations présentées. La différence la plus importante est sans doute celle liée
à l’absence de conformité dans l’objet de la mesure et la méthode comptable,
dans la mesure où elle peut entraîner d’autres différences. Il existe de nombreuses
différences dans le traitement des immobilisations et les informations à ce sujet,
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présentées. Les résultats obtenus dans les indices pour le gouvernement local et
central sont respectivement présentés dans les tableaux 5 et 6, qui présentent
également les indices moyens.
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FINLANDE 63,33% 60,83% 62,03%
AUTRICHE 60,61% 56,39% 58,41%
SUISSE 53,94% 56,67% 55,36%
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L’on constate des différences importantes : tandis que certains pays présentent
un niveau de conformité élevé avec les IPSAS, d’autres font état d’une réelle absence
de conformité. Pour les gouvernements locaux, cette diversité va d’un maximum de
98,55 % dans le cas de la Nouvelle-Zélande à un minimum de 19,57 % en France.
Cela confirme la présence d’une grande diversité dans les méthodes comptables
parmi les pays étudiés et fait ressortir l’absence d’harmonisation comptable.
La moyenne de l’indice de conformité global est de 59,98 % pour le
gouvernement local et de 58,61 % pour le gouvernement central, ce qui peut être
considéré comme une moyenne faible à moyenne. Cependant, compte tenu du
caractère récent des normes, l’on peut dire qu’elle est supérieure à la moyenne
espérée a priori. L’étude de Purvis et al. (1991) révèle que la moyenne des pays
compris dans l’enquête du CNCI en 1988 était de 76,3 %. En comparaison, la
conformité avec les NCI était plus élevée qu’aujourd’hui avec les IPSAS. Cet écart
était néanmoins prévisible compte tenu de l’intérêt plus grand à l’égard de la
comparabilité dans le secteur privé, comme indiqué plus haut.
Par ailleurs, l’on constate une fois encore que la conformité est plus grande en
ce qui concerne les méthodes d’évaluation que les informations présentées. Cela
s’explique peut-être par la flexibilité élevée des IPSAS, comme la possibilité d’évaluer
les immobilisations corporelles à la fois à leur coût historique et à leur juste valeur.
344 Revue Internationale des Sciences Administratives 73(2)
L’on peut classer les pays en trois catégories en fonction des valeurs de l’indice
de conformité : les pays présentant un niveau faible d’adaptation, un niveau moyen
d’adaptation et un niveau élevé d’adaptation.
Concrètement, en ce qui concerne les indices globaux pour le gouvernement
local, on distingue les groupes suivants :
A. Le groupe de pays présentant la plus grande conformité avec les IPSAS,
composé des pays suivants (en partant de l’indice de conformité global le
plus élevé) : Nouvelle-Zélande, Suède, Australie, États-Unis, Mexique, Pays-Bas
et Royaume-Uni. Tous ces pays présentent des indices supérieurs à 75 %. La
moyenne de ce groupe s’élève à 85,57 % et l’écart standard, à 6,9 %.
Ce groupe se compose des pays possédant les systèmes comptables les plus
développés, essentiellement des pays anglo-saxons. En règle générale, il existe
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un cadre conceptuel contenant les concepts comptables les plus importants et
censés servir de ligne directrice dans la question des normes comptables. C’est le
cas de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, des États-Unis, et même du Royaume-
Uni. L’on observe par ailleurs une influence importante de la part de la profession
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C. Le groupe de pays présentant la conformité plus faible avec les normes
internationales, composé des pays suivants (par ordre décroissant) : Argentine,
Canada, Suisse, Autriche, Chili, Norvège et France. Leurs indices sont inférieurs à
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maximum de 89,13 % en Suède à 19,57 % en France pour le gouvernement local.
Cela indique qu’il existe de grandes différences entre les systèmes comptables
des membres de l’Union européenne et qu’il n’existe par conséquent pas non plus
d’harmonisation entre les systèmes comptables au niveau régional.
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Afin de présenter la situation actuelle ainsi que le niveau d’harmonisation de la
comptabilité du secteur public, nous avons réalisé une étude empirique à propos de
l’adoption des IPSAS dans différents pays dans le contexte international. Nous nous
sommes basés sur les informations recueillies dans le cadre d’une enquête, envoyée
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L’analyse par pays indique que la situation est très variée à l’heure actuelle.
En effet, tandis que certains présentent un niveau élevé d’homogénéité avec les
IPSAS, essentiellement des pays anglo-saxons, d’autres devront s’efforcer à l’avenir
d’adapter leurs systèmes comptables à ces normes. Les pays dans lesquels les
entités du secteur public sont tenues d’appliquer les mêmes normes que celles du
secteur privé présentent une plus grande conformité, comme la Nouvelle-Zélande,
l’Australie et le Royaume-Uni.
Les résultats de l’étude indiquent qu’en effet, l’homogénéité entre les différents
systèmes comptables fait défaut, la diversité étant une caractéristique des informations
financières gouvernementales. Cette diversité apparaît également parmi les pays de
l’Union européenne, puisque tandis que certains pays sont très proches des normes
de l’IPSASB, d’autres présentent d’importantes différences, non seulement dans leurs
méthodes d’évaluation, mais aussi dans les informations présentées.
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Compte tenu de la nécessité de réduire les écarts entre les systèmes comptables
et d’accroître la comparabilité des informations comptables du secteur public, une
nécessité actuellement préconisée par les universitaires et les professionnels ainsi
que par différentes organisations internationales, nous pensons que dans un avenir
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