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PRATIQUES COMPTABLES, SYSTÈME D'INFORMATION ET

PERFORMANCE DES PME CAMEROUNAISES


Dagobert Ngongang

Direction et Gestion (La RSG) | « La Revue des Sciences de Gestion »

2005/6 n°216 | pages 59 à 70


ISSN 1160-7742

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ISBN 9782946490007
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Pour citer cet article :


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Dagobert Ngongang, « Pratiques comptables, système d'information et performance
des PME camerounaises », La Revue des Sciences de Gestion 2005/6 (n°216),
p. 59-70.
DOI 10.3917/rsg.216.0059
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La Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion n° 216 — Finance 59

Pratiques comptables, système

Évaluation des entreprises et éthique


d’information et performance
des PME camerounaises
par Dagobert Ngongang

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Les techniques de management nées et expérimentées


dans le contexte américain (Schein, 1981), ont très
rapidement fait l’objet d’une systématisation et d’une
modélisation. D’abord diffusées vers les pays européens
et le Japon, elles l’ont été progressivement vers les pays
en développement (Lamine, 1991). Dans un environne-
ment turbulent et incertain, la performance de toute entre-
prise repose sur sa capacité à maîtriser l’information.
Des études diverses ont noté par le passé l’échec des
Dagobert NGONGANG techniques modernes de gestion dans les entreprises
Enseignant-chercheur à la Faculté des sciences africaines pour des causes variées (Olomo, 1987 ;
économiques et de gestion (FSEG), Lamine, 1991 ; Grégoire, 1991 ; Ouattara, 1995 ;
Université de Ngaoundéré (Cameroun) Kamdem, 1999). Dans d’autres environnements, des
études (Holmes et Nicholls, 1988 ; Mc Mahon et
Holmes, 1991 ; Colot et Michel, 1996) montrent aussi
que plusieurs Petites et Moyennes Entreprises (PME)
souffrent traditionnellement d’une carence au niveau
des outils de gestion utilisés. Ce qui contribuerait
notamment aux difficultés financières et à la faillite de
certaines de ces entreprises (Keasy et Watson, 1991 ;
Graham, 1994). Aujourd’hui, face à la mondialisation,
les PME, pour être compétitives, sont poussées à moder-
niser leurs outils de gestion, par l’adoption des
Technologies de l’Information et de la Communication

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(TIC). Les dirigeants doivent de plus en plus associer à mations. Les données comptables sont des données de
Évaluation des entreprises et éthique

leur intuition une analyse davantage plus formelle gestion interne disponibles dans l’entreprise, et les infor-
(Chapellier, 1994). Les TIC viennent ainsi renforcer le mations comptables sont les données comptables qui
système d’information global des entreprises. contribuent aux processus de prise de décision (Dupuy,
Le système d’information comptable, caractérisé par les 1994). Dans cette perspective, la donnée est comme une
pratiques comptables, étant le premier système d’infor- matière brute nécessaire à la production d’informations.
mation de toute entreprise, il nous a semblé indispen- Notre analyse nous permettra de montrer, d’une part
sable d’évaluer leur état dans les PME camerounaises. dans quelle mesure les pratiques comptables constituent
Qu’est-ce qui caractérise les pratiques comptables ? Les un système d’information et, d’autre part, que ce
données comptables disponibles sont-elles utilisées dans système d’information peut avoir un impact sur la
leur gestion ? Les pratiques comptables ont-elles un effet performance.
sur la performance ?

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Cet article vise à proposer des éléments de réponse à ces 1.1. Pratique comptable
interrogations. Il cherche à mettre en évidence les et système d’information
pratiques comptables via le système d’information des
PME camerounaises dans deux dimensions: la production L’expression « système d’information » est apparue au
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des données et l’utilisation de ces données. Des études ont début des années 1970 avec l’utilisation des ordinateurs
montré dans d’autres contextes que l’effet taille était déter- dans les travaux de gestion. Un système d’information
minant, dans le système d’information (Mintzberg, 1982; est un ensemble d’éléments permettant de créer, de
Chapellier, 1994 et 1997; Lavigne, 1999). En admettant ce traiter, de communiquer des informations ; il assiste des
résultat, nous cherchons à identifier s’il existe une relation hommes au sein d’une organisation, dans des fonctions
entre les pratiques comptables et leur utilisation d’une part d’exécution, de gestion, et de prise de décision (Davis et
et les performances de l’entreprise d’autre part. Olson, 1985).
L’échantillon est constitué de 88 entreprises de tous les Pour identifier le système d’information, on utilise
secteurs d’activité. La plupart des indicateurs des varia- encore aujourd’hui la représentation systémique, large-
bles sont qualitatifs, pour contourner l’absence de base ment popularisée par les travaux de Le Moigne (1973).
de données et la difficulté d’obtenir des informations Malgré sa réalité incontestable, la notion de système
quantitatives. Les outils utilisés sont le tri à plat et les d’information reste protéiforme. Une première explica-
tests d’inférence. L’article présente les résultats de tion tient au fait que, pour de nombreuses personnes, le
l’étude de façon volontairement détaillée, car nous système d’information se limite à sa dimension techno-
pensons que ce n’est que par un travail empirique que logique.
les pratiques comptables des PME camerounaises seront Une seconde explication vient des perceptions multiples
mieux appréhendées à la fois dans une dimension de ses finalités : alors que les utilisateurs pensent aux
production et dans une dimension utilisation. Après connaissances qui sous-tendent la décision et l’action,
avoir analysé les cadres conceptuels, nous présenterons les concepteurs pensent à l’ensemble des ressources
successivement notre démarche méthodologique et les techniques et de procédures permettant de traiter les
résultats, avant de procéder à leur analyse. informations.

1. Les cadres conceptuels


Enfin, il faut noter qu’un système d’information est une
réalité de second ordre : c’est un système de représenta-
tion qui est le double d’une réalité première, celle des
Les pratiques comptables se caractérisent par la produc- objets et des événements concrets. Telest aussi le cas de
tion des données comptables et l’utilisation des infor- la comptabilité.

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La comptabilité a les caractéristiques fonctionnelles la théorie de la contingence, autant objective que subjec-

Évaluation des entreprises et éthique


d’un système d’information : un ensemble structuré de tive, ont démontré l’hétérogénéité du système d’infor-
dispositifs permettant de collecter, de conserver, de mation comptable des PME et ont aussi identifié des
traiter, de communiquer des informations. Toutefois, la déterminants : Facteurs organisationnels (contingence
comptabilité a des caractéristiques spécifiques tenant en structurelle), des facteurs individuels (contingence
particulier au fait qu’elle traite uniquement l’informa- comportementale), des facteurs informationnels et des
tion exprimée en termes monétaires (Richard, 1996 ; facteurs de succès (performance) d’un système d’infor-
Grenier, 2000). D’ailleurs, Pacioli a inventé un mation organisationnel.
« système de comptabilité », véritable ancêtre des
systèmes d’informations actuels (Le Moigne, 1973). 1.2. Système d’information
Grenier (2000) ajoute que le système d’information et performance
comptable est une composante du système d’informa-

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tion global de l’entreprise, spécialisée dans la représen- La comptabilité était autrefois une comptabilité de
tation et la mesure économique. période et une comptabilité des projets, mais elle s’est
La comptabilité comporte, aujourd’hui, deux branches progressivement différenciée (Richard, 1996). Le
non indépendantes, mais aux objectifs distincts : la système d’information comptable permet de réunir la
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comptabilité financière et la comptabilité de gestion. comptabilité financière et la comptabilité de gestion.


Toutes les deux traitent, en respectant des standards de Le système d’information comptable est le premier
qualité, les informations issues des transactions écono- système d’information de l’entreprise. Les entreprises
miques. La comptabilité financière a pour but d’élaborer qui possèdent un système d’information comptable
des informations destinées à des utilisateurs internes à performant sont celles qui utilisent un peu plus les infor-
l’entreprise. Le système d’information comptable permet mations comptables dans leur gestion. Les PME, de par
d’organiser la complémentarité et la cohérence entre la leur structure devraient avoir des pratiques comptables
comptabilité financière et la comptabilité de gestion. rudimentaires (production des données et utilisation des
Les pratiques comptables ont pour cadre de référence la informations). Cette situation est liée à l’effet taille. La
théorie subjective (Chapellier, 1997). Elles désignent pratique de l’utilisation des informations comptables
simultanément les « données disponibles » et les serait ainsi liée à la production des données. Plus une
« données utilisées ». Ainsi, les pratiques comptables entreprise produit des données comptables, plus elle est
sont définies par deux dimensions : amenée à les utiliser (Chapellier, 1997).
– une dimension « objective » : un système de données Les technologies de l’information, et plus particulière-
disponibles à base comptable, qui recouvre à la fois la ment des systèmes d’information ont pour finalité, soit
comptabilité générale, le contrôle de gestion, l’analyse d’augmenter la productivité, soit d’aider à mettre à
financière et l’élaboration de tableaux de bord ; disposition l’information nécessaire à la prise de
– une dimension « subjective » : l’utilisation de ces décision plus informée (Bruns et Mc Farlan, 1987).
données par l’entreprise en réponse aux besoins. Des études ont identifié une association entre la crois-
Les données comptables renvoient aux données de sance des PME et d’une part, l’utilisation d’un système
gestion interne qui sont disponibles dans l’entreprise et comptable informatisé (Gorton, 1999) et d’autre part,
les informations comptables représentent celles qui l’offre d’information comptable (Mc Mahon et Davies,
contribuent aux processus de prise de décision dans 1994).
l’entreprise (Dupuy, 1994). La relation utilisation des informations et performance
Des recherches (chapellier, 1994 ; Lacombe – Saboly, ne sera possible que si l’on est dans une situation de
1994 ; Lavigne, 1999) en s’inscrivant dans le courant de congruence informationnelle décrite de Galbraith

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62 La Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion n° 216 — Finance

(1977) : informations disponibles égalent informations La mesure de l’utilisation des informations à des fins de
Évaluation des entreprises et éthique

requises. La performance est multiforme : décision, a été mesurée par l’intensité des objectifs
– commerciale : chiffre d’affaires, part de marché… (Faible, Moyenne, Forte) : connaître le dû, prévoir la
– économique et financière : niveau d’autonomie, situation à venir, convaincre le banquier, connaître
niveau d’endettement, réalisation des objectifs… l’évolution des performances.
– sociale : taux de formation, taux de mobilité du La mesure de la performance a concerné le niveau
personnel. d’autonomie financière, le niveau d’autofinancement
– technique : coût, qualité du produit… (performance économique et financière), l’évolution du
Les cadres conceptuels étant analysés, nous allons chiffre d’affaires (performance commerciale), et des
présenter le cadre méthodologique coûts (performance technique) sur les trois derniers

2. Méthodologie
exercices comptables. Les performances ont été
évaluées sur une échelle d’intervalle de type Likert à

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cinq points.
Le cadre méthodologique nous permet de présenter
successivement les hypothèses de recherche, la mesure 2.3. Outils d’analyse
des variables, l’outil d’analyse et les caractéristiques de
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l’échantillon. Une validation est effectuée à l’aide du khi deux qui est
une des méthodes statistiques pour évaluer le degré de
2.1. Hypothèse de recherche signification de la liaison entre les groupes de varia-
bles.
Rappelons que l’objectif de cette étude est double. Il Le test du khi deux a consisté en la formulation de
s’agit, d’une part d’identifier dans les entreprises de l’hypothèse symétrique d’indépendance dite nulle,
l’échantillon les pratiques comptables et, d’autre part, la l’examen du résultat du test sur la base de la valeur du
relation entre les pratiques comptables, les utilisations et khi deux, du degré de liberté et de la probabilité de
les performances. signification du khi deux. Il conduit à la validation de
Deux hypothèses découlent de ses objectifs : l’hypothèse si la probabilité de signification du khi deux
H1 : Les pratiques comptables sont une réalité est faible, c’est-à-dire, inférieure à 10 %. Ce qui
H2 : Les pratiques comptables déterminent les utilisa- correspond à une valeur du khi deux élevée pour
tions des informations et les performances. indiquer une liaison significative entre les deux varia-
bles mises en cause.
2. 2. Mesure des variables
2. 4. Caractéristiques de l’échantillon
L’opérationnalisation des variables s’inspire des études
Chapellier (1997). Nous entendons par PME, toute entreprise juridique-
Les pratiques comptables sont définies par deux dimen- ment indépendante disposant d’un effectif compris entre
sions : la production des données comptables et l’utilisa- 10 et 200 salariés. Les informations ont été recueillies
tion des informations à des fins de décision. La produc- sur la base d’un questionnaire administré en face-à-face.
tion des données comptables a été mesurée par Au total, 100 entreprises ont été contactées et, en retour
l’existence ou non d’un certain nombre de pratiques nous avons disposé de 88 réponses exploitables, soit un
comptables : Comptabilité générale, comptabilité analy- taux de réponse de 88 %.
tique, gestion budgétaire, gestion prévisionnelle, Les personnes ayant répondu aux questionnaires sont
contrôle de gestion. des dirigeants avec des responsabilités (Tableau 1).

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La Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion n° 216 — Finance 63

Les répondants sont principalement des chefs compta- 3.1. La production

Évaluation des entreprises et éthique


bles et/ou comptables (65,9 %) et des directeurs finan- des données comptables
ciers (19,1 %).
Les entreprises sont respectivement du secteur agro- La production des données comptables par le système
industriel (70,5 %), des services (4,5 %) et du commerce d’information comptable recouvre à la fois la comptabi-
(25 %). Cette prédominance des entreprises agro-indus- lité générale, la comptabilité analytique de gestion, la
trielles est proche du tissu économique camerounais. gestion budgétaire et le contrôle de gestion. Les données
Cette répartition sectorielle tend à montrer que le spectre issues de l’enquête sont les suivantes (voir tableau 2).
des différents secteurs d’activité est relativement bien L’observation de ce tableau nous permet de faire un
rendu. certain nombre de constats :
S’agissant de la forme juridique, la plupart des entre- 88,64 % des entreprises établissent des situations inter-
prises sont des sociétés anonymes (72,7 %), les autres médiaires (bilan et comptes de résultats). En fin d’exer-

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entreprises sont des SARL (25 %) et des entreprises cice, 55,6 % des entreprises mettent environ 3 mois pour
individuelles établir le bilan et/ou le compte de résultats. 66,67 % des
(2,3 %). entreprises utilisent l’outil informatique dans le traite-
Concernant la taille des entreprises de l’échantillon, ment des données comptables.
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50 % sont des petites entreprises (effectif du personnel Seules 75 % des entreprises pratiquent la comptabilité
supérieur à 9, mais inférieur à 50) et 50 % des moyennes analytique Pourtant, selon Hernandez (1999), c’est un
et grandes entreprises (effectif du personnel supérieur ou instrument d’aide à la décision et de contrôle de gestion
égale à 50). qui produit une information destinée à la mesure de
Le cadre méthodologique étant présenté, nous allons performance sur le plan de la rentabilité.
présenter et analyser les résultats empiriques. Parmi les entreprises qui utilisent la comptabilité analy-

3. Les résultats
tique d’exploitation, seules 55,6 % déterminent leur

de la recherche empirique
seuil de rentabilité.

Tableau 1 : Les fonctions occupées par les répondants


Les résultats procèdent à une description de certaines
pratiques comptables des PME camerounaises. Les Fonctions Effectif Pourcentage
résultats présentent d’abord la production des données Chefs comptables et comptables 58 65,9
comptables et leur intensité d’utilisation ; ensuite ils Directeurs généraux et/ou gérants 10 12,5
analysent la relation entre, d’une part les objectifs d’uti- Responsables administratifs et
3 2,5
lisation et les pratiques comptables et, d’autre part, entre financiers
les pratiques comptables et les performances des entre- Directeurs financiers 17 19,1
prises. TOTAL 88 100,0

Tableau 2 : La production des données comptables

PRATIQUE Comptabilité Générale Comptabilité analytique Gestion budgétaire Contrôle de gestion


Eff. % Eff. % Eff. % Eff. %
OUI 78 88,64 54 75 76 86,36 70 79,5
NON 10 11,36 18 25 12 13,64 18 20,5
TOTAL 88 100,0 72 100,0 88 100,0 54 100,0

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86,36 % des entreprises pratiquent la gestion budgétaire taille. Le premier système d’information que constitue le
Évaluation des entreprises et éthique

et prévisionnelle. Parmi elles, 90 % établissent un système d’information comptable est bien utilisé dans
compte de résultats prévisionnel. les PME camerounaises.
79,5 % des entreprises ont un service chargé du contrôle. Nous venons de présenter les caractéristiques des
Parmi elles, 84,2 % tiennent un tableau de bord et pratiques comptables des PME camerounaises. La
86,1 % procèdent à une analyse de leur rentabilité. production des données comptables est diversifiée et les
Nous notons une diversité effective des données informations disponibles sont effectivement utilisées
produites par les PME de l’échantillon. dans la gestion.
Les Technologies de l’Information et de la
3.2. L’intensité d’utilisation Communication auront pour effet d’augmenter la
des informations capacité informationnelle des PME (Gleckman et al,
1993). Cependant, si la quantité d’informations disponi-

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Les informations représentent les données comptables bles qui en résulte dépasse celle qui est nécessaire, nous
qui contribuent au processus de prise de décision dans nous trouverons dans une situation comme celle décrite
les entreprises (Dupuy, 1994). La donnée comptable se par Dearden (1972) où les gestionnaires sont littérale-
mute en information lorsqu’elle apporte un message, ment submergés de rapports et d’états informatiques qui
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lorsqu’elle a une valeur sémantique pour son destina- ne sont jamais consultés.
taire (Davis et al., 1986). L’utilisation des informations L’hypothèse que l’ordinateur augmente la productivité des
à des fins de prise de décision sera abordée sous l’angle « cols blancs » demeure un sujet de controverse
de l’intensité de l’utilisation des informations. (Brynjolfsson, 1993). De plus, l’idée que, plus de techno-
L’intensité permet de savoir quelle importance est logies de l’information implique plus d’informations a été
accordée aux informations comptables dans la prise de débattue par des chercheurs tels que Galbraith (1977),
décision. Elle renvoie aussi à la pertinence des informa- Tushman et Nadler (1978) et O’Reilly (1980). La conclu-
tions. Les résultats issus de l’enquête sont les suivants : sion qui se dégage de ces discussions conceptuelles est que
L’intensité de l’utilisation des informations est forte les technologies de l’information doivent être utilisées
respectivement pour connaître le dû du fournisseur et dans le but de faciliter le stockage et la gestion de l’infor-
celui du client (68,2 %), connaître l’évolution des perfor- mation, la quantité à gérer doit être fixée en fonction des
mances (61,4 %), prévoir la situation à venir (68,1 %). besoins en information de l’entreprise (El Louadi, 1995).
Cependant, l’intensité d’utilisation des informations pour
convaincre le banquier est moyenne (40,9 %). 3.3. Les pratiques
L’analyse de l’utilisation des informations compta- de comptabilité générale
bles sur le plan de l’intensité nous montre que les PME
utilisent effectivement les informations comptables Les pratiques de la comptabilité générale ont été appré-
disponibles. Il n’y a pas sous-utilisation du fait de la hendées à travers deux pratiques comptables : l’établis-

Tableau 3 : L’intensité d’utilisation des informations comptables

FAIBLE MOYENNE ELEVEE TOTAL


Eff. % Eff. % Eff. % Eff. %
Connaître le dû du fournisseur ou du client 8 9,1 20 22,7 60 68,2 88 100,0
Prévoir la situation à venir 10 11,4 18 20,5 60 68,1 88 100,0
Convaincre le banquier 30 34,1 22 25 36 40,9 88 100,0
Connaître l’évolution des performances 20 22,7 14 15,9 54 61,4 88 100,0

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La Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion n° 216 — Finance 65

sement des situations intermédiaires (oui ou non) et le lution des performances, elles ont une autonomie

Évaluation des entreprises et éthique


moyen de traitement des informations comptables moyenne supérieure et sont majoritairement des
(manuel ou informatique). La majorité des entreprises moyennes et des grandes entreprises de forme juridique
ont recours à ces deux outils (88,64 % pour les situations sociétaire. L’informatisation du système d’information
intermédiaires ; 66,67 % pour le traitement informa- comptable est une réalité dans un grand nombre d’entre-
tique). prises (66,67 %). Cette tendance observée aussi dans le
Nous nous attendons à ce que les PME mettent en place contexte européen (GREPME, 1997), devrait changer la
des pratiques comptables pour favoriser leur développe- situation de sous production des données comptables par
ment. Dans ce sens et de manière statistiquement signi- les PME (Mc MAHON et Holmes, 1991).
ficative, les PME qui établissent des situations intermé- Globalement, on note une relation statistiquement signi-
diaires, ont pour objectif de convaincre le banquier et de ficative moyenne, d’une part entre les pratiques de
connaître l’évolution des performances, et leur niveau comptabilité générale et le système d’information

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des coûts est meilleur. comptable (utilisation des informations) et, d’autre part,
Par ailleurs et de manière statistiquement significative, entre les pratiques de comptabilité générale et les perfor-
les PME qui traitent automatiquement les données mances (autonomie, évolution du chiffre d’affaires,
comptables, ont pour objectif de connaître le dû et l’évo- niveau des coûts).
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Tableau 4 : Appréciation des pratiques de comptabilité générale

Etablissement des situations intermédiaires Traitement des données


ITEMS : % Oui Non Manuel Informatique
N = 78 N = 10 N = 22 N = 66
Connaître le dû 69,2 60 90,9 * 60*
Prévoir 71,8 40,0 72,7 66,7
Convaincre le banquier 43,6 ** 20 ** 45,9 39,4
Connaître les perfor-
66,7 * 20 * 45,5 *** 66,7 ***
mances
Autonomie 25,6 25 20 ** 34,4 **
Evolution du chiffre
28,2 25 20 ** 37,5 **
d’affaires
Autofinancement 38,5 50 27,3 43,8
Niveau des coûts 64,1 ** 20 ** 72,7 53,1
Taille TPE 10,3 20 36,4 ** 3 **
PE 43,6 0 30,4 ** 39,4 **
ME 15,4 20 9,1 ** 18,2 **
GE 30,8 60 18,2 ** 39,4 **
Secteur Agro-industriel 69,2 80 54,5 75,8
Commerce 5,1 0 9,1 3
Services 25,6 20 36,4 21,2

Forme juridique Ent ind 2,6 0 0 *** 3 ***


SARL 25,6 20 63,6 *** 12,1 ***
SA 71,8 80 36,4 *** 84,8 ***
* Écart statistiquement significatif à un seuil de 0,1 ** Écart statistiquement significatif à un seuil de 0,05
*** Écart statistiquement significatif à un seuil de 0,001

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3.4. Les pratiques de comptabilité Globalement, on note une relation statistiquement signi-
Évaluation des entreprises et éthique

analytique ficative entre la mise en place d’un système de calcul


des coûts et le fait de prévoir les situations à venir (prob.
Les pratiques de la comptabilité analytique ont été appré- = 0,012), entre la détermination du seuil de rentabilité et
hendées à travers deux pratiques comptables: l’existence le fait de connaître l’évolution des performances (prob.
d’un système de calcul des coûts (oui ou non) et la déter- = 0,001), enfin, entre l’existence du système de calcul
mination du seuil de rentabilité (oui ou non). 75 % des des coûts et le niveau des coûts (prob. = 0,035).
entreprises ont mis en place un système de calcul des coûts
et 79,5 % déterminent leur seuil de rentabilité. 3. 5. Les pratiques des gestion
Ce tableau nous montre que les PME qui ont mis en budgétaire et prévisionnelle
place un système de coût voudraient prévoir la situation
des mois à venir et ont des niveaux des coûts moyens Les pratiques de gestion budgétaire et prévisionnelle ont

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meilleurs. été appréhendées à travers deux pratiques comptables :
Par contre, les PME qui déterminent leur seuil de renta- la mise en place d’un système de budget et/ou de prévi-
bilité, le font majoritairement pour connaître l’évolution sion (oui ou non) et l’établissement des documents de
des performances. synthèse prévisionnels (oui ou non). 86,36 % des PME
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Tableau 5 : Appréciation des pratiques de comptabilité analytique

Système des coûts Détermination du seuil de rentabilité


ITEMS : % Oui Non Oui Non
n = 70 n = 14 n = 70 n = 18
Connaître le dû 74,3 57,1 74,1 66,7
Prévoir 74,3 ** 28,6 ** 77,8 55,6
Convaincre le banquier 42,9 42,9 48,1 22,2
Connaître les perfor-
68,6 28,6 77,8 *** 33,3 ***
mances
Autonomie 26,5 28,6 25,9 25
Evolution du chiffre
32,4 14,3 33,3 25
d’affaires
Autofinancement 38,2 57,1 33,3 50
Niveau des coûts 64,7 ** 28,6 ** 70,4 37,5
Taille : TPE 8,6 28 11,1 11,1
PE 40 42,9 40,7 33,3
ME 17,1 0 14,8 22,2
GE 34,3 28,6 33,3 32,3
Secteur : Agro-industriel 74,3 57,1 66,7 88,9
Commerce 5,7 0 7,4 0
Services 20 42,9 25,9 11,1

Forme juridique : Ent ind 2,9 0 3,7 0


SARL 28,6 14,3 29,6 33,3
SA 68,6 85,7 66,7 66,7
* Écart statistiquement significatif à un seuil de 0,1 ** Écart statistiquement significatif à un seuil de 0,05
*** Écart statistiquement significatif à un seuil de 0,001

Dossier
La Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion n° 216 — Finance 67

Tableau 6 : Appréciation des pratiques de gestion budgétaire et prévisionnelle

Système de budget Document prévisionnel

Évaluation des entreprises et éthique


ITEMS : % OUI NON OUI NON
N = 76 N = 12 N = 72 N=8
Connaître le dû 73,7 ** 33,3 ** 75 * 25 *
Prévoir 76,3 *** 16,7 *** 77,8 50
Convaincre le banquier 44,7 16,7 44,4 * 25 *
Connaître les perfor-
68,4 16,7 72,2 ** 25 **
mances
Autonomie 29,7 0 28,6 25
Evolution du chiffre
29,7 16,7 31,4 25
d’affaires

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Autofinancement 37,8 50 37,1 75
Niveau des coûts 59,5 50 57,1 100
Taille : TPE 10,5 16,7 11,1 0
PE 36,8 50 33,3 75
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ME 15,8 16,7 16,7 25


GE 36,8 16,7 38,9 0
Secteur : Agro-industriel 71,1 66,7 69,4 * 75 *
Commerce 2,6 16,7 2,8 * 25 *
Services 26,3 16,7 27,8 * 0*

Forme juridique : Ent ind 2,6 0 2,8 0


SARL 26,3 16,7 27,8 0
SA 71,1 83,3 69,4 100
* Écart statistiquement significatif à un seuil de 0,1 ** Écart statistiquement significatif à un seuil de 0,05
*** Écart statistiquement significatif à un seuil de 0,001

ont mis en place un système de budget et/ou de prévision 3.6. Les pratiques de contrôle
et 90 % établissent des documents de synthèse prévi- de gestion
sionnels.
Il ressort de ce tableau et de manière statistiquement Les pratiques de contrôle de gestion ont été appréhen-
significative, que les PME qui ont mis en place un dées à travers deux pratiques comptables : l’existence
système de gestion budgétaire et/ou prévisionnel, ont d’un service de contrôle de gestion (oui ou non) et l’ana-
pour objectif de connaître le dû, prévoir la situation des lyse de la rentabilité de l’entreprise (oui ou non). 79,5 %
mois à venir et connaître l’évolution des performances. des PME possèdent un service de contrôle de gestion et
Les PME qui établissent des documents de synthèse 86,1 % analysent leur rentabilité.
prévisionnels voudraient connaître le dû, convaincre le Il ressort de ce tableau que les PME qui ont mis en place
banquier et connaître l’évolution des performances. un service de contrôle de gestion voudraient prévoir la
Elles sont majoritairement du secteur agro-industriel. situation des mois à venir, de manière statistiquement
Globalement, on note une relation statistiquement signi- significative.
ficative entre la pratique de gestion budgétaire et le Les entreprises qui analysent leur rentabilité cherchent à
système d’information comptable (utilisation des infor- prévoir les situations à venir et elles ont les meilleurs
mations). niveaux de coûts.

Dossier
68 La Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion n° 216 — Finance

Tableau 7 : Appréciation des pratiques de contrôle de gestion

Contrôle de gestion Analyse de la rentabilité


Évaluation des entreprises et éthique

ITEMS : % OUI NON OUI NON


N = 70 N = 18 N = 62 N = 12
Connaître le dû 68,6 66,7 67,7 83,3
Prévoir 77,1 ** 33,3 ** 77,4 * 50 *
Convaincre le banquier 40 44,4 45,2 16,7
Connaître les perfor-
68,6 33,3 71 50
mances
Autonomie 32,4 0 25,8 60
Evolution du chiffre
32,4 11,1 32,3 20
d’affaires

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Autofinancement 38,2 44,4 41,9 20
Niveau des coûts 58,8 55,6 71 ** 20 **
Taille : TPE 12,4 11,1 12,9 0
PE 40 33,3 41,9 33,3
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ME 17,1 11,1 16,1 16,7


GE 31,4 44,4 29 50
Secteur : Agro-industriel 71,4 66,7 71 83,3
Commerce 5,7 0 6,5 0
Services 33,9 33,3 22,9 16,7

Forme juridique : Ent ind 2,9 0 0 2,7


SARL 25,7 22,2 29 27
SA 71,4 77,8 71 70,3
*Écart statistiquement significatif à un seuil de 0,1 ** Écart statistiquement significatif à un seuil de 0,05
*** Écart statistiquement significatif à un seuil de 0,001

Globalement, on note une relation statistiquement signi- Aujourd’hui, sous l’influence conjuguée de la demande
ficative, d’une part entre les pratiques de contrôle de d’information pour la gestion et des possibilités offertes
gestion et l’utilisation des informations pour prévoir les par les technologies informatiques, le système d’infor-
situations à venir (prob. = 0,021), l’existence d’un mation comptable a été profondément transformé.
service (prob. = 0,093), d’autre part entre l’analyse de la L’information des entreprises a commencé dans la
rentabilité et le niveau des coûts (prob. = 0,061). fonction comptable et financière. Mais, elle a eu pour
Décider suppose la maîtrise d’un certain nombre effet de figer la comptabilité (Grenier, 1989), parce
d’outils parmi lesquels l’information occupe une place qu’on l’a considérée comme un domaine opérationnel,
privilégiée (Brennemann et Serapi, 2001). La fonction au même titre que la facturation par exemple. La place
première de l’information est de réduire l’incertitude du aujourd’hui, prise par l’informatique, alliée au
décideur, et même de la supprimer. L’information est développement plus général des TIC, montre bien
déterminante dans la définition de la stratégie de l’entre- l’importance occupée par l’information dans la gestion
prise. En effet, on mesure l’intelligence d’une organisa- des entreprises. La réussite des entreprises en termes
tion à sa capacité de se procurer, d’analyser et de retro- de productivité, position concurrentielle, etc. semble
uver les bonnes informations en temps voulu (March, étroitement liée aux usages que les entreprises font des
1991). Technologies de l’Information et de la Communication

Dossier
La Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion n° 216 — Finance 69

(TIC) [Benghosi J.-P. et al (2000) ; Beaudouin, V. et al Bruns, W.J. et F.W. McFarlan (1987), « Information technology puts
power in control system », Harvard Business Review, pp.89-94

Évaluation des entreprises et éthique


Brynjolfsson, E. (1993), « The productivity paradox of information
(2001)].

Conclusion
technology », Communications of ACM, Vol. 36, n° 12, pp.67-77.
Casta, J.-F. (2000), « Théorie positive de la comptabilité », In
Encyclopédie de Comptabilité, Contrôle de gestion et Audit,
Au terme de cette étude, nous constatons que les PME Economica, paris, pp.1223-1232.
Chapellier, P. (1994), Comptabilités et systèmes d’informations du
dirigeant des PME – Essai d’observation et d’interprétation des
camerounaises ont des pratiques comptables qui ne sont
pratiques, Thèse de Sciences de Gestion, Université de Montpellier
pas rudimentaires. La production des données compta-
bles et l’utilisation des informations sont développées. II.
De manière générale, les entreprises camerounaises Chapellier P. (1997) « Profil de dirigeants et données comptables de
disposent d’un système d’information comptable carac- gestion en PME », Revue Internationale PME, vol. 10, n° 1, 9-41.
Colot, V. et MICHEL, P.A. (1996), « Vers une théorie financière
adaptée aux PME : Réflexion sur une science en genèse », Revue
térisé par :

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– les pratiques comptables diverses même si on note une Internationale PME, Vol.9, n° 1, PP.143-166.
Davis G.B. et Olson M.H. (1985), Management information systems,
prépondérance des pratiques réglementaires. Les
pratiques comptables sont majoritairement informati- conceptual foundations, structure and development, Mc Graw-Hill
sées (66,67 %). Dearden, J. (1972), « M. I S is a mirage », Harvard Business Review,
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– les données produites sont utilisées à des fins de vol. 50, n° 1, pp.90-99.
Dupuy, Y. (1990), « Le comptable, la comptabilité et la conception
des systèmes d’information. Quelques interrogations ». Revue
décision.
– un nombre réduit de pratiques comptables a des effets Française de Comptabilité, n° 215, pp.75-81.
Dupuy, Y. (1994), « Une lecture des recherches actuelles en
sur la performance.
Cette étude souffre d’un certain nombre de limites. Comptabilité-Contrôle », Annales du Management, XIII e Journées
D’abord, l’approche transversale ne nous permet pas de Nationales des I A E, Montpellier, 2 et 3 février, pp.17-33.
El Louadi M. (1995), « L’effet de la congruence informationnelle sur
la performance financière des banques américaines », Revue
saisir le caractère évolutif des pratiques comptables
qu’aurait fait ressortir l’approche longitudinale. Ensuite,
Internationale PME, vol. 8, n° 1, pp. 31-56.
Galbraith, J. (1977), Organization design, reading, Massachusetts,
la taille de l’échantillon est relativement faible. Enfin,
l’échantillon est majoritairement constitué des entre- Addision-Wesley ;
prises agro-industrielles.
« The technology payoff : a sweeping reorganization of work itself is
Gleckman, H. ; J. Carrey, R. Mitchell, T. Smart et C. Ruush (1993),

boosting productivity », Business Week, 14 juin, pp. 57-68.


Ces limites ouvrent des pistes de recherche. La réalisa-

Gorton, M. (1999), « Use of financial management techniques in the


tion d’études de cas permettrait d’analyser l’évolution
U K based small and medium sized enterprises : empirical research
des choix et la diversité des facteurs de choix. Une
analyse plus détaillée des facteurs déterminants des findings », Journal of financial management and analysis, pp.56-64.
choix comptables dans le contexte camerounais est à Graham, H. (1994), « Factors distinguishing survivors from failures
envisager. amongst small firms in U K construction sector », Journal of

Bibliographie
Management Studies, Vol.31, n° 5, pp.737-760.
Gregoire, E. (1991), « Les chemins de la contre-bande : étude des
réseaux commerciaux en pays Haoussa », Cahiers d’Etudes
Beaudouin, V. ; Cardon, D. et Mallard, A. (2001) « De clic en clic.
Africaines, 124, xxx-4, pp.509-532.
Créativité et rationalisation dans les usages des intranets d’entre- Grenier C. (1989), « Des systèmes comptables aux systèmes d’infor-
prise », Sociologie du travail, n° 43, pp.309-326. mations. Révolution ou retour aux sources », Xè Congrès de l’AFC,
Benghosi, J.-P. ; Flichy, P. Et Iribarne, A. (D’) (2000) « Le dévelop-
Reims, 27-29 avril, 1989.
pement des NTIC dans les entreprises françaises », Réseaux, n° 104, Grenier, C. (2000), « Système d’information et comptabilité »», In
pp. 31-59 Encyclopédie de Comptabilité, Contrôle de gestion et Audit,
Brennemann, R. et Serapi, S. (2001), Economie d’entreprise, Dunod,
Economica, paris, pp.1117-1132.
Paris, 452 p. Grepme (1997), Les PME : bilan et perspectives, Economica, Paris,

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70 La Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion n° 216 — Finance

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Évaluation des entreprises et éthique

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Business Management, pp.57-68. management pratices in North America : a literature review »,
Kamdem, E. (1999), « Réflexions autour du paradoxe africain : une Journal of Small Business Management, pp.19-29.
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vol. 24, n° 1, Printemps. Editions Organisations, 434p.
Keasey, K. et Watson, R. (1991), « The state of the art of small firm O’Reilly, C.A. (1980), « Individuals and information overload in
failure prediction : Achievements and prognostic », International organization : is more necessarily better ? », Academy of
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Lacombe-Saboly, M. (1994), Les déterminants de la qualité des Olomo, P.R. (1987), « Comment concilier tradition et modernité
produits comptables des entreprises : le rôle du dirigeant, Thèse de dans les entreprises africaines », Revue Française de gestion, n° 64,
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message for American managers ? », Sloan Management Review,
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March, J.-J. (1991), Décisions et organisations, Ed. Organisation, an integrating concept in organization design », Academy of
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