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Flux axonal antérograde rapide (1m/j) : la kinésine, moteur moléculaire, se déplace sur les
microtubules dans le sens – vers + le long des axones (donc du corps cellulaire vers la
périphérie) en transportant des vésicules qui contiennent des éléments de membranes ainsi
que molécules nécessaires à la synthèse des neurotransmetteurs. Ce transport est
dépendant de manière absolue de l’ATP (donc du métabolisme neuronal) ainsi que des
microtubules.
Flux axonal rétrograde (1/2 – 1/4 m/j) : la dynéine, moteur moléculaire, se déplace sur les
microtubules dans le sens + vers – le long des axones (! periph vers corps) en transportant
des corps multivésicuaires. Ce système permet le recyclage et la dégradation des déchets
cellulaires mais également la signalisation rétrograde : le neurone doit posséder des
informations sur ce qui se passe à sa périphérie ! transport de molécules de signalisation
(ex : NGF, Trk). Dépend de manière absolue de l’ATP et des microtubules.
Malheureusement ce système est également emprunté par des pathogènes. En effet, certains
types de virus ou toxines bactériennes ont un tropisme neuronal. Ex : certains types
d’herpès, la poliomyélite.
Flux axonal antérograde lent (1mm/h) : mouvement en bloc de l’axoplasme et de ses
molécules solubles du corps cellulaire vers la terminaison axonale. Le mécanisme n’est pas
connu.
maladie auto-immune touchant la MBP ! entraîne une démyélinisation en plaque. Evolue par
poussée-rémission puis devient chronique. Un processus inflammatoire s’installe et c’est ce
processus qui va toucher les axones ! déclin progressif des axones fonctionnels ! plus de
récupération possible, plus de rémission ! persistance des symptômes (paralysie, perte
visuelle, perte tactile)
3.!Associer les différentes molécules au bon type de récepteur (la combinaison doit
être correcte et complète)
Période réfractaire absolue (canaux Na+): tant que les canaux Na+ sont inactivés, les ions ne
peuvent pas passer. Il faut attendre qu’ils reviennent à leur conformation de départ.
Période réfractaire relative (canaux K+) : dans la dernière phase, les canaux K+ entraînent
une hyperpolarisation. Il faut donc un stimulus + fort pour repartir directement.
Canaux Ca 2+ :
• changement dans le potentiel membranaire entraîne l’ouverture puis l’état inactivé
• liaison du calcium : dépolarisation ! entrée de Ca2+ ! il se lie au canal au niveau de
la face int = état inactivé
• Déphosphorylation : canal phosphorylé + dépolarisation ! passage de Ca2+. Canal
déphosph ! état inactivé
5. Quels sont les effets de la lidocaine (xylocaine) et par quels mécanismes agit-elle?
(05/2012- 08/2011)
La lidocaïne va se mettre à l’intérieur du canal Nav. Elle bloque alors le passage des ions Na+
même quand il est en conformation ouverte ! plus (pas) de PA ! plus de propagation
d’afférences sensorielles ! plus de douleur.
Remarque : La lidocaïne est liposoluble ! capable de passer à travers les membranes
plasmiques. Cependant son action nécessite que le canal soit ouvert ! elle est use-
dependant.
!
Liaison de l’Ach à son récepteur nicotinique ! ouverture du canal ! Na+ rentre et K+ sort
(flux net de cation vers l’intérieur) ! dépolarisation = EPSP
Cet EPSP est non régénératif ! il faut recruter les canaux Nav pour déclencher un PA. Pour
les recruter, il faut que l’EPSP atteigne le seuil d’activation des canaux Nav.
Une fois ouverts, ces canaux entraînent un flux entrant de Na+ ! dépolarisation !
activation d’encore plus de canaux Nav ! dépolarisation etc ! PA.
Activation retardée des canaux K+ dépendant du voltage conjointement à l’inactivation des
canaux Nav entraîne la repolarisation de la membrane en passant par une période réfractaire
relative durant laquelle la membrane est hyperpolarisée.
Chiffres-lettres ?? pas inspirée..
Myasthénie : maladie caractérisée par une faiblesse musculaire, touche plus volontiers les
femmes. Signe caractéristique : ptose palpébrale. Souvent dû à un processus auto-immun :
production d’auto-Ac dirigés contre le récepteur nicotinique à l’Ach ! destruction des
récepteurs ! diminution de leur densité ! moins de propension à générer un EPSP suffisant
au déclenchement du PA.
De plus, on observe une modification de la morphologie de la synapse avec disparition des
golfs ! Ach diffuse plus vite en dehors de la synapse.
Certains auto-Ac peuvent être bloquants : ils agissent comme antagoniste en empêchant
l’Ach de se lier sur son récepteur.
On observe une diminution du facteur de sécurité : les EPSP sont de moindre amplitude et
parfois en-dessous du seuil de génération d’un PA ! le potentiel composé (correspond à
l’activité des fibres de toute une unité motrice) sera lui aussi moindre et variable.
+ le patient va vouloir contracter son muscle, + la fatigabilité sera grande (dd avec L-E)
Lors d'une stimulation à basse fréquence (mime un bruit de fond, rien de relevant), le Glu est
libéré et se lie sur ses 2 récepteurs. AMPA entraîne un EPSP qui n'est cependant pas suffisant
pour lever le bloc Mg2+ du NMDA.
Lors d'une stimulation à haute fréquence (mime l'arrivée d'informations relevantes qu'on
souhaite mémoriser), on observe un phénomène de sommation temporelle : des EPSP
successifs et très rapprochés ! permet d’atteindre un niveau de dépolarisation + élevé qui
permet la levée du bloc Mg2+ ! récepteur NMDA activé. Le Ca2+ rentre alors très
abondamment dans la composante post-synaptique et jour le rôle de 2nd messager : il active
la Ca2+ calmoduline kinase 2 qui va avoir 3 effets :
• Phosphoryle le récepteur AMPA au niveau intracellulaire et augmente ainsi sa
perméabilité
• Recrute de nouveaux récepteurs AMPA à la membrane ! augmentation de la densité
! réponse post-synaptique facilitée
• Synthétise des molécules à effets rétrogrades : molécules synthétisées au niv post-
syn, passe la membrane et ont un effet au niveau pré-synaptique : elles augmentent
la libération de NT ! + d’effets sur cibles post-synaptiques. Ex : NO.
Lors du retour à la stimulation à basse fréquence, on observe que l’EPSP reste au même
niveau que lors de la stimu à haute fréquence, il est doublé.
Le Glu agit sur des récepteurs ionotropiques NMDA (K+, Na+, Ca2+) et AMPA (Na+, K+)
ainsi que sur un récepteur métabotropique.
AMPA activé ! sommation temporelle d’EPSP pour atteindre le seuil de PA. NMDA activé !
effet à court et long terme (potentialisation à long terme, cf supra).
Effet physiopathologique de l’activation à long terme de NMDA : Ca2+ libre a des effets
néfastes ! excitotoxicité menant à la mort cellulaire. Observé lors d’AVC (ischémie cérébrale
! hyperactivité glutamatergique), ainsi que dans la SLA et la maladie d’Huntington.
11. Quelles sont les grandes classes de molécules qui agissent sur les récepteurs
GABAa de l'acide gamma-amino-butyrique? Par quel mécanisme ? Quelle est leur
utilisé thérapeutique ? [Un tiers de page pour répondre] (05/2013 – 06/2011 – 05/2010
– 08/2010 – 06/2009)
12. Expliquer comment les neurotransmetteurs peuvent avoir un effet à long terme.
(05/2010)
!
Par activation de la transcription : l’activation d’un RCPG va pouvoir activer le facteur de
transcription CREBP situé dans le cytoplasme via la voie de l’AMPc-PKA. Celui-ci est
transloqué vers le noyau une fois phosphorylé et se lie alors à des promoteurs de certains
gènes.
! RCPG peut modifier le patron de l’expression de gènes.
L’effet sera décuplé car cela va entraîner l’initiation de la transcription de protéines qui sont
elles-mêmes des facteurs de transcription (p.ex : c-fos)
13. Mécanisme d'action de l'aspirine & des AINS ? (08/2012 – 08/2010 – 06/2008)
Réponse biphasique :
1. L’activation des fibres A∂ (myélinisées) induit un premier choc douloureux aigu et
bien localisé. Ces fibres sont des mécanonociepteurs ou des thermocepteurs et
répondent à des stimuli mécaniques de forte intensité, ont un champ récepteur
hétérogène de taille centrimétrique et une réponse peu adaptative, sensibilisable
2. L’activation des fibres C (amyéliniques) induit la seconde vague de douleur, plus
durable et plus pénible. Ces fibres sont quant à elles des nocicepteurs polymodaux :
elles répondent à des stimuli mécaniques de forte intensité mais également à la
chaleur, au froid ainsi qu’aux substances chimiques. Leur champ récepteur est de
taille millimétrique et elles sont caractérisées par un déclenchement par bouffée, puis
décharge soutenue, très sensibilisable et rémanente.
Ces fibres sensorielles sont issues des neurones du ganglion rachidien et font synapse au
niv de la corne dorsale de la moelle épinière avec les neurones de 2nd ordre.
2 voies centrales :
• Voies spinothalamiques :
o Néospinothalamique : caractérisée par une discrimination fine en terme de
résolution spatial, une réponse très adaptative et graduée en intensité et un
petit champ récepteur " analyse fine de la sensation douloureuse.
o Paléospinothalamique : caractérisée par un champ récepteur très étendu,
voire tout le corps " alerte quant à l’existence d’un stimulus nociceptif.
• Voies spinoréticulaires :
o Bulbopontique : s’arrête au niveau du bulbe et y fait synapse pour donner lieu
à une réponse sous forme de « sursaut » qui va entraîner l’éveil et la vigilance.
Répond à la nouveauté.
o Mésencéphalique : donne une sensation désagréable et initie un stress mais
sans sensation douloureuse. Il s’agit de la porte d’entrée de la voie affective
et motivationnelle de la douleur (porte d’entrée vers l’amygdale temporale !
contrôle des réactions comportementales, vers l’hypothalamus ! contrôle des
réactions neurovégétatives).
Aires corticales :
• Cortex somatosensoriel : dimension sensorielle de la douleur
• Cortex cingulaire ant et insulaire : dimension psycho-affective de la douleur +
anticipation. Tout au long de notre vie on apprend (! adaptatif) à éviter et donc à
anticiper les situations dans lesquelles on pourrait avoir mal (! cercle vicieux
maladaptatif dans les syndromes de douleur chronique)
17. Expliquez les grandes fonctions du contrôle spinal sur les mouvements. Quels sont
les systèmes sensoriels musculaires et les différents interneurones impliqués? Quelles
sont les fonctions et la physiopathologie du réflexe myotatique ?
[Un grande page libre + éventuellement le verso pour répondre] (05/2013 – 08/2011 –
08/2010 – 08/2009
variante : Réflexe myotatique + pathologie associée ? (08/2012 – 05/2010 – 06/2009 –
06/2008
Réflexe myotatique : réflexe monosynaptique dont la latence est très courte. Fibre Ia du
fuseau neuromusculaire présente une collatérale qui entre dans la substance grise de la
moelle et va faire synapse directement sur le motoneurone alpha ! si muscle est étiré,
activation de la fibre Ia qui va activer le motoneurone alpha ! contraction musculaire et
retour de la longueur du muscle à la normale. Son rôle est donc de permettre d’ajuster
continuellement l’état de longueur du muscle et donc son tonus.
Inhibition récurrente via l’interneurone de Renshaw. Celui-ci utilise la Gly. Une petite
collatérale de l’axone du motoneurone alpha fait synapse avec cet interneurone inhibiteur
qui va lui même faire synapse avec ce même motoneurone ! rétrocontrôle du motoneurone
sur lui-même ce qui évite que la contraction ne soit trop intense.
Réflexe de flexion : lors d’un stimulus nociceptif, des afférences nociceptives vont activer
des interneurones excitateurs au niveau de plusieurs segments spinaux. Ceux-ci vont activer
les motoneurones alpha des muscles fléchisseurs. Rque : a lieu avant même l’intégration de
l’information nociceptive car repose sur une boucle locale.
Doit faire intervenir le réflexion réciproque ! synapse avec interneurone Ia.
Réflexe d’extension croisée : survient au même moment que le réflexe de flexion. En effet,
celui-ci doit être contrebalancé par une extension du membre contralatéral pour éviter le
déséquilibre. Il y a donc des interneurones qui passent de l’autre côté de la moelle épinière
et permettent l’activation des muscles extenseurs et l’inhibition des muscles fléchisseurs.
Rque : ce phénomène intervient également dans la marche automatique.
Perte de réflexe dans les neuropathies ainsi que dans les myopathies.
Hyperréflexie dans la SLA.
18. Citer les maladies de la jonction neuromusculaire, donner un exemple pour chaque
dysfonction. (08/2006)
19. Quelle est la structure lésée dans la sclérose latérale amyotrophique? Quelles sont
la/les éthiopathogénicité(s) actuelle(s)? (08/2011 – 05/2010 – 08/2010 – 08/2009 –
06/2008)
Motoneurone lésé.
Dans la forme familiale, on a repéré que dans 20% des cas on a une mutation de SOD1 qui
code pour une enzyme de détoxification des radicaux libres. Cependant on n’a pas observé
d’excès de radicaux libres ! il s’agit d’une mutation avec gain de fonction : la forme mutée
va former des agrégats qui vont mener à la mort des neurone.
Dans d’autres formes familiales (70%), on a remarqué une inactivation du transporteur
astrocytaire du Glu (EAAT2) ! le Glu reste plus longtemps dans la fente synaptique et
entraîne une suractivation du récepteur NMDA donc une excitotoxicité et in fine la mort
neuronale. Ce déficit est présent au niveau de la moelle et du cortex moteur et la mort
neuronal à ces 2 niveaux expliquent l’hyperréflexie de la SLA.
Apport du modèle MPTP : le MPTP est oxydé par un mono-amine oxydase B en MPP+ qui est
une molécule neuronotoxique. Celle-ci est transportée spécifiquement par les transporteurs
membranaires de la dopamine et forme un complexe intracellulaire avec la mélanine !
accumulation intracytoplasmique. Le MPP+ est transporté activement dans la mitochondrie
où il inhibe la NADH déshydrogénase (complexe I) et rompt donc la chaîne respiratoire et
bloc la production d’ATP ! mort neuronale. On a en effet observé une réduction du
complexe I au niveau de la subst noire des patients atteints de Parkinson ! corrélation.
Hypothèse du stress oxydatif : L’oxydation du MPTP ou d’autres agents exogènes par MAO-B
résulterait en la production de radicaux libres superoxydes très toxiques. L’oxydation de la
dopamine également. Normalement ces radicaux libres sont éliminés par des enzymes de
détoxification, mais dans la maladie de Parkinson on observe des anomalies de ces enzymes
! défaut de détoxification qui briserait l’équilibre entre survie des neurones
dopaminergiques grâce à la détox et excès de radicaux libres entraînant la mort cellulaire et
aboutirait ainsi au stress oxydatif.
Rque : hypothèse à l’origine de l’utilisation d’agents anti-oxydants tels que les IMAO
21. Quelle est la lésion neurologique principale dans la maladie de Huntington? Quels
sont les symptômes de cette maladie? (08/2011)
Toutes les drogues agissent sur la voie dopaminergique qui va de l’aire tegmentale ventrale
à l’accumbens et qui correspond au sysème de motivation-récompense-plaisir.
Cocaïne bloque le transporteur qui permet la recapture de la dopamine ! dopamine reste +
longtemps dans la fente synaptique ! augmentation de la voie dopaminergique.
Nicotine se lie sur le récepteur nicotinique activateur qui se trouve sur les neurones
dopaminergiques de l’aire tegmentale ventrale ! augmentation de l’activité
dopaminergique.
On observe des plaques séniles : dépôt central extracellulaire de peptide beta amyloïde
entouré de neurites altérés et de réaction inflammatoire (astrocytes activés + cellules
microgliales). On observe également des fibrilles anormaux de protéine tau
hyperphosphorylée au niveau intracellulaire ! agrégation des fibrilles dans les neurones
! mort cellulaire ! atrophie de régions cérébrales.
Ces lésions se répartissent de manière hétérogène au niveau du cortex : régions
somatosensorielle et motrice sont beaucoup MOINS affectées que les régions de cortex
associatif (préfrontal, orbito-temporal, temporo-pariéto-occipital). Cela explique pourquoi
la symptomatologie est principalement cognitive, les fonctions motrices et sensorielles étant
préservées tard voire jusqu’au bout. On observe donc une atrophie corticale.