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REPONSES EXAMENS NEUROPHY

1. Décrivez les différents types de transports axonaux. Exemple de pathologie dans


laquelle ils seraient impliqués. (2014 – 08/2012 – 06/2011)

Flux axonal antérograde rapide (1m/j) : la kinésine, moteur moléculaire, se déplace sur les
microtubules dans le sens – vers + le long des axones (donc du corps cellulaire vers la
périphérie) en transportant des vésicules qui contiennent des éléments de membranes ainsi
que molécules nécessaires à la synthèse des neurotransmetteurs. Ce transport est
dépendant de manière absolue de l’ATP (donc du métabolisme neuronal) ainsi que des
microtubules.
Flux axonal rétrograde (1/2 – 1/4 m/j) : la dynéine, moteur moléculaire, se déplace sur les
microtubules dans le sens + vers – le long des axones (! periph vers corps) en transportant
des corps multivésicuaires. Ce système permet le recyclage et la dégradation des déchets
cellulaires mais également la signalisation rétrograde : le neurone doit posséder des
informations sur ce qui se passe à sa périphérie ! transport de molécules de signalisation
(ex : NGF, Trk). Dépend de manière absolue de l’ATP et des microtubules.
Malheureusement ce système est également emprunté par des pathogènes. En effet, certains
types de virus ou toxines bactériennes ont un tropisme neuronal. Ex : certains types
d’herpès, la poliomyélite.
Flux axonal antérograde lent (1mm/h) : mouvement en bloc de l’axoplasme et de ses
molécules solubles du corps cellulaire vers la terminaison axonale. Le mécanisme n’est pas
connu.

2.!Quelles sont les hypothèses éthiopathogéniques de la sclérose en plaque ? (08/2006)!

maladie auto-immune touchant la MBP ! entraîne une démyélinisation en plaque. Evolue par
poussée-rémission puis devient chronique. Un processus inflammatoire s’installe et c’est ce
processus qui va toucher les axones ! déclin progressif des axones fonctionnels ! plus de
récupération possible, plus de rémission ! persistance des symptômes (paralysie, perte
visuelle, perte tactile)

3.!Associer les différentes molécules au bon type de récepteur (la combinaison doit
être correcte et complète)

Récepteurs canaux ioniques Ach (nicotinique), Glu (NMDA & AMPA),


GABAA, IP3, AMPc, Gly
RCPG Ach (muscarinique), Glu métabo, GABAB,
catécholamines (=dopamine, adré, NA),
sérotonine, neuropeptides (subst P,
enképhaline)
Récepteurs à 1 STM récepteur-tyrosine kinase : facteur de
croissance (ex : NGF)
récepteur-gunalylate cyclase : ANF
Récepteurs régulateurs transcriptionnels nucléaires : hormones stéroïdes (ex :
testostérone, cortisol), ac rétinoïque, horm
thyr.
4. Inactivation des canaux ioniques (06/2009)

Période réfractaire absolue (canaux Na+): tant que les canaux Na+ sont inactivés, les ions ne
peuvent pas passer. Il faut attendre qu’ils reviennent à leur conformation de départ.
Période réfractaire relative (canaux K+) : dans la dernière phase, les canaux K+ entraînent
une hyperpolarisation. Il faut donc un stimulus + fort pour repartir directement.
Canaux Ca 2+ :
• changement dans le potentiel membranaire entraîne l’ouverture puis l’état inactivé
• liaison du calcium : dépolarisation ! entrée de Ca2+ ! il se lie au canal au niveau de
la face int = état inactivé
• Déphosphorylation : canal phosphorylé + dépolarisation ! passage de Ca2+. Canal
déphosph ! état inactivé

5. Quels sont les effets de la lidocaine (xylocaine) et par quels mécanismes agit-elle?
(05/2012- 08/2011)

La lidocaïne va se mettre à l’intérieur du canal Nav. Elle bloque alors le passage des ions Na+
même quand il est en conformation ouverte ! plus (pas) de PA ! plus de propagation
d’afférences sensorielles ! plus de douleur.
Remarque : La lidocaïne est liposoluble ! capable de passer à travers les membranes
plasmiques. Cependant son action nécessite que le canal soit ouvert ! elle est use-
dependant.

6. Graphe représentant un PA. Détaillez la succession des événements responsables de


l'EPSP, d'une succession de PA et de l'hyperpolarisation.
A quel endroit le driving sodique est il le plus important?
Il la numérotait de 1 à 5. Puis donnait des propositions du style:
a- recapture du glutamate
b- ouverture de canaux K+ dép du voltage
c- fermeture de canaux K+ dép du voltage
d- NT diffuse hors de la fente synaptique
e- Ouverture d'un canal anionique
f- ouverture d'un canal cationique
g- ouverture de canaux Na+ dép du voltage
h- recapture de dopamine
... et il demandait d'associer une lettre à chacun des numéros.
Et puis il demandait en quel(s) endroit(s) de la courbe la FEM de Na+ serait la plus
importante (2014)
!

!
Liaison de l’Ach à son récepteur nicotinique ! ouverture du canal ! Na+ rentre et K+ sort
(flux net de cation vers l’intérieur) ! dépolarisation = EPSP
Cet EPSP est non régénératif ! il faut recruter les canaux Nav pour déclencher un PA. Pour
les recruter, il faut que l’EPSP atteigne le seuil d’activation des canaux Nav.
Une fois ouverts, ces canaux entraînent un flux entrant de Na+ ! dépolarisation !
activation d’encore plus de canaux Nav ! dépolarisation etc ! PA.
Activation retardée des canaux K+ dépendant du voltage conjointement à l’inactivation des
canaux Nav entraîne la repolarisation de la membrane en passant par une période réfractaire
relative durant laquelle la membrane est hyperpolarisée.
Chiffres-lettres ?? pas inspirée..

7. Myasthénie et syndrome de Lambert-Eaton : expliquer succinctement ce que c'est et


ce qui les différencie. (08/2013 – 08/2012)

Myasthénie : maladie caractérisée par une faiblesse musculaire, touche plus volontiers les
femmes. Signe caractéristique : ptose palpébrale. Souvent dû à un processus auto-immun :
production d’auto-Ac dirigés contre le récepteur nicotinique à l’Ach ! destruction des
récepteurs ! diminution de leur densité ! moins de propension à générer un EPSP suffisant
au déclenchement du PA.
De plus, on observe une modification de la morphologie de la synapse avec disparition des
golfs ! Ach diffuse plus vite en dehors de la synapse.
Certains auto-Ac peuvent être bloquants : ils agissent comme antagoniste en empêchant
l’Ach de se lier sur son récepteur.
On observe une diminution du facteur de sécurité : les EPSP sont de moindre amplitude et
parfois en-dessous du seuil de génération d’un PA ! le potentiel composé (correspond à
l’activité des fibres de toute une unité motrice) sera lui aussi moindre et variable.
+ le patient va vouloir contracter son muscle, + la fatigabilité sera grande (dd avec L-E)

Lambert-Eaton : Ac anti-canaux Ca2+ de type N ! amélioration avec l’activité grâce au


phénomène de potentialisation à court terme : le Ca va s’accumuler et vu que la quantité de
NT libéré est en partie proportionnelle à la quantité de Ca, on va observer une amélioration
avec l’activité.

8. Récepteurs NMDA : caractéristiques et implication physiologique ? (05/2012 –


08/2011- 08/2010 – 06/2008)

Récepteur ionotropique au Glu, tétramérique. Laisse passer Na+, K+, Ca2+.


Il est activé par un ligand (fixation de Glu au niveau extracell) et dépendant du voltage (bloc
Mg2+). Au repos le site intracanalaire du Mg2+ est occupé par celui-ci ! même si Glu est
fixé, aucun ion ne peut passer. Pour lever le bloc Mg2+, il faut que le potentiel membranaire
soit plus élevé (-40mV) que le potentiel de repos classique (-60mV).
Ce récepteur à des effets à court et long terme, ce dernier est dû au rôle de 2nd messager
du Ca2+ à l'ntérieur de la cellule.
Il a également un rôle dans la potentialisation à long terme (cf infra).

9. Potentialisation à long terme, expliquer. (06/2009 – 08/2007)

Phénomène de plasticité synaptique impliquée dans les processus de mémoire et


d'apprentissage. Visible au niveau de l'hippocampe.

Lors d'une stimulation à basse fréquence (mime un bruit de fond, rien de relevant), le Glu est
libéré et se lie sur ses 2 récepteurs. AMPA entraîne un EPSP qui n'est cependant pas suffisant
pour lever le bloc Mg2+ du NMDA.
Lors d'une stimulation à haute fréquence (mime l'arrivée d'informations relevantes qu'on
souhaite mémoriser), on observe un phénomène de sommation temporelle : des EPSP
successifs et très rapprochés ! permet d’atteindre un niveau de dépolarisation + élevé qui
permet la levée du bloc Mg2+ ! récepteur NMDA activé. Le Ca2+ rentre alors très
abondamment dans la composante post-synaptique et jour le rôle de 2nd messager : il active
la Ca2+ calmoduline kinase 2 qui va avoir 3 effets :
• Phosphoryle le récepteur AMPA au niveau intracellulaire et augmente ainsi sa
perméabilité
• Recrute de nouveaux récepteurs AMPA à la membrane ! augmentation de la densité
! réponse post-synaptique facilitée
• Synthétise des molécules à effets rétrogrades : molécules synthétisées au niv post-
syn, passe la membrane et ont un effet au niveau pré-synaptique : elles augmentent
la libération de NT ! + d’effets sur cibles post-synaptiques. Ex : NO.
Lors du retour à la stimulation à basse fréquence, on observe que l’EPSP reste au même
niveau que lors de la stimu à haute fréquence, il est doublé.

" on a potentialisé, augmenté l’efficacité de la synapse puisque pour un même stimulus


l’amplitude est + élevée = POTENTIALISATION, et ce pour une longue durée = A LONG
TERME.

10. Le glutamate agit sur quelles cibles? Phénomènes physiologiques et


physiopathologiques associés (08/2009)

Le Glu agit sur des récepteurs ionotropiques NMDA (K+, Na+, Ca2+) et AMPA (Na+, K+)
ainsi que sur un récepteur métabotropique.
AMPA activé ! sommation temporelle d’EPSP pour atteindre le seuil de PA. NMDA activé !
effet à court et long terme (potentialisation à long terme, cf supra).
Effet physiopathologique de l’activation à long terme de NMDA : Ca2+ libre a des effets
néfastes ! excitotoxicité menant à la mort cellulaire. Observé lors d’AVC (ischémie cérébrale
! hyperactivité glutamatergique), ainsi que dans la SLA et la maladie d’Huntington.

11. Quelles sont les grandes classes de molécules qui agissent sur les récepteurs
GABAa de l'acide gamma-amino-butyrique? Par quel mécanisme ? Quelle est leur
utilisé thérapeutique ? [Un tiers de page pour répondre] (05/2013 – 06/2011 – 05/2010
– 08/2010 – 06/2009)

Benzodiazépines et barbituriques augmentent l’amplitude du courant quand ils sont


présents CONCOMITAMENT au GABA. /!\ ce ne sont pas des agonistes, il faut que le GABA
soit présent, ce sont donc des facilitateurs. Ils sont utilisés dans le traitement de l’épilepsie :
permettent l’inhibition des décharges indues des neurones responsables de l’épilepsie. Aussi
comme anxiolytique, hypnogène (facilite l’endormissement) et sédatif.

12. Expliquer comment les neurotransmetteurs peuvent avoir un effet à long terme.
(05/2010)
!
Par activation de la transcription : l’activation d’un RCPG va pouvoir activer le facteur de
transcription CREBP situé dans le cytoplasme via la voie de l’AMPc-PKA. Celui-ci est
transloqué vers le noyau une fois phosphorylé et se lie alors à des promoteurs de certains
gènes.
! RCPG peut modifier le patron de l’expression de gènes.
L’effet sera décuplé car cela va entraîner l’initiation de la transcription de protéines qui sont
elles-mêmes des facteurs de transcription (p.ex : c-fos)

13. Mécanisme d'action de l'aspirine & des AINS ? (08/2012 – 08/2010 – 06/2008)

Aspirine et AINS inhibent la cyclooxygénase ! diminuent la synthèse des prostaglandines.


Celles-ci ont un effet un effet de sensibilisation de la fibre amyélinique (=nocicepteur), elles
augmentent donc la réponse pour un même stimulus ! augmentent la douleur. En inhibant
leur synthèse, on diminue la douleur.

14. Mécanismes périphériques de la douleur, neurotransmetteurs impliqués,


molécules exogènes capables de la moduler, contrôle central et périphérique du seuil
de douleur. (2014 – 06/2011)

Réponse biphasique :
1. L’activation des fibres A∂ (myélinisées) induit un premier choc douloureux aigu et
bien localisé. Ces fibres sont des mécanonociepteurs ou des thermocepteurs et
répondent à des stimuli mécaniques de forte intensité, ont un champ récepteur
hétérogène de taille centrimétrique et une réponse peu adaptative, sensibilisable
2. L’activation des fibres C (amyéliniques) induit la seconde vague de douleur, plus
durable et plus pénible. Ces fibres sont quant à elles des nocicepteurs polymodaux :
elles répondent à des stimuli mécaniques de forte intensité mais également à la
chaleur, au froid ainsi qu’aux substances chimiques. Leur champ récepteur est de
taille millimétrique et elles sont caractérisées par un déclenchement par bouffée, puis
décharge soutenue, très sensibilisable et rémanente.
Ces fibres sensorielles sont issues des neurones du ganglion rachidien et font synapse au
niv de la corne dorsale de la moelle épinière avec les neurones de 2nd ordre.

Neurotransmetteurs au niveau du premier relai = AFFERENTS PRIMAIRES:


• On a pensé à la substance P mais quand on inactive la voie de celle-ci, on n’observe
pas de modification dans la capacité à générer un phénomène douloureux.
Cependant elle est tout de même impliquée dans l’inflammation neurogénique ainsi
que dans l’hypersensibilité IIaire.
• C’est en fait le Glu qui est le transmetteur spinal principal de la nociception via ses
récepteurs AMPA. Il a également un rôle majeur dans les processus de sensibilisation
centrale et d’hyperalgésie grâce aux mécanismes de plasticité synaptique via son
récepteur NMPA.

Neurones efférents de 2nd ordre au niveau de la corne dorsale de la moelle épinière :


• Neurone nociceptif spécifique : situé dans la couche I ou II (! périphérique), activé
par des stimuli mécaniques et thermiques douloureux, champ récepteur de taille cm.
• Neurone multicompétent (à réponse non spécifique) : situé dans la couche V, répond
à des stimuli de toute nature, activation intense et prolongée par les stimuli
nociceptifs, champ récepteur de taille dm. Il reçoit des infos du dermatome cutané et
du viscère, cette info est intégrée au niveau central et elle peut alors être perçue
comme venant du dermatome, du viscère ou des 2 alors que la lésion est en fait au
niveau du viscère =douleurs référées.
Modulation :
• Spinale :
o théorie du portillon : interneurone GABAergique activé par une petite
collatérale des fibres du toucher et il innerve le neurone spino-thalamique à
l’origine de la transmission des infos douloureuses. Il exerce un effet
inhibiteur sur ce neurone et inhibe donc la propagation de l’information
nociceptive. C’est pourquoi quand on a mal, on frotte #.
o Peptides opioïdes (exogènes : morphine, endogène : enképhaline) : neurone
sérotoninergique va activer neurone à enképhaline qui va inhiber le neurone
glutamatergique : diminution de la transmission de Glu au niveau du premier
relai synaptique ! diminution de la propagation de l’influx nociceptif.
• Supraspinale :
o réponse analgésiante endogène : voie commence au niveau de la substance
grise périaqueducal et du noyau du raphé et projette vers la moelle en
utilisant comme neurotransmetteur la sérotonine (= voie descendante). Le
stress induit un analgésie : celui-ci est produit au niveau de la voie spino-
réticulaire et de l’amygdale temporale qui influencent les neurones
sérotoninergiques ! élévation du seuil de la douleur.
o Peptides opioïdes : inhibition d’un neurone inhibiteur : le neurone à
enképhaline inhibe l’interneurone GABAergique inhibteur du neurone
sérotoninergique ! in fine activation (ou désinhibition) du neurone
sérotoninergique ! effet hypoalgésique.

Molécules exogènes capables de modifier la douleur : AINS, aspirine, morphinique de


synthèse et morphine, lidocaïne.

15. Mécanismes centraux de la douleur (neurones, NT, modulation ...) (08/2013 –


08/2012 – 08/2010 – 06/2009)

2 voies centrales :
• Voies spinothalamiques :
o Néospinothalamique : caractérisée par une discrimination fine en terme de
résolution spatial, une réponse très adaptative et graduée en intensité et un
petit champ récepteur " analyse fine de la sensation douloureuse.
o Paléospinothalamique : caractérisée par un champ récepteur très étendu,
voire tout le corps " alerte quant à l’existence d’un stimulus nociceptif.
• Voies spinoréticulaires :
o Bulbopontique : s’arrête au niveau du bulbe et y fait synapse pour donner lieu
à une réponse sous forme de « sursaut » qui va entraîner l’éveil et la vigilance.
Répond à la nouveauté.
o Mésencéphalique : donne une sensation désagréable et initie un stress mais
sans sensation douloureuse. Il s’agit de la porte d’entrée de la voie affective
et motivationnelle de la douleur (porte d’entrée vers l’amygdale temporale !
contrôle des réactions comportementales, vers l’hypothalamus ! contrôle des
réactions neurovégétatives).

Aires corticales :
• Cortex somatosensoriel : dimension sensorielle de la douleur
• Cortex cingulaire ant et insulaire : dimension psycho-affective de la douleur +
anticipation. Tout au long de notre vie on apprend (! adaptatif) à éviter et donc à
anticiper les situations dans lesquelles on pourrait avoir mal (! cercle vicieux
maladaptatif dans les syndromes de douleur chronique)

Modulation : cf supra spinale et supra spinale

15. Expliquer la théorie du portillon (gate control). Fonctionnement + utilité en


thérapeutique. [Un tiers de page pour répondre] (05/2013)

cf supra : modulation spinale de la douleur.


16. Comment fonctionnent les anesthésiques généraux ? (06/2011)
• Augmentation de l’effet du GABA sur son récepteur ! augmentation du courant Cl-
entrant ! renforcement de l’hyperpolarisation ! renforcement de l’effet inhibiteur.
• Halothane (anesthésique) augmente l’activité des canaux K+ du potentiel de repos !
augmentation du courant sortant de K+ ! hyperpolarisation ! diminution de la
capacité à générer un PA

17. Expliquez les grandes fonctions du contrôle spinal sur les mouvements. Quels sont
les systèmes sensoriels musculaires et les différents interneurones impliqués? Quelles
sont les fonctions et la physiopathologie du réflexe myotatique ?
[Un grande page libre + éventuellement le verso pour répondre] (05/2013 – 08/2011 –
08/2010 – 08/2009
variante : Réflexe myotatique + pathologie associée ? (08/2012 – 05/2010 – 06/2009 –
06/2008

Donne des informations sensorielles sur l’état du muscle : sa longueur (fuseau


neuromusculaire, en // avec le muscle) et sa tension/force (organe tendineux de Golgi, en
série avec le muscle).
Renseignent donc la proprioception et les réflexes spinaux.
Le fuseau neuromusculaire est formé d’une capsule fibreuse, de fibres sensorielles Ia et de
mécanorécepteurs. Il permet d’avoir des informations sur la position des membres dans
l’espace. Système de la boucle gamma permet de contracter les fibres Ia quand le muscle est
contracté, et ainsi de continuer à envoyer des informations sensorielles.
L’organe tendineux de Golgi est constitué de terminaisons sensorielles Ib et de
mécanorécepteurs. Il permet d’ajuster l’état de contraction musculaire.

Réflexe myotatique : réflexe monosynaptique dont la latence est très courte. Fibre Ia du
fuseau neuromusculaire présente une collatérale qui entre dans la substance grise de la
moelle et va faire synapse directement sur le motoneurone alpha ! si muscle est étiré,
activation de la fibre Ia qui va activer le motoneurone alpha ! contraction musculaire et
retour de la longueur du muscle à la normale. Son rôle est donc de permettre d’ajuster
continuellement l’état de longueur du muscle et donc son tonus.

Lors de ce réflexe myotatique, il existe une innervation réciproque via un interneurone Ia au


niveau de la moelle épinière : celui-ci reçoit une collatérale de la fibre Ia et fait synapse avec
le motoneurone alpha du muscle antagoniste ! quand activation de la fibre Ia, celle-ci
active l’interneurone Ia inhibiteur qui va inhiber le motoneurone alpha du muscle
antagoniste et ainsi empêcher sa contraction.

Inhibition récurrente via l’interneurone de Renshaw. Celui-ci utilise la Gly. Une petite
collatérale de l’axone du motoneurone alpha fait synapse avec cet interneurone inhibiteur
qui va lui même faire synapse avec ce même motoneurone ! rétrocontrôle du motoneurone
sur lui-même ce qui évite que la contraction ne soit trop intense.

Réflexe myotatique inverse via l’interneurone Ib : fibre Ib provenant de l’organe tendineux


de Golgi fait synapse avec le motoneurone alpha du muscle considéré et l’inhibe. Ca permet
d’éviter des états de tension trop importants qui pourraient mener à des lésions. ! permet
d’ajuster la force musculaire.

Réflexe de flexion : lors d’un stimulus nociceptif, des afférences nociceptives vont activer
des interneurones excitateurs au niveau de plusieurs segments spinaux. Ceux-ci vont activer
les motoneurones alpha des muscles fléchisseurs. Rque : a lieu avant même l’intégration de
l’information nociceptive car repose sur une boucle locale.
Doit faire intervenir le réflexion réciproque ! synapse avec interneurone Ia.

Réflexe d’extension croisée : survient au même moment que le réflexe de flexion. En effet,
celui-ci doit être contrebalancé par une extension du membre contralatéral pour éviter le
déséquilibre. Il y a donc des interneurones qui passent de l’autre côté de la moelle épinière
et permettent l’activation des muscles extenseurs et l’inhibition des muscles fléchisseurs.
Rque : ce phénomène intervient également dans la marche automatique.

Perte de réflexe dans les neuropathies ainsi que dans les myopathies.
Hyperréflexie dans la SLA.

18. Citer les maladies de la jonction neuromusculaire, donner un exemple pour chaque
dysfonction. (08/2006)

Myasthénie et syndrome de Lambert-Eaton : cf supra.

19. Quelle est la structure lésée dans la sclérose latérale amyotrophique? Quelles sont
la/les éthiopathogénicité(s) actuelle(s)? (08/2011 – 05/2010 – 08/2010 – 08/2009 –
06/2008)

Motoneurone lésé.
Dans la forme familiale, on a repéré que dans 20% des cas on a une mutation de SOD1 qui
code pour une enzyme de détoxification des radicaux libres. Cependant on n’a pas observé
d’excès de radicaux libres ! il s’agit d’une mutation avec gain de fonction : la forme mutée
va former des agrégats qui vont mener à la mort des neurone.
Dans d’autres formes familiales (70%), on a remarqué une inactivation du transporteur
astrocytaire du Glu (EAAT2) ! le Glu reste plus longtemps dans la fente synaptique et
entraîne une suractivation du récepteur NMDA donc une excitotoxicité et in fine la mort
neuronale. Ce déficit est présent au niveau de la moelle et du cortex moteur et la mort
neuronal à ces 2 niveaux expliquent l’hyperréflexie de la SLA.

20. Parkinson : expliquer les hypothèses éthiopathogéniques et les altérations des


noyaux de la base expliquant les déficits moteurs de cette pathologie. (05/2012 –
06/2011 – 05/2010 – 08/2009 – 06/2008)

Apport du modèle MPTP : le MPTP est oxydé par un mono-amine oxydase B en MPP+ qui est
une molécule neuronotoxique. Celle-ci est transportée spécifiquement par les transporteurs
membranaires de la dopamine et forme un complexe intracellulaire avec la mélanine !
accumulation intracytoplasmique. Le MPP+ est transporté activement dans la mitochondrie
où il inhibe la NADH déshydrogénase (complexe I) et rompt donc la chaîne respiratoire et
bloc la production d’ATP ! mort neuronale. On a en effet observé une réduction du
complexe I au niveau de la subst noire des patients atteints de Parkinson ! corrélation.

Hypothèse du stress oxydatif : L’oxydation du MPTP ou d’autres agents exogènes par MAO-B
résulterait en la production de radicaux libres superoxydes très toxiques. L’oxydation de la
dopamine également. Normalement ces radicaux libres sont éliminés par des enzymes de
détoxification, mais dans la maladie de Parkinson on observe des anomalies de ces enzymes
! défaut de détoxification qui briserait l’équilibre entre survie des neurones
dopaminergiques grâce à la détox et excès de radicaux libres entraînant la mort cellulaire et
aboutirait ainsi au stress oxydatif.
Rque : hypothèse à l’origine de l’utilisation d’agents anti-oxydants tels que les IMAO

Mutation du gène l’alpha-synucléine : formation d’oligomères d’alpha-synucléine qui va


s’accumuler dans les corps de Lewy. Trouvée grâce à l’étude des formes familiales de la
maladie.
Défaut du système ubiquitine-protéasome : système qui permet de la dégradation des
protéines. Accumulation d’ubiquitine dans les corps de Lewy. Egalement trouvé grâce à
l’étude de formes génétiques

Atteinte sélective des neurones dopaminergiques du mésencéphale ventral (substance noire)


! striatum déplété en dopamine ! plus d’action de la dopamine sur les voies directes et
indirectes :
• plus d’effet excitateur via D1 sur la voie directe excitatrice ! voie directe hypoactive
• plus d’effet inhibiteur via D2 sur la voie indirecte inhibitrice ! voie hyperactive
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!" diminution de l’activité thalamo-corticale

21. Quelle est la lésion neurologique principale dans la maladie de Huntington? Quels
sont les symptômes de cette maladie? (08/2011)

Mort sélective des neurones du striatum (! atrophie du striatum ! élargissement des


ventricules latéraux.). Celle-ci est due à une répétition du triplet CAG codant pour la
glutamine ! gain de fonction au niveau du gène codant pour la huntingtin, protéine
ubiquitaire dans le cerveau (! pq lésion uniquement au niveau du striatum ?). On a trouvé
un petit protéine G (Rhes) qui pourrait être impliquée car elle est présente spécifiquement au
niveau du striatum et interragit de manière spécifique avec la huntingtin. La forme mutée de
la protéine ne va non pas formé des agrégats comme on pourrait s’y attendre mais elle va
altérer l’expression de gènes quand elle se retrouve dans le noyau, entraîne ainsi un
dysfonctionnement du neurone et la mort par apoptose de celui-ci.
L’hyperkinésie, syndrome caractérisant cette maladie, est du à l’abolition quasi absolue et
très rapide des neurones à enképhaline de la voie indirecte, alors que les neurones à
substance P de la voie directe sont préservés. Ainsi on observe une augmentation de
l’activité de la voie thalamo-corticale et donc des mouvements incontrôlables.
Une fois que tous les neurones du striatum sont atteints, on se retrouve avec un tableau
hypokinétique.
Symptômes : choréo-athétose, troubles cognitifs ! démence, troubles comportementaux
(dépression, agressivité).

22. Toxicomanie: cibles cellulaires et moléculaires des drogues + exemple de drogues.


(08/2013 – 06/2011- 08/2009)

Toutes les drogues agissent sur la voie dopaminergique qui va de l’aire tegmentale ventrale
à l’accumbens et qui correspond au sysème de motivation-récompense-plaisir.
Cocaïne bloque le transporteur qui permet la recapture de la dopamine ! dopamine reste +
longtemps dans la fente synaptique ! augmentation de la voie dopaminergique.
Nicotine se lie sur le récepteur nicotinique activateur qui se trouve sur les neurones
dopaminergiques de l’aire tegmentale ventrale ! augmentation de l’activité
dopaminergique.

23. Lésions anatomopathologiques et moléculaires associés de la maladie d'Alzheimer,


locus des lésions et symptômes. (2014 - 08/2013 – 05/2012 – 06/2011)

On observe des plaques séniles : dépôt central extracellulaire de peptide beta amyloïde
entouré de neurites altérés et de réaction inflammatoire (astrocytes activés + cellules
microgliales). On observe également des fibrilles anormaux de protéine tau
hyperphosphorylée au niveau intracellulaire ! agrégation des fibrilles dans les neurones
! mort cellulaire ! atrophie de régions cérébrales.
Ces lésions se répartissent de manière hétérogène au niveau du cortex : régions
somatosensorielle et motrice sont beaucoup MOINS affectées que les régions de cortex
associatif (préfrontal, orbito-temporal, temporo-pariéto-occipital). Cela explique pourquoi
la symptomatologie est principalement cognitive, les fonctions motrices et sensorielles étant
préservées tard voire jusqu’au bout. On observe donc une atrophie corticale.

Symptômes : il s’agit d’une démence ! trouble de la mémoire, trouble cognitif (jugement,


langage, perceptuel, … ), ces troubles doivent affecter le fonctionnement social ou
professionnel. L’état de conscience et de vigilance sont normaux.

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