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Cellules et tissus

Objectif général :
Présenter le degré d’organisation structurelle et fonctionnelle des
tissus

Objectifs spécifiques:
 Faire un rappels sur l’organisation structurelle des cellules
 Décrire les processus de différenciation cellulaire et de mort cellulaire
 Énumérer les 4 types de tissus
 Identifier et classer les tissus selon leur type et sous type
 Donner le rôle de chaque tissu
Introduction

Propriétés fondamentales caractérisant la vie:


– La capacité de réagir à l'environnement, le percevoir, développer une
réponse adaptée permettant d'agir sur le milieu extérieur,
– L'existence d'un métabolisme interne, lui permettant de maintenir un
milieu intérieur stable (Homéostasie) , de se développer et d'assurer
des fonctions spécifiques,
– la possibilité de se reproduire, au niveau de l'individu (créer un autre
individu comparable) au niveau de l'espèce, (se maintenir de
génération en génération mais aussi évoluer).
L'unité universelle de base des organismes vivants est la cellule
La cellule
Arbre Phylogénétique de la vie

Bactéries Procaryote: Cellules aérobies ou


anaérobies, Petite taille, ADN cyclique non
enveloppé.

Eucaryotes: ADN complexe comportant des


introns, Présence de mitochondries, Noyau
enveloppé d'une membrane nucléaire

Archées: ADN avec introns comme les


Eucaryotes, mais noyau enveloppé comme
Procaryote, pas de mitochondrie
Composition chimique de la cellule
 Les éléments minéraux:
– H: Hydrogène
– C: Carbone
– N: Azote
– O: Oxygène
Autres: Ca , P, Na, K , Cl, S, Fe, I, Al, Si, Zn, électrolyte
 Les éléments organiques

1. Les glucides:
– Ils jouent un rôle énergétique: le catabolisme du glucose 'glycolyse) fournit de
l'ATP, source d'énergie immédiate du fonctionnement biochimique cellulaire.
– Les glucides jouent un rôle de rétention d'eau (acide hyoluronique dans la
matrice
extracellulaire)
– Enfin les glucides ont une fonction de reconnaissance entre cellules
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Composition chimique de la cellule
2. Les lipides

– Rôles de structure (membranes)


– d'isolant thermique et éclectique
– de réserve d'énergie (stockage dans adipocytes)
– et de communication intercellulaire (hormones stéroïdes)
– acides gras: enchainement de structure

Lipides complexes
– Phospholipides: assemblages d'acides gras, de glycérol et de phosphate,
que l'on trouve dans les membranes
– Sphingolipides: gaines de myéline des neurones
– Vitamines liposolubles(A,E,K) et Ubiquinoque = élément de la chaîne
respiratoire
mitochondriale.
– Cholestérol: membranes, précurseurs de la vitamine D

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Composition chimique de la cellule

3. Les protéines
– structure : au niveau cellulaire (cytokératine, actine, lamine, spectrine,
dystrophine), ou extracellulaire (collagène, élastine, kératine, acide
hyaluronique)
– transport de substances, à travers la membrane des cellules (ions p.ex.) ou
entre cellules
– protection : dans la cellule protection de l’ADN par les histones, ou
d’autres protéines par des protéines chaperons,
– mouvement intracellulaire : actine et myosine, tubuline
– catalyse : il s’agit des enzymes, un millier sont connues. Elles activent des
réactions biochimiques d’une façon totalement spécifique (une enzyme ne
catalyse qu’un type de réaction sur un seul substrat) grâce à leur forme
spatiale présentant des sites spécifiques pour les réactants. Cette catalyse est
non consommatrice en énergie, et d’une incroyable efficacité : des centaines
de milliers de réactions ont lieu chaque seconde...
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Composition chimique de la cellule

– régulation : au niveau tissulaire des protéines assurent la communication


entre cellules telles que des hormones (par exemple insuline), des
neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine) ou des cytokines qui vont se
fixer sur des récepteurs membranaires (toujours des protéines) qui
déclencheront une réponse cellulaire au signal reçu. Au niveau cellulaire
les protéines vont avoir aussi une action régulatrice au niveau des gènes.

4. Les acides nucléiques


ADN dans le noyau de la cellule
ARNmessage qui quitte le noyau pour aller vers le cytoplasme
ARN de transfert pour coder l'ADN
3 bases forment un codon = acides aminés

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Quelques données chiffrées sur les cellules
humaines:

 Nombre: de l'ordre de 1014 cellules constituent un adultes. Il y


en a 300 types différents

 Dimensions: entre 5 et 50 microns habituellement, mais certaines


cellules nerveuses mesurent jusqu'à un mètre

 Durée de vie: de 2-3 jours (ex: cellules épithéliales digestives,


polynucléaire) à de nombreuses années ( toute la vie pour les
cellules nerveuse, certains lymphocytes).
Organites cellulaires

 Noyau
 Nucléole
 Réticulum Endoplasmique Granuleux
 Mitochondrie
 Réticulum Endoplasmique Lisse
 Centriole
 Appareil de golgi
 Membrane plasmique
Membrane cellulaire
Récepteurs membranaires:
Ligand se fixe sur la protéine => modification de
la forme de la protéine dévoilant un autre site de
fixation intracellulaire => fixation protéine
interne puis clivage de la protéine fixée.
Effet intracellulaire sur le métabolisme;

rôle: coordonner les actions des différentes


cellules

Bi-couches de phospholipides
avec queue hydrophobes
s'oriente vers l'intérieur de la
bicouche, la tête hydrophile
s'oriente vers le milieu aqueux
extra et intracellulaire.
Les protéines transmembranaires sont responsables de l’activité électrophysio-
logique des Cellules et par conséquent de voie de signalisation intracellulaire
Pompe Na/K. le Na est transporté
vers l’exterieur et le K vers l’intérieur.
Cette pompe nécessite l’hydrolyse de
Canal « voltage dépendant » l’ATP en ADP. Elle permet de
L’ouverture du canal maintenir le gradient de concentration
dépend de Vm de Na et de K
extra
Na K
Na K

ATP transmetteur
ADP
Récepteur-canal Transporteur
Le canal fait partie Les ions sont
du récepteur. Il s’ouvre co-transportés
Canal dit « de fuite » lorsque un transmetteur avec un transmetteur
Le canal est toujours ouvert se fixe sur un site spécifique
Ces canaux sont du récepteur
essentiellement permeables au K
ou permeables
à la fois au Na et K
Les protéines membranaires servent aussi de molécules d’adhésion (E-
chadérine, N-CAM)
Transports membranaires
 Diffusion: gaz O2, CO2
 Diffusion facilitée: exemple glucose (plusieurs millions de molécules par
secondes)
 Pompe ionique, contre le gradient = transport actif primaire (exemple: L'ATPase
Na+/ K+)
 Transport actif secondaire = exploiter un mouvement naturel pour faire passer un
autre ion (utilisation du gradient du Na+).
Le Noyau
– Nucléole: lieu de fabrication de l'ARNr
– Euchromatine: sous forme déroulée, lieu de transcription
ADN humain déroulé = 2 mètres par cellule
ADN humain : 3 milliards de paire de bases
(blé: 16 milliards, Bactérie: quelques millions, mitochondries: 16 000 bases)
Environ 30 000gènes (2 fois 30000) par cellule
Dystrophine de la maladie de Duchenne: protéine de 3685 AA, gène de 2,3
millions des paires de base
Plusieurs centaines de milliers de mutations chaque jour dans cellule... l'immense
majorité est réparée
2-3% seulement du génome correspond à des gènes codant des protéines (les
exons). Le reste est des introns.
Transcription 30 nucléotides pas second
Rôle de division: Mitose et méoise
Le Cytoplasme
 Cytosquelette : Microlubules, Tubilines , Flagelles, Microfilaments, Actine et
myosine
 Autour du cytosquelette, lecytosol est constitué d'eau (85%) dans laquelle on
trouve des ions, des protéines en quantité, des formes de lipides et de
glucose(glycogène) et les substrats et produits du métabolisme cellulaire.
 Les nutriments apportés à la cellule de l'extérieur sont les acides aminés, le
glucose et les acides gras, qui seront tous catabolisés dans le cytoplasme
 les acides aminés sont désaminés, ce processus produit de l'urée
 le glucose entre dans une voie, métabolisme appelée « glycolyse », qui
découpe chaque glucose en 2 pyruvates, tous en produisant des ions H+ et
de l'ATP
 les acides gras sont transformés en acyl-CoA
 Les produits de ce catabolisme cytoplasmique vont ensuite être pris en charge
par les
 mitochondries.
Mitochondrie
 1000 mitochondries par cellule
 Voies métaboliques de la mitochondrie
 Le cycle de KREBS, ou cycle de l'acide citrique (issu du pyruvate venant
de la glycolyse) qui produit: du CO2, de L'ATP et des équivalents-
réducteurs NADH+H+ et FADH2,
 La béta-oxydation des acides gras
 et la chaine respiratoire, succession de réactions assurées par des
complexes protéiques (les cytochromes oxydases) qui vont récupérer les
ions H+ et les électrons portés par les équivalents réducteurs pour
fabriquer encore de l'ATP, et élimer de l'eau.
 Autres rôles de la mitochondrie
 régulation du Ca++ intracellulaire, le Ca++ est très rare dans le cytosol,
mais plus présent dans la mitochondire où il active des enzymes du cycle
de KREBS,
 Biosynthère d'hormones stéroïdes à partir du cholestérol,
 Mort cellulaire (nécrose = mort de la cellule altérée / apopotose = mort
cellulaire programmée)
Autres organites

Rôle du réticulum
 Synthèse protéique
 Réserve de calcium
 Fabrique les phospholipides

- L’appareil de golgi récupère les protéines qui ont été synthétisées par les
ribosomes libres et il les excrète dans le milieu extra cellulaire

- Les ribosomes : Petits granules composés d’ARN, ils sont soit libres dans le
cytoplasme soit fixés sur le réticulum endoplasmique pour donner le RE
granuleux. Il permet la synthèse des protéines à partir des acides aminés.
Division et différentiation cellulaire
 Division: Multiplication cellulaire

 Mitose (conservation du stock chromosomique: 2n à 2n)


 Méiose (division par 2 du stock chromosomique: 2n à n)

 Différentiation
 Métazoaire (spécialisation, séparation de rôle, coopération et
interdépendance, cohésion, communication)

 Différentiation= Acquisition de structures et fonctions spécialisées à


partir de cellules souches
Qu’est-ce qu’une cellule souche?
Une cellule souche a la capacité unique de:
 s’auto-renouveler indéfiniment ou de manière prolongée
 produire différentes cellules spécialisées (différenciées)

Divisions asymétriques

 La division d’une cellule souche est


asymétrique - les cellules filles ne
sont pas identiques, et seule une des
deux est identique à la cellule mère
Mécanisme de différenciation
 Cellules souches
 Cellules souches embryonnaires :
 Totipotentes ( 4e jour) ES
 Pluripotentes EG
 Cellules souches adultes
 Uni- ou multipotentes
 Ex 1 : hématopoïèse
 Ex 2 : gamétogenèse
 Ex 3 : épidermogenèse
 Régulation et contrôle : facteurs de croissance
Cellules souches embryonnaires
Mort cellulaire
Concepts et voies de mort: Nécrose ou Apoptose ou Autophagie

1. La nécrose est une mort anormale de la cellule


 Causes possibles :
 Perte de l’homéostasie cellulaire
 Réduction de l’afflux sanguin
 Trop peu d’oxygène dans le sang
 Toxines, trauma, radiation, T°, etc..

 Conséquences :
 Les cellules gonflent, éclatent et relarguent leurs contenus dans
les espaces interstitiels
 Importante réaction inflammatoire
Apoptose
 Mort programmé de cellule
 Caractéristiques d’une cellule en apoptose
 Condensation cellulaire
 Condensation de la chromatine
 Fragmentation de l’ADN
 « blebbing »de la membrane
 Exposition sur la membrane externe des phosphatidylserine
 Sécrétion de cytokines qui inhibe l’inflammation
 Ces caractéristiques sont régulés par des signaux (protéases)
 Importance
 Homéostasie cellulaire, développement embryonnaire, synapse
système immunitaire …
 Trop d’apoptose : maladie dégénératives
 Trop peu d’apoptose Cancer, maladies autoimmunes
Apoptose Versus Nécrose
Autophagie

 Sorte de « self »cannibalisme


 Manque de nutriment
 Digestion d’organelle intracellulaire
 Réarrangement de la membrane séquestration des composants dans
des autophagosomes puis fusion avec lysozomes (dégradation
enzymatique)
Qu’est-ce qu’un tissu ?

 C’est un ensemble de cellules ayant la même structure


et la même fonction
- Les tissus ne sont pas seulement des cellules et leurs fonctions ne sont pas toujours
simples

 Histologie: science qui étudie les tissus


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Atomes

Molécules

Tissu : Cellules
Ensemble de cellules dotées
d’une structure et d’une
fonction communes. Tissus

Organes

Systèmes
Tissus et organe 1
Il est classique de distinguer :

 les tissus simples correspondant à 4 entités facilement identifiables,


nécessaires mais suffisantes, pour constituer l'ensemble des êtres
vivants, il s’agit de:

 tissu épithélial
 tissu conjonctif
 tissu musculaire
 tissu nerveux

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1er Type de tissu: Épithélium
 Un tissu épithélial se définit comme
un ensemble de cellules étroitement juxtaposées ou
jointives séparées du tissu conjonctif sous-jacent par
une lame basale
 On peut les distinguer en fonction de leur rôle:
- Epithélium de revêtement recouvrant l’extérieur du corps et les cavités de
l’organisme ne renferme pas de vaisseaux sanguin et nourri par le liquide
interstitiel circulant (rôle de protection). On a ainsi en fonction de leur
localisation:
1. l’épiderme= épithélium se situant sur la peau
2. l’épithélium= épithélium qui tapisse les cavité se prolongeant de l'extérieur
(voies aériennes, tube digestif, voies urinaires et voies génitales)
3. l’endothélium= tapisse les cavité closes
4. le mésothélium= tapisse les cavités cœlomiques (cavités pleurale, 29
péritonéale et péricardique).
1er Type de tissu: Épithélium
- Epithélium glandulaire (rôle sécrétoire): ils constituent des éléments
glandulaires qui peuvent être soit regroupés en organes (glandes salivaires,
foie, glandes endocrines), soit associés à un épithélium de revêtement (glandes
de la muqueuse digestive ou respiratoire) soit éléments unicellulaires dans un
épithélium de revêtement (cellules caliciformes).

 Mais aussi en fonction de leurs morphologie et structure :


1. Le nombre de couches E. Simples
superficielles E. pseudostratifiés
E. stratifiés
Pavimenteuses
2. La forme des cellules Prismatiques
superficielles
Cubiques

3. La présence de spécialisations de surface comme les cils ou la kératine:


Exemple de l’épithélium de la peau qui est pavimenteux kératinisé
stratifié. 30
Épithélium : couches de cellules
Une seule couche de cellule sur la membrane
basale. Le pôle apical de ces cellules est alors
en contact avec la lumière de la cavité qu’il
borde. : l’épithélium est simple

Plusieurs couches de cellules sur la membrane basale :


l’épithélium est stratifié. La couche la plus profonde,
représente généralement la couche germinative ou de
régénération.

Les noyaux sont à différents niveaux.


Toutes les cellules touchent la membrane
basale mais n’atteignent pas toute sa
surface. : l’épithélium est pseudostratifié
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Épithélium : forme des cellules

Les cellules peuvent être plates : on parle alors


de cellules pavimenteuses, dans ce cas les
cellules sont plus larges que hautes

ou alors petites et de forme simple c’est-à-dire


aussi larges que hautes: on parle de cellules
cubiques

enfin les cellules peuvent être très allongées c’est-


à-dire plus hautes que larges: les cellules sont
dites cylindriques ou prismatiques

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Types d ’épithélium Les épithéliums sont classés selon la forme des
cellules et le fait qu'il y ait une ou plusieurs
couches de cellules.

Épithélium
pavimenteux (ou
Épithélium
squameux) simple
pavimenteux
(une seule couche
stratifié
de cellules)

Épithélium
Épithélium cubique
cubique simple stratifié

Épithélium Épithélium
prismatique (ou prismatique
cylindrique) simple (cylindrique)
stratifié

Membrane basale
Épithélium : structures particulières
Cellules ciliées (ici, sur l’épithélium
des trompes de Fallope)

Cellules caliciformes = Glandes à mucus


(ici, sur l’épithélium trachéal)

Villosité intestinale
Plateau strié (cellules ciliées)

Glande à mucus

- On note aussi chez certains épithélium la présence de cuticules ou


bien l’accumulation de substance particulière comme la kératine dans les
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cellules épidermiques.
Différents types d’épithélium
 En se basant sur la forme le nombre de couche et la présence de structures
particulières, l’épithélium de revêtement est classé

 Epithéliums simples
- Epithéliums pavimenteux simples : ils comprennent une seule assise de cellules
aplaties
- Epithéliums cubiques simples : formés d’une seule assise de cellules cubiques
- Epithéliums prismatiques simples, Exemples : revêtement gastrique; épithélium
prismatique simple à plateau strié de l’intestin grêle.

 Epithéliums pseudostratifiés :
- Epithélium prismatique pseudostratifié : exemple, l’épithélium respiratoire
pseudostratifié cilié à cellules à mucus
- Epithélium pseudostratifié polymorphe des voies excrétrices de l’urine (bassinet,
urètre et vessie) dont l’aspect change suivant le degré de distension des voies urinaires
auquel il doit s’adapter.

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Différents types d’épithélium
 Epithéliums stratifiés :
-Epithéliums prismatiques stratifiés : ils possèdent une couche de cellules basales
(couche germinative) qui se divisent et se transforment en cellules polyédriques,
disposées sur plusieurs assises.

-Epithéliums pavimenteux stratifiés non kératinisés dont les couches superficielles sont
formées de cellules aplaties. Exemple : L’épithélium oeusophagien et l’épithélium
vaginal dont la desquamation des cellules dans la lumière vaginale permet une étude
cyto-hormonale chez la femme.

- Epithéliums pavimenteux stratifiés avec couche cornée : il s’agit de l’épithélium


cutané ou épiderme, caractérisé par la transformation progressive de ses cellules qui
aboutissent à la différenciation des cornéocytes, cellules anuclées et chargées de
kératine dans les couches
superficielles.

- Epithéliums cubiques stratifiés : rare, par exemple, canaux excréteurs de glandes


sudoripares.
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Différents types d’épithélium
 En se basant sur la fonction on a l’épithélium de revêtement et l’épithélium
glandulaire.
Epithélium de revêtement (cf cours précédent)
 Epithélium glandulaire: Ces cellules ont la fonction de secréter du mucus, des
hormones ou des enzymes. Cellules disséminées dans un épithélium de revêtement ou
regroupées elles même en glande

 Elles sont classées suivant plusieurs critères:

1. Selon le lieu de sécrétion

 Glandes exocrines qui déversent leurs produits de sécrétion à la surface de


l’épithélium par le biais d’un canal excréteur débouchant sur une lumière. (exemple : le
pancréas exocrine où les acini secrètent dans le canal de Wirsung qui s’abouche dans le
duodénum). Dans certains cas la glande elle même constitue sa propre lumière
excrétrice (exemple : glandes tubulaires intestinales)

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Classification des glandes
 Glandes endocrines n’ont pas de canal excréteur. Leurs produits de sécrétion: facteurs
de signalisation (hormones, facteurs de croissance, peptides régulateurs, etc.) sont
déversés dans le milieu intérieur (sang)

 Glandes endocrines possèdent différents modalités de sécrétion:


- endocrine= facteur de signalisation dans la circulation sanguine
- paracrine= facteurs de signalisation dans les espaces matriciels pour atteindre des
cellules cibles du proche voisinage sans passage par la circulation sanguine
- autocrine= facteur de signalisation agissant sur la cellule sécrétrice
- neurocrine= facteur de sécrétion dirigée, proche de celle des synapses nerveuses

 Glandes amphicrines, glandes ayant les deux modalités de sécrétion (exocrine et


endocrine à la fois, exemple du pancréas)

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Classification des glandes
2. Selon les modalités d’excrétion
 Glandes mérocrines: Le produit est éliminé sans que la cellule ne soit détruite. Le
produit d’élaboration est excrété par exocytose. Ainsi, la membrane des vésicules
fusionne avec la membrane plasmique apicale permettant l’excrétion des produits
(exemple : glandes salivaires).

 Glandes apocrines: le produit de sécrétion est progressivement accumulé dans une


très volumineuse inclusion apicale, située au pôle apicale de la cellule. Cette inclusion
quitte la cellule en entraînant avec elle la membrane plasmique qui l’entoure (exemple :
glande mammaire) donc le produit est éliminé avec la partie apicale de la cellule

 Glandes holocrines: la cellule entière est le produit d’excrétion. La cellule


glandulaire accumule son produit de sécrétion, dégénère et se fond avec lui dans le
produit excrété, il y a donc ici une perte de toute la cellule. Cette modalité d’excrétion
s’observe au niveau des glandes sébacées.
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Fonction des épithéliums
 Selon les spécialisations fonctionnelles et les différentiations, les rôles
physiologiques des épithéliums peuvent être extrêmement variés.

Rôle protecteur : ils assurent une protection des organes vis à vis du
milieu extérieur. Par ailleurs, ils assurent une protection mécanique ou
thermique contre les chocs, le froid, la chaleur et les radiations (exemple de
l’épiderme).

 Rôle d’échange (air/sang ; urine/sang) : Par leur localisation, les


épithéliums jouent un rôle majeur dans les échanges entre le milieu extérieur
et le milieu intérieur. Exemples : tube contourné proximal du rein (filtration du
sang) et l’endothélium des capillaires sanguins( échanges gazeux).

 Rôle de mouvement : ce rôle est dévolu aux épithéliums ciliés, comme


celui des voies respiratoires supérieures et des trompes utérines.

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Fonction des épithéliums
 Rôle de réception sensorielle : l’épiderme est le lieu privilégié de la
réception des informations sensitives provenant du milieu extérieur (tact,
température, douleur). Les autres informations sensorielles sont le fait
d’épithéliums spécifiques contenant des cellules sensorielles (bourgeons du
goût).

Rôle de renouvellement : grâce aux cellules souches caractérisées par leur


état indifférencié, leur durée de vie longue et leur capacité de division.

Rôle d’absorption : caractéristique des cellules intestinales possédant des


microvillosités

Rôle d’excrétion : comme celui de l’épithélium rénal.

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2ème Type de tissu: Tissu conjonctif
 Les tissus conjonctifs sont très répandus dans l’organisme. Il s’agit de tissus
doués d’un grand polymorphisme (très diversifiés, tant sur le plan morphologique
que sur le plan fonctionnel), mais présentent des points communs.

 Quelque soit leur localisation anatomique, ils sont caractérisés par 4 éléments:

-Ils dérivent tous du mésoderme et ont donc pour cellules souches primordiales les
cellules mésenchymateuses

- Des cellules non-jointives à mobilité faible ou nulle:


- fibroblastes= cellules fusiformes et étoilées, caractérisées par leur
fonction élaboratrice des protéines et des polysaccharides , constituants
macromoléculaires des fibres et de la substance fondamentale.
- adipocytes = cellules du tissu adipeux: les adipocytes de la graisse
blanche, seuls présents chez l’adulte de l’espèce humaine, et les adipocyte
de la graisse brune présent à l’état fœtal ou pathologique. 42
2ème Type de tissu: Tissu conjonctif
- et des cellules mobiles (cellules sanguines: Lymphocytes, plasmocytes, monocytes,
macrophages granulocytes et mastocytes) qui en homéostasie:
Cellules résidentes des tissus: Cellules dendritiques, Mastocytes, Macrophages
Cellules circulantes via le sang: Eosinophiles , Basophiles , PNN, Monocytes,
NK , Lymphocytes

- Des fibres dont chacune est limitée par une membrane ou gaine de Henlé, constituée d’un
groupement de fibrilles unies les unes aux autres, elles même constituées d’un groupement
de myofibrilles.
- On a les fibres de collagène (forment des trousseaux onduleux de fibres non
anastomosées) , extensibles mais non élastiques et donnent au tissu conjonctif sa
résistance. 20 types de collagène, tous constitués par l’assemblage de molécules
de tropocollagène synthétisé par le fibroblaste

- d’élastine (caractérisées par leur élasticité. Ce sont des fibres très fines
allongées et anastomosées)
- et la réticuline (fines et courtes fibres colorées en rose formant un réseau
délicat) 43
2ème Type de tissu: Tissu conjonctif
- Une substance fondamentale homogène (matrice extracellulaire) occupant les
espaces compris entre les fibres et les cellules. C’est un milieu très riche en eau
contenant de petites molécules dissoutes (sels minéraux, sucre, polypeptides..)
et de volumineuses macromolécules protéiques.

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Classification et Fonction du tissu conjonctif
 Classification selon les critères morphologiques, en fonction de
l’importance de l’un ou l’autre des constituants. On distingue:
- Les tissus conjonctifs lâches riches en cellules, on note une répartition
harmonieuse des cellules, des fibres et de la substance fondamentale. Le tissu
conjonctif fibreux lâche possède de très grandes activités métaboliques, on le
retrouve au contact de tout épithélium dont il ne sera séparé que par une lame
basale.
En effet un des rôles essentiels du tissu conjonctif lâche est d’apporter de
bonnes conditions de trophicité aux épithéliums : c’est le conjonctif lâche qui
amène la vascularisation, le draînage lymphatique, l’innervation.
Dans bien des cas, ce tissu conjonctif lâche porte le nom de chorion (chorion
de la muqueuse buccale, chorion de la paroi vésicale, etc). Au niveau du tube
digestif le chorion sous jacent à l’épithélium de recouvrement luminal porte le
nom de lamina propria. Dans certains cas, les histologistes l’ont individualisé
comme une structure à part entière ; c’est le cas du derme et de l’hypoderme
cutanés. 45
Classification et Fonction du tissu conjonctif
-Les tissus conjonctifs denses riches en fibres, pauvres en cellules et en substance
fondamentale. On a les tissu conjonctifs non orienté (les capsules, les aponévroses, la
dure mère), orienté (les ligaments et les tendons), dense élastique (les ligaments jaunes
intervertébraux, le conjonctif des cordes vocales), ont une fonction essentiellement
mécanique
- Tissu conjonctif muqueux: très pauvre en cellules et très riche en matière
fondamentale, c’est le tissu conjonctif du cordon ombilical.
- Les tissus conjonctifs réticulaires constitués principalement de fibres de réticuline
(collagène du type III), exemple du foie
- Les tissus adipeux riches en cellules adipeuses (adipocytes) enserrées dans des fibres
de réticuline
- Les tissus conjonctifs spécialisés avec une substance fondamentale particulière

Les fonctions des tissus conjonctifs sont aussi très diversifiées :


- rôle de soutien - rôle de transport et de transferts métaboliques
- rôle de défense - rôle de stockage
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- rôle énergétique - rôle de réparation
Tissus conjonctifs
Le tissu conjonctif réticulé: très riche en fibres de
collagène de type III appelé réticuline, Il forme le
stroma de la rate, moelle osseuse et le foie.

Fibres
réticulées

Cellules du parenchyme

Le tissu conjonctif mucoïde: très pauvre en cellules et très


riche en matière fondamentale qui est hydratée. Les fibres Adipocytes
de collagène sont très fines et dispersées. (tissu adipeux)

Tissu conjonctif adipeux:


spécialisé dans la mise en
réserve de graisse

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Tissus conjonctifs denses
Le rôle de soutien mécanique est rendu
possible grâce à la richesse en fibres

toutes orientées dans le même sens

Exemple caractéristique : tendon

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Tissus conjonctifs spécialisés
Tissu osseux
Tissus cartilagineux caractérisé
une substance fondamentale Vue partielle d’un
ostéon ou système
solide et élastique de Havers

Chondrocyte

Matrice solide
Lamelle
d’osséine

Tissu sanguin Ostéocyte

Leucocytes

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Hématies
3ème Type de tissu: Tissu musculaire

 Quelle que soit sa localisation, un tissu musculaire est constitué de cellules particulière
appelée myocyte et ayant la propriété excitable et contractile
 elles se caractérisent par la présence dans leur cytoplasme d’un matériel protéique
filamentaire contractile (l’actine et la méosine) ; les filaments sont groupés en myofibrilles.
 Il existe du point de vue anatomique:
- le tissus musculaires striés caractérisés par la présence de striations transversale (muscle
squelettique, muscle cardiaque)
- le tissu musculaire lisse absence de striation.
 Du point de vue fonctionnelle (contrôle de l’activité musculaire):
- les muscles volontaires sous contrôle du SN somatique (muscle squelettique)
- les muscles involontaires sous contrôle du SNA ou SNV

50
Tissu musculaire
Les myocytes (ou cellules musculaires) peuvent être :

Striés Lisses

Les cellules sont Les cellules sont


cylindriques fourchues

Les cellules sont


Muscles striés fusiformes
squelettiques
Muscle cardiaque 51
Muscle squelettique

Le tissu musculaire squelettique se compose:

 tissu musculaire strié comprenant les fibres musculaire strié ou rhabdomyocytes plusieurs
noyaux formant ainsi un sinthycium et les cellules satellites

 tissu conjonctif (endomysium, perymysium, épimysium) unissant les fibres musculaire et


transmettant les mouvement de contraction

 les vaisseaux sanguins alimentant les fibres musculaires par apport du sang

 les innervations sensitive et motrice (fibre nerveuse)

En fonction du stock enzymatique, de l’abondance en myoglobine, myofibrille et le plan


cinétique d’activation on distingue 2 types de fibres musculaires

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Muscle squelettique

 les fibres rouge ou de type I riche en myoglobine, mitochondrie. Ces


fibres ont une contraction lente plus prolongée. Elles sont moins fatiguables
et sollicitées dans les exercices prolongées (muscle soléaire)

 fibres blanche de type II moins colorées, pauvre en mytochondrie. Elles


sont des fibres à contraction rapide mais se fatiguant rapidement, elles sont
sollicitées dans les exercices bref et intense

Une fibre musculaire ou myocyte est limitée par le sarcolemme. Son


sarcoplasme renferme de myofibrille accolées les unes aux autres dans l’axe
longitudinal. L’unité contratile, le sarcomère est formé de:

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Structure et ultrastructure du muscle squelettique
Structure et ultrastructure du muscle squelettique

Les muscle squelettique joue un rôle dans le mouvement et l’équilibre postural. Il intervient
également dans la thermorégulation par production de chaleur.
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Le sarcomère

 Unité fonctionnelle contractile du muscle


Système
sarcotubulaire
 Au niveau de la ligne Z,
invagination perpendiculaire du
sarcolemme qui traverse
perpendiculairement la fibre

 C’est le tubule T sa membrane


renferme le Rc de dihydropyridine

 Structure mbranaire
caractéristique RS

 RS longutidinale (Rc SERCA)

RS citerne terminale (Rc de


Rhyanodine)
Muscle cardiaque

 Le muscle cardiaque est un muscle strié, comme le muscle squelettique. Les


myofilaments d'actine et de myosine ont une disposition analogue.

Les différences importantes entre le muscle cardiaque et le muscle squelettique sont


les suivantes :

 Les cellules du muscle cardiaque ou cardiomyocyte sont beaucoup plus courtes que
celles du muscle squelettique. Elles sont mononuclées et le noyau est central.

Les fibres cardiaques sont anastomosées par leurs extrémités. Ces jonctions
cellulaires forment les traits ou stries scalariformes, zones d'interdigitations
membranaires complexes où on trouve une triple composante :

58
Muscle cardiaque

- des desmosomes qui lient solidement les cellules adjacentes par des ancrages
impliquant des filaments intermédiaires

-des jonctions adhérentes qui ancrent les fibres d'actine des sarcomères à chaque
extrémité de la cellule

-des jonctions du type communicant , Gap junction ou nexus, qui facilitent la


transmission de l'excitation membranaire et synchronisent la contraction musculaire.
les cellules cardiaques sont chimiquement et électriquement couplées par les nexus.

 Dans le muscle cardiaque, il n'y a pas de cellules souches analogues aux cellules
satellites du muscle squelettique et, par conséquent, la régénérescence musculaire à la
suite d'une lésion est impossible.

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Muscle cardiaque

D’une façon générale le tissu musculaire cardiaque est composé de:


 Cellule myocardique spécialisé dans la fonction de contraction
Cellule cardionectrice du tissu nodal spécialisée dans la genèse et la
propagation de l’influx nerveux

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Contraction de muscle squeletique

 Comme le nerf le muscle est un tissus excitable donc conduction


d’un PA
 Il est également contractile
Couplage excitation contraction

 Le couplage excitation-contraction correspond à l’ensemble des processus qui


permettent le déclenchement de la contraction musculaire.

 Débute par la propagation d’un PA musculaire

 Dépolarisation de la membrane de tubule T avec ouverture de Rc de


dihydropyridine

 Entrée des ions Na ou Ca extracellulaire dans le sarcoplasme avec activation de


RS

 Ouverture des canaux calciques (Rc rhyanodine de la citerne terminale de RS) et


libération des ions Ca

 fixation de Ca sur la troponine C avec une suite de cascade de réaction


Mécanisme de la contraction
 La contraction musculaire a besoin de calcium et d’énergie

 Chez le muscle strié le calcium joue deux rôles.

 Le phénomène contractile se termine par


repompage des ions Ca vers le RS via les Rc
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SERCA de la membrane longitudinale de RS
Muscle lisse
 L’élément structural de base du muscle lisse est la cellule musculaire lisse appelée
léiomyocyte, cellule plus ou moins allongée, fusiforme comportant un seul noyau,
dépourvue de striation transversale.
 Les muscles lisses sont classés en 3 groupe
- les muscles lisses multi-unitaires retrouvés dans l’iris
- les muscles lisses unitaires dans l’utérus, la vessie….
- les muscles lisses vasculaires ayant la propriété des 2 premiers

 les cellules musculaires lisses se contractent involontairement. Sa contractilité est due à


ses myofibrilles contenus dans son cytoplasme, le sarcoplasme

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Mécanisme de la contraction
L’équivalent de la troponine est la calmoduline
mécanismes biochimiques
- génération d’un potentiel d’action
- libération rapide de calcium
- fixation sur la calmoduline et phosphorylation de la chaîne légère de la myosine
- liaison de la tête de la myosine sur l’actine et angulation

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4ème Type de tissu: Tissu nerveux
- Le tissu nerveux est constitué de deux catégories de cellules différenciées à partir
du neuroblaste
Les cellules nerveuses: les neurones

Les cellules de la névroglie: les gliocytes

- les neurones

- les cellules gliales

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4ème Type de tissu: Tissu nerveux

67
Tissu nerveux: les neurones

68
Tissu nerveux

Coupe de moelle épinière

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Propriétés des neurones
 Excitabilité

 Existence d’un PR dû à l’inégale répartition des ions de part et d’autre


de la membrane et à la perméabilité sélective de ces ions.
 PA: déplacement d’onde de négativité

 Conductibilité de l’influx

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A chaque tissu son rôle:
Tissu Définition Rôle Exemple
Revêtement Epiderme
Tissu Epithélial Cellules jointives
Sécrétion Glande endocrine
Cellules non jointives réparties dans un réseau
de fibres et de substance fondamentale :
Riche en Cellules Soutien élastique T. aréolaire
= T. C. Lâche Réserve T. adipeux
Riche en Fibres Soutien résistant T. tendineux
Tissu Conjonctif
= T. C. Dense Elasticité Trachée
Substance fondamentale plus solide Articulations, ménisque,
Elasticité
= T. C. Cartilagineux pavillon de l'oreille
Tissu Osseux Soutien Cubitus, Tibia…
Tissu Sanguin Transport Hématies, leucocytes, plasma
Cellules contractiles cylindriques et polynuclées
Squelettique Mouvement volontaire Biceps, Triceps…
associées à des fibres
Strié
Tissu Musculaire Cellules contractiles cylindriques en fourches
Cardiaque Contraction du myocarde Cœur
associées à des cellules spécialisées
Lisse Cellules contractiles fusiformes à un seul noyau Mouvement involontaire Paroi de l'intestin, Vessie…
Conduction des influx
Neurones
nerveux
Tissu Nerveux Composé de neurones et de cellules gliales
Soutien, nutrition, défense
Cellules gliales
des neurones

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