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2020 - 2021

FICHE MODIFICATIVE

UE5 PHYSIOLOGIE

Mme. BOUHADDI

Cours du 18 janvier
Chapitre I : Mécanisme de la transmission synaptique

1. Définitions

Synapse
• Une synapse est une zone de contact fonctionnel entre deux cellules excitables :

o Deux neurones (synapse neuronale ou neuro-neuronique, 1014 dans le système


nerveux centrale (SNC) => nombre astronomique). Ces synapses permettent la
Zone de contact transmission et la signalisation au sein du systéme nerveux centrale.
o Un neurone et une cellule musculaire (jonction neuromusculaire qui agit sur
l’activité musculaire)
o Un neurone et une cellule glandulaire (synapse neuroendocrine)

• D’un point de vue morphologique, on observe un nombre important de synapses alors


que d’un point de vue fonctionnel ou physiologique, on en distingue deux :

o La synapse électrique (jonction communicante), c’est un mode de


Deux types de fonctionnement très simple. Il s’agit de jonctions communicantes ou de gap
synapse jonction qui assurent la communication entre deux cellules nerveuses
o La synapse chimique (neurotransmetteurs), c’est la plus simple et la plus
répandue. Elle nécessite l’intervention de neurotransmetteurs et de médiateurs
chimiques qui assurent son fonctionnement

Synapses électrique et chimique


• Au niveau de la synapse électrique, la membrane des deux cellules se touchent. Elles
sont liées par des canaux jonctionnels.
• Les protéines tubulaires permettent les mouvements d’ions et permettent de passer
l’information d’une cellule à l’autre sans délais synaptique et assure ainsi un couplage
entre les deux membranes
Électrique
• Ce mode de transmission est rapide et permet à l’information de circuler dans les deux
sens à travers ces jonctions.
• La synapse électrique n’est pas polarisée, on peut avoir une transmission
bidirectionnelle.

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• Le fonctionnement est plus complexe et met en jeu des neurotransmetteurs et des
récepteurs spécifiques avec un délais de transmission synaptique

Chimique

2. Organisation et fonctionnement de la synapse chimique


Synapse chimique
• La synapse chimique peut être considérée comme une unité fonctionnelle formée par
3 éléments :
o L’élément présynaptique caractérisé par la présence de ces vésicules
présynaptiques contenant le neurotransmetteur.
o L’élément postsynaptique caractérisé par la présence d’une densité importante de
récepteurs situés au niveau de la membrane du neurone postsynaptique. Ces
Transmission du
récepteurs sont sensibles aux neurotransmetteurs qui assurent la transmission au
message
niveau de cette synapse.
o Il y a la fente synaptique, c’est l’espace qui sépare l’élément présynaptique de
l’élément postsynaptique.
• La synapse chimique est polarisée fonctionnellement. Ce qui veut dire que la
transmission se fait toujours dans le même sens, de l’élément présynaptique à
l’élément postsynaptique avec la conversion du potentiel électrique en signal

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chimique qui correspond à la libération du neurotransmetteur.

• Dans les conditions physiologiques, le neurotransmetteur est synthétisé dans la


terminaison axonique et stockée dans les vésicules synaptiques

1. Arrivée d'un potentiel d’action (dépolarisation  excitation) dans le neurone


présynaptique
2+
2. Activation et ouverture des canaux Ca voltage-dépendants (canaux sensibles à la
variation du potentiel membranaires et qui sont en quantité importante au niveau
de la terminaison axonique) et entrée du calcium qui entraine une augmentation de
la concentration cytoplasmique présynaptique en calcium.
2+
3. Le Ca déclenche des cascades de réactions cellulaires notamment avec la
phosphorylation des protéines du cytosquelette ce qui permet la fusion des
vésicules synaptiques avec la membrane pré́-synaptique et donc l’exocytose.
4. Diffusion du neurotransmetteur dans la fente synaptique et fixation aux récepteurs
post-synaptiques spécifiques
5. Réponse de la cellule post-synaptique à la fixation du neurotransmetteur au
récepteur : mise en jeu de mouvements d'ions car la majorité des récepteurs sont
Succession ionotropiques et comprennent des canaux, ce qui crée des potentiels
d’évènements postsynaptiques excitateurs ou inhibiteurs.

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3. Interaction neurotransmetteur-récepteur
Il y a différents potentiels post-synaptiques grâce aux synapses :
o Excitatrice  dépolarisation
o Inhibitrice  hyperpolarisation

3.1. Synapse excitatrice

Synapse excitatrice

• La stimulation ou l’excitation d’une synapse entraine la formation d’un potentiel post-


synaptique excitateur, il s’agit d’une dépolarisation locale qui résulte de mouvements
d’ions à travers la membrane post synaptique
• La stimulation de la synapse excitatrice entraine la libération de neurotransmetteurs
et dans ce cas c’est un neurotransmetteur excitateur qui va agir sur son récepteur
spécifique entrainant l’ouverture de canaux avec une entrée de cations, sodium. Ce
qui signifie, une augmentation de la charge positive à l’intérieur du neurone
postsynaptique.
• Cela va diminuer la polarité membranaire mais l’augmentation du potentiel
membranaire avec la formation du potentiel postsynaptique excitateur
• Cette dépolarisation qui est généralement de faible amplitude atteint le seuil de
stimulation, ce qui induit un potentiel d’action qui permet à l’information de se
propager.
• Le potentiel local est un potentiel graduel qui est généré au niveau de la synapse,
l’information est transmise par un potentiel d’action qui est un message qui est
Mécanisme
propagé

• Il y a plusieurs neurotransmetteurs excitateurs qui vont permettre l’ouverture de ces


canaux sodiques et l’entrée des cations (sodium, potassium, calcium). Le glutamate
est un neurotransmetteur excitateur qui entraine l’apparition de potentiels
postsynaptique excitateurs.
Neurotransmetteur
• L’acétylcholine, la sérotonine peuvent aussi être des neurotransmetteurs excitateurs
donc ils peuvent entrainer l’ouverture des canaux ioniques et les mouvements des ions
sodiques, potassiques ou calciques et alors entrainer la dépolarisation

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3.2. Synapse inhibitrice

Synapse inhibitrice
• La synapse inhibitrice est à l’origine d’une hyperpolarisation.
• Leur stimulation entraine la formation d’un potentiel postsynaptique inhibiteur
• L’interaction du neurotransmetteur inhibiteur avec son récepteur entraine l’ouverture
des canaux qui vont laisser passer les ions chlorure
• L’entrée d’éléments négatifs entrainent une hyperpolarisation
• Le potentiel membranaire va s’éloigner du potentiel seuil et cela empêche le
déclenchement d’un potentiel d’action

Mécanisme

• Les neurotransmetteurs inhibiteurs les plus importants sont le GABA et la glycine. Ils
mettent en jeu les canaux ioniques et entrainent l’hyperpolarisation
• Les neurotransmetteurs inhibiteurs les plus importants sont le GABA et la glycine. Ils
mettent en jeu les canaux ioniques et entrainent l’hyperpolarisation
• Certains médicaments agissent sur ces récepteurs et induisent une inhibition du signal
Neurotransmetteur
comme les barbituriques (TTT de l’épilepsie, anesthésiques), les benzodiazépines (TTT
anxiolytique). Ils calment l’activité cérébrale en agissant sur les récepteurs GABA A.
• Ce sont des récepteurs ionotropiques, leur stimulation entraine l’ouverture du canal
avec l’entrée des ions chlores et donc une hyperpolarisation.

3.3. Synapses cérébrales

Synapses cérébrales
• L’activité cérébrale résulte d’un équilibre fragile entre l’activité des synapses
excitatrices et inhibitrices.
• Cet équilibre peut être rompu par des substances pharmacologiques par exemple.
Équilibre
• Le glutamate joue un rôle important dans les mécanismes d’excitation.
• Le GABA joue un rôle important dans les mécanismes d’inhibition.

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4. Intégration neuronale
Intégration neuronale
• Les schémas concernant la synapse chimique sont réels mais très simplifiés car au
niveau du système nerveux l’organisation est plus complexe
• En effet la communication entre les neurones n’est pas simplement une relation de
face à face
• Sur ce schéma, on voit un neurone avec les corps cellulaires et les dendrites. Cet
ensemble est couvert par des boutons synaptiques ou des afférences de nature
inhibitrice ou excitatrice. On peut compter jusqu’à 150 000 connexions entre chaque
neurone
• Le traitement de l’information va se faire sur chaque synapse
• Le neurone assure la fonction d’intégration. Il permet une réponse à tous ses signaux.

Interaction entre
PPSE et PPSI

• L’intégration neuronale correspond à l’intégration permanente entre les potentiels


postsynaptiques excitateurs et inhibiteurs.
• Il s’agit d’une sommation des potentiels post synaptique
• Cette sommation se fait par deux mécanismes : la sommation spatiale et la sommation
temporelle
• La sommation spatiale :

o Elle correspond à l’addition des modifications de polarisation membranaire qui


proviennent des différentes régions du neurone postsynaptique
o Ex : 3 potentiels excitateurs générés et 2 inhibiteurs. A l’aide d’électrode, on mesure
la différence de potentiel membranaire au niveau du cône d’implantation de
Sommation des
l’axone. On a l’ensemble de l’activité électrique, si le potentiel membranaire atteint
potentiels post
le seuil, on a une dépolarisation et la formation d’un potentiel d’action.
synaptiques
o La sommation spatiale concerne plusieurs boutons synaptiques qui convergent vers
un seul neurone postsynaptique.

• La sommation temporelle

o Elle concerne un seul bouton synaptique et dépend de la fréquence de stimulation.


Deux stimulations rapprochées vont être additionnées.
o Au niveau cérébral, on a en parallèle la sommation spatiale qui se fait.

• Ces potentiels postsynaptiques qui sont générés sont à la base de l’activité électrique
cérébrale que l’on récupère grâce à des électrodes avec la technique

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d’électroencéphalographie. On récupère un tracé : électroencéphalogramme qu’on
appelle EEG

5. Les circuits et réseaux neuronaux dans le système nerveux


Circuits neuronaux
• Les neurones ne sont jamais isolés et ne sont pas disposés n’importe comment dans
le système nerveux.
• Le système nerveux comprend plus de 100milliards de neurones
• Ils sont organisés en circuit ou réseau neuronaux complexe dans lesquels
l’information est transmise
• Un circuit neuronal correspond à une chaine de neurones ayant une disposition
particulière, reliés par des synapses permettant la circulation de l’influx nerveux
• La convergence :

o Dans cette disposition, plusieurs terminaisons afférentes vont moduler l’activité


d’un seul neurone postsynaptique. Cela favorise la stimulation ou l’inhibition du
neurone postsynaptique. Il reçoit l’influx nerveux de plusieurs sources
o Par exemple, le motoneurone alpha qui est situé au niveau de la couronne
antérieure de la moelle spinale et qui contrôle l’activité musculaire. Il est
constamment régulé par différentes voies de plusieurs régions cérébrales

Différents réseaux

• La divergence :

o Permet à un neurone présynaptique d’influencer plusieurs neurones


postsynaptiques d’une manière simultanée.
o Les signaux sensitifs prennent généralement un réseau divergent. Ils sont
retransmis à plusieurs régions de l’encéphale.

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6. La plasticité synaptique
L’une des propriétés fondamentales de la synapse est la plasticité synaptique qui est à la base de la plasticité cérébrale
et de la capacité du SN à s’adapter.

Plasticité synaptique
• L’ensemble des mécanismes qui modifient la transmission synaptique au cours du
temps. Il s’agit de modifications de l’efficacité́ synaptique suite à des stimulations, on
assiste à un renforcement de l’activité synaptique ou à une diminution de celle-ci.
• Pendant longtemps, on a dit que le SN était une structure câblée définitivement car à
l’âge adulte les cellules sont incapables de se diviser. Mais en réalité le SN est une
structure dynamique douée de plasticité.
• Elle peut concerner les éléments présynaptique, postsynaptique ou la quantité́ de
neurotransmetteur libéré́ au niveau de la fente synaptique.
• Il s’agit de changements structuraux des synapses (remaniement des réseaux
neuronaux et leur stabilisation, nouvelles synapses)
• La plasticité synaptique ne veut pas dire l’apparition de nouvelles cellules nerveuses
Mécanisme
mais correspond à un remaniement des synapses et à l’apparition de nouvelles
synapses.
• Le mécanisme moléculaire est fondé sur la modification des signaux calciques et du
stock en neurotransmetteur, le glutamate (joue un rôle dans l’excitabilité cérébrale et
la plasticité synaptique).
• Rôles : développement (maturation neuronale, il y a un remaniement des réseaux
neuronaux avec une modification de la densité synaptique selon la zone cérébrale
concernée), apprentissage, mémoire...
• La plasticité cérébrale semble nécessaire aux fonctions cognitives, ce qui signifie que
si l’on ne peut pas modifier la synapse, on ne peut pas apprendre.

7. Les différents neurotransmetteurs et leurs actions


Neurotransmetteurs
• La transmission synaptique est assurée par les neurotransmetteurs. C’est une
substance informative qui assure la transmission de l’information au niveau
synaptique.
• Après action, les neurotransmetteurs doivent être éliminés de la fente synaptique
pour remettre à zéro la synapse :

o Dégradation par des enzymes présents dans la fente synaptique, synapse qui
fonctionnent avec les enzymes qui dégradent le neurotransmetteur
o Recapture par le bouton synaptique, par la terminaison présynaptique pour une
Action des réutilisation au niveau synaptique
neurotransmetteurs o Diffusion hors de la fente synaptique, ce qui permet l’inactivation de la synapse
o Élimination par les astrocytes (cellules gliales  cellules de soutien) présentes
autour de la synapse dans le SN

• Les effets des neurotransmetteurs peuvent être modifiés par des substances
pharmacologiques, par la maladie (modification au niveau de la synthèse, la libération,
l’élimination, le récepteur)
• Les agonistes augmentent l’action du neurotransmetteur pour son récepteur et les
antagonistes diminuent cette action

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• Cette classification est basée sur la structure moléculaire.
• Acétylcholine : neurotransmetteur important pour la motricité. Donc c’est le
neurotransmetteur pour la jonction neuromusculaire et agit sur les muscles striés
squelettiques. C’est un neurotransmetteur du système nerveux autonome qui régit
l’activité viscéral et du SNC. Des études montrent que le système cholinergique est
impliqué au niveau du SNC dans la maladie d’Alzheimer, il y a une altération du
système.
• Les amines

o Catécholamines (substances synthétisées à partir de la tyrosine avec une cascade


de réactions biochimiques) : dopamine, noradrénaline, adrénaline. La dopamine
participe à la régulation du tonus des muscles striés squelettiques, elle est
impliquée dans le contrôle de la motricité et cela a été démontré dans la maladie
de Parkinson. La noradrénaline est un neurotransmetteur du système nerveux
autonome et est impliquée dans la régulation de l’humeur. C’est un excitateur au
niveau cérébral. La noradrénaline et l’adrénaline peuvent être considérées comme
des hormones puisqu’on les retrouve dans le sang et sont synthétisées par la
médullosurrénale.
o La sérotonine (5-hydroxytryptamine, 5-HT) est synthétisée par un noyau situé au
niveau du centre du tronc cérébral et joue dans le déclenchement du sommeil et la
régulation des humeurs.

• Les acides aminés

o Glutamate
o Aspartate
Classification des
neurotransmetteurs
 Ce sont des neurotransmetteurs excitateurs

o GABA (acide gamma-aminobutyrique)


o Glycine

 Ce sont des neurotransmetteurs inhibiteurs impliqués dans les mécanismes d’inhibition


au niveau cérébral. Le GABA régule la coordination au niveau cérébral, on trouve la majorité
des récepteurs au niveau de l’encéphale. La glycine coordonne l’activité nerveuse au niveau
de la moelle spinale.

• Neuropeptides qui sont des médiateurs à action lente (neuromodulateurs), ce sont


des polypeptides de masse élevée. Cette masse dépend du nombre d’acides aminés
constituant les neuropeptides. Ils sont colocalisés par les neurotransmetteurs que l’on
vient de voir et on a un rôle de neuromodulation.

o Facteurs hypothalamiques de libération ou d’inhibition, ce sont des neuropeptides


synthétisés par les noyaux hypothalamiques et qui agissent sur les cellules
hypophysaires
o Peptides hypophysaires, d’origine hypophysaire, passent dans le sang pour agir sur
les glandes périphériques et contrôlées leur activité
o Peptides opioïdes (opiacés endogènes) : enképhalines, endorphines et dynorphines
 Effets analgésiques, ces substances atténuent la douleur ou la supprime. Ils ont
beaucoup de similitude avec la morphine
o Substance P : fibres de la douleur, perception de la douleur au niveau spinal
o Cholécystokinine (CCK, hormone) : régulation de l’alimentation, de la digestion et
du comportement alimentaire

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o Angiotensine : synthétisé au niveau périphérique et stimule la soif. On la trouve
dans le SNC

• Gaz (messager diffusible)

o Monoxyde d’azote (NO) de découverte récente. C’est un neurotransmetteur


atypique, il ne possède ni système vésiculaire, ni de stockage ou de recapture. C’est
un puissant vasodilatateur. Au niveau du système nerveux, il a été démontré qu’il
est impliqué dans la transmission glutamatergique. Il agit aussi dans la
potentialisation de l’énergie synaptique à côté du glutamate, notamment dans le
mécanisme de la plasticité synaptique.

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