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Définitions : obsolescence, usure et renouvellement

Une infrastructure, quelle qu’elle soit, s’use au fil du temps. Cette usure est définie comme la
conjonction de la diminution de la productivité de l’infrastructure, de l’abaissement de la qualité des
biens produits grâce à l’équipement considéré, et de l’augmentation des coûts d’entretien et de
réparation nécessaires au maintien en état. Cette notion se distingue de l’obsolescence, dont la source
n’est pas un vieillissement dû à l’utilisation mais le progrès technique ou l’évolution des normes.

Le renouvellement est un investissement de remplacement d’une infrastructure existante à l’identique


ou à fonction identique. Ainsi, aucun accroissement qualitatif ni quantitatif n’est à attendre d’un
renouvellement à proprement parler. Il se distingue de la réparation ou de l’entretien presque
arbitrairement, selon la définition de l’unité de renouvellement : on peut considérer que le
remplacement de moins d’une unité sera considéré comme une réparation. Il peut être décidé, en
pratique, selon une politique curative, il fera alors suite à une avarie, ou selon des critères patrimoniaux
(âge de l’infrastructure), économiques (coûts actualisés de renouvellement vs. ceux de maintien en état)
ou conjoncturels (opportunité d’une réfection de voirie).

Un investissement correspond à l’entrée d’un nouvel élément dans le patrimoine. Cette infrastructure
sera utilisée sur plusieurs exercices. La valeur de cet élément va diminuer au cours du temps : l’actif va
se dévaluer, se déprécier du fait de son utilisation et de son usure. L’élément étant acheté en une seule
fois, des systèmes comptables existent afin de lisser cette dépense sur la durée de son utilisation.

Le financement du renouvellement

La collectivité est responsable du service, même lorsque ce dernier est délégué à une entreprise privée.
En conséquence, c’est à elle de prévoir le renouvellement et son financement, au travers de procédures
comptables ou éventuellement de clauses contractuelles en cas de délégation.

L’investissement de renouvellement n’est pas subventionné. Il se distingue par cela de l’investissement


initial, de création ou d’extension des infrastructures. En effet, seul l’investissement de premier
établissement est éligible à une très forte aide de l’État, des collectivités territoriales et des Agences de
l’Eau. Le remplacement « incrémental », permettant une augmentation en qualité ou en quantité, devra
distinguer la part de renforcement, d’amélioration ou d’extension de la part du renouvellement stricto
sensu, c’est à dire à fonction identique. Cependant, le renouvellement peut parfois être en partie ou
complètement financé par subvention, lorsque la collectivité justifie cet investissement par des
nécessités d’extension et de renforcement du patrimoine.

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