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CONCLUSIONS

L’échographie est de nos jours l'examen incontournable dans le diagnostic anténatal des
cardiopathies congénitales, en particulier types Canal Atrio-Ventriculaire. Cet examen permet
d'établir un diagnostic positif précoce de la malformation, diagnostic de gravité et permet
aussi de faire une enquête étiologique par la recherche de lésions extra cardiaques pouvant
orienter vers une pathologie bien définie ou une association syndromique. Le diagnostic
anténatal permet aussi d’organiser une prise en charge post-natale multidisciplinaire.

Dans cette optique, une étude rétrospective, observationnelle, uni centrique a été menée,
sur une période allant de novembre 2017 jusqu'à juillet 2021, ayant colligé 24 cas de
grossesses suivies au centre de maternité et de néonatologie de Tunis et dont le diagnostic
anténatal du CAV a été confirmé.
Le recueil des données a été fait de façon anonyme à partir du registre du staff de
diagnostic prénatal. La collecte des données a pris en compte les données de l’anamnèse,
des examens complémentaires biologiques et échographiques.
On a inclus dans notre étude toutes les femmes enceintes suivies ou référées au centre
de maternité pour suspicion de malformations cardiaques type CAV et dont le diagnostic a
été confirmé en anténatal et à la naissance.
L'âge moyen de nos patientes était de 33,8 ans avec des extrêmes allant de 23 à 46 ans.
Parmi nos patientes 54,2% étaient suivies dans le service D et 45,8% étaient suivies dans le
service C du CMNT.
Dans notre série 33,3% des patientes étaient originaires du gouvernorat de Nabeul, 58%
étaient des femmes qui travaillent et 42% étaient des femmes au foyer. Une seule patiente
était une mère célibataire et 16,7% des patientes avaient eu un mariage consanguin.
Parmi nos malades, une patiente avait un neveu suivi pour un retard psychomoteur et
une autre patiente rapportait la présence de cardiopathie malformative dans la famille du
père dont l'étiologie est inconnue.
Dans notre étude, 16,6% des malades étaient tabagiques et une seule patiente
consommait l'alcool. Par ailleurs, 21% des femmes avaient un diabète (21%
insulinodépendant, 12,5% gestationnel), un antécédent de MFIU était trouvé dans 12,5%
des cas, un décès néonatale en bas âge était trouvé dans 8,2%.

Dans notre étude huit malades étaient des primipares (33,3%). La clarté nucale était en
moyenne de 1,3 mm avec une valeur minimale de 0,2 mm et une valeur maximale de 4 mm.
Le dosage des marqueurs sérique combiné à la mesure de la clarté nucale était fait chez 15
malades soit dans 50% des cas, le risque était faible dans 20,8% des cas et accru chez
29,2% des cas.
Dans notre étude l'amniocentèse a été indiqué devant une anomalie à l'échographie chez
neuf cas (56,3%) et ou des marqueurs sériques enlevés chez sept cas (43,7%); et elle avait
objectivé la présence d’aneuploïdies dans 50% des cas.
Le sexe du fœtus était déterminé chez 18 patientes par échographie et ou par étude du
caryotype. Les fœtus étaient répartis en 10 XY et 8 XX.
Dans notre étude une seule patiente avait une grossesse gémellaire.
Le terme moyen de découverte du diagnostic était de 22 SA avec des extrêmes allant de 13
à 32 SA. Le CAV était isolé chez sept cas soit chez 29,2%.
Parmi nos patientes, 17 fœtus présentaient des anomalies intracardiaques associées à la CAV
(Tétralogie de Fallot (17,7%), Tétralogie de Fallot + oreillette unique (11,7%),
CIV+lévocardie (5,9%), Oreillette unique + CIV large (5,9%), Ventriculomégalie (11,7%),
CIA (17,7%), CIV (11,7%), Cortation de l'aorte (17,7%)).
Parmi nos patientes, 13 fœtus présentaient des associations syndromiques (Trisomie,
Syndrome d’hétérotaxie, Trisomie 18, Syndrome d’ellisvancreveld).
12 fœtus avaient des malformations extra cardiaques associées (Atrésie de l’œsophage,
RCIU, isomérie hépatique, pyélectasie, laparoschisis, fente palatine, kyste du plexus
choroïde, pied bot).
Le CAV était de type complet chez 87,5% des cas et partiel dans 12,5 % des cas. Dans
notre série 29,2% des patientes avait eu une ITG, une Mort feotale in utéro était noté dans
8,3%, un décès en période néonatale était noté dans 25% des cas. La chirurgie post natale
était pratiquée dans 16,7%, les quatre nouveaux nés sont décédés par : (insuffisance
respiratoire (un cas), septicémie (un cas), insuffisance cardiaque (deux cas).
Par ailleurs, toutes nos patientes ont été adressées pour prise en charge psychologique
seulement huit patientes ont vraiment consulté la psychologue.

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