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388 Communications affichées / Néphrologie & Thérapeutique 10 (2014) 379–390

Résultats Trente-et-une transplantations rénales ont été réali- Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-
sées entre 1980 et 2013. L’âge médian le jour de la transplantation tion de conflits d’intérêts.
était de 20,4 ans (7–36,5). La transplantation a été réalisée de http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.296
manière préemptive dans 9 cas. Il s’agissait d’un donneur vivant
apparenté dans 9 cas. Le jour de la greffe, tous les patients avaient
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une atteinte cornéenne, 3 étaient diabétiques et 7 étaient substitués
pour une hypothyroïdie. Tous les patients, sauf 1, étaient traités par La greffe rénale à partir de donneur
cystéamine par voie orale et oculaire le jour de la greffe. Le taux de vivant au Maroc : expérience
cystine intraleucocytaire médian était de 1,4 nmol de ½ cystine par multicentrique
mg de protéines (0,4–4,7) le jour de la greffe et de 1,9 (0,5–10) au F. El Mountahi ∗ , Z. Houmaid , N. Aazair , S. Elkhayat ,
cours du suivi. La durée médiane de suivi était de 12 ans (0,5–28). G. Medkouri , M. Zamd , M. Benghanem , B. Ramdani
L’âge au dernier suivi était de 32,7 ans (18,7–54,5). Des complica- Néphrologie, Hémodialyse et Transplantation Rénale, CHU Ibn Rochd,
tions de la cystinose sont survenues durant le suivi : diabète (n = 4), Casablanca, Maroc
hypothyroïdie (n = 1), atteinte hépatique (n = 1), atteinte neurolo- ∗ Auteur correspondant.
gique (n = 2). Quatorze patients ont eu une infection ayant nécessité Adresse e-mail : fad.85@hotmail.fr (F. El Mountahi)
un recours thérapeutique, dont 12 dans les 3 premiers mois. Huit
patients ont eu au moins 1 épisode de rejet aigu, cellulaire (n = 5), Introduction Au Maroc, les donneurs vivants apparentés consti-
ou humoral (n = 3), d’évolution favorable dans 7 cas. Six patients tuent de très loin, la première source de greffons avec un meilleur
(19 %) sont retournés en dialyse au cours du suivi, avec une durée pronostic sous réserve d’une sélection optimale du donneur. La
médiane de survie du greffon de 10,3 ans (3,8–20), pour cause de transplantation rénale a commencé en 1985, et s’est développée en
dysfonction chronique du greffon (n = 5) ou de rejet (n = 1). 1990 en réalisant la 1ère greffe à partir de donneur vivant apparenté
Discussion et conclusion La transplantation rénale apparaît sûre faite par une équipe marocaine.
et efficace chez les patients atteints de cystinose. L’évolution à long Patients et méthodes Nous avons inclus la totalité des greffes
terme de ces patients reste néanmoins inconnue. rénales réalisées à partir de donneurs vivants aux CHU du Maroc
depuis 1990 et analysé de manière descriptive l’évolution de
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- l’activité selon différents indicateurs.
tion de conflits d’intérêts. Résultats Au total, 226 greffes rénales dont 13 pédiatriques ont
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.295 été réalisées entre 1990 et 2013. La moyenne d’âge et le sex-ratio
H/F étaient respectivement de 32,6 ans et 2 chez les receveurs ;
AT24 38,8 ans et 0,4 chez les donneurs. Le don à partir des parents ou la
fratrie représentait 78,8 %. L’ancienneté en épuration extra-rénale
Étude PRETAGREF : prévalence et était de 35,2 mois, 92,12 % en hémodialyse, 4,42 % en dialyse périto-
facteurs associés au tabagisme chez néale. La greffe était préemptive dans 5,3 %. La néphropathie causale
les patients transplantés rénaux était indéterminée dans 64 %, les glomérulopathies représentaient
C. Béchade 1,∗ , T. Lobbedez 1 , N. Bouvier 1 , B. Le Maitre 2 , 19,8 %, et les uropathies malformatives 10,6 %. L’incompatibilité
B. Hurault de Ligny 1 , V. Châtelet 1 entre donneurs et receveurs étaient de 12,4 %. Les patients étaient
1 Néphrologie Dialyse Transplantation, CHRU Clémenceau, Caen, naïfs dans 93 % des cas, les anticorps anti-HLA étaient positifs dans
France 6,63 % des cas, mais non spécifiques aux donneurs, le test de cross
2 Unité de Tabacologie, CHRU Clémenceau, Caen, France match par microlymphocytotoxicité était négatif pour l’ensemble
∗ Auteur correspondant. des couples. Les protocoles immunosuppresseurs varient selon
Adresse e-mail : bechade-c@chu-caen.fr (C. Béchade) l’identité HLA, le profil immunologique du greffé et les habitudes
du centre. L’évolution à court terme a été marquée par une reprise
Introduction La consommation de tabac chez les patients trans- de fonction du greffon dans 73,45 % dans un délai moyen de 5 jours,
plantés rénaux est associée à une moindre survie du greffon et à une parmi les 26,5 % de la reprise retardée de la fonction rénale 12,83 %
augmentation des complications cardiovasculaires et néoplasiques. avait une nécrose tubulaire aiguë. Le retour en hémodialyse était
Notre étude a pour but de préciser la prévalence du tabagisme dans précoce (< 1 an) dans 5,7 % (n = 11) et tardif dans 3,9 % (n = 8) ; 3 %
notre population de patients greffés rénaux et d’identifier les carac- des patients sont décédés (n = 6). Les complications à court terme
téristiques des patients fumeurs ainsi que les facteurs associés à étaient urologiques dans 18,14 %, vasculaires dans 8,4 % et à long
l’échec du sevrage tabagique. terme étaient infectieuses dans 26,54 %, 20,79 % ont été repris
Matériels et méthodes Cette étude observationnelle a reposé sur chirurgicalement. Le rejet aigu représente 18,19 %. La créatinine
l’envoi d’un questionnaire aux patients greffés rénaux au CHU de moyenne à un an était de 140 ␮mol/L.
Caen entre le 1/01/1995 et le 31/12/2010, vivants et ayant un gref- Discussion et conclusion Les donneurs vivants apparentés consti-
fon fonctionnel au moment de l’étude. tuent notre principale source du don, le développement de la greffe
Résultats Au total, 544 questionnaires ont été envoyés aux cadavérique en 2010 a permis d’appuyer notre arsenal thérapeu-
patients transplantés ; 390 réponses ont été obtenues et tique.
362 questionnaires étaient exploitables. Parmi ces 362 patients,
220 (60,7 %) n’ont jamais consommé de tabac, 121 (33,4 %) sont Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-
anciens fumeurs, et 21 (5,8 %) sont fumeurs actifs au moment de tion de conflits d’intérêts.
l’étude. Chez les patients fumeurs, 20 % sont exposés au tabagisme http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.297
passif, 48 % ont une dépendance au tabac et 13,4 % une dépendance
à l’alcool. Dix pourcents des patients fumeurs sont en échec de
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sevrage. Les facteurs associés à l’échec d’arrêt du tabac en analyse
multivariée sont l’exposition au tabagisme passif et le fait de vivre Qu’en est-il du don d’organe au
seul. Maroc ?
Discussion et conclusion La prévalence du tabagisme actif est de I. Esqalli 1,∗ , H. Knidiri 1 , G. Mahoungou 2 , W. Fadili 2 , I. Laouad 2
moins de 6 % chez nos patients transplantés rénaux ; les facteurs 1 Service de Néphrologie Hémodialyse et Greffe Rénale, Centre
environnementaux doivent être pris en considération dans la prise Hospitalier Universitaire Med Vi Marrakech, Marrakech, Maroc
en charge du sevrage tabagique de ces patients, puisque tabagisme 2 Service de Néphrologie-Hémodialyse-Transplantation, CHU
passif et isolement familial sont associés à l’échec de sevrage. Mohamed VI, Marrakech, Maroc
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∗Auteur correspondant. vs 4,4 %, p < 0,001, respectivement). Les PVVIH étaient moins fré-
Adresse e-mail : imane020685@gmail.com (I. Esqalli) quemment inscrits sur liste de façon préemptive (7,3 % vs 30,0 %,
p < 0,001). Dans le sous-groupe des patients ayant débuté un trai-
Introduction Dans le domaine du don d’organe, le Maroc accuse
tement de suppléance avant d’être inscrit, les PVVIH étaient inscrits
un énorme retard. L’amélioration des connaissances des étudiants
plus tardivement (délai moyen avant inscription : 3,2 ± 3,2 ans
marocains concernant le don et la transplantation d’organe peuvent
vs 1,2 ± 1,7 ans, p < 0,0001). Finalement, dans le sous-groupe des
être un facteur clé dans le développement d’une activité de greffe.
patients ayant été greffés, la durée de la dialyse était plus longue
L’objectif de cette étude est d’évaluer les connaissances, les atti-
pour les PVVIH que pour les patients sans infection (5,7 ± 3,9 ans vs
tudes et les croyances des étudiants concernant le don et la
2,8 ± 2,6 ans, p < 0,0001). En revanche, après inscription, l’attente
transplantation d’organe.
jusqu’à la TR n’était pas significativement différente dans les deux
Patients et méthodes Ce sondage d’opinion a été effectué dans
groupes (2,1 ± 1,4 ans vs 1,5 ± 1,4 ans, p = 0,14). La répartition des
la ville de Marrakech auprès de quatre structures d’enseignement
groupes sanguins, le taux de greffons incompatibles, la facilité
supérieur (la faculté de médecine, la faculté des sciences, l’école
d’accès à la greffe et l’immunisation selon le « PRA » étaient compa-
des sciences appliquées, une école privée de commerce) entre
rables entre les deux groupes.
le mois de juin 2013 et le mois de septembre 2013 à l’aide d’un
Discussion et conclusion L’accès à la TR des PVVIH est limité par
questionnaire pré-établi rempli par l’investigateur lui-même. Les
leur inscription sur liste d’attente. Une fois inscrits, ils sont trans-
36 questions de l’enquête répondaient à quatre thèmes principaux
plantés dans un délai comparable à celui des patients sans infection
à savoir l’évaluation des connaissances, l’opinion et l’attitude du
par le VIH.
citoyen, la justification explicite du refus, et les propositions pour
encourager le don d’organe au Maroc. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-
Résultats Cent pour cent des sujets enquêtés ont répondu à tion de conflits d’intérêts.
ce questionnaire. Parmi les personnes interrogées, 40,3 % étaient
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des hommes et 59,7 % des femmes. La moyenne d’âge était de
21,5 ans. Un total de 89,4 % des 503 étudiants sondés connais-
saient la greffe d’organes au Maroc, 83,4 % étaient au courant de AT28
l’existence d’une législation régissant le don et la greffe d’organes. Quelle est la place des proches en
Un quart des étudiants pensaient que les actes de prélèvement et France dans la décision d’un
de greffe n’étaient effectués que dans les établissements publics
de santé autorisés. Deux personnes sur trois étaient capables
prélèvement d’organe post-mortem ?
B. Hamon , A. Toure , O. Lesieur , C. Hervé , M.F. Mamzer ∗
d’identifier les organes et les tissus transplantables. 39,7 % des
Laboratoire d’Éthique Médicale et de Médecine Légale, Université
étudiants connaissaient l’origine des organes greffés. Plus de la
Paris Descartes, Paris, France
moitié des personnes acceptaient de donner ses organes après la ∗ Auteur correspondant.
mort. L’obstruction religieuse était en tête de liste des détermi-
Adresse e-mail : mariefrance.mamzer@gmail.com (M.F. Mamzer)
nants du refus du don d’organe après la mort avec une prévalence
de 39,7 %. Introduction Les prélèvements d’organes post-mortem à des fins
Discussion et conclusion Les jeunes marocains possèdent des thérapeutiques sont autorisés par la loi française depuis 1976 dès
connaissances limitées relatives au don d’organe. Le développe- lors que le défunt n’a pas fait connaître de son vivant son refus.
ment de cette thérapeutique doit passer par une information et Les lois de bioéthique n’ont pas remis en question le mode de
une motivation régulières de la population générale. recueil du consentement décrit sous le nom de « recherche d’un
refus explicite », et dont la seule personne légitime pour l’exprimer
Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- est le donneur lui-même, de son vivant. La place des proches appa-
tion de conflits d’intérêts. raît dans la loi comme celle d’un témoin des volontés du défunt.
http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2014.07.298 Le principe évoqué est celui de présomption de solidarité. Nous
nous proposons de confronter la place théoriquement allouée aux
AT27 proches avec celle qu’ils occupent réellement.
Patients et méthodes Travail de recherche bibliographique à par-
Patients infectés par le VIH : un accès à tir des textes de lois, de leurs travaux préparatoires (y compris
la transplantation rénale difficile les états généraux de la bioéthique de 2011), des cas de juris-
J. Tourret ∗ , O. Ailioaie , N. Arzouk , S. Ourhama , B. Barrou prudences les plus médiatisés, des rapports d’activité officiels
Unité de Transplantation Rénale, Services d’Urologie et de de l’agence de la biomédecine, textes de recommandations offi-
Néphrologie, Upmc Univ Paris 06, Groupe Hospitalier ciels à l’usage des professionnels impliqués dans le prélèvement,
Pitié-Salpêtrière, AP–HP, Paris, France plans de santé publique, et du rapport des États généraux
∗ Auteur correspondant.
du Rein.
Adresse e-mail : jerome.tourret@psl.aphp.fr (J. Tourret) Discussion et conclusion Depuis 1994, la place allouée par la
Introduction De nombreux centres prennent en charge en vue société aux proches n’a pas évolué et ne prévoit que le recueil de
d’une transplantation rénale (TR) les patients vivant avec le VIH leur témoignage. Les États généraux de la bioéthique de 2011 n’ont
(PVVIH). L’objectif de ce travail est de comparer l’accès à la TR des pas remis en question ce principe de consentement présumé. Mal-
PVVIH à celui des patients sans infection. gré cela, les proches s’expriment de temps en temps par le biais
Patients et méthodes Les patients inscrits sur notre liste d’attente de plaintes. L’analyse des origines des refus de don post-mortem
depuis l’inscription du 1er PVVIH (18/11/2004) ont été inclus. publiée par l’Agence de la biomédecine montre que les proches
L’accès à la TR a été évalué par comparaison des délais entre le assument la décision de ces refus pour une part qui reste stable
début du traitement de suppléance, l’inscription et la TR chez les entre 50 et 60 % depuis au moins 1996.
patients avec et sans infection VIH (Kaplan–Meier). La place occupée effectivement par les familles, et la possibilité qui
Résultats Un total de 42 PVVIH et 945 patients sans infection ont leur est laissée par les équipes de prélèvement de s’opposer en leur
été inclus. Les deux groupes ne présentaient pas de différence sur nom au prélèvement, poussent à s’interroger sur les mécanismes
l’âge (51,8 ± 11,3 ans vs 53,8 ± 12,1 ans), le sexe (hommes : 48,8 % qui président à ces attitudes. En effet, avant de céder à une poussée
vs 61,3 %) ni la répartition de leur modalité de suppléance (92,7 % « utilitariste » en imposant le respect strict des termes de la loi, les
vs 81,9 % d’hémodialysés). Les PVVIH avaient plus fréquemment conséquences de la non-prise en compte des positions des proches
rencontré le VHB et le VHC (57,1 % vs. 21,7 %, p < 0,0001 et 14,3 % sont à réfléchir.

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