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22e congrès de pneumologie de langue française — Lyon, 26—28 janvier 2018 A247

FreeO2 d’Oxynov R) comparée à l’OHD en post-extubation chez des respiratoire sous jacente était présente chez 53 % des patients.
patients à risque respiratoire. Les difficultés de sevrage pouvaient être rattachées à une ou plu-
Méthodes Étude pilote descriptive prospective monocentrique du sieurs causes respiratoires dans 77 % des cas (dont 20 paralysies
CHU de Toulouse des patients à risque respiratoire pour qui une phréniques), cardiaque dans 34 %, neurologique dans 18 %. Une ou
extubation est réalisée dans un service de soins intensifs médico- plusieurs complications survenaient dans 60 % des cas. La durée
chirurgicaux. La population prévue de l’étude est de 60 patients. moyenne de séjour était de 19,5 j (12—29,5). 10 patients décé-
Les critères d’exclusion sont l’utilisation préalable d’une VNI, une daient dans l’unité, 13 étaient retransférés en réanimation (où
extubation terminale ou une trachéotomie. Les sujets bénéficient 6 décédaient), un patient était transféré en soins palliatifs. Plus
de séances de VNI-FreeO 2 ou d’OHD. Le critère de jugement princi- de la moitié des patients sortaient au domicile, en SSR, ou en
pal est la tolérance du dispositif par un score de dyspnée de BORG et MCO en attente d’une place en SSR. Le quart restant était trans-
une échelle numérique de confort. Les critères de jugement secon- féré en MCO afin de poursuivre des soins médicaux ou chirurgicaux.
daires sont l’hématose, la durée d’hospitalisation, la mortalité, le En intention de traiter, le sevrage de la ventilation invasive était
taux de ré-intubation, l’encombrement respiratoire, la charge de obtenu dans 70 % des cas. Chez les patients sortis vivants du ser-
soins infirmiers et la stabilité de la saturation. vice, hors patients transférés en réanimation (n = 74), 60 % étaient
Résultats 6 patients inclus en résultats préliminaires. Le score de complètement sevrés de la ventilation, 35 % sortaient sous VNI,
dyspnée était de 2 sous VNI-FreeO 2 et de 3 sous OHD. Le score de 5 % n’étaient pas sevrables de la ventilation invasive. Quatre-vingt-
confort était respectivement de 70 et de 60. La tolérance des deux deux pour cent des patients étaient décanulés, 87 % marchaient.
dispositifs dans cette population de patients à risque est bonne dans Conclusion Les SRPRs constituent un nouveau modèle de prise en
cet échantillon tant pour le patient que pour l’équipe paramédicale. charge pour les patients présentant un sevrage ventilatoire difficile
Aucune aggravation de l’hématose n’a été constatée. La suite de et/ou un séjour prolongé en réanimation. Les résultats obtenus sur
l’étude permettra de juger l’efficacité des stratégies. notre centre paraissent prometteurs, au vu de la gravité initiale des
Conclusion L’établissement d’une stratégie de sevrage opti- patients.
male favorisant l’adhésion du patient et du soignant reposera sur Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir
l’utilisation de ces nouvelles techniques d’oxygénation et de venti- de liens d’intérêts.
lation. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.570
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir
de liens d’intérêts.
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Références
[1] Bajaj A, Rathor P, Sehgal V, Shetty A. Efficacy of noninva-
Profil étiologique et évolutif des
sive ventilation after planned extubation: a systematic review patients en insuffisance respiratoire
and meta-analysis of randomized controlled trials. Heart Lung chronique
2015;44:150e157. H. Haddaoui ∗ , R. Zahraoui , M. Soualhi , J.E. Bourkadi
[2] Hernandez G, Vaquero C, Colinas L, Cunea R, Gonzalez P, Cana- Rabat, Maroc
bal A, et al. Effect of postextubation high-flow nasal cannula vs ∗ Auteur correspondant.
noninvasive ventilation on reintubation and post-extubation res- Adresse e-mail : hanane.haddaoui@gmail.com (H. Haddaoui)
piratory failure in high risk patients. A randomized clinical trial.
Introduction L’insuffisance respiratoire chronique (IRC) est défi-
JAMA 2016.
nie par l’incapacité de l’appareil respiratoire à assurer l’hématose.
https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.569 Elle est caractérisée par l’hétérogénéité des pathologies causales et
son évolution est émaillée par des exacerbations aiguës. Dans notre
558 pays très peu d’études se sont intéressées au profil étiologique et
Prise en charge et pronostic des évolutif de cette pathologie.
patients admis en service de Méthodes À travers une étude rétrospective de 50 patients colli-
gés au service de pneumologie de l’hôpital Moulay-Youssef de Rabat,
rééducation post-réanimation pour
nous avons étudié le profil étiologique et évolutif de patients por-
sevrage de la ventilation mécanique teurs d’IRC entre janvier 2010 et décembre 2016.
E. Morawiec ∗ , J. Delemazure , M. Dres , J. Mayaux , L. Dangers , Résultats Parmi les 50 cas recensés dans notre étude, 68 %
A. Demoule , T. Similowski étaient de sexe masculin dont 92 % étaient fumeur avec un âge
Service de pneumologie, réanimation médicale et rééducation moyen de 60,5 ans [38 ans—76 ans]. La dyspnée était le symp-
post-réanimation, Paris, France tôme prédominant (98 %) puis la toux et les expectorations. Les
∗ Auteur correspondant.
comorbidités associées étaient essentiellement les cardiopathies
Adresse e-mail : elise.morawiec@aphp.fr (E. Morawiec) et le diabète. La dénutrition était retrouvée dans 10 % des cas.
Introduction Le SRPR « respiratoire » du groupe hospitalier Pitié- L’insuffisance respiratoire chronique était de type obstructif dans
Salpêtrière a ouvert ses portes en février 2016. Il s’agit d’un service 24 cas (48 %), restrictif dans 16 cas (32 %) et mixte dans 10 cas
de 12 lits dédié au sevrage de la ventilation mécanique et à la réha- (20 %). Parmi les étiologies de l’IRC, les bronchopneumopathies
bilitation post réanimation. Ce type d’activité est peu développé en chroniques obstructives (BPCO) représentaient l’étiologie prédomi-
France, les données disponibles sur les patients concernés et leur nante (48 %) des cas, la fibrose pulmonaire (32 %), les séquelles de
devenir sont rares. tuberculose (12 %) et les dilatations de bronches (8 %). Le diagnostic
Objectif Description des caractéristiques et du devenir des d’insuffisance respiratoire chronique a été retenu par des mesures
patients hospitalisés dans l’unité au cours de sa première année de gaz du sang artériel pratiquées à distance d’un épisode aiguë
de fonctionnement. chez tous les patients, la PaO2 moyenne était de 47 mmHg, une
Méthodes Étude monocentrique rétrospective. hypercapnie a été retrouvée dans 32 % des cas. Vingt-six pourcent
Résultats Quatre-vingt-seize patients ont réalisé 100 séjours des patients avaient un cœur pulmonaire chronique et une hyper-
entre février 2016 et février 2017. Ils étaient issus de 34 services tension pulmonaire PAP moyenne de 29 mmHg. Tous nos patients
de réanimation différents. La durée médiane de séjour en réanima- étaient sous oxygénothérapie au long cours (OLD). La VNI à domi-
tion était de 38,5 j (IQR : 29—61). 86 % étaient ventilés (11 % par cile a été indiqué chez 28 % des patients. Dix-huit pourcent de nos
VNI), 85 % étaient trachéotomisés, 64 % présentaient une neuromyo- patients ont présenté au moins une exacerbation dominé par la
pathie de réanimation (MRC < 48), 5 % marchaient. Une pathologie cause infectieuse (86 %) suivi de la décompensation cardiaque (7 %)
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et l’embolie pulmonaire (3 %). On déplore le décès de 25 patients Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir
(14 cas de BPCO et 11 cas de fibrose). La survie moyenne sur 5 ans de liens d’intérêts.
des patients présentant une BPCO était de 42 % contre 28 % pour Références
les patients présentant une fibrose pulmonaire. [1] Ninot G. Anxiety and depression in COPD: a review. Rev
Conclusion Les affections respiratoires chroniques responsables Mal Respir 2011;28:739—48, https://doi.org/10.1016/j.rmr.
d’IRC sont de plus en plus fréquentes imposant l’utilisation d’un 2010.11.005.
matériel d’oxygénothérapie et parfois d’assistance ventilatoire au [2] Desveaux L, Janaudis-Ferreira T, Goldstein R, Brooks D. An
long cours. Les difficultés sont réelles dans notre pays, liées à des international comparison of pulmonary rehabilitation: a syste-
contraintes économiques et organisationnelles. matic review. COPD 2015;12:144—53, https://doi.org/10.3109/
Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir 15412555.2014.922066.
de liens d’intérêts.
https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.572
https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.571
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560 Technologie des chambres
Impact du réentraînement à l’effort d’inhalation à valve : efficacité à
sur la dépression et la qualité de vie faible débit (nourrissons)
dans la BPCO : expérience du réseau M. Sanders 1,∗ , R. Bruin 1 , C. Tran 2
RIR Lorraine 1 Clement Clarke International, Harlow, Grande-Bretagne
2 I2c Pharmaceutical services, Cardiff, Grande-Bretagne
J. Soler 1,∗ , A. Guillaumot 2 , L. Moreau 3 , D. Manzoni 3 ,
∗ Auteur correspondant.
A. Chaouat 1 , F. Chabot 2
1 Département de pneumologie, CHRU de Nancy, Adresse e-mail : msanders@clement-clarke.com (M. Sanders)
Vandoeuvre-Les-nancy, France Introduction Able Spacer- 2 est une chambre d’inhalation à valve
2 Département de pneumologie, CHRU de Nancy, réseau
destinée aux patients ayant des difficultés à utiliser efficacement
insuffisance respiratoire de Lorraine (RIR), financé par ARH/ARS les aérosols doseurs. La valve de l’AS-2 présente des ouvertures
de Lorraine, Vandoeuvre-Les-nancy, France permanentes qui conditionnent le débit d’inhalation. Des dévelop-
3 Réseau insuffisance respiratoire de Lorraine (RIR), financé par
pements (géométrie de coupe, forme de la partie supérieure de
ARH/ARS de Lorraine, Vandoeuvre-Les-nancy, France la chambre et de l’embout buccal et véritable fonction double-
∗ Auteur correspondant.
voie), font l’objet d’une évaluation, dans le but de fournir une dose
Adresse e-mail : soler.julien@yahoo.fr (J. Soler) efficace au débit inspiratoire (DI) correspondant à une utilisation
Introduction La dépression est une comorbidité fréquente au pédiatrique.
cours de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et Méthodes Des études de déposition avec Ventoline Evohaler,
retentit sur la qualité de vie et l’activité physique des patients [1]. 100 ␮g salbutamol (n = 5), dans des conditions standard de débit
En pratique, la réhabilitation respiratoire est difficilement acces- de 30L/min avec next generation impactor (NGI) et de faible débit
sible et se limite souvent au réentraînement à l’effort (RE) [2]. (10L/min) avec dosage unit sampling apparatus (DUSA), ont com-
Cette étude a pour but d’évaluer l’impact du RE sur la dépression paré l’AS-2 actuelle (A1) avec 2 chambres d’inhalation comportant
et la qualité de vie. les nouvelles valves (A2 et A3).
Méthodes Parmi les 515 patients atteints de BPCO inclus dans un Résultats Des résultats similaires pour les paramètres clés que
programme de RE proposé par un réseau de réhabilitation respi- sont la proportion de particules fines (PPF, % <5 ␮m) et la dose
ratoire régional (RIR Lorraine), la qualité de vie (questionnaire de de particules fines (DPF, ␮g < 5 ␮m) ont été obtenus avec A1,
Saint-George : SGRQ), la dépression (score de Beck), la fonction res- A2 et A3 soit respectivement : moyenne ± DS, PPF 55,0 ± 2,0,
piratoire, et le temps d’endurance (TE) ont été mesurés à l’inclusion 51,8 ± 2,4, 55,4 ± 2,5 et DPF 55,8 ± 9,2, 52,2 ± 9,9, 53,1 10,3.
(T0) et à 12 mois (T12) chez 184 patients (décès n = 10 ; abandons Le PPF et le DPF de la Ventoline seule étant respectivement
n = 82 ; données manquantes n = 239). Le SGRQ et le score de Beck de 47,9 ± 2,4 et 41,7 ± 4,4. Les récupérations avec DUSA (␮g,
étaient plus élevés pour les patients exclus. Ce RE comportait des moyenne ± DS) furent pour A1, A2, A3 respectivement de 43,6 ± 6,5,
séances initiales dans un établissement de soins, puis à domicile 45,1 ± 2,8 et 52,7 ± 4,5, ce qui représente 49,4 ± 6,3 %, 56,6 ± 4,4 %
encadrées périodiquement par un professionnel de santé. et 58,8 ± 2,1 % de la dose émise récupérée. Il a été démontré des
Résultats La dyspnée, évaluée par l’échelle mMRC était de performances améliorées pour les deux nouvelles valves à 10L/min.
2,70 ± 0,87 et 2,27 ± 1,20 (p < 0,001) respectivment entre T0 et T12. Conclusion Les données sont encourageantes en particulier à
On distinguait deux groupes selon l’amélioration du TE entre T0 et 10L/min (débit inspiratoire pédiatrique ou de patients déficients)
T12 : « répondeurs » (deltaTE ≥ 2 minutes, amélioration clinique- et indiquent que le développement des valves peut augmenter la
ment significative) et « non répondeurs » (deltaTE < 2 minutes). On disponibilité des médicaments.
observait une corrélation significative entre l’amélioration du TE Déclaration de liens d’intérêts M. Sanders : Directeur de Clement
et l’amélioraiton du score de Beck (r = −0,24 ; p = 0,001) et du Clarke International.
SGRQ (r = −0,4 ; p < 0,001). L’amélioration du score de beck était R. Bruin : Directeur du développement Clement Clarke Internatio-
statistiquement significative seulement pour les « répondeurs » : nal.
deltaBeck −2,05 ± 3,49 (p = 0,001) vs −0,04 ± 3,35 (p = 0,936) pour C. Tran : Chercheur Senior I2c Pharmaceutical Services.
les « non répondeur ». L’amélioration du SGRQ n’était clinique- https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.573
ment significative que dans le groupe « répondeurs » : deltaSGRQ
−13,98 ± 12,50 vs −2,91 ± 13,69 chez les « non répondeurs »
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(p < 0,001). Le SGRQ et le score de Beck T0 n’influençaient pas
Évolution du traitement à domicile de
l’amélioration du TE.
Conclusion Le RE améliore la dépression et la qualité de vie l’insuffisance respiratoire chronique
des patients atteints de BPCO. Ces résultats sont corrélés à en France entre 2001 et 2015
l’amélioration du test d’endurance. La dépression et la qualité (Observatoire Fédération ANTADIR)
de vie à l’inclusion ne semblent pas influencer l’impact du RE sur B. Melloni 1,∗ , L. Mounier 2 , J.P. Labaan 3 , A. Chambellan 4 ,
l’endurance. D. Foret 2 , J.F. Muir 5

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