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RÉSUMÉ
Or, étant donné qu’il est question, de prime abord, de sémantique, un examen
étymologique – renvoyant à la victima latine – permet d’établir la « non-trivialité » de
l’assignation anthropocentrique2. En effet, et dans une constellation sémantique engageant les
problèmes du « sacré », du « sacrifice » et du « rite », la victima, stricto sensu, s’interpose en
tant qu’« offrande » animale – et par conséquent, toujours-déjà non-humaine – dont
l’annihilation – l’immolation rituelle – pure et simple participe, dans un registre symbolico-
initiatique, à pointer le propre idéel – autrement dit formel et conceptuel – de la
« victimisation », savoir une altération biotique ou zoétique3 (relativement à la « vie »)
admettant :
1
Mohamed BEN MUSTAPHA (Ph.D.), Université de Paris. Email : medbenmustapha@yahoo.fr .
2
Cette « non-trivialité » est, en somme, triviale, dans la langue arabe : ḍaḥiyya et oḍ’ḥiyya, en partageant la
même racine (ḍād-ḥāʾ-wāw), conservent la polysémie que nous relevons.
3
Nous renvoyons à la double étymologie grecque de « vie » : ζωή et βίος.
pensée de la « victimisation », et, par corollaire, de cartographier le discours sur
la « victimisation » en son fondement même.