Vous êtes sur la page 1sur 14

UNIVERSITE MARIEN NGOUABI

Ecole Nationale Supérieure Polytechnique

TD ELECTROMAGNETISME
Département des Licences Niveau : LEEP_LET_ S2

Exo 1) On réalise le montage suivant Un aimant est placé devant un rhéostat à curseur en série avec un
galvanomètre G. L’axe pôle Sud-pôle Nord de l’aimant et l’axe
du rhéostat sont confondus.

1a) On déplace l’aimant suivant son axe. Qu’observe-t-on ?


Quels sont les changements si on change le sens du déplacement
ou si on inverse le pôle Sud et le pôle Nord ? A quelle cause
attributer le phénomène observe ?

1b) On déplace le rhéostat. Mêmes questions qu’en 1a)


1c) En considérant que le mouvement de l’aimant (ou du rhéostat), supposer que le référentiel du
rhéostat (ou de l’aimant) est fixe. Est ce que les causes envisagées en 1a) et 1b) sont différentes ?
1d) L’aimant et le rhéostat étant fixes, on déplace le curseur (le nombre de spires du circuit électrique
change) . Qu'observe-t-on ?

Exo 2 : Un avion métallique d’envergure 10 m vole horizontalement à la vitesse de 720 km / h dans le


5
champ magnétique terrestre dont la composante verticale a pour module 4.10 Tesla .
2a) Quelle est la différence de potentiel entre les extrémités des ailes ? Comment peut-on la mesurer ?
2b) Mêmes questions si l’avion est en bois.

2) Un avion métallique d’envergure vole horizontalement à la vitesse de dans le champ


magnétique terrestre dont la composante verticale a pour module .
2)a) Quelle est la différence de potentiel entre les extrémités des ailes ? Comment peut-on la mesurer ?
2)b) Mêmes questions si l’avion est en bois.

Exo 3) Une tige MN (longueur 2a, résistance 2r, masse m) est mobile autour de l’axe vertical OZ . Ses
extrémités M et N glissent sur une spire circulaire de résistance négligeable. L’ensemble est placé
dans un champ magnétique B  B.e z uniforme perpendiculaire au plan de la spire.

-1-
A t  0 , la barre est immobile à la position  (0 )  0
et on ferme l’interrupteur.

On se propose de déterminer  (t ) et i (t ) , courant
électrique dans la branche du générateur, sachant que
la tige est soumise à un couple de frottement

 f   h  .e z
3a) Etablir l’équation électrique et l’équation
différentielle du mouvement. 3b) Avant de procéder à l’intégration de l’équation du
mouvement et de l’équation électrique, on établira un
bilan énergétique.

Exo. 4) Deux barres conductrices (résistance totale r, longueur de chaque barre a, masse de chaque
barre m glissent sur deux rails conducteurs parallèles (résistances négligeables, distants de a , situés
dans le même plan horizontal.
Les milieux des barres sont reliés entre eux par un ressort de raideur k et de longueur à vide 2 l0 , le
mouvement des barres est perpendiculaire aux rails.
L’ensemble est plongé dans un champ magnétique uniforme B  B.e z perpendiculaire au plan des rails.
On néglige les phénomènes d’auto-inductance.
A l’instant t  0 , les vitesses sont nulles et le ressort a une longueur 2 l0  x0 .
On veut déterminer les positions x1 (t ) et x2 (t ) de chaque barre repérée par rapport à leur position
respective lorsque le ressort n'est pas allongé.

4a) Etablir l’équation électrique et les deux équations différentielles du mouvement.

4b) Avant de procéder à l’intégration des équations du mouvement et de l’équation électrique, établir un
bilan énergétique.

Exo.5) Deux roues de Barlow R1 et R2 identiques (masse m et rayon a ) sont plongées dans un champ
magnétique uniforme B  B.e z perpendiculaire au plan contenant les roues. Elles sont branchées en
série avec un condensateur de capacité C et une inductance L .

A l’instant initial t  0 , le condensateur a une charge


nulle, la roue R2 est immobile, R1 possède une
0
vitesse de rotation

5a) Etablir l’équation électrique pour la charge q du


condensateur et les deux équations différentielles du
mouvement (on négligera la résistance électrique du
circuit.
5b) Avant de procéder à l’intégration des équations du mouvement et de l’équation électrique, établir un
bilan énergétique.

5c) Le lecteur pourra reprendre cet exercice en changeant les conditions initiales et/ou le circuit
électrique (résistance non négligeable, générateur de tension, éléments constitutifs).

-2-
Exo. 6) On considère N solénoïdes identiques (n spires par unité de longueur ; longueur l ; rayon a)
2

disposés en étoile (les axes de deux solénoïdes consécutifs font un angle N ).

Ils sont parcourus par les courants respectifs


 2 k  1 
ik  I 0 cos  t  
 N avec k appartenant à l’intervalle
1, N  . 6a)

Déterminer le champ magnétique en O.

6b) Déterminer le couple moyen sur un dipôle magnétique m


(perpendiculaire à k ) ayant un mouvement de rotation d’axe
O, k  à la vitesse angulaire constante  1  1 k .

Exo. 7) Etude électromagnétique d’un moteur

Dans un laboratoire lié à un référentiel galiléen, un cylindre solide, isolant, est en rotation à la vitesse
angulaire   . e z .
Sur ce cylindre, qui constitue le rotor d’un moteur, sont enroulées, de manière régulière et continue, N
spires rectangulaires (voir figure) parcourues par un courant i. La position d’une spire est repérée par
l’angle  que fait son plan avec la direction e x .

Soit B  B0 . er le champ magnétique à la périphérie du rotor.

7.1) Montrer que, d’un point de vue électrique, ce système se comporte comme un récepteur de force
contre-électromotrice e  k de résistance R  25  , parcouru par le courant i (on néglige
l’inductance propre du bobinage).

7.2) Montrer que, d’un point de vue mécanique, le rotor de moment d’inertie J par rapport à l’axe de
rotation est soumis à un couple de forces électromagnétiques   k i. e z

7.3) L’induit est alimenté par un amplificateur de tension, commandé par une tension u . Son
coefficient d’amplification est A  100 et sa résistance de sortie Rs  5  .
7.3a) Faire un schéma électrique équivalent à l’ensemble moteur-amplificateur

-3-
7.3b) Montrer que  . e z  a u  b 
7.3c) Ecrire l’équation différentielle en tenant compte des frottements par un couple  f  e z
7.3d) Le moteur est initialement alimenté sous une tension u  U 0  60 mV et tournant en régime
1
permanent à la vitesse 0  8  rd .s on le soumet brutalement à t  0 à un échelon U 1  180 mV
1
Calculer 1 , J , et f si la constante de temps du régime transitoire est 125 ms et si k  0, 2 V . s rd

8) Un moment magnétique contenu dans un plan Oyz tourne autour de l’axe Ox à la vitesse angulaire
constante .

Une spire S d’axe Oy, de résistance R et de coefficient d’auto-


induction L, est placée à une distance D de O. Son rayon est a.

Déterminer le couple moyen que doit exercer l’opérateur pour


maintenir constante la vitesse angulaire de rotation du dipôle
magnétique (on se placera en régime établi ; la spire est fixe)

9) Pince ampermétrique

Un fil rectiligne transportant un courant alternatif de fréquence


et d’intensité efficace est placé sur l’axe d’un
tore de perméabilité relative , de diamètre , de section

.
On a enroulé spires de fil de cuivre sur le tore.

9)a) Calculer le flux du courant I à travers les spires.


9)b) Calculer la f.e.m. induite aux bornes des spires. Quelle application voyez-vous à ce montage ?

9)c) Est-il important que le fil soit placé sur l’axe du tore ?

-4-
CORRIGE DU TD D’ELECTROMAGNETISME
CORRIGE EXERCICE N°1

1a) Il apparaît un courant électrique (induit par le déplacement de l’aimant) observable par le
galvanomètre.
Le sens du courant change avec le sens de déplacement de l’aimant ou avec l’inversion des pôles Sud et
Nord. Le sens du courant induit est tel que les effets (forces) qu’il produit s’oppose à la cause qui lui
donne naissance (loi de Lenz).

Au niveau du rhéostat, la cause du phénomène d’induction doit être attribuée à une variation de

l’induction B (t ) puisque l’aimant s’approche ou s’éloigne du rhéostat. Il s’agit de calculer la force


électromotrice induite ou le champ électromoteur induit suivant la loi de Faraday :

1b) Les phénomènes observés sont de même type (courants induits et sens suivant la loi de Lenz).
La cause du phénomène d’induction doit être attribuée au déplacement d’un circuit dans un champ
magnétique constant dans le temps.

La force électromotrice induite ou le champ électromoteur se calcule suivant :

(flux coupé) ;

; où est la vitesse de déplacement du circuit.

1c) Le déplacement d’un mobile a pour préalable la définition d’un référentiel fixe. Donc dire que
l’aimant se déplace revient à considérer un référentiel lié au rhéostat fixe et vice versa.
Donc les deux causes pour le phénomène d’induction ne sont pas différentes.

1d) Le galvanomètre ne décèle pas de courant induit par la transformation du circuit. Le phénomène
d’induction n’existe car aucune des deux causes précédemment étudié n’intervient. Il y a bien variation
du flux de l’induction dans le circuit mais cette condition nécessaire n’est pas suffisante.

CORRIGE EXERCICE N°2

2)a) La différence de potentiel entre les extrémités des ailes sera nulle si l'avion est métallique
(équilibre électrostatique d'un conducteur). En fait, dans une phase transitoire, le champ électromoteur

va provoquer un mouvement des charges libres (électrons).

-5-
Des charges négatives (électrons) vont s'accumuler sur une surface
extrémité de l'aile, par défaut des charges positives seront sur la
surface opposée extrémité de l'aile. Cette distribution de charges va
induire un champ électrique opposé au champ électromoteur. Le
mouvement de charges s'arrêtera lorsque le champ électrique (champ
électromoteur + champ induit) à l'intérieur du conducteur sera nul.

On amène, par des fils conducteurs, les charges sur deux petites

sphères métalliques ( )

2)b) Le champ électromoteur n'induit pas un mouvement de charges (pas de charges libres dans un
isolant électrique).
Il existera une différence de potentiel V égale à la circulation du champ électromoteur.

Pour la mesurer, on fixe deux sphères conductrices identiques de même capacité et on les relie par un

fil métallique. Chacune des sphères possède une charge .

CORRIGE EXRCICE N°3

3)1)

Le schéma électrique équivalent est donné sur la figure.


La force électromotrice induite se calcule à partir de la circulation du
champ électromoteur.

L'équation de maille s'écrit :

Equation mécanique

La force élémentaire de Laplace s'écrit :

Le moment des force de Laplace s'écrit :

L'application du théorème du moment dynamique donne :

-6-
3)2) Le bilan énergétique peut s'écrire sans trop de difficultés.

L'énergie électrique fournie par le générateur est égale à l'énergie mécanique augmentée des énergies
transformées en énergies "calorifiques" dans les trois résistances (effet Joule) et dans le frottement
résistant mécanique.

Pour établir ce bilan énergétique, nous multiplions l'équation (1) par , l'équation (2) par et
faisons la somme des équations obtenues.

Nous intégrons l'équation (4) entre les instants 0 et t, en réordonnant les termes et en ayant remarqué
que :

pour obtenir l'équation (3) de bilan énergétique.

Résolution

A partir de (1) : que l'on reporte dans (2)

On obtient : avec

Compte tenu de la condition initiale ,

compte tenu de

CORRIGE EXRCICE N°4

-7-
4)1) Soient les déplacements respectifs des barres.
La force électromotrice induite dans la barre (2) est égale à :

La force électromotrice induite dans la barre (1) est égale à :

L'équation de maille s'écrit :

La force de Laplace qui s'exerce sur la barre (2) est :

La force de Laplace qui s'exerce sur la barre (1) est :

Les équations du mouvement de chacune des barres s'écriront compte tenu des forces de rappel du
ressort :

4)2) Le bilan énergétique peut s'écrire sans trop de difficultés :

L'énergie potentielle fournie initialement au ressort est égale à la somme de l'énergie potentielle du
ressort à l'instant t, des énergies cinétiques et de l'énergie "calorifique" dissipée par effet Joule.

Pour établir ce bilan énergétique, nous multiplions l'équation (1) par , l'équation (2) par ,

l'équation (3) par .

-8-
Nous sommons (2') et (3') et retranchons (1')

L'intégration de cette dernière équation entre les instants 0 et t avec les conditions aux limites

; ; et permet de trouver l'équation de bilan


énergétique,

Résolution

Nous sommons (2) et (3) pour obtenir :  

Nous retranchons (3) à (2) : et introduisons

On obtient l'équation différentielle linéaire du second ordre avec second membre nul :

Nous laissons au lecteur le soin de résoudre cette équation différentielle simple et d'envisager les
différents régimes possibles.

CORRIGE EXRCICE N°5

5)1)

Calcul de la force électromotrice induite dans la roue


de Barlow

Calcul du moment des forces de Laplace s'exerçant sur


la roue de Barlow (1)

On obtient des expressions analogues pour la roue , soient et

L'équation de maille donne : avec

-9-
Le théorème du moment dynamique appliqué à chaque roue donne : et

5)2) Le bilan énergétique peut s'écrire sans trop de difficultés.

Pour obtenir ce résultat, nous multiplions l'équation (1) par , l'équation (2) par et
l'équation (3) par .

Nous sommons (1'), (2') et (3') :

Cette équation intégrée entre les instants 0 et t donne l'équation de bilan énergétique :

Résolution

On dérive l'équation (1) : et on reporte les équations (2)

et (3) pour obtenir :

Les conditions aux limites sont données par et

Nous laissons au lecteur la résolution de cette équation différentielle ainsi que le soin d'envisager à
partir de la question 5)3) d'autres conditions utiles à sa compréhension.

CORRIGE EXRCICE N°6

- 10 -
_6)1)

: vecteur unitaire de l'axe du kème solénoïde

6)2)

pour : le dipôle (moteur synchrone) tourne à la vitesse angulaire


.

CORRIGE EXRCICE N°7

7)1) La force électromotrice induite est égale à :


Le signe - traduit que cette force électromotrice s'oppose au passage du courant i.

7)2)

7)3)a)
7)3)b) L'équation de maille s'écrit : .

- 11 -

7)3)c) Le théorème du moment dynamique s'écrit :

7)3)d)

avec

La résolution donne : avec

; 

CORRIGE EXRCICE N°8

Le dipôle magnétique tournant créé un champ magnétique variable dans tout l’espace et un flux de
ce champ à travers toute surface s’appuyant sur le contour de la spire.
Ceci provoque une force électromotrice induite dans la spire et donc un courant qui crée un champ

magnétique qui aura une interaction avec le dipôle.


Nous assimilons le dipôle magnétique à une petite spire plane de surface s parcourue par un courant i

( )

Le calcul direct de n’est pas possible, par contre le calcul du coefficient mutuel M à partir de

- 12 -
est simple.

La force électromotrice induite dans la spire sera donc : avec

L’équation électrique dans la spire s’écrit : dont la


solution établie est :

avec

CORRIGE EXRCICE N°9

9)a) Le champ créé par le fil rectiligne à une distance r se calcule facilement par le théorème
d'Ampère.

- 13 -
Le flux de ce champ à travers les spires du fil de cuivre enroulé autour du tore est égale à :

Remarque : ce calcul est rendu simple dans le cas où les dimensions de la section du tore restent
faibles devant son rayon sinon il conviendrait de faire l'intégration ; cas classique d'un tore à section
rectangulaire

Le coefficient mutuel est donc

9)b) La force électromotrice induite dans le circuit du tore est donc


La mesure de cette force électromotrice permet d'accéder au courant I du fil sans "toucher" à ce circuit :
il s'agit d'une pince ampermètrique

9)c) Si nous calculions où le positionnement du circuit "contenant" le fil


rectiligne indéfini n'a pas d'importance, le fil n'a donc pas besoin d'être placé sur l'axe du tore.
Par contre il convient que le fil soit perpendiculaire au "plan" du tore.

Remarque

Souvent le circuit du tore est fermé et on mesure le courant dans ce circuit à partir d'un ampermètre.
Dans ce cas, il faut calculer l'autoinductance du circuit du tore.

L'équation de maille dans le circuit du tore donne :

La résolution complexe  

- 14 -

Vous aimerez peut-être aussi