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Universidad Central de Venezuela Note:

Facultad de Humanidades y Educación

Escuela de Idiomas Modernos

CTT 1 Français

Examen 2 – 3e trimestre

Gustavo Leal (A2)

27.795.216

Partie I: le roman contemporain

1. Analysez le passage suivant de « La gare de Marseille », entrait du roman Désert (1980), de


Jean-Marie Gustave Le Clézio. (5 points)

La gare, c’est aussi un des endroits où on peut voir sans être vu, parce qu’il y
a trop d’agitation et de hâte pour qu’on fasse attention à qui que ce soit. Ill y
a des gens de toutes sortes dans la gare, des méchants, des violents à la tête
cramoisie, des gens qui crient à tue-tête ; il y a des gens très tristes et très
pauvres aussi, des vieux perdus, qui cherchent avec angoisse le quai d’où part
leur train, des femmes qui ont trop d’enfants et qui clopinent avec leur
cargaison le long des wagons trop hauts. Il y a tous ceux que la pauvreté a
conduits ici, les Noirs débarqués des bateaux, en route vers les pays froids,
vêtus de chemisettes bariolées, avec pour tout bagage un sac de plage ; les
Nord-Africains, sombres, couverts de vieilles vestes, coiffés de bonnets de
montagne ou de casquettes à oreillettes ; des Turcs, des Espagnols, des
Grecs, tous l’air inquiet et fatigué, errant sur les quais dans le vent, se
cognant les uns aux autres au milieu de la foule des voyageurs indifférents et
des militaires goguenards.

Dans cette citation, l'auteur veut représenter la gare comme un lieu de transition où
les personnes passent, se heurtent et même s'ignorent, où les gens se croisent sans
connaître, cherchant chacun leur propre chemin. De plus, le passage met aussi en
avant la diversité des personnes, cultures et vies qui partagent un espace dans la gare,
sans importer la race, la couleur ou la classe sociale. À mon avis, cette représentation
de la gare est une illustration aussi poétique que réaliste, il est un lieu de transit où les
gens se rencontrent et se quittent ; où les chemins se croisent et se séparent ; où
certaines histoires sont partagées et d'autres perdues ; « où on peut voir sans être vu.
»
Partie II: le roman philosophique

1. Analysez cet extrait du Mythe de Sisyphe (1942), d’Albert Camus, tout en


considérant la pensée philosophique de ce prix Nobel de littérature. (5 points)

“Je laisse Sisyphe au bas de la montagne ! On retrouve toujours son fardeau.


Mais Sisyphe enseigne la fidélité supérieure qui nie les dieux et soulève les
rochers. Lui aussi juge que tout est bien. Cet univers désormais sans maître
ne lui paraît ni stérile ni fertile. Chacun des grains de cette pierre, chaque
éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul, forme un monde.
La lutte elle-même vers le sommet suffit à remplir un cœur d’homme. Il faut
imaginer Sisyphe heureux.»

Dans cet extrait, Camus y aborde la question du sens de la vie dans un univers absurde,
reflétant ces pensées philosophiques de l'homme absurde. Il utilise la figure de
Sisyphe, qui a été condamnée à rouler un rocher jusqu'à sommet de la montagne
encore et encore, pour représenter l'homme qui est condamné à répéter les mêmes
tâches inutiles et absurdes, sans jamais trouver de sens ou de satisfaction réelle.
Cependant, Camus souligne que, comme Sisyphe, l'homme est capable de trouver une
forme contre sa condition absurde et peut choisir de donner un sens à sa vie. Cette
idée est en lien avec la pensée existentialiste de Camus, qui valorise le choix et la
responsabilité individuelle face à l'absurdité de la vie.

Partie III : le cinéma francais

1. Quel est le rôle de Louis et Auguste Lumière, Georges Méliès et Charles Pathé aux
origines du cinéma ? (4 points)

Louis et Auguste Lumière, Georges Méliès et Charles Pathé sont tous des personnalités
importantes dans l'histoire du cinéma, chacun d'eux a apporté une nouveauté à cette
époque-là de la création du cinéma. Les frères Lumière ont mis au point le
cinématographe, une caméra permettant de filmer, développer et projeter des images
animées, de plus, ils ont posé les bases de l'industrie cinématographique et ont
contribué à l'y populariser. Pour sa part, George Méliès a développé techniques
cinématographiques novatrices créant des effets spéciaux. Finalement, Charles Pathé
était connu pour jouer à rôle clé dans la diffusion du cinéma à l'échelle internationale,
il a également participé à la création de la première salle de cinéma en France.

2. Décrivez la «Nouvelle Vague » est son film principal, Les Quatre Cent Coups, de
François Truffaut. (6 points)
La « nouvelle vague » était un mouvement cinématographique français qui a émergé
dans les années 1950 et 1960. Ce mouvement a été caractérisé par une rupture avec
les conventions du cinéma classique, une esthétique plus réaliste et une approche plus
personnelle du cinéma. Pour cela, ils ont utilisé des techniques expérimentales, ont
exploré de nouveaux thèmes et ont créé une esthétique cinématographique nouvelle
et originale.

« Les Quatre Cents Coups » est considérée le film principal de la nouvelle vague en
raison de son innovation et esthétique réaliste. Truffaut utilise des nouvelles
techniques telles que le mouvement de la caméra et le plan-séquence, pour donner
une expérience plus immersive et émotionnelle. De plus, le traitement de la jeunesse
et la marginalisation dans le film, font qu'elle est considérée comme le film principal du
mouvement.

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