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INITIATION A

LA SANTE AU TRAVAIL
UAK
19 et 20 Décembre 2023

Dr KOUNOUHEHOUA S. Neil Nasser


Santé et sécurité au travail
Médecine Légale/Expertise
OBJECTIF

Sensibiliser sur respect des règles de SST

2
CONTENU
 J1
 Généralités
 Risques professionnels
 Bruit en milieu professionnel
 TMS : Lombalgies
 J2
 AT et MP
 Risques liés aux pesticides
 Risques liés au travail en ambiance chaude
 Hygiène de vie
3
GENERALITES
OBJECTIFS
 Définir la médecine du travail
 Décrire les étapes évolutives de la MT
 Connaître les objectifs de la MT
 Décrire les formes d’organisation de la MT
 Connaître les visites médicales en SST et leur
utilité

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PLAN
 Définition
 Evolution
 Objectifs de la médecine du travail
 Organisation
 Visites médicales

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DEFINITION

 Médecine préventive

 Organisée et financée par l’employeur

 Au profit du travailleur

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EVOLUTION
 Etape descriptive
 Etape réparatrice : 1898

 Etape préventive : 1950 (avènement de l’ergonomie et ses 2 postulats)

 Etape des politiques nationales : 1981 (convention 155 de l’OIT)

 Etape de la santé au travail : (Convention 161 et recommandation 171 de l’OIT)

 Etape de la santé environnementale : années 90

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OBJECTIFS
 Assurer la protection des travailleurs contre toute atteinte
à la santé pouvant résulter de leur travail ou des conditions
dans lesquelles celui-ci s’effectue
 Contribuer à l’adaptation des postes, des techniques et
des rythmes de travail à la physiologie humaine
 Contribuer à l’établissement et au maintien du plus haut
degré possible de bien être physique et mental des
travailleurs
 Contribuer à l’éducation sanitaire des travailleurs pour
un comportement conforme aux normes et aux consignes
d’hygiène du travail

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ORGANISATION DE LA MT
 Obligatoire, par l’employeur et à sa charge
 3 formes
 Service autonome d’entreprise
100 salariés et plus

<100 salariés sur demande du ministre du W après avis du MIT

 Service interentreprises

 Convention avec établissement hospitalier

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VISITES MEDICALES
 Visite d’embauche : quand et pourquoi
 Visites périodiques
 Visites de reprise
 Visites à la demande
 Visite de changement de poste
 Visite de surveillance spéciale
 Visite de fin de contrat
 Consultations spontanées
 Consultation journalière

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LES RISQUES
PROFESSIONNELS
PLAN
 Définition
 Classification
 Nuisances engendrées
 Limites d’exposition
 prévention

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DEFINITION

 Grandeur à deux dimensions

 Probabilité de survenue

 Gravité

 Caractérise un évènement redouté


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CLASSIFICATION1
 Mécaniques
 Biomécaniques
 Physiques
 Chimiques
 Risques liés à l’organisation du travail :
 Psychosociaux
 Biologiques
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CLASSIFICATION2
 Mécaniques : machines, outils et équipements

 Biomécaniques : gestes, postures, manutention

 Physiques : rayonnements, vibrations, ambiance thermique,


vibrations, bruit, pressions, électricité

 Chimiques : gaz, aérosol, vapeurs, poussières

 Risques liés à l’organisation du travail : rythme et horaire

 Psychosociaux : stress, violence, harcèlement

 Biologiques : virus, bactéries, champignons, parasites

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NUISANCES
 Diverses d’un risque à un autre

 Réversibles ou irréversibles

 Tous les organes peuvent être atteints

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PREVENTION
 Mesures pour éviter ou réduire un risque
 Selon le type d’action
 Primaire
 Secondaire
 tertiaire
 Selon la population concernée
 Individuelle
 collectives
 Selon les méthodes utilisés
 Technique
 Médicale
 Psychologique
 Légale
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FORMATION SUR
LE BRUIT
FORMATION DES PAIRS EDUCATEURS
11 Novembre 2022

Dr KOUNOUHEHOUA Nasser
Médecine du Travail
Médecine Légale/Expertise
PRETEST
PRETEST

PICB = Protection Individuelle Contre le Bruit


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OBJECTIFS
DE LA FORMATION
OBJECTIF GENERAL

Etre capable d’animer des sensibilisations

sur le bruit à l’endroit des collègues

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OBJECTIFS PEDAGOGIQUES

 Décrire l’audition normale

 Citer les risques liés au bruit en les classant

 Décrire le mécanisme de survenue des risques

 Expliquer le caractère insidieux de la SP

 Connaître l’usage correct des PICB

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PLAN

 Intérêt du sujet

 Définition et caractéristiques du bruit

 Audition normale

 Audiométrie

 Prévention des risques liés au bruit

 Prise en charge des risques liés au bruit

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Module 1

INTERET DU SUJET
Contexte et justification
AMPLEUR DE LA SP
 Fréquence
 Maladie très fréquente en milieu professionnel

 2ème MP après les TMS en France

 Sources de bruit multiples en milieu de travail (QSP)

 Incidence :
 Plus de 4000 nouveaux cas par an (Québec)

 600 à 750 nouveaux chaque année (France)

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GRAVITE DES CONSEQUENCES
 La surdité professionnelle (SP)
 insidieuse : installation à bas bruit à l’insu de l’agent
 Irréversible : On n’en guérit pas. Ne s’améliore pas
 Conséquences professionnelles : nécessité de
changement de poste et ses aléas
 Conséquences sociales : véritable handicap social
 Conséquences extra auditives non négligeables

Possibilité de prévention +++


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Module 2
DEFINITION ET CARACTERISTIQUES
DEFINITION
 Bruit = ???
Son qui dérange, déplaît ou agresse
 Son = ???
 Physiologie : Signal perçu par le sens de l’ouïe

 Physique

 Vidéo1_Nature physique du son

 Perturbation du milieu matériel se propageant sous forme d’onde

 Vidéo2_Propagation pas visible (en général) mais ...

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RETENONS
 A l’origine du son, une pression qui créé une
perturbation (vibration) du milieu
 Cette vibration se propage dans le milieu
d’atomes en atomes sous forme d’onde sonore
 Pas de propagation du son dans le vide
 Plus le milieu est dense, le son se propage
rapidement
 Le risques liés au bruit sont réels à l’usine
 La surdité professionnelle est insidieuse : QSP
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CARACTERISTIQUES DU SON

 La fréquence

 L’intensité – Niveau d’intensité ou volume

 Vidéo3_Fréquence et Volume

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FREQUENCE1
 Nombre de vibrations par unité de temps (par s)
 S’exprime en Hertz (Hz)
 Indique si un son (bruit) est aigu ou graves
 Fréquence basse  son grave  Hommes

 Fréquence élevée  son aigu  Femmes

 Voix humaine : 60 à 1200 voire 1500 Hz  Spectre vocal


(100 – 150 Hz ♂; 200 – 300 Hz ♀; 300 - 450 Hz Enfants).
 Oreille humaine : 20 à 20000 Hz  champ auditif

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FREQUENCE2

 Vidéo4_Fréquence

 Surdité professionnelle débute sur les fréquences 4000Hz

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INTENSITE - NIVEAU1
 Niveau en décibel (dB) et intensité en W/m2 ou W.m-2
 Indique si un son est fort ou faible
 Subjectivité dans la ≠ entre bruit et son. Cependant,
unanimité sur des repères
 Seuil de l’audition  0 dB
 60 dB  Difficultés de concentration (W intellectuel)
 80 dB  seuil de risque
 85 dB  Seuil réglementaire
 120 à 130 dB  Seuil de la douleur
 Audibles : 10-12 à 10 W.m-2. Pas pratique. D’où l’échelle logarithmique

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INTENSITE - NIVEAU2
 décibel « physiologique » ou décibel pondéré A
ou dB (A) pour reproduire sensibilité de l’oreille, pour
mesurer le niveau réellement perçu. Filtre de pondération A
au niveau des sonomètres

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INTENSITE - NIVEAU3
 On n’additionne pas les dB

 1 machine  x dB

 2 machines  (x + 3) dB

 3 machines  (x + 5) dB

 10 machines  (x + 10) dB

 Effet de l’éloignement : Si la distance double,

l’intensité diminue de 6 dB

37
INTENSITE - NIVEAU4

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RETENONS1
 Seuil de risque = _80_ dB
dB  PICB recommandée
 Seuil réglementaire = 85
_ _dB
dB  PICB obligatoires
 Les dB ne s’additionnent pas
 Quand l’intensité double le niveau ↑ de 3 dB
 Quand la distance double, le niveau sonore diminue
de 6 dB

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RETENONS2
 Spectre vocal : _60_ àà 1200
_ _ Hz
Hz
 Champ auditif : _20_ àà 20000
_ _ Hz Hz
 Plus la fréquence s’élève plus le son est aigu
 La sensibilité de l’oreille n’est pas la même pour
tous les sons. Elle est maxi autour de 2000 Hz.
Déjà à 1000 elle est très bonne
 La surdité professionnelle commence sur les
fréquences autour de 4000 Hz
40
Module 3

L’AUDITION NORMALE
SCHEMA DE L’OREILLE DROITE
AUDITION NORMALE1

Coupe frontale
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AUDITION NORMALE2
Vidéo5_Mécanisme de l'audition

Tonotopie
43
Module 4

LES RISQUES LIES AU BRUIT


Vidéo6_Les risques
RISQUES AUDITIFS1
 Surdité post-traumatique
 Perte auditive suite à un traumatisme sonore
 Survient brutalement (explosion, éclatement, blast)
 fissure/déchirure du tympan
 Disparaît spontanément ou nécessite une chirurgie
 Fatigue auditive Vidéo7_Effets du bruit

 Baisse temporaire de l’audition et/ou acouphènes


 Réversible après 12 heures de repos
 Précède la surdité professionnelle
45
RISQUES AUDITIFS2
 Surdité professionnelle

 Destruction des cellules ciliées de l’oreille interne

 Lentement progressive, insidieuse, bilatérale, et

irréversible

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RISQUES AUDITIFS3
 Stades de la surdité professionnelle

STADES DESIGNATION MANIFESTATIONS


On ne se rend compte de rien car les
1èr stade Surdité légère fréquences de la parole ne sont pas
encore touchées
Les fréquences aigues de la conversation
2ème stade Surdité moyenne
sont touchées. On devient « dur d’oreille »
La communication est difficile. On tend à
3ème stade Surdité profonde s’isoler. Véritable souffrance
psychologique

Surdité n’équivaut pas à silence. Possibilité d’acouphènes très dérangeants

Vidéo8_Isolement
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RISQUES EXTRA-AUDITIFS
 Sur l’homme déjà à 40 - 50 dB
 Céphalées, tachycardie, élévation de la TA
 Tension musculaire, irritabilité, stress et fatigue
 Etc.
 Effets sur le travail Vidéo9-Sourd au danger
 Source d’accident : masque un signal d’alerte
 Réduction de la qualité du travail : Baisse de
concentration et perturbation de la communication

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Module 5

L’AUDIOMETRIE
DEFINITION
 Audiométrie = ???
Evaluation, mesure de l’audition
 Réalisée avec : Un
???audiomètre

 2 types d’audiométrie : tonale et vocale

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PRINCIPE
 Audiométrie tonale
 Diffuser des sons purs d’intensité et de fréquence variables
 Le patient appuie sur un bouton dès qu’il perçoit le moindre son
 Audiométrie vocale pour évaluer la compréhension
 Proposer, via des écouteurs ou un haut-parleur, et à différentes
intensités, des listes de 10 mots (à une ou deux syllabes)
 Le patient doit les répéter
 But : Mesurer le plus petit niveau sonore perçu par fréquence
et réaliser une courbe appelée audiogramme
 Résultats inscrits sur une courbe : l’audiogramme

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AUDIOGRAMME TYPE1
 Suivi audiométrique d’un salarié exposé

Moment 250 Hz 500 Hz 1000 Hz 2000 Hz 4000 Hz 8000 Hz


perçue ou seuil en dB
Plus faible intensité
Embauche 0 5 0 5 0 0

A 5 ans 5 10 15 20 50 15

A 10 ans 10 15 20 30 70 30

A 15 ans 30 35 50 75 95 75

52
AUDIOGRAMME TYPE2

53
AUDIOGRAMME TYPE3

54
AUDIOGRAMME TYPE4

55
AUDIOGRAMME TYPE5

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IMPORTANCE DE L’AUDIOMETRIE

 Dépistage précoce

 Identification des sujets ayant un déficit auditif


avant la phase clinique

57
Module 6

PREVENTION
PREVENTION1
 Comment prévenir les risques?

 Vidéo

 3 types de prévention

 Prévention collective

 Prévention individuelle

 Prévention médicale

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PREVENTION2
 Prévention collective : Réduire propagation du bruit
 Signalisation des zones bruyantes

 Diminution des durées d’exposition  organisation du W

 Isolation des sources de bruit  cloisonnement des


machines ou éloignement des sources

 Installation d’écrans acoustiques Architecture des lieux

 Traitement acoustique des locaux  utilisation de


matériaux aux propriétés absorbantes

 Vidéo10_Isolation
60
PREVENTION3

61
PREVENTION4
 Prévention individuelle  port des PICB
 Physiologique  réflexe stapédien (Vidéo11_Réflexe stapédien)

 Recommandé à partir de 80 dB

 Obligatoire à partir de 85 dB

 Réduisent le niveau sonore perçu de 20 à 25 dB en


moyenne voire plus

 Mais doivent être portés durant toute la durée


d’exposition pour être efficace
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PREVENTION5
Durée de non port Protection effective Perte d’efficacité
(en min) (en dB) (en %)
0 30 0
1 23 25
10 17,5 42
30 12,6 58
60 9,1 70
240 3 90

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PREVENTION6
 Prévention médicale : surveillance audiométrique
+++

64
Module 7

PRISE EN CHARGE
PRISE EN CHARGE
 Lésions barotraumatiques du tympan
Procédure des AT

 Surdité professionnelle
 Tableau 38 de la liste des MP (Décret N°2013-50 du 11 Février 2013)

 Appareillage auditive

 Autres risques
Non pris en charge

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RECAPITULONS
 Citer en les classant les risques liés au bruit

 Quel organe est endommagé dans la surdité


post-traumatique, dans le SP

 Pourquoi la surdité due au bruit est irréversible

 Pourquoi l’installation de la surdité


professionnelle se fait à l’insu de la victime

 A quelle condition les PICB sont efficaces


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MERCI

.
LES LOMBALGIES
DEFINITION
 Lombalgies = douleurs lombaires (au bas du dos)

 Appartiennent au grand groupe des TMS : troubles


musculo-squelettiques

70
INTERET
 Fréquence
 80% des MP
 Jeunes de plus en plus touchés
 Impacts sur le travailleur
 Absentéisme, abus de médicaments et augmentation des
dépenses en santé pour un bénéfice incertain
 Réduction d’aptitude, risque d’invalidité et de perte d’emploi
 Impacts sur l’entreprise
 Perturbation de l’organisation du travail et baisse de productivité
 Démotivation et dégradation de l’image de marque
 Prévention possible
71
PLAN
 Présentation et rôle de la colonne vertébrale
 Facteurs de risque des lombalgies
 Manifestations et évolution des lombalgies
 Prévention

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COLONNE VERTEBRALE1
 24 vertèbres empilées les unes sur les autres en 3 zones
 7 cervicales
 12 thoracique
 5 lombaires
 Les disques relient ces vertèbres entre elles
 Amortisseurs de choc
 Mobilité du rachis
 Cohésion
 Autres : muscles, ligaments, tendons, nerfs
 Un ou plusieurs de ces éléments peuvent être touchés 
Lombalgies

73
COLONNE VERTEBRALE2

Avec l’âge, le disque devient moins souple, se déshydrate et se fissure

Les efforts physiques et les mauvaises postures accélèrent le vieillissement

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 °
FACTEURS DE RISQUE1
Composantes biomécaniques Composantes psychosociales
• Vécu par le salarié de ses propres
. • Efforts excessifs (port de charges,
tractions, etc.) conditions de travail

•Vibrations •Situations génératrices de stress :


interventions supplémentaires non
•Forte répétitivité des mouvements prévues, retards, délais à respecter, non
•Postures inconfortables définition des priorités
•Travail prolongé dans la même position •Insuffisance du temps de récupération

Sensibilité
individuelle et Lombalgies
hygiène de vie

NB : Les facteurs de risque sont et professionnels


et extraprofessionnels

75
FACTEURS DE RISQUE2

76
FACTEURS DE RISQUE3

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MANIFESTATION ET EVOLUTION

 Principal symptôme = douleurs


 Irradiation parfois vers les membres inférieurs
 Diverses formes : lourdeur, tension, fourmillements, brûlures,
Crampes, etc.
ETAPES SIGNES MOMENTS RETENTISSEMENT EVOLUTION
(W et vie courante)
1ère Apparaît au W Entièrement
inconfort Non
étape Disparaît après réversible
2ème Continue après le Plus ou moins avec Entièrement
Douleur
étape travail automédication réversible
3ème Oui (difficultés voire
Incomplèteme
étape Constamment impossibilité d’accomplir les
Douleur nt réversible
présente tâches courantes simples)
avec invalidité
Consultation du médecin

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PREVENTION1
 Prise de mesures contre les différents facteurs de risques
biomécaniques psychosociaux individuels
 Actions individuelles
 Prise de conscience effective avec auto surveillance et attention de chaque instant à
la position de son dos et aux douleurs de dos
 Formation à la manutention ergonomique des charges
 Bonne hygiène de vie : exercices physiques, réhydratation, repos +++

 Actions collectives
 La situation de travail ne permet pas toujours de respecter les principes de
manutention ergonomique  Intégrer les lombalgies à l’organisation du travail et
l’évaluation des risques  créativité et ingéniosité
 Rangement ergonomique des charges

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PREVENTION2
 Tâches nécessitant le maintien prolongée d’une même posture

ou des mouvements répétés du rachis

 Réfléchir pour voir comment modifier autant que possible la situation de

travail pour adopter la position la plus ergonomique possible

 Travailler en rotation  réduire la durée d’exposition

 Prévoir des breaks pour détente et étirements

80
PREVENTION3

81
PREVENTION4

82
PREVENTION5

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AT ET MP
PLAN
 Définitions
 Reconnaissance des MP
 déclaration et prise en charge

85
DEFINITION AT
 Accident survenu à un travailleur

 Par le fait ou à l’occasion du travail

 Pendant le trajet domicile-travail ou vice versa

 Pendant les voyages dont les frais sont à la charge

de l’employeur
86
DEFINITION MP
 Caractéristiques médicales
 Fréquence dans une profession

 Reproductibilité

 Caractéristiques légales
 Inscription sur la liste des MP

 MP ≠ maladie à caractère professionnelle

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DECLARATION DES AT ET MP
 De la part de la victime

 De la part de l’employeur

 De la part du médecin traitant

 De la part de la CSS

88
LES PESTICIDES
PLAN
 Définitions
 Problèmes posés par les pesticides
 Classification
 Intoxication aigue
 Moyens de prévention

90
DEFINITION
 substance chimique utilisée pour détruire des

organismes nuisibles à l’homme ou à ses intérêts

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PROBLEMES
 Manque de sélectivité
 Présentation – dénomination
 Résistances  nouveaux produits et usages en
mosaïque, en mélange et en rotation
 Pollution de l’environnement et du cycle alimentaire
 Cancérogénicité
 Organochlorés : toxaphène, dieldrin, képone, hexa
chlorobenzène)
 Aromite
 Certains hydrocarbures halogénés

92
Classification
 Organiques de synthèse
 Organochlorés :
 DDT, Aldrine, dieldrine, endrine, heptachlore tous interdits dans les pays
occidentaux
 Le lindane
 Organophosphorés (Malathion : PIRIGRAIN-HM, parathion,
méthylparathion, dichlorvos ou vapoma : BAYGON)
 Carbanates
 Organiques végétaux
 Nicotine
 Roténone
 Pyrèthre et pyréthrinoïdes

93
INTOXICATION1
 Circonstances d’intoxication
 Ingestion accidentelle surtout chez l’enfant

 Tentatives d’autolyse

 Exposition professionnelle (transcutanée et


respiratoire)

 Empoisonnement collectif par ingestion d’aliments


contaminés

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INTOXICATION2
 Les signes d’intoxication varient selon le produit
 Irritation (peau, yeux, bronches =>toux)
 Hypercrinie : hypersalivation, encombrement bronchique, sueurs
profuses, larmoiement et troubles de la vision

 Augmentation du péristaltisme : nausée, vomissements, crampes


abdominales, diarrhée

 Cardiovasculaire : bradycardie et hypotension artérielle


 Neurologiques : myosis, paresthésie (langue, lèvres) céphalées,
vertiges, troubles de l’équilibre, confusion, coma

 Syndrome hémorragique

95
PREVENTION
 Homologation
 Protection de la population générale
 En milieu du travail
 Collective

 Individuelle

 Surveillance médicale

96
SECOURISME SUR PLACE
 Décontamination
 ôter les vêtements en portant des gants
 laver la peau, au savon et à l’alcool
 laver les cheveux
 lavage oculaire prolongé
 Libération des voies aériennes supérieures
 Oxygénation et ventilation assistée
 Pas de lait, pas de graisse pendant 3 jours

97
AMBIANCES THERMIQUES
DEFINITIONS
 Ambiance thermique : 3 paramètres principaux
 Température de l’air
 Vitesse de l’air
 L’humidité relative
 Confort thermique :
 Les trois paramètres de l’ambiance thermique
 Activité physique
 habillement

99
INTERETS
 Fréquence du travail en inconfort thermique :
notamment le travail à la chaleur en région tropicale

 Effets délétères pour la santé : généralement


chroniques, mais parfois aigus avec possibilité
d’engagement du pronostic vital

 Existence de moyens de prévention efficaces

100
OBJECTIFS
 Général : Sensibiliser sur les risques liés au travail à la
chaleur

 Spécifique: Informer sur


 Les risques liés au travail à la chaleur
 Les moyens de prévention de ces risques

101
PLAN
 Conditions de confort thermique

 Risques liés au travail à la chaleur

 Mesures de prévention des risques liés au travail à la


chaleur

102
CONFORT THERMIQUE
ISO 7730

Activité Température (°C) Vitesse air Humidité


(m/s) (%)
Travail de bureau 22-26 0,1 50
Activité physique moyenne
17-22,5 0,1 50
(debout)
Activité physique soutenue
12-17,5 0,2 50
(manutention manuelle)

103
RISQUES LIES A LA CHALEUR
 Tachycardie : accélération du rythme cardiaque
 Déshydratation et perte de sels: (sueur)
 Crampes et douleurs musculaires et articulaires, asthénie et
baisse des performances physiques
 Céphalées, vertige, étourdissement, baisse de la concentration
et de la vigilance, syncope
 Etc.

 Coup de chaleur : perte de connaissance et décès possible

104
PREVENTION
 Collective
 Mesures mises en place par l’employeur

 individuelle
 Mesures prises par l’opérateur à son niveau

105
PREVENTION COLLECTIVE
 Protection contre les variation thermique
 Bonne isolation thermique
 Peinture des murs extérieurs en blanc
 Vitres teintées
 Orientation des baies vitrées
 Etc.
 Elimination des sources de chaleur
 Changement de technologie ou modification de processus
 Isolement des parties chaudes des machines avec
canalisation et évacuation d’air chaud
 Ecrans entre source et opérateur
 Ventilation (forcée ou naturelle) et contrôle de l’humidité
 Organisation du travail : pauses, rotations, etc.

106
PREVENTION INDIVIDUELLE
 EPI : Vêtements anti-chaleur
 Faire de l’eau la boisson n°1
 Quantité d’eau à boire hors apport repas
 Adulte avec effort modéré et en climat tempéré : 1,5-2 litre
 En milieu tropical : bien plus +++
 En milieu tropical et à l’effort (usine) : encore plus ++++++
 Comment boire
 Fractionner en au mois 6 fois par jour au repos (0,25l)
 Toutes les 15 minutes à 30 minutes selon l’intensité de l’effort
et de la transpiration (150 à 300 ml)
 Quand boire : avant perception de la soif
Perception après perte d’eau = 1 à 2% du poids. Or perte de 2% 
107 réduction des facultés intellectuelles de 20%.
COMMUNICATION SUR
L’HYGIENE DE VIE

Dr KOUNOUHEHOUA Nasser
Médecine du Travail
Médecine Légale/Expertise
DEFINITION
 Moyens de conservation d’une bonne santé
 Composantes
 Sommeil
 Hydratation
 Addictions : alcool, tabac, abus de médicament
 Activité physique
 Alimentation
 Etc.

109
INTERET
 Modernisation et industrialisation au détriment
de la santé
 Milieu professionnel agressif
 Agressions physiques : chaleur, vibrations, bruit, etc.
 Agressions chimiques : particules chimiques
diverses (poussières, fumées de soudure, etc.)
 Psycho-sociaux : stress, horaires atypiques, etc.

Epuisement de l’organisme si non ménagé


Augmentation de la susceptibilité à développer des maladies

110
OBJECTIFS
 Général : Informer et inciter à pratiquer les
mesures d’hygiène de vie
 Spécifiques : Sensibiliser sur
 Le tabac et l’alcool
 L’hydratation
 Une pratique régulière d’exercices physiques
 Une bonne hygiène du sommeil
 Un usage rationnel des médicaments
 L’alimentation
111
PLAN
 Tabac
 Alcool
 Hydratation
 Hygiène du sommeil
 Usage rationnel des médicaments
 Pratique régulière d’exercice physique
 Alimentation

112
TABAGISME
TABAC
 Unanimité de toutes les sociétés savantes sur la
nocivité du tabac et ceux sous toutes ces formes
 Thomas haret : 1588 – cancer du nez
 1ère cause de décès évitable :
 Tue 1 personne toutes les 6 secondes dont 1 fumeur sur 2
 Fumée de tabac
 Plus de 4000 substances dont 50 cancérigènes
 Persistance des goudrons 7 à 15 ans dans les poumons
 Pas de dose tolérable-attention au tabagisme passif
 Dommages transmissibles : Parentsenfants

114
ALCOOLISME
ALCOOL
 Nuances :
 Existence d’une dose tolérable sans risque ou à risque
négligeable??
 Effets protecteurs cardio-vasculaires????
 Risques liés a une consommation excessive
 Toxique : aigue et chronique touchant tous les organes
 Agressivité
 Addiction – tolérance - overdose
 Cancérogénicité : groupe 1 du CIRC entériné une vaste étude
sur 1M d personne et qui a conclu que 10g d’éthanol/jour
augmente le risque de cancer de 22%

116
RECOMMANDATIONS
 Abstention si possible ou sinon usage
occasionnel surtout si ATCD
 Sinon, consommation modérée
 Pas deux jours consécutifs
 Limiter la consommation quotidienne à
 3 verres standards chez l’homme
 2 verres standards chez la femme

117
HYDRATATION
IMPORTANCE1
 Intérêt : Indispensable à la vie
 Corps humain = 70 à 80% d’eau
 Sans boire, on ne peut vivre que 2 à 5 jours
 Hors perte quotidienne plus ou moins importante
et multiforme

Importance de la (ré)hydratation

119
IMPORTANCE2
ORGANE % SIGNES
Céphalées, vertige, étourdissement, baisse concentration et
Cerveau 85
vigilance, baisse des facultés intellectuelles
Muscle 75 TMS, maux de dos, douleurs articulaires, crampes et
Disque 70-80 faiblesse musculaire, entorses fréquentes, claquages
musculaire, fatigue et baisse de performance physique
Synovie ++++
Sang 80 THE avec crampes, tachycardie, urines foncées
Peau 71 Peau sèche, rêche et rugueuse, ridules, perméabilité affectée
Troubles de digestion, de diction et mauvaise hygiène bucco-
Salive +++
dentaire
Cœur, Dysfonctionnement de ces organes
75-80
reins, foie
Absorption et transport des nutriments, thermorégulation,
Autres perturbation des excrétions urinaires (calculs rénaux),
digestive (constipation), etc.

120
RECOMMANDATIONS
 Faire de l’eau la boisson n°1
 Quantité d’eau à boire hors apport repas
 Adulte avec effort modéré et en climat tempéré : 1,5-2 litre
 En milieu tropical : bien plus +++
 En milieu tropical et à l’effort (usine) : encore plus ++++++
 Comment boire
 Fractionner en au mois 6 fois par jour au repos (0,25l)
 Toutes les 15 minutes à 30 minutes selon l’intensité de l’effort et
de la transpiration (150 à 300 ml)
 Quand boire : avant perception de la soif
Perception après perte d’eau = 1 à 2% du poids. Or perte de 2% 
réduction des facultés intellectuelles de 20%.
121
SOMMEIL
SOMMEIL1
 Intérêt = indispensable à la vie
 Repos  Reconstitution stock énergétique  Récupération
physique et psychique
 Maturation cérébrale, mémoire, cognition
 Vigilance et état de veille
 Stimulation du système immunitaire
 Mise au « repos » du système cardio-vasculaire
 Production d’hormones (mélatonine et GH)
 Elimination des toxines
 Régulation de l’humeur
 Maintien de la température interne et réactions hormonales
 Etc.

123
SOMMEIL2
 Recommandations
 Courte sieste de 5 à 20 min voire 30 min maximum pour maintenir la
vigilance pour le reste de la journée
 Eviter les excitants après 16 heures : café, thé, cola, vitamine C (retard
d’endormissement et réveils fréquents), alcool (sommeil instable)
 Exercice physique régulier en journée pour favoriser l’endormissement
(exercice léger le soir sinon au moins 2 heures avant coucher)
 Adopter des horaires réguliers tant pour le coucher que pour le lever
même en week-end  Effet synchronisateur
 Eviter les écrans au lit et prévoir une période calme avant d’aller au lit
 Eviter ou limiter les tranquillisants et somnifères

124
SOMMEIL3
 Recommandations (Suite)
 Aller au lit assez tôt entre 22h et 23h au plus
 Dormir en environnement calme et dans l’obscurité
 Si après 1 heure, pas de sommeil, lire ou écouter de la musique
douce. Si toujours pas sommeil, reporter l’heure de sommeil à
plus tard dans la journée et quitter le lit
 Réveil dynamique : lumière forte, exercices d’étirement, toilette
à l’eau tiède
 Si réveil précoce, ne pas forcer le sommeil, quitter le lit

125
ACTIVITE PHYSIQUE
RECOMMANDATIONS DE L’OMS1
 Populations cibles
 Adultes en bonne santé de 18 à 64 ans
 Adultes âgés de 18 à 64 ans atteints de MNT comme
le diabète et l’hypertension artérielle
 Cas nécessitant un avis spécialisé
 Femmes enceintes
 Femmes venant tout juste d’accoucher
 ATCD : AVC, infarctus, angine de poitrine, IC

127
RECOMMANDATIONS DE L’OMS2
DOSES RECOMMANDEES D’EXERCICE PHYSIQUE

INTENSITE EXEMPLES DURÉE FRÉQUENCE ACCUMULATION


Modérée Marche rapide 150 minutes Le bénéfice Au moins 10 min
(3 à 5,9 fois la Vélo de plaisir par semaine augmente par séance
dépense Natation de plaisir avec le Objectif : atteindre
énergétique de nombre de au moins 30 min
repos) jours d’un trait
Soutenue Marche avec 75 minutes consacrés aux
(≥ 6 fois la dénivelée, par semaine exercices
dépense Jogging, VTT ≥ 3 jours par
énergétique Natation rapide, semaine
de repos) Tennis, Sport de
combat, Jeux de
ballon collectif

128
RECOMMANDATIONS DE L’OMS3

 Pour être efficace


 La pratique doit être régulière

 Doit s’intégrer dans nos habitudes au même titre que


la nourriture

 Bienfaits perçus après quelques semaines


Disparaissent après 3 à 6 semaines d’arrêt

 Encore plus efficace si associé à la consommation


de fruit et légumes de saison

129
MEDICAMENTS
MEDICAMENTS
 Définition de l’automédication
 Risques
 Exposition aux effets secondaires
 Non respect des recommandations (posologies et durée du
traitement)
 Prise de médicaments non adaptés
 Associations médicamenteuses dangereuses
 Particularité des médicaments de rue

 Conseils

131
RECOMMANDATIONS
 Certains médicaments peuvent être utilisés de façon
ponctuelle en attendant de consulter
 Eliminer les sujets fragiles
 Pas d’antibiotique ou d’antipaludéens sans avis médical
 Prendre l’avis d’un professionnel en cas d’association
médicamenteuse
 Lire toujours la notice
 Toujours respecter les modalités de prise : posologie et
durée de traitement

132
ALIMENTATION
RECOMMANDATIONS
 Fruits et légumes
 Consommer les fruits naturels et de préférence
entièrement

 Au moins 5 portions par jour

 Réduire les sucres raffinés et les aliments gras


 Réduire le sel : rajouts à table, boîtes de
conserve, etc.

134
CONCLUSION
 Investissons nous dans les mesures d’hygiène
de vie
 C’est un bon investissements pour notre santé
sans laquelle on ne peut pas aller travailler pour
chercher le minimum pour nous et notre famille.
 C’est un bon investissement pour nos vieux
jours
 Et en plus c’est un investissement qui ne coûte
pas. Sinon que notre temps que nous devons
apprendre à consacrer avant tout à l’utile

135
.

MERCI

!!!

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