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Architecture, urbanisme
SCULPTURE
Sarcophage, IIIe siècle av. J.-C.
MOSAIQUE
Article détaillé : Mosaïque.
La mosaïque (du grec ancien μουσεῖον mouseion par le latin opus musivum, « appareillage de
pierres qui appartient aux Muses ») est un art décoratif largement utilisé dans la Rome
antique, pour la décoration intérieure des maisons et des temples. Elle utilise des fragments
de pierre et de marbre assemblés à l'aide d'enduit, pour former des motifs ou des figures.
Elle est associée en particulier à Pompéi ou à Herculanum.
Plusieurs procédés coexistent. Le plus connu, l’opus tessellatum, emploie comme tesselles
des abacules, c'est-à-dire des petits cubes de pierre, collés soit directement sur la surface à
paver, soit sur un enduit intermédiaire. Il existe aussi l''opus sectile, qui utilise des fragments
de tailles inégales de pierre ou de marbre.
Trois écoles se distinguent1 :
L'école romaine, caractérisée par des dessins linéaires, sur des fonds neutres.
L'école syrienne (dont le centre principal de production est Antioche). Les formes
utilisées sont simplifiées, et les proportions sont mal respectées.
L'école africaine (avec Carthage pour centre principal) qui développe un sens aigu
de la perspective, du modelé, et une riche palette de couleurs.
Les thèmes de la mosaïque romaine sont essentiellement mythologiques ou animaliers.
PEINTURE
Statue d'Auguste en Grand Pontife, -12 - 14. Musée national romain, Rome, Inv. 56230.
Découvert sur la Via Labicana. La tête et les bras ont été sculptés à part.
Facteurs économiques
La Maison Carrée de Nîmes
Quand on parle d'art romain, ne doit-on considérer que les monuments de Rome ? La Maison
Carrée de Nîmes : art romain ou gallo-romain ?
Pendant longtemps, on a imaginé que Rome inventait les modèles et qu'ils se diffusaient dans
les provinces (art romain abâtardi), et que cela se passait dans un sens unique. On avait donc
l'idée d'une dégénérescence du centre vers la périphérie.
Or Rome est une ville d'interdits. Les Romains n'aiment pas l'innovation. Le mot nova
res désigne l'innovation ; c'est un mot dépréciatif, synonyme de révolution, c'est-à-dire ce
qu'il y a de pire pour les Romains. Pour les Romains il faut, même dans le domaine de l'art,
rester dans la tradition. En réalité tout change. Ces changements s'effectuent dans les
provinces, loin de Rome. Et ils reviennent à Rome avec une certaine ancienneté, et sont donc
acceptés.
1. ↑ Ces trois écoles de mosaïque sont citées par Marie-Anne Caradec dans
Marie-Anne Caradec, Histoire de l'art, Les éditions d'organisation, 1997.
2. ↑ D'après Ranuccio, Bianchi, Bandinelli, Rome, le centre du pouvoir, p. 110 :
Pline, Histoire naturelle XXXV, 28 50 et 118
3. ↑ Ranuccio, Bianchi, Bandinelli, Rome, le centre du pouvoir, p. 114
4. ↑ in Pline l'Ancien, Histoire naturelle [détail des éditions] [lire en
ligne] XXXV, La peinture. Traduction Jean-Michel Croissille, Les belles
lettres 2002, p120
5. ↑ D'après Ernst Gombrish.
6. ↑ Critias de Platon (107b-108b), traduction : Platon, Critias
7. ↑ D'après Ranuccio, Bianchi, Bandinelli, Rome, le centre du pouvoir, p. 114 :
Pline, Histoire naturelle XXXV, 22
8. ↑ Flavius Josèphe, La guerre juive VII, 143-152. Traduction
9. ↑ Ranuccio, Bianchi, Bandinelli, Rome, le centre du pouvoir
10. ↑ Ranuccio, Bianchi, Bandinelli, Rome, le centre du pouvoir, p. 115
11. ↑ Alix Barbet, Claudine Allag, La peinture romaine. Du peintre au
restaurateur, Centre international d'art mural, 1996, p. 9
12. ↑ Ad Att., I, 9, 1.
13. ↑ Vers 32-35.
14. ↑ Thollard, P., Denimal, Ch., "Fouilles sur le forum de Bavay 1993-1998. II:
le Bas-Empire", Revue du Nord, n° 329, 1998, p. 153-222.