JURIDIQUE

PAR FRANÇOIS-XAVIER AJACCIO

ACTIVITÉS DU CONSTRUCTEUR
COMMENT LES DÉCLARER
AUPRÈS DE SON ASSUREUR
ET COMMENT EN ATTESTER
AUPRÈS DU MAÎTRE D’OUVRAGE ?
La mobilisation des garanties du contrat d’assurance obligatoire de
responsabilité décennale repose sur l’activité déclarée par le constructeur
lors de la souscription du contrat. L’objet de la garantie est ainsi de couvrir les
dommages de nature décennale qui relèvent de cette activité, pendant toute la
durée de la responsabilité. Aussi est-il important que le constructeur déclare
exactement, au moment de la souscription du contrat d’assurance, la nature
des activités qu’il exerce. De même, les conditions particulières et
l’attestation d’assurance de responsabilité décennale, remises au client,
doivent précisément reprendre le libellé des activités exercées mais aussi en
donner une définition précise.

L
e contrat d’assurance obligatoire de res-
ponsabilité décennale garantit le construc-
teur lorsque sa responsabilité décennale
est engagée sur le fondement de la pré-
somption établie par les articles 1792 et
suivants du Code civil (article L.241-1 du Code des
assurances).
Il doit être souscrit au plus tard à l’ouverture de
tout chantier. Tout contrat d’assurance souscrit
pour l’application de cette obligation d’assurance
doit nécessairement comporter les clauses types
qui figurent à l’article A.243-1, Annexe I du Code
des assurances. Est, ainsi, couvert le paiement des
travaux de réparation de l’ouvrage à la réalisation
duquel l’assuré a contribué ainsi que des ouvrages
existants, totalement incorporés dans l’ouvrage neuf
et qui en deviennent techniquement indivisibles (au
sens du § II de l’article L.243-1-1), lorsque la respon-
sabilité de l’assuré est engagée sur le fondement de la
présomption établie par les articles 1792 et suivants
François-Xavier Ajaccio, du Code civil à propos de travaux de construc-
consultant en assurances – tion, et dans les limites de cette responsabilité.
construction. La pleine application des garanties dépendra toutefois
de l’activité déclarée qui constitue l’objet du contrat.
Autrement dit, les garanties du contrat ne seront
mobilisées que dans la limite de l’activité que l’assuré
aura déclarée à l’assureur, lors de la souscription du
contrat : « Si le contrat d’assurance de responsabilité
obligatoire que doit souscrire tout constructeur ne peut
comporter des clauses et exclusions autres que celles
prévues par l’annexe I à l’article A.243-1 du Code des
assurances, la garantie de l’assureur ne concerne que le
secteur d’activité professionnelle déclaré par le construc-
teur » (C. cass., 1re ch. civ., 29 avril 1997, 95-10.187,
publié au bulletin ; C. cass., 1re ch. civ., 28 octobre
1997, 95-19.416, bull.).
Dès lors, il apparaît fondamental que le constructeur
sollicitant un contrat d’assurance obligatoire de res-
ponsabilité décennale déclare précisément à l’assureur
la nature et l’étendue de ou des activité(s) qu’il exerce.

20 QUALITÉ CONSTRUCTION • N° 177 • NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2019

De l’importance des déclarations
sur les activités exercées lors de
la souscription du contrat
Le souscripteur du contrat obligatoire de responsa-
bilité décennale doit veiller à déclarer exactement
les différentes activités qu’il exerce à l’assureur qu’il
sollicite (C. cass., 3e ch. civ., 14 septembre 2017,
16-19.629 ; C. cass., 3e ch. civ., 21 décembre 2017,
16-26.530). Il doit aussi examiner attentivement le
libellé et les définitions des activités qui sont reprises,
à la suite de ses déclarations, aux conditions parti-
culières du contrat et dans l’attestation d’assurance.
En effet, la mobilisation de la garantie est strictement
conditionnée aux activités mentionnées dans la police
d’assurance.
Un dommage affectant un ouvrage relevant d’une
activité non spécifiée au contrat, donc non déclarée
par le constructeur au moment de la souscription,
n’est pas assuré ; il s’agit d’une non-assurance totale :
« […] Ayant relevé que la construction de l’ouvrage
édifié pour la société X n’entrait pas dans la catégorie
des activités de construction de bâtiment, ni d’aucune
des “familles professionnelles” prévues au contrat qui
mentionne l’activité de VRD, la cour d’appel a pu en
déduire que la société X n’était pas assurée au titre de
ce contrat » (C. cass., 3e ch. civ., 17 décembre 2003,
02-11.539, bull. ; C. cass., 3e ch. civ., 28 septembre
2005, 04-14.472, bull.).
Non-assurance opposable
au maître d’ouvrage
L’absence de déclaration d’une activité exercée,
sanctionnée par une non-assurance des dommages
affectant l’ouvrage ou une partie de l’ouvrage, est oppo-
sable au maître d’ouvrage qui ne pourra pas obtenir la
mobilisation de la garantie obligatoire : « Mais attendu
qu’ayant constaté que les conditions particulières de la
police souscrite auprès de la société A par la société Y sti-
pulaient que les “maisons à ossature bois” étaient exclues
des activités garanties et retenu à bon droit que, M. X
agissant au nom du débiteur dans l’exercice de ses droits
et actions à caractère patrimonial par voie oblique, la
société A pouvait lui opposer les exceptions qu’elle aurait
pu invoquer contre le débiteur si celui-ci avait exercé
directement ses droits et actions, la cour d’appel en a
exactement déduit que la société A ne devait pas sa garan-
tie » (C. cass., 3e ch. civ., 30 janvier 2019, 17-28.479).
Dans ce cas, seul le constructeur répondra des
dommages engageant sa responsabilité décennale.
Aussi, la jurisprudence s’attache-t-elle à vérifier
que le maître d’ouvrage a été correctement informé
sur la nature des activités couvertes par le contrat
d’assurance de responsabilité obligatoire par le biais
de l’attestation d’assurance, qui doit refléter correc-
tement la nature et l’étendue de l’activité garantie :
« L’assureur en responsabilité obligatoire qui délivre une
“L’absence de déclaration d’une activité exercée, sanctionnée par
une non-assurance des dommages affectant l’ouvrage ou une partie
de l’ouvrage, est opposable au maître d’ouvrage qui ne pourra pas
obtenir la mobilisation de la garantie obligatoire”
NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2019 • N° 177 • QUALITÉ CONSTRUCTION
attestation à son assuré destinée à l’information des
tiers doit y mentionner des renseignements précis sur
l’activité professionnelle déclarée par ce dernier, à défaut
sa responsabilité civile est susceptible d’être engagée »
(C. cass., 3e ch. civ., 27 janvier 2015, 13-25.514 ; C. cass.,
3e ch. civ., 17 décembre 2003, 01-12.259, bull. ; C. cass.,
3e ch. civ., 22 septembre 2004, 02-13.847, bull. ; C. cass.,
3e ch. civ., 29 mars 2006, 05-13.119, bull.).
Libellé(s) et
définition(s) des activités
La jurisprudence, en l’absence de précisions sur
le libellé de l’activité garantie dans l’attestation
d’assurance, se réfère à la notion de secteur d’activité
professionnelle déclarée pour déterminer l’objet de la
garantie. Ainsi, l’activité de maçon n’emporte pas celle
de couvreur et les dommages affectant la couverture
ne seront pas garantis par le contrat d’assurance
obligatoire (C. cass., 3e ch. civ., 8 novembre 2006,
04-18.145, bull.).
Pour pallier toutes difficultés d’interprétation et satis-
faire une parfaite information des maîtres d’ouvrage,
la forme et le contenu des attestations d’assurance
ont été réglementés par l’arrêté du 5 janvier 2016.
Dorénavant, celles-ci doivent comporter les infor-
mations relatives à « la ou les activité(s) ou mission(s)
exercée(s) par l’assuré » (article A.243-3 du Code des
assurances). Ainsi, l’attestation d’assurance doit
mentionner le libellé de ou des activité(s) garantie(s)
par l’assureur mais aussi leur(s) contenu(s).
Pour cela, les assureurs peuvent se référer soit à :
• un libellé d’activité correspondant à une qualifi-
cation professionnelle, comme la nomenclature
Qualibat (C. cass., 3e ch. civ., 10 novembre 2016,
15-24.781) ; qualification qui donne une définition
des travaux pour lequel le constructeur est assuré ;
• un libellé d’activité issu d’une nomenclature pro-
fessionnelle telle que « Nomenclature des activités
du BTP », adoptée par les assureurs pratiquant le
risque construction en 2007 (disponible sur le site
https://www.ffa-assurance.fr/), qui indique pour
chaque activité le champ des travaux garantis ;
• un libellé d’activité et une définition spécifique for-
mulés par l’assureur dans les documents contrac-
tuels (C. cass., 3e ch. civ., 12 juillet 2018, 17-21.838 ;
C. cass., 3e ch. civ., 30 juin 2016, 15-18.206, bull.).
On observera qu’une définition de l’activité peut être
étendue à des travaux accessoires à cette activité.
Par exemple, l’activité « Maçonnerie et béton armé »
comprend­, à titre principal, la « réalisation de maçon-
nerie en béton armé préfabriqué ou non, en béton
précontraint préfabriqué (hors précontrainte in situ), en
blocs agglomérés de mortier ou de béton cellulaire, en
pierre naturelles ou briques, ceci tant en infrastructure
qu’en superstructure, hors parois de soutènement struc-
turellement autonomes soutenant les terres www
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JURIDIQUE

sur une hauteur supérieure de 2,5 mètres, par toutes

les techniques de maçonneries de coulage, hourdage “L’activité
(hors revêtement mural agrafé, attaché ou collé) » et, à
titre accessoire « les travaux d’enduits à base de liants
garantie est
hydrauliques ou de synthèse, de ravalement en maçon- essentiel-
nerie, de briquetage, de pavage, de dallage, chape, de fon-
dations superficielles (semelles filantes, isolées, radiers
lement
et puits courts) […] » (cf. « Nomenclature des activités du domaine
L’activité peut être
circonscrite à un procédé
L’activité garantie est essentiellement du domaine
contractuel ; ainsi l’étendue du risque couvert par
l’assureur dépend des activités déclarées par l’assuré
lors de la souscription.
En conséquence, la Cour de cassation admet qu’un
constructeur ayant souscrit une police garantissant

du BTP 2019 »). Dès lors, seule la définition entière
de l’activité garantie peut permettre de connaître l’é­
tendue de l’application de la garantie délivrée.
Lors de la souscription du contrat, le constructeur doit
donc vérifier la bonne adéquation entre les activités
contractuel ;
sa responsabilité décennale en déclarant l’activité
étanchéité sur supports horizontaux ou inclinés ex­clu­
ainsi l’étendue si­vement par procédé P, ne peut être couvert pour la
mise en œuvre d’un autre procédé d’étanchéité. Dès
du risque lors, il pouvait être exactement déduit que cet entre-

qu’il exerce et les libellés et définitions des activités
portés sur les documents contractuels (conditions
particulières et attestation).
De la même façon, le maître d’ouvrage, avant le
commencement des travaux, aura intérêt pour éviter
une non-assurance à vérifier que son cocontractant
est correctement assuré pour les travaux objets du
marché, mais également que le libellé de l’activité et
sa définition précisés dans l’attestation d’assurance
sont en corrélation avec l’ouvrage exécuté (C. cass.,
3e ch. civ., 8 décembre 2016, 15-25.903).
Signalons que la disposition de la loi n° 2014-626 du
18 juin 2014 relative à l’artisanat, au commerce et
aux très petites entreprises (article 22.2), imposant
aux artisans l’obligation d’indiquer sur leurs devis et
sur leurs factures les références de leur assurance
professionnelle, a été supprimée pour les artisans du
BTP par la loi n° 2019-486 du 22 mai 2019 relative à la
croissance et la transformation des entreprises (loi
dite PACTE, article 66).
Il demeure que la vigilance reste de mise pour le
maître d’ouvrage qui aura toujours intérêt à solliciter
de son cocontractant une attestation d’assurance
précise sur le ou les activité(s) garanties confor­
mément aux clauses types (article A.243-3 du Code
des assurances).
couvert par
preneur « ne pouvait se prévaloir de la garantie d’assu-
rance, peu important que les deux procédés eussent trait
l’assureur à l’étanchéité » (C. cass., 3e ch. civ., 8 novembre 2018,
17-24.488, bull.).
dépend De la même façon, dans une autre affaire, la haute
des activités juridiction a considéré que l’assuré et l’assureur
pouvaient limiter la garantie de l’assureur à un seul
déclarées procédé lorsque celui-ci constitue une technique
particulière. Dès lors, la clause relative à l’objet du
par l’assuré contrat, qui visait la mise en œuvre de travaux d’un
lors de la procédé très spécifique, ne constituait pas une simple
modalité d’exécution de l’activité déclarée, mais cette
souscription” activité elle-même (C. cass., 3e ch. civ., 3 janvier 2019,
17-31.121, bull.). En l’espèce, ce procédé constructif
particulier, permettant d’aménager des combles
et d’effectuer une surélévation de la toiture afin de
rendre utilisable l’espace existant entre la couverture
et les plafonds considéré comme perdu, nécessitait
des compétences spécifiques que l’entrepreneur était
supposé détenir à la date de la souscription de son
contrat d’assurance.
A contrario, la Cour de cassation considère qu’un
assureur ne peut pas refuser sa garantie en se
fondant sur les modalités d’exécution de l’activité
déclarée. Ainsi, une entreprise, assurée pour des tra-
vaux d’étanchéité de toitures-terrasses, ne peut pas

Illustration © AQC

22 QUALITÉ CONSTRUCTION • N° 177 • NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2019

se voir opposer une non-assurance pour des travaux
d’application de résines synthétiques d’étanchéité
qui ne sont que de simples modalités d’exécution de
l’activité déclarée (C. cass., 3e ch. civ., 10 septembre
2008, 07-14.884, bull.).
Activité et qualité
de l’entrepreneur
L’activité peut être liée à une qualité. Ainsi, la qualité
« d’entrepreneur général titulaire d’un contrat de louage
d’ouvrage pour l’exécution de travaux du bâtiment qu’il
sous-traitait en partie » n’est pas assimilable à celle
« d’entrepreneur général exerçant une mission de maî-
trise d’œuvre sous-traitant la totalité des travaux ». En
conséquence, la garantie de l’assureur n’est pas due
à ce titre (C. cass., 3e ch. civ., 18 avril 2019, 18-14 028 ;
C. cass., 3e ch. civ., 10 mars 2016, 14-15.620).
Les assureurs distinguent, en effet, l’activité d’entre-
preneur qui exécute les travaux de celui qui les sous-
traite en totalité ou partie (C. cass., 3e ch. civ., 15 sep-
tembre 2016, 15-21.587). La part de sous-traitance
admise est mentionnée au contrat. En effet, entre
l’exécution directe ou sous-traitée des travaux, les
risques et la tarification sont différents. La conception
de travaux ou la fabrication sont également prises
en compte de façon spécifique (C. cass., 3e ch. civ.,
9 mars 2017, 15-18.105, bull.).
Cas du constructeur
de maisons individuelles
La construction de maisons individuelles est une
activité réglementée (articles L.231-1 et L.232-1
du CCH [Code de la construction et de l’habitation])
impliquant des obligations juridiques spécifiques.
Aussi, les polices d’assurance peuvent prévoir de
l’exclure du contrat, la souscription de cette activité
particulière relevant d’une approche particulière.
La Cour de cassation admet que l’activité de construc-
teur de maisons individuelles, objet d’une exclusion
formelle et dépourvue de toute ambiguïté, n’est
pas de nature à faire échec aux règles d’ordre
public prévues par l’article L.243-8 du Code des
assurances, sur l’étendue de l’assurance de res-
ponsabilité obligatoire en matière de construction :
« Ayant relevé que l’activité de constructeur de maisons
individuelles n’avait pas été déclarée par l’entrepreneur,
que cette activité faisait l’objet d’une exclusion claire et
formelle par la police d’assurance de responsabilité
décennale souscrite auprès de l’assureur, la garantie
de l’assureur n’était pas susceptible d’être mobilisée »
(C. cass., 3e ch. civ., 16 novembre 2017, 16-24.528).
Ainsi, bien que l’assuré ait exécuté des travaux
correspondant à des activités couvertes par la police
d’assurance, la garantie de l’assureur ne s’applique
“Le souscripteur doit veiller à déclarer exactement la nature et
l’étendue des activités exercées. Celles-ci doivent être indiquées
dans les conditions particulières du contrat d’assurance et dans
l’attestation d’assurance qui les reprendra avec précision pour une
correcte information du maître d’ouvrage”
POUR EN SAVOIR PLUS
Ouvrages disponibles
• L’assurance construction
(Auteurs : Albert Caston,
François-Xavier Ajaccio, Rémi
Porte – Éditions Le Moniteur,
3e édition [avril 2019],
http://boutique.lemoniteur.fr/).
NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2019 • N° 177 • QUALITÉ CONSTRUCTION
pas pour cette activité réglementée exclue du contrat
(C. cass., 3e ch. civ., 26 octobre 2017, 16-24.025).
En revanche, il est admis que l’activité de construc-
teur de maisons individuelles inclut la réalisation de
travaux selon marchés (C. cass., 3e ch. civ., 21 janvier
2015, 13-25.268, bull.), c’est-à-dire indépendamment
d’un contrat de maison individuelle. De même,
la Cour de cassation a considéré que l’activité de
constructeur de maisons individuelles « […] intégrait
né­ces­sai­rement la réalisation de fondations ». Dès lors,
la reprise éventuelle de fondations « ne constituant pas
un secteur particulier du bâtiment devant faire l’objet
d’une garantie spécifique, était intégrée dans l’activité
de constructeur de maisons individuelles » (C. cass.,
3e ch. civ., 14 avril 2010, 09-11.975, bull.).
Ainsi, en matière de construction de maisons indivi-
duelles, il y a lieu d’être vigilant sur la formulation de
l’activité garantie qui s’apprécie selon les conditions
propres du contrat d’assurance.
Conseils
Il apparaît qu’une grande vigilance s’impose à la sous-
cription du contrat d’assurance quant aux activités
exercées. Le souscripteur doit veiller à déclarer exac-
tement la nature et l’étendue des activités exercées.
Celles-ci doivent être indiquées dans les conditions
particulières du contrat d’assurance et dans l’attes-
tation d’assurance qui les reprendra avec précision
pour une correcte information du maître d’ouvrage.
Il s’avère en effet que l’activité déclarée conditionne
la mobilisation de la garantie. L’objet du contrat
d’assurance de responsabilité décennale est ainsi de
garantir les dommages qui relèvent de cette activité
déclarée.
Lorsque le constructeur exerce une nouvelle acti-
vité, il doit absolument adapter ses garanties et en
informer son assureur en amont des travaux. Plus
particulièrement, au sein de l’activité garantie, une
attention toute particulière doit être portée sur la limi-
tation contractuelle prévue dans la police d’assurance
au titre de « travaux de techniques non courantes ».
En effet, dans ce cas, le contrat d’assurance envisage
une déclaration spécifique et des modalités d’assu-
rance spéciales.
L’assuré doit donc tant à la souscription qu’au cours
du contrat porter une attention toute spéciale à la par-
faite corrélation entre ses activités exercées et celles
garanties par son contrat d’assurance obligatoire de
responsabilité décennale, pour une bonne maîtrise
de ses risques. n
François-Xavier Ajaccio
Consultant en assurances – construction
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