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JURIDIQUE

PAR LAURINE BERNAT

DOMMAGES-OUVRAGE

TOUJOURS PLUS
DE SÉVÉRITÉ À L’ENCONTRE
DE L’ASSUREUR ?
Dans la volonté de la loi Spinetta d’une justice plus souple pour les victimes,
l’assureur Dommages-Ouvrage est un maillon important permettant d’assurer
un préfinancement rapidement, charge à cet assureur d’assurer ses recours à
l’encontre des assureurs en responsabilité civile décennale. Au fil des décisions
légales et jurisprudentielles venant fixer les mécanismes d’intervention de
l’assureur Dommages-Ouvrage, le sentiment d’une garantie quasi automatique
ou a minima extensive s’élève.

L’
esprit de la loi Spinetta est de permettre Association Unac (Union les délais, la motivation de la position de l’assureur,
à la victime d’un dommage lié à une opé- des acteurs de la construction) l’extension de la qualification de dommage de nature
ration de construction de s’exonérer de Laurine Bernat, avocat décennale et l’application de la responsabilité contrac-
toute démonstration d’une faute grâce à tuelle de l’assureur de préfinancement.
l’apparition du mécanisme de présomption 1. Le respect des délais légaux
de responsabilité visée à l’article 1792 du Code civil. L’article L.242-1 du Code des assurances dispose que
Ceci afin d’obtenir une indemnisation dans un délai sont automatiquement dues les garanties de l’assu-
raisonnable en lui évitant les écueils d’une procédure reur Dommages-Ouvrage dès lors que ne sont pas
judiciaire longue et finalement contre-productive. respectés les délais légaux d’instruction des dossiers.
La jurisprudence a eu, au fil du temps, l’occasion de Les délais sanctionnables sont :
préciser les contours du régime juridique applicable • la prise de position dans le délai de 60 jours à
en matière d’assurance Dommages-Ouvrage. L’évo- compter de la réception par l’assureur Dommages-
lution des décisions démontre la volonté toujours Ouvrage de la déclaration de sinistre ;
plus accrue de la Haute juridiction de voir les victimes • le versement de l’indemnité dans les 90 jours à
indemnisées plus facilement, notamment à travers compter de la réception par ce même assureur de
une assurance de préfinancement rendue toujours la déclaration de sinistre.
plus accessible pour les justiciables. Panorama des À noter que la loi reste muette sur l’application des
décisions souvent sévères à l’encontre de l’assureur sanctions légales lorsque l’assureur ne respecte pas
Dommages-Ouvrage. le délai de 15 jours (à compter de sa réception de la
déclaration de sinistre) prévu par les clauses-types
Un vent de sévérité à l’encontre qui permettent de ne pas mettre en place d’expertise,
de l’assureur Dommages-Ouvrage dès lors que l’assureur évalue le montant des dom-
Les critères avec lesquels joue la jurisprudence pour mages à moins de 1 800 euros ou parce qu’il considère
permettre une application quasi automatique des que la mise en jeu des garanties est manifestement
garanties de l’assureur Dommages-Ouvrage sont injustifiée. www

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Dans les cas de non-respect des délais de 60 ou


90 jours, l’assureur ne pourra plus opposer aucun “Lorsque • l’absence de détermination de la cause du dom-
mage, alors que les dommages avaient été repris
motif de non garantie, quitte à voir ses recours
compromis. Ainsi il ne pourra plus opposer :
l’assureur avant la déclaration de sinistre (C. cass., 3e ch. civ,
7 juillet 2004, n° 03-12256) ;
• l’absence de nature décennale des désordres. Dans prend une • l’absence de clarté dans la prise de position de non
cette hypothèse, seul un recours subrogatoire
contre les constructeurs responsables, solvables
position de garantie. L’assureur de préfinancement, lorsqu’il
prend une position de non garantie, doit être clair
et in bonis serait possible ; non garantie, et affirmatif et ne pas opposer un refus de garantie

il doit, en sus
• l’absence d’aléa, si le désordre était connu avant tout en se réservant le droit de revenir sur cette
souscription de la police d’assurance (C. cass., décision en fonction des résultats d’investigations
3e ch. civ, 1er mars 2006, n° 04-13190) ;
• la nullité du contrat d’assurance (C. cass., 3e ch. civ,
de respecter techniques complémentaires. À défaut, cela pour-
rait être assimilé à un refus non motivé (C. cass.,
28 janvier 2009, n° 07-21818) ; les délais 3e ch. civ, 10 janvier 1995). La prise de position de
• la prescription d’une action (C. cass., 3e ch. civ,
24 septembre 2008, n° 07-17252). légaux, non garantie doit donc être prise au vu de l’existence
d’une motivation expresse appuyée sur un rapport
Pour assouplir ce régime très sévère, la jurisprudence
permet, néanmoins, à l’assureur :
respecter préliminaire technique.
À noter que dans le cas où le refus de l’assureur est
• d’exercer ses recours s’ils sont rendus possibles ; l’obligation motivé par un moyen, tel que le défaut d’entretien,
• d’être sanctionné uniquement sur les désordres
objets de la déclaration (C. cass., 1re ch. civ., de motiver qui s’avérerait erroné par la suite, la jurisprudence
ne considère pas que les garanties sont automati-
10 décembre 2002, n° 00-11125).
Par ailleurs, les désordres doivent affecter l’ou-
son courrier quement acquises dans la mesure où l’assureur se
base sur un rapport d’expert technique nommé pour
vrage garanti (C. cass., 1re ch. civ., 18 décembre 2002, de prise de compte commun des assureurs.
n° 99-16551).
Notons que si la garantie facultative des dommages position sous 3. L
 ’extension de la qualification de dommage
de nature décennale
immatériels n’a pas été souscrite, les sanctions ne
porteront que sur les garanties souscrites (C. cass.,
peine de voir L’assureur Dommages-Ouvrage a pour obligation de
prendre en charge les dommages de nature décen-
1re ch. civ., 17 juillet 2001, n° 98-21913). ses garanties nale. Dans ce contexte, il est évident que la mouvance
2. La motivation de la position de l’assureur
Si la jurisprudence reste stricte en matière de respect appliquées des arrêts portant sur les quasi-ouvrages permettant
l’application du régime de l’article 1792 du Code civil,
des délais, elle reste également vigilante quant à
l’appréciation de la motivation retenue par l’assureur
de façon entraînera une prise en charge accrue des désordres
par l’assureur de préfinancement (C. cass., 3e ch. civ,
lors de sa prise de position. automatique” 15 juin 2017, n° 16-19640).
Lorsque l’assureur prend une position de « non S’inscrivant dans le mouvement protectionniste du
garantie », il doit, en sus de respecter les délais légaux, maître d’ouvrage qui a déjà étendu la qualification
respecter l’obligation de motiver son courrier de prise d’ouvrage aux fins d’élargir le champ d’application de
de position sous peine de voir ses garanties appliquées la décennale, il semble à nouveau que la gravité du
de façon automatique. désordre, caractérisée par l’impropriété à destination,
Certains refus sont acceptés de façon unanime prime sur le respect littéral du texte et, en tout état
par la jurisprudence : lorsque l’assureur prend une de cause, sur l’exigence d’un ouvrage.
position de non garantie dans l’un des cas cités dans De surcroît, un tel revirement n’est pas sans poser
les clauses-types de l’article A.243-1 du Code des un certain nombre de difficultés et d’interrogations
assurances, lorsque le dommage n’est pas de nature pratiques, et plus particulièrement une extension
décennale, lorsque l’assureur oppose une nullité liée des garanties de l’assureur Dommages-Ouvrage au
à la fausse déclaration intentionnelle des risques côté de celles des assureurs « Responsabilité civile
(article L.113-8 du Code des assurances) ou lorsque décennale ».
le bénéficiaire ne respecte pas la déclaration dans le 4. L
 ’application de la responsabilité contrac-
délai de deux ans à compter de la connaissance du tuelle de l’assureur de préfinancement
dommage (article L.114-1 du Code des assurances). Il convient de distinguer les conséquences des manque-
Il en est autrement dans les autres cas tendant à vou- ments aux obligations légales entraînant l’application
loir justifier cette position. Ainsi, la Haute juridiction a immédiate des garanties, de l’obligation de l’assureur
pu considérer comme n’étant pas motivés les cas où de préconisation de travaux susceptibles de mettre
l’assureur motive son refus sur les causes suivantes : fin aux désordres qui entraîneront sa responsabi-
• l’absence de réception des travaux : en effet, lorsque lité contractuelle en cas de préconisation insuffisante.
le procès-verbal n’a pas été fourni à l’assureur, il Selon la jurisprudence et afin d’échapper aux sanc-
doit en réclamer communication à l’assuré dans tions de droit commun, il appartient à l’assureur de
les 10 jours de la réception de la déclaration de préfinancement de démontrer que les travaux préco-
sinistre. Faute de réclamation dans ce délai, alors nisés étaient suffisants. Un inversement de la charge
la réception est réputée constituée et l’assureur de la preuve est donc consacré par la Haute juridiction
ne peut opposer une non garantie pour défaut de (C. cass., 3e ch. civ, 29 juin 2017, n° 16-19634).
réception mais purement et simplement à raison de Cette décision alourdit donc un peu l’obligation de
l’absence de mise en demeure restée infructueuse l’assureur et plus particulièrement la gestion des
de l’entreprise concernée et de la résiliation du sinistres. L’expert désigné devra démontrer que le
marché (C. cass., 3e ch. civ, 16 décembre 2009) ; nouveau désordre ne trouve pas son origine dans le

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désordre de même nature que celui qu’il a indem- Pour contrebalancer ces tendances jurisprudentielles
nisé. Il conviendra alors de recourir à des experts toujours plus sévères et restrictives à l’encontre de
spécialisés et parfois même des maîtres d’œuvre, l’assureur Dommages-Ouvrage, certains mouve-
ce qui alourdira le coût des expertises amiables. En ments légaux, appuyés par la Cour de cassation,
outre, nous notons que le bénéficiaire de l’assurance semblent plus compréhensifs, notamment en limite
de préfinancement pourrait plus facilement contour- de décennale et en cas de non-respect manifeste des
ner la certitude de l’apparence du dommage dans le
délai décennal, en invoquant non pas un dommage
“La mauvaise délais légaux imposés au bénéficiaire pour assurer
les recours de l’assureur de préfinancement.
nouveau mais un dommage lié à un autre mal réparé. application Antérieurement à l’actualisation des clauses-types
Enfin, la mauvaise exécution de l’obligation de
préconiser des travaux pérennes et suffisants peut des obligations par l’arrêté du 19 novembre 2009, l’assureur Dom-
mages-Ouvrage se devait de notifier sa décision quant
être à l’origine de préjudices consécutifs pour le
bénéficiaire, qui doivent alors être pris en charge
légales au principe de la mise en jeu ou pas de sa garantie,
après avoir communiqué à l’assuré le rapport préli-
par l’assureur Dommages-Ouvrage, justifiant ainsi par l’assureur minaire de l’expert sous peine de voir ses garanties
une condamnation à des dommages et intérêts,
contrairement au non-respect des purs délais légaux
aura pour automatiquement acquises.
Depuis la réforme de l’arrêté du 19 novembre 2009,
(C. cass., 3e ch. civ, 11 février 2009, n° 07-21-761). conséquence une telle obligation ne pèse plus sur l’assureur

l’application
La mauvaise application des obligations légales par Dommages-Ouvrage. En effet, l’article A.243-1 du
l’assureur aura donc pour conséquence l’application Code des assurances dispose que la communication
automatique des garanties en sus de l’éventuel
engagement de sa responsabilité contractuelle. Le
automatique à l’assuré du rapport préliminaire et la notification à
l’assuré de la position de garantie peuvent se faire
bénéficiaire pourra alors engager, après en avoir averti des garanties de façon concomitante, permettant ainsi un gain de
l’assureur, les travaux nécessaires et les dépenses
afférentes à la réparation du dommage. Le bénéficiaire en sus temps dans la gestion des dossiers circonscrits dans
de brefs délais.
obtiendra donc une indemnité majorée de plein droit
d’un intérêt égal au double de l’intérêt légal et ceci à
de l’éventuel Il s’agissait de la première simplification bénéficiant
à l’assureur Dommages-Ouvrage, avant qu’un cou-
compter de la sommation de payer ou acte équivalent. engagement rant jurisprudentiel récent permette de limiter les

Un équilibre salvateur de sa cas d’application automatiques des garanties de ce


même assureur.
néanmoins recherché
Mais la jurisprudence veille dans le même temps à
responsabilité En effet, rappelons que l’assureur Dommages-
Ouvrage est un assureur de préfinancement qui a
faire respecter un équilibre de façade. contractuelle” vocation à avancer une somme d’argent www

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pour, dans un second temps, faire valoir son recours


subrogatoire à l’encontre des responsables et de “Les assureurs des déclarations de sinistre par l’assureur de préfi-
nancement ou en cas de proposition manifestement
leurs assureurs en responsabilité civile décennale Dommages- insuffisante, l’assuré peut engager les travaux de

Ouvrage
afin de récupérer les fonds avancés. Par conséquent, reprise et dans la mesure où il n’a pas forcément
le condamner à préfinancer sans tenir compte de les fonds nécessaires, il est prévu, à titre de sanc-
sa qualité singulière de « pré-financeur » viderait
de sa substance l’esprit de la loi Spinetta. En effet,
surveillés, tion, le doublement de l’intérêt légal applicable à
l’indemnité mis à la charge de l’assureur.
en droit des assurances, la prescription biennale de contrôlés Les juridictions ne peuvent condamner l’assureur
l’article L.114-1 du Code des assurances s’applique,
de sorte que le bénéficiaire de l’assurance de pré- et parfois Dommages-Ouvrage à des sanctions non prévues
par ce texte. Si la sanction de l’article L.242-1
financement a deux ans pour agir à compter de la
survenance du sinistre.
réprimandés alinéa 5 du Code des assurances est exclusive de
la responsabilité contractuelle de droit commun,
Il est des hypothèses où le bénéficiaire constate par les cette exclusion ne vaut évidemment que dans le
l’apparition d’un dommage après l’expiration de la
garantie décennale mais : juridictions périmètre de l’article L.242-1 alinéa 5. En d’autres
termes, l’exclusion de la responsabilité contrac-
• soit le désordre est survenu dans le délai d’épreuve
– à savoir pendant la garantie décennale – mais est
et certains tuelle de l’assureur ne vaut que pour une seule
et unique inexécution : le non-respect des délais
constaté à l’issue de la prescription décennale ; experts prescrits par l’article L. 242-1 alinéas 3 et 4 (C. cass.,
• soit le dommage constaté constitue une aggrava-
tion d’un dommage survenu pendant la garantie judiciaires 3e ch. civ., 17 octobre 2019, n° 18-11103) ;
• l’assureur Dommages-Ouvrage qui dénie sa garan-
décennale, ayant fait l’objet de travaux de réparation
préfinancés par l’assureur Dommages-Ouvrage.
devront tendre tie n’est pas tenu de rappeler à l’assuré, quand il

à toujours plus
lui notifie son refus de garantie, la position qu’il
Dans ces deux cas et en application de l’article L.114- prend en ce qui concerne l’exercice du droit de
1 du Code des assurances, le bénéficiaire peut voir
mobiliser les garanties de l’assureur de pré­fi­nan­
de vigilance subrogation au sens de l’article L.121-12 du Code
des assurances.
cement, même si la garantie décennale est forclose, pour faire En pratique, à l‘expiration décennale, l’assuré a, au
si et seulement si la déclaration de sinistre est régu-
larisée dans les deux ans. On comprendra alors que valoir une sens de l’article L.114-1 du Code des assurances,
la possibilité d’agir contre l’assureur de préfinan-
si cette déclaration est régularisée postérieurement
à l’expiration décennale, le pré-financeur ne pourra
application cement dans un délai de 2 ans pour les dommages
apparus pendant le délai d’épreuve. Cette action
voir ses recours garantis. Les assureurs en respon- stricte de leur peut avoir pour conséquence d’empêcher l’assureur
sabilité civile décennale ne manqueront certainement
pas l’argument « massue » suivant lequel la garantie garantie et d’exercer son recours subrogatoire, lui causant ainsi
un préjudice. Dès lors, la compagnie pourra opposer
est forclose.
Fort ce constat, la jurisprudence plutôt sévère à l’en-
surtout ne pas une non garantie lorsque la subrogation ne peut
plus être exercée du fait de son assuré, au sens de
contre des assureurs tend à protéger le mécanisme voir mis à mal l’article L.121-12 alinéa 2 du Code des assurances.
de préfinancement en faisant preuve de pédagogie.
Si l’assureur doit jouer son rôle, le bénéficiaire doit leurs recours” La Haute juridiction rappelle que, pour opposer la
sanction, l’assureur n’est pas tenu d’alerter l’assuré
également respecter les règles du jeu. de cette spécificité dans son courrier de position
C’est ainsi qu’un certain nombre d’arrêts tendent à de non garantie (C. cass., 3e ch. civ., 11 juillet 2019,
rééquilibrer le système : n° 18-17.433).
• un assuré sera privé de la garantie d’assurance
Dommages-Ouvrage si par sa négligence, l’assu- En conclusion
reur ne peut plus exercer ses recours. La Cour de Les assureurs Dommages-Ouvrage surveillés,
cassation n’hésite plus à sanctionner le maître contrôlés et parfois réprimandés par les juridictions et
d’ouvrage, en le privant du bénéfice de la garantie de certains experts judiciaires devront tendre à toujours
l’assurance Dommages-Ouvrage, dès lors qu’il aurait plus de vigilance pour faire valoir une application
pu utilement « déclarer un sinistre dans les deux ans stricte de leur garantie et surtout ne pas voir mis à
de sa révélation, cela ne le dispensait pas de respecter mal leurs recours.
l’obligation de diligence » alors qu’il avait « par le retard Sans recours, l’assureur de préfinancement perd son
apporté dans leur déclaration de sinistre, interdit à essence et le montant des primes risquerait d’explo-
l’assureur Dommages-Ouvrage d’exercer un recours ser si les garanties devaient s’appliquer de manière
à l’encontre des constructeurs et de leurs assureurs, automatique sans voir leurs recours honorés. Cet
toute action à leur encontre étant forclose faute de état mettrait alors à mal le système à double détente
dénonciation des désordres dans le délai décennal » imaginé par la loi Spinetta. n
(C. cass., 3e ch. civ., 8 février 2018, n° 17-10010). On Association Unac (Union des acteurs de la
peut cependant regretter que la Cour de cassation construction) – Laurine Bernat, avocat
ne précise finalement pas ce qu’elle entend par délai
raisonnable ;
• l’assureur Dommages-Ouvrage ne peut être
condamné au-delà des sanctions légales. Un arrêt
d’octobre 2019 a le mérite de rappeler, au sens de
l’article L.242-1 alinéa 5 du Code des assurances,
qu’en cas de non-respect des délais de traitement

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