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Chapitre VI Non linéarité géométrique

VI - Non-linéarité géométrique
A - Principe des puissances virtuelles
1 - Formes incrémentales
a - Expression générale
- Les tenseurs E (Green-Lagrange) et S (second tenseur de Piola-Kirchhoff) sont
utilisés car "objectifs" (invariants dans une rotation de corps rigide) et énergétiquement
conjugués. L'équilibre est considéré assuré à l'instant t :

PS+ Fffl - ° =* JlfsW : É(t).dSo = JJ/Po-f(t).V.dô0 + //CE.V.ds0 où EU = 1 ( Vk,I.xk, J + xk, I.Vk, J)


Q0 &o SFO

- Aux accroissements de f et de C - qui deviennent f + Af etC + AC - correspond


l'étude de l'équilibre à l'instant t + At :
Ô(t+At) _ p(t) Ap
r
ext ~ rext +A l e
A|S
e = JjJPo- Af- V.dfl0 + Jj AC0.V.dS0
Ûo SFO

S (HAt) = S (t) + A S

±(t+At)
t _ ê(t) +, A
Atê
u ""TJ u
yv

A É D = J ( V k f L A u k l J + Au k > LV k > J) (r-VM)

- Compte tenu de la symétrie de S, l'équilibre est assuré à l'instant t+ At si : (r-vi-2)

JJ/AS D .x k J.V k J.c» 0 +JJJs D .Au k J.V k ^ {1}


a0 a0 a0
Ceci, après avoir négligé les termes en ASu-Au^I; ce qui constitue une approximation
et oblige donc, même en l'absence de non-linéarité de comportement, à corriger l'équilibre
par une ou plusieurs itérations après chaque incrément de chargement.

b - Description laqranqienne actualisée


- Le chargement, efforts et déplacements, est
appliqué en plusieurs "incréments" ;
- L'équilibre étant réalisé après le "pas" (p)
associé au temps t, cette configuration sert de
référence pour la prédiction de l'équilibre au pas
(p+1) associé au temps t+At ;
- Une correction de cet équilibre est
éventuellement réalisée par des "itérations" (i)
avant que cette configuration (p+1 ) serve de
référence pour le pas de chargement (p+2)...
- Un pas est donc constitué d'un incrément de chargement et d'itérations de correction.

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- La configuration de référence n'est donc plus Q0 mais Qt:


r)x r)x
=> xk,I = —*- = —i = xk,i = Ôkj (Kronecker) et S1; = oy (Cauchy) avec ASu * Aa,
(7.X. j dXj

{l}^J|jASij.ViJ.dô + JJ|o^Auk/i.VkJ.d^ + JJJa^Vi>j.dd = P^+APe {2} (r-vi-3)


nt at &t

- En supposant que l'on puisse utiliser une loi de la forme : ASy = Cijk|.Auk,l et en réécri-
vant {2} sous une autre forme, on obtient:

JJJv^CVAu^ {3} (r-vi-4)


a, a, at

c - Forme discrétiséejjoyr la structure

JJJ Vh j.Cijk|.Auk,l.df> <-» ^.K^.AU où KL: partie "Linéaire" de la matrice de raideur (r-Vl-5)
Ût

JJJ Vklj.a}Jt).Aukli.d'& <-» 'V.K^.AU où KML: partie "Non Linéaire" de la matrice (r-vi-6)
at

APe <-* *V.AF où AF: incrément de chargement entre p(t) et p+1(t+At) (r-vi-7)

P2 - JJJViJ.of.c» <^ 'V.(F(t) -F™) où (F(t) -!=«) : "résidus" d'efforts à t . (r-vi-8)


Qt

^ représente les efforts qui, appliqués sur les nœuds de la structure à t, donneraient
les contraintes a^ ; ce qui explique l'indice "int" correspondant à "internes"...

F(t) représente les efforts appliqués ou les efforts de liaison calculés ;

Si l'équilibre, en fin d'incrément p (t), est parfaitement réalisé, alors : F(t) = Fj^.

^[K»+K»].AU = AF + (^-l^) {4} (r-Vl-9)

La résolution de {4} permet le calcul de AU puis de Aa pour l'incrément de chargement


AF et donc de U(t+At) (U(t+At) - U(t) + AU) et de a(t+At) (a(t+At) = a(t) + Aa ).

Correction d'équilibre :
Si, juste après un incrément de chargement AF, la "différence" (F-Fint) est jugée trop
importante - suivant un critère précisé ultérieurement -, une ou plusieurs itérations (i) de
correction d'équilibre sont imposées sans incrémenter le chargement.
En Formulation Lagrangienne Actualisée à chaque Itération (FLAI), l'équation {4} avec
AF = 0 devient, pour l'itération i: [K^1) + K^"L1)].ÔU = (F(M) - F-^1)); ce qui donne OU.

Un pas (incrément + itérations) est franchi quand l'équilibre est considéré atteint.

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2 - Conséquences pour un élément


Dans ce qui suit, on suppose un comportement élastique du matériau de l'élément et
c'est le principe des travaux virtuels qui sera utilisé.
a - Relations générales
Cijk| «-» D Au k ,I <-> A8 = B.AUe AG = D.A8 (r-VI-10)

JJjAÛ i ,j.C ijk| .Au k ,i.d$ *->'AÛe-K^AUe OÙ Ke = JJJ UD.B.dV (r-VI-11)


Ve

JJjAû k ,j.a ij .Au k ,i.dd^ 'AÛe-Kg-AUe où K g = JJJ'Bg-IalBg.dv (r-vi-12)


Ve

JJJ Au,, JXJ, .dd <-» !AÛe -Fe(jnt) où Fe(int) = JJJ! B.d.dv (r-vi-13)
Ve

b - Continuité C°

On considère l'élément "C°"


présenté en V-A : (f-vi-3)

u + z.6y
Au=v-z.9 x
w
u, v, w : déplacements d'un
point du plan moyen (z = 0).

P = JJjAûk, j/qj. Auk,i.dv = ^Ûe.Kg. AÛe où AÛe est exprimé en base locale (x,y,z) (r-vi-14)

HP * * s\ * *

— =CTxx((u,x+z.0v,x).(u,x+z.6v,x) + (v,x-z.ex,x).(v,x-z.Gx,x) + (w,x.w,x))


dv /
+orxy((u,x+z.eyix).(u,y + z.ey,y) + (v,x-z.ex)x).(v)y-z.exiy) + (w>x.w,y))
+ayx((u,y + z.0y>y).(û,x + z.êy,x) + (vIy-z.ex,y).(v)x-z.êx,x) + (w,y.\w,x))
+ayy((u,y + z.ey)y).(û)y + z.êy,y) + (v,y-z.ex,y).(v,y-z.êx,y) + (w,y.\w,y))
+axz((u,x+z.0y,x).0y-(v,x-z.ex,x).0x) +CTzx(0y.(û,x+ z.Ô y ,x)-e x .(v,x-z.0 X) x))
+ayz((u)y + z.0y,y).0y-(v,y-z.0X)y).0x) + azy(0y.(û,y + z.0 y ,y)-0 x .(v ) y-z.0 X) y))

— /T M KA ^ *T
°xx . ._ 2 xx .2 xx xx ^ xx
2
CTyy=-.N + -3-.Z.M=> JZ . (Jyy .dZ = —.N O Ù N = Nyy 0t M = Myy = J z . ( J y y . d Z

_ a xyj Y L^xyJ LNxyJ LMxyJ ^ Laxy.

"M.A.d-^Q^jJ^lcfe
2 J°] O Ù Q J^UFMdz (,VM5)
a yz j 2.h h i LCT^J [_oj [QyzJ i[ayzj
2 2

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c - Rappel : fonctions d'interpolation


Ce sont les fonctions d'aire: L,, L2, L3 telles que L, + L2 +L3 = 1

^ = X = 2!A( x 2-y3-X3.y2+X3.y-x.y 3 + x.y 2 -x 2 .y) J a*.


L
2 = x = 2j( x 3-yi- x i-y3 + Xi.y-x.y 1 +x.y 3 -x 3 .y) A\^\
«» / ** \ >.
L = x
3 ^=2i:( i-y2-X2.yi+X2.y-x.y 2 + x.y1-x1.y) //^fi^'''^
J
Li.x
L
= -à(y 2 -y 3 ) L1.y = -2 Â(x3-x2) y1 .._^^^|
2.x=2k(y3-yi) L 2 ,y=2:Â-(xi-x 3 ) LL_ 1 ,
x=
^-3' ïÂ(yi ~V2) l-3,y = 2^(x 2 -XT)
(f-VI-4)

d - Influence de u et v
a
xx °"xy 1[U)X1 [Nxx ^
U X vv y uÛy vvxl
x Gyy Gxy V V NN v = Nyy Nxy
dv
^L = [Ûx L - -y -y ' > Oxy ayy • ^' g Nxy Nyy
CT
°"xy xxJLV'XJ L N
xy N
xx.
[Ul~
v
"u,xl fy 2 -y31 lys-Vil lyi-yzl 1 i
^ICV^RV
=*K Nv Bv A par V > y - R V V - 1
g -B g .N g .B g .A car ^ y -B g .V e -^ ^—^-
X
3"X2 X X
^ — 1~ 3
X
—— 2 ~ ><1 ."2
^

(r.VI.I6) UxJ L Iy2-y3| |y 3 -yil k-yaj «3


LV3.

e - Influence de w

^. =L fW,x y/v.ylJ0^ CTxyÏÏw'x] IL


9
=N\"** N ^1 A : aire de l'élément
dv ^^ OyyJLw.yJ [ xy yyJ

=>KÏ^B5.N
9 fl
9
.BS^ car [W'X1 = B^.We = ^[ y2 ~^ \ ^ " Yl I Yl " y2 fc
(r VI.17) Lw.yJ -Lx3-x2ix1-x3|x2-x1J^

f - influence de 6
CT CT
xx xy Oy.X

$-[«,.« 4,.» •,»4.x^. 0 w ^ B > r ^.^; *-£*


°"xy °"xxj L~®x>X_
^x1
6
" e y ,x 1 [ I Y2 - Va I I Ys ~ Yi I I Yi ~ Yz] yi
9 6 e e 9x V e 1 Xg Xa X X X X 6
^ Kn—-^
=? BV N a.D
Da.INI Ba.A
A Car
rar " ' -B
— D9aG) - -5-7-
.W6e — " — 3~ 1 — 1~ 2 «*2
_
9
9 9 9 0 y ,y 2.A X3-X2 X1 - X3 X2 - X, 6y2

^.v!.^ L-ex.xJ Ly3-y2l Ui-ys I Uz-YI I J Qx3


[6y3

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g - Couplage V-e

~°xx °xy lrey>xl TMxx M^


CT a 0 M M
dPve - - - - i yy xy ~ x'Y .M. yy xy
—^ =rL[u,x v,y u,y v,x.z
J ' • rt g
9 = ., »
dv a^ Oyy e y ,y M^ M^
CT a
xy xxjL- 0 x> x J L M
*y M
xx.

^K^'Bg'.Mg.Bg'.A et K^'Bg'.Mg.Bg'.A (r-vi-19)

h - Contraintes G^ et cryz
a
xz QXZ K-Ve_tRV n QS A
K
HP fT Tfl 1 O 2g- B g-Qg-Be.A
U r o r / v * * * ~\ ^ yz
v z ^ yv ^^ ^*vz
z
-^ = [U>x v,y u,y v,x]. . Qg= * •=» et
a v
yz L~°xJ Uyz O ifev_t
K Rs o R A
2g-Be.Qg.Bg.A
u w
xzj L xzj
(r-VI-20)
L'expression de la matrice BQ est donnée dans le paragraphe V-A-1 -f.

i - Remarque importante
F Kgv
IS. K1ve
IS. -i-K ve
g + IV2g .1 TV
Ve 1

- Matrice géométrique complète: Kg = K^g + Kjjjj Kg o Qe = AÛe (r-vi-2i)


[ [ IK^J [We_

- L'étude numérique de différents exemples montre que seules les matrices K)fy et IC
y
ont
une influence notable.

i - Efforts "internes"

-Membrane: -Pjm = JJtd.N.ds = Ve.tBm.N.A=>Fi^t=tBm.N.A |~ f^j "


Fint= Mfnt+Mfnt (r-VI-22)
- Flexion : ^
-Pib=JJtK.M.ds = 0e.tBb.M.A=»M|3nt=tBb.M.A "- ' "* -"

-CisaiLt: -Pi8 = JJ'Y'.Q-ds = (Ô e . t B§+\/V e . t B§).Q.A ^M^^B^.Q.A et F^^B^.Q.A

=^ F înt=[ F x1 F
y1 F
x2 F
y2 F
x3 F
y3 | Mx1 M
y1 M
x2 M
y2 M
x3 M
y3 | Fz1 F
z2 F
z3J

RaBpjeJ : ces efforts - forces et moments - sont ceux qui devraient être appliqués sur les
nœuds 1, 2 et 3 de l'élément pour engendrer les contraintes résultantes N, M et Q.

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B - Programmation
Dans ce chapitre, seule la non-linéarité géométrique - grands déplacements - est
présentée en se limitant à un comportement élastique linéaire du matériau.

1 - Présentation générale
a - Algorithme simplifié
DEBUT
initialiser 8F à zéro; {8F pour itérations d'équilibre sans incrément de charge}
initialiser F et U à zéro; {F, U: efforts et déplacements totaux calculés ou imposés}
initialiser N, M, Q à zéro; {N, M, Q : contraintes résultantes totales par élément}
POUR (nb incréments) <— 1 à (nb incréments demandé) FAIRE
DEBUT
constituer chargement AF, AU ; {AFconnu, AFinconnu, AUconnu, AUinconnu}
sommer 8F ; {AF <— AF + AF}
assembler matrice K; {K<-K L + Kg où Kg = Kg(N, M, Q)}
résoudre AF = K.AU ; {calcul de AUinconnu, AFinconnu}
calculer contraintes AN, AWI, AQ ; {correspondant à AU}
sommer contraintes dans N, M, Q; {N <- N + AN, M «- M + AM, Q <- Q + AQ}
sommer déplacements dans U; {U <— U + AU}
actualiser coordonnées et normales; { X < - X + A U x , Y 4 - Y + A U Y , Z < — Z + AU Z }
calculer efforts "internes" E; {élément e: Ee = J ^.Ge.dv CJe(N, M, Q)}
calculer efforts résiduels 8F ; {8F <- (F + AF) - E}
calculer F; {F 4— E: correspondant aux contraintes}
calculer précision; {par ex. ||8F||2 /||F||2}
(nb itérations) <- 0;
TANT QUE (précision > précision souhaitée) ET (nb itérations < nb itér. max) FAIRE
DEBUT
(nb itérations) <- (nb itérations + 1);
assembler matrice K;
résoudre 8F = K.8U ; {8Uj = 0 si liaison suivant le d.d.l. i}
calculer contraintes 8N, 8M, 8Q ; {correspondant à 8U}
sommer contraintes dans N, M, Q; {N «— N + 8N, M <— M + 8M, Q <— Q + 8Q}
sommer déplacements dans U; {U <— U + 8U}
actualiser coordonnées et normales; {X <— X + 8UX, Y «- Y + 8UY, Z 4- Z + 8UZ}
calculer efforts "internes" E; {élément e: Ee = J !Be.ae.dv Oe(N, M, Q)}
calculer efforts résiduels 8F ; {8F <- (F + 8F) - E}
calculer F; {F <— E: <-> contraintes résultantes N, M, Q}
calculer précision; {par ex. |6F||2 /|F||2}
FIN
FIN
F<-F + SF;
FIN;

Nota : le repère local à chaque élément est choisi


"corotationnel" en l'absence de grande rotation
matérielle dans le plan (cisaillement).

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Chapitre VI Non-linéarité géométrique

b - Caractéristiques principales

- A ce stade de la présentation, l'objectif est de pouvoir étudier numériquement, par


exemple, une plaque plane aux bords fixes soumise à une pression normale ; et donc de
prendre en compte, dans ce cas, les effets de membrane qui n'apparaissent pas si le
chargement est appliqué en un seul "incrément".

- La programmation est donc limitée à un pilotage en force. Dans [18], on trouvera des
algorithmes relatifs aux pilotages en déplacement et en longueur d'arc qui s'avèrent
nécessaires dans l'étude des instabilités.

- La disposition, dans l'algorithme, des résolutions des systèmes linéaires et des


modifications de la géométrie correspond à une Formulation Lagrangienne Actualisée à
chaque Itération (FLAI).

- Le critère d'arrêt des itérations ne concerne que les normes (2), dites "euclidiennes",
des composantes de forces et de moments prises séparément :
llôRL
II
/|R|L < pR : précision sur les forces (1 .OE-4, par exemple);
\\<L II ll^
rMD-i
F
9t = j (r-VI-23)
|8T||2 /||T|2 < pT : précision sur les moments (TV»"Torque");

c - Remarque importante

Après divers essais sur des programmations différentes, c'est l'algorithme détaillé
précédemment qui a été retenu car nécessitant le nombre minimal d'itérations d'équilibre
pour assurer une précision donnée. La particularité réside dans l'ordre suivant :

résoudre AF = K.AU ; {calcul de AFjnconnu, AUinconnu}


calculer contraintes AN, AM, AQ ; {correspondant à AU}
sommer contraintes dans N, M, Q; {N «~ N + AN, M <r- M+ = AM, Q <- Q + AQ}
sommer déplacements dans U ; {U <- U + AU}
actualiser coordonnées et normales; {X <-'X"+ AU X , Y <- Y + AU Y ,Z <-Z + AU z }
calculer efforts "internes" E; {élément e: Ee = J ^.Oe-àv CTe(N, M, Q)}
calculer efforts résiduels ÔF ; {8F 4- (F + AF) - E}

Les accroissements de contraintes sont donc "sommés" ayant l'actualisation de la


géométrie tandis que les efforts internes - et donc les résidus - sont calculés après cette
actualisation.

d •- Actualisation des normales

Avant calcul, une normale est associée à chaque nœud de la structure non déformée.
Suivant les cas, elle représente une "moyenne" des normales aux plans des éléments
connectés au nœud considéré ou une normale à la surface réelle de la coque.

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Chapitre VI Non-linéarité géométrique

Ces normales sont ensuite actualisées en même temps que la géométrie. Elles servent
lors du calcul pour l'élément courbe proposé par Stolarski (chapitre V) et lors de l'édition
des résultats pour les éléments plats.

En effet, une moyenne des contraintes calculées dans les éléments connectés à un
nœud est effectuée. Le résultat est alors présenté dans un repère de projection constitué
de la normale en question, d'un axe qui reste parallèle au plan (X, Z) du repère global et
d'un troisième axe normal aux précédents réalisant ainsi un trièdre direct.

La nouvelle position V2 d'une normale V-j après rotation de l'angle <j> dans la direction
r est définie par la formule suivante qui peut utiliser aussi la théorie des quaternions [13],
[16], Q:{s,VJ ou l'algèbre de Clifford.

V 2 =V 1 +2.s.VA\/ 1 +2.VA(VAV 1 ) où s-cos(^) et V - r.sin^cj)) avec ||r| = 1. (r-vi-24)

Ce qui peut aussi s'écrire : V2 = (cos^.V-j + (1 - coscj^r.V-,).? + (sinc|>).(r A \Aj)

2 - Exemple : plaque circulaire appuyée avec bords fixes

a - Données

Elles sont inchangées par rapport au paragraphe (V-C-3-d).

La plaque est circulaire de rayon R = 100 mm, d'épaisseur h = 1 mm, appuyée à sa


périphérie et soumise à une pression normale p = 0,1 N/mm2. Seul un quart de cette
structure est modélisé - suivant deux maillages - moyennant des liaisons appropriées.

Le matériau a pour caractéristiques : E = 200000 N/mm2 et v = 0,3.

b '- Calcul linéaire

Les résultats d'un tel calcul sont rappelés dans le tableau ci-dessous. Relatifs au
déplacement vertical du centre de la plaque, ils sont comparés à une solution analytique :

Maillage I Théorir^TrHUMipY~DKJ~\Co"~TR^^
5x5 34,776mm 34,5184 34,5351 34,114^ 1jD 0,993 0,993 0,981
10x10 134776 mm 134J063 134,7lT6 134,6T8[TgJâ^

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Chapitre VI Non-linéarité géométrique

c • Calcul non-linéaire
La pression est appliquée en 19 incréments: 10 entre 0 et 0,01 N/mm2 puis 9 entre 0,01
et 0,1 N/mm2.
Le critère d'arrêt des itérations est fixé à 1 .OE-4 pour les forces et pour les moments.

Le bord circulaire de la plaque est considéré fixe ; des liaisons radiales sont donc
imposées sur les nœuds de ce bord :

Maillage 5x5 Maillage 10x10


Pas Près. DKT TRUMP S3 S3/DKT DKT TRUMP S3 S3/DKT
1 0,001 0,3599 0,3596 0,3380 0,939 0,3636 0,3639 0,3429 0,943
2 0,002 0,5763 0,5757 0,5466 0,948 0,5790 0,5792 0,5518 0,953
3 0,003 0,7078 0,7071 0,6750 0,954 0,7096 0,7096 0,6798 0,958
4 0,004 0,8042 0,8033 0,7708 0,958 0,8052 0,8051 0,7754 0,963
5 0,005 0,8820 0,8811 0,8485 0,962 0,8825 0,8823 0,8530 0,967
6 0,006 0,9480 0,9469 0,9144 0,965 0,9481 0,9478 0,9189 0,969
7 0,007 1,0056 1,0045 0,9722 0,967 1,0054 0,9937 0,9765 0,971
8 0,008 1,0571 1,0559 1,0255 0,970 1,0565 1,0561 1,0298 0,975
9 0,009 1,1038 1,1025 1,0718 0,971 1,1030 1,1025 1,0761 0,976
10 0,01 1,1467 1,1453 1,1146 0,972 1,1456 1,1451 1,1188 0,977
11 0,02 1,4965 1,4947 1,4670 0,980 1,4941 1,4934 1,4709 0,984
12 0,03 1,7141 1,7120 1,6847 0,983 1,7114 1,7107 1,6883 0,987
13 0,04 1,8817 1,8790 1,8529 0,985 1,8780 1,8773 1,8562 0,988
14 0,05 2,0198 2,0175 1,9927 0,986 2,0165 2,0158 1,9956 0,990
15 0,06 2,1399 2,1375 2,1137 0,988 2,1365 2,1358 2,1163 0,991
16 0,07 2,2467 2,2442 2,2213 0,989 2,2432 2,2426 2,2236 0,991
17 0,08 2,3434 2,3409 2,3187 0,989 2,3399 2,3393 2,3208 0,992
18 0,09 2,4321 2,4296 2,4081 0,990 2,4286 2,4280 2,4099 0,992
19 0,10 2,5142 2,5117 2,4910 0,991 2.5108 2,5102 2,4925 0,993

Nota : l'élément S3 est un élément Simplifié à 3 nœuds qui ne sera pas présenté ici [20].
Prévu pour les plaques minces, il est moins précis que DKT mais il présente l'avantage
d'un calcul beaucoup plus rapide ; ce qui peut être sensible dans les cas de calculs non
linéaires pouvant comporter un grand nombre d'itérations.

Remarque : Ici, les effets de membrane sont importants et le déplacement du centre de la


plaque est presque 14 fois moins important que celui résultant d'un calcul "linéaire" !

VI-9
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Chapitre VI Non-linéarité géométrique

3 - Exemple : Plaque circulaire appuyée avec bords libres

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Chapitre VI Non linéarité géométrique

4 - Exemple : Plaque avec flexion imposée

a - Données

Plaque rectangulaire de longueur L = 100 cm, largeur b = 20 cm, épaisseur h = 0,5 cm.
L'extrémité gauche est encastrée tandis que l'extrémité droite est soumise à une rotation
imposée de 360° suivant Taxe y.

La symétrie longitudinale permet de ne modéliser que la moitié de la plaque.

/ / / / / ^< ^V ^V N. ^v ^^ (f-VI-8)
— — — I
Le matériau a pour caractéristiques : E = 2,1 E6 daN/cm2 et v = 0,3.

b - Calculs non-linéaires
Ils sont destinés à mettre en évidence l'influence du nombre d'incréments sur les
valeurs des déplacements suivant x et z du point C ainsi que sur le moment suivant y.

c - Résultats
Les calculs ont été effectués avec les deux éléments TRUMP et DKT ; les résultats
sont si peu différents que les courbes fournies ci-après sont valables pour les deux.
(f-VI-10)

Les déplacements sont donnés en cm pour 12, 24,


36, 72 et 360 incréments de chargement ; la longueur
initiale de la plaque - horizontale - est de 100 cm.

Le moment à l'extrémité droite nécessaire pour


assurer la rotation est donné en comparaison avec sa
valeur maximale théorique, Mmax, pour assurer un
angle de 360°.

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VI-11
Chapitre VI Non linéarité géométrique

-Ux/L où Ux = L - Xc (élément TRUMP)


30° 60° 90° 120° 150° 180° 210° 240° 270° 300° 330° 360°
12 0,000 0,090 0,265 0,508 0,787 1,063 1,297 1,452 1,506 1,451 1,301 1,087
24 0,023 0,134 0,321 0,558 0,810 1,040 1,216 1,314 1,326 1,261 1,140 0,995
36 0,030 0,148 0,337 0,570 0,812 1,028 1,189 1,274 1,281 1,220 1,113 0,990
72 0,038 0,161 0,351 0,579 0,811 1,014 1,161 1,238 1,243 1,189 1,096 0,992
360 0,043 0,170 0,361 0,585 0,809 1,003 1,142 1,213 1,219 1,170 1,088 0,997

-Wz/L où Wz = Zc (élément TRUMP)


30° 60° 90° 120° 150° 180° 210° 240° 270° 300° 330° 360°
12 0,262 0,518 0,735 0,881 0,932 0,879 0,731 0,509 0,252 0,042 -0,195 -0,299
24 0,261 0,502 0,689 0,797 0,813 0,740 0,594 0,405 0,209 0,042 -0,069 -0,107
36 0,260 0,494 0,672 0,769 0,777 0,701 0,561 0,385 0,207 0,060 -0,033 -0,062
72 0,258 0,486 0,654 0,743 0,744 0,668 0,533 0,370 0,209 0,079 -0,002 -0,026
360 0,256 0,479 0,640 0,722 0,720 0,644 0,515 0,361 0,212 0,092 0,018 0,005

M/Mmax (élément TRUMP)


30° 60° 90° 120° 150° 180° 210° 240° 270° 300° 330° 360°
12 0,077 0,157 0,236 0,308 0,378 0,457 0,503 0,568 0,626 0,682 0,736 0,787
24 0,079 0,161 0,239 0,315 0,390 0,463 0,534 0,604 0,672 0,739 0,804 0,868
36 0,080 0,161 0,241 0,319 0,396 0,471 0,546 0,619 0,692 0,763 0,833 0,902
72 0,080 0,162 0,243 0,323 0,402 0,481 0,559 0,637 0,715 0,790 0,865 0,941
360 0.081 0,163 0,245 0,327 0,408 0,489 0,571 6,652 0,732 0,813 0,894 0,974

M/Mmax (élément DKT)


30° 60° 90° 120° 150° 180° 210° 240° 270° 300° 330° 360°
360 0,080 0,162 0,243 0,324 0,405 0,486 0,566 0,647 0,727 0,807 0,887 0,967

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d - Remargues
Dans cet exemple, il a été constaté qu'une seule itération d'équilibre suffit après un
incrément de "charge". Après cette itération, les rapports (|8R||/|R|) et (|5M|/||M||) qui
servent de critère d'arrêt des itérations sont inférieurs à 1 .OE-4 .

Juste après un incrément, avant correction de l'équilibre, ces mêmes rapports sont de
l'ordre de 1.QE-1 ou 1.0E-2 suivant le nombre d'incréments demandé.

A ce propos, on rappelle que R - forces - et M - moments - sont volontairement


séparés de façon à ne comparer que des entités de même nature et que ces vecteurs
contiennent les efforts imposés connus et ceux calculés aux endroits des liaisons.

D'une façon générale, quand un "déplacement" est imposé (ici l'angle de rotation) le
nombre d'itérations pour atteindre une précision souhaitée est inférieur à celui nécessaire
pour atteindre la même précision quand les efforts sont imposés. Divers exemples traités
permettent de constater qu'une précision comprise entre 1 .OE-3 et 1 .OE-4 est suffisante.

VI-13
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Chapitre VI Non linéarité géométrique

C - Compléments

1 - Critères de convergence
Par critère de "convergence", il est entendu ici: "critère d'arrêt des itérations de
correction d'équilibre". L'exemple unidimensionnel donné ci-dessous permet une mise en
évidence aisée de la méthode incrémentale et des différents critères.

Le chargement F est appliqué en 3 incréments: de 0 à Q1, de Q1 à Q2 et de Q2 à Q3.

L'indice inférieur correspond au numéro de l'incrément de chargement;


L'indice supérieur correspond à l'itération d'équilibre après un incrément.

F,0 = Q! est appliqué et la résolution de F,0 = K?.U? donne U? puis G = CF? ;


A cette contrainte correspond l'effort "interne" ou d'équilibre E° ;
Le résidu F,1 = F,0 -E? est calculé; jugé suffisamment élevé, une itération va débuter.

F,1 est appliqué et la résolution de F,1 = K].U| donne U] puis o]=$ <T 4- a + a] ;
A cette contrainte CT correspond l'effort d'équilibre (ou "interne") E] ;
Le résidu F,2 = F,0 -E] est calculé ; jugé suffisamment petit, les itérations cessent et le
pas 1 est franchi.

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Chapitre VI Non linéarité géométrique

F2° = (Q2 - Q,) + F,2 est appliqué et F2° = K°.U° donne U° puis G° => G <- G + G° ;
A cette contrainte a correspond l'effort d'équilibre E2 ;
Le résidu F2 = Q2 -E2 est calculé; jugé suffisamment élevé, une itération débute.

F2 est appliqué et la résolution de F2 = K2.U2 donne U2 puis G2. => G 4- G + G2 ;


A cette contrainte a correspond l'effort d'équilibre E2 ;
Le résidu F22 = Q2 -E2 est calculé ; jugé suffisamment petit, les itérations cessent et le
pas 2 est franchi.

F3° = (Q3 - Q2) + F22 est appliqué et F3° = K°.U° donne U° puis G° ^ G <- a + G° ;
A cette contrainte a correspond l'effort d'équilibre E3 ;
Le résidu F3 = Q3 - E3 est calculé ; jugé suffisamment élevé, une itération débute.

F3 est appliqué et la résolution de F3 = K3.U3 donne U3 puis G3 => G «- G + G3 ;


A cette contrainte G correspond l'effort d'équilibre E3 ;
Le résidu F32 = Q3 -E13 est calculé ; suffisamment important, les itérations continuent.

F32 est appliqué et la résolution de F2 = K3.U3 donne U2 puis G3 =$ G <- G -h G| ;


A cette contrainte G correspond l'effort d'équilibre E2 ;
Le résidu F33 = Q3 -E3 est calculé ; suffisamment faible, les itérations s'arrêtent et le
dernier pas est franchi.

Nota : dans le dessin donné, les matrices de raideur sont les matrices tangentes ; ce
qui correspond à la méthode de Newton - Raphson.

a_^ Critères en effort

RI < eiF.||Fp°| {1} OU |F;|-< e2F.|Qp| {2} OU |F;[ < 83F.|^| {3} (r-VI-26)

Parce que l'interprétation physique est évidente et que les incréments n'ont pas
toujours même valeur, c'est le troisième critère qui a été programmé en séparant les
composantes de forces et de moments afin de comparer des grandeurs de même nature.
De nombreux exemples ont été traités avec une précision comprise entre 10~3 et 10~4.

b - Critère en déplacement
|Up| < EU-|^P|| : ce critère est utilisé dans [18] avec une valeur de 10~3 ou 5.10'3- (r-vi-27)

c - Critère en énergie
|F;4[<ew-|Fp0.i{| fr-yi-28)
Sur la figure précédente, cette "précision" est le rapport des deux aires hachurées dont
le dénominateur correspond à l'aire A 3 et le numérateur à l'aire A 2 .
Ce critère est utilisé dans [15] avec une valeur de 10"5.

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VI-15
Chapitre VI Non linéarité géométrique

2 - Repère local à un élément

Quand le repère utilisé n'est pas corotationnel, il est nécessaire de calculer AQ12, ce qui
correspond, pour les contraintes, à un changement de base relatif à une rotation AT
autour de l'axe z, normal au plan de l'élément (voir chapitre V).

En notant: Aut, Au2, Au3 les déplacements suivant x des nœuds 1, 2 et 3 ;


Av1? Av2, Av3 Les déplacements suivant y de ces mêmes nœuds ;
Au et Av les déplacements suivant x et y d'un point courant du triangle ;
A, l'aire du triangle ;
z
t
On a: {1}AY = -J(Any-Av l x)<^AQ l , = l(Au, f j-Aiij,i)

Avec les fonctions d'aire L1? L2, L3, on obtient : (r-vi-29) """""""—^^^^
x
A^ = ^((x 3 -x 2 ).Au l +(y 3 -y 2 ).Av 1 +(x l -X3)-Au 2 +(y l -y 3 ).Av 2 +

fo» 0,1 K 0^1 J -ZATJ» |^-(°*x-°yy)1carAn J° -AT]


[a^ (TyyJ [^xy ° yy J [AT.(CJXX - Gyy ) I 2^Y.Oxy J [A^ ° J

ax
^["^xx y] +AQ[axx a
xy] [axx ^xyl A^ = I" ^xx ~ g-AT.Gxy I G^ + ^¥.(O^ - CTyy)"
+ a O a + a a
LCTxy ^yyj "[»xy yyj L *y °yyJ " L xy AT.(Oxx ~ yy) | yy +2^.0^

Ce qui revient à effectuer le changement de base (limité au premier ordre) :


tT faxx CJ^l [cosÇAT) | sin(AY)1 F 1 |AY]
T9. .!;> OU Tp = — « — (r-VI-30)
CT CT
L xy yyJ [-sin(AT) | cos(AT)J [-A¥ 1J

Conséquence pour les contraintes résultantes:


"cos(AT) sinCAT) 1 fM^ M^ 1 fN^ N^ Q^l ^^.MT
T= -sinCAT) cos(AT) M= M^ MW R= N^ Nyy Qyz =» (r-vi-si)
ij [ J [Qxz Qyz J R^^T-RT

Nota:
{1} suppose que les déplacements Au et Av sont petits ; il est donc préférable d'utiliser un
repère corotationnel dont l'axe x est défini, par exemple, par le côté 1-2 (Voir V-B-1-a).

3 - Etude théorique cfun exemple


Dans ce paragraphe est étudiée.en grands déplacements une jpjague circulaire encas-
trée. L'expression due à Tirnoschenko [19] est démontrée afin de bien mettre en évidence
les hypothèses correspondantes.

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Chapitre VI Non linéarité géométrique

a - Données
Sur la périphérie : pas de déplacement ni rotation possible suivant x et y ;

Epaisseur h; !z (f_VM2)
y
Matériau : E, v ; j/
Pression p suivant z. ^^-x

On cherche le déplacement - Wc - suivant z du centre de la plaque tenant compte des


effets de membrane.

b - Hypothèses
r2
La forme de w(r) - suivant z - trouvée en IV-B-1 est conservée : w = wc.(1 --j^")2;
• " H
Le déplacement radial est choisi sous la forme : u = r.fR-r).^ +C2.r);
On vérifie bien ainsi : u(r=0) = 0; u(r=R) = 0; w,r(r=0) = 0; w,r(r=R) = 0 et w(r=R) = 0.

Comme démontré en n-B-5 : err =u,r+^(w,r)2 tandis que, comme en m-D-2-c: eee = —

c - Flexion
Avec l'hypothèse de Kirchhoff, l'énergie de déformation s'exprime comme en IV-B-1-c :
2 / R / '
b
-X =ljJ(|%.z.w^dz+ aee.zX.dz).r.dr.d0 = 7t.J(w''.Mrr+XMee).r.dr où ^^
5» ' o w =w,rr

w' w' Eh3


En élasticité isotrope : M^ = -D.(w" + v.—) et Mee = -D.(v.w" + —) où D = '•—^~

^-V'-^itD^
=> Vi - g ' ^ - R Z

d - Membrane
L'énergie de déformation s'exprime comme en n-D-2-b :
I T

-Vim=iJj.(N,r.(u,r+i(w>r)2)+N8eH).r.dr.de où Nrr = Jarr.dz Ne9 = Jaee.dz


r
* 21
FN 1 F h F rre++V v e l 6 rr =u,r+^(w,r)
En élasticité isotrope : \ N " = -^U -£ee où u
L eeJ l-V^Eee + V.Ej 8^=-

^_Vim=~^-(0,25.C12.R2 + 0)1167.C^.R2 + 0,3.C1.C2.R3)

+ 7t-Eh-^ .^s.(-0,OQ846.C1.R + 0,00682.C2.R2 + 0,00477.^^)


1 —v R R

VI-17
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Chapitre VI Non linéarité géométrique

Les constantes C1 et C2 se calculent en considérant que cette énergie est minimale


pour une position d'équilibre de la plaque [19] :

3Vm 3Vm w2 w2 D w4
0 C =1 185
âér ^ 3C=T°~ ' ' 1?- *'C 2 =-175-=»-V,» = 2,59.V -

e - Superposition
b m 32 w2 w2
-V l =-V, -V l =— 7C.D.^f-(1 + 0,244.^f) ;

r r2 R2
Ve =2.7i.q.wc.j(1—2")2.r.dr = 7i.q.wc.-— où Ve est l'énergie due à la pression q ;
R 3
o
La position d'équilibre correspond à : 9 W + V ») = 0 => wc.(1 + 0,488.^-) = -9^-
dwc h 64. D

f - Complément

Deux autres expressions dues à Nadaiei Federhofer sont :


2 D4 2 o4
Federhoffer : wc.(1 + 0,523.^) = ^-; Nadai : wc.(1 + 0,583.^-) = ^5-

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Chapitre VI Non linéarité géométrique

4 - Bibliographie du chapitre VI
[I] ARGYRIS, J.H., DUNNE, P.C., MALEJANNAKIS, G A, SCHELKLE, E., A simple
thangular facet shell élément with applications to linear and non-linear equilibrium
and elastic stability problems, Computer methods in applied mechanics and
engineering, 1977, Volume 10, pages 371-403.
[2] ARGYRIS, J.H., DUNNE P.C., MALEJANNAKIS, G.A., SCHELKLE, E., A simple
triangular facet shell élément - Numerical examples, Computer methods in applied
mechanics and engineering, 1977, Volume 11, pages 97-131.
[3] ARGYRIS J.H., BALMER H., KLEIBER M., HINDENLANG IL, Natural description of
large inelastic déformations forshells of arbitrary shape, Computer methods in
applied mechanics and engineering, 1980, Volume 22, pages 361-389.
[4] BATHE, K.J., CIMENTO, A. P., Sonia practical procédures for thé solution of
nonlinear finite élément équations, Computer methods in applied mechanics and
engineering, 1980, Volume 22, pages 59-85.
[5] BATHE, K.J., RAMM, E,, WILSON, E.L., Finite élément formulations for large
déformation dynamic analysis, International journal for numerical methods in
engineering, 1975, Volume 9, pages 353-386.
[6] BATOZ, J.L., Analyse non linéaire des coques minces élastiques de formes
arbitraires par éléments triangulaires courbés, thèse de doctorat : Université de
Laval, Québec, 1977, 146 pages.
[7] BRU NET, M., Formulations de base des simulations numériques en grandes
déformations, Presses du CNRS IRSID, Paris 1990, pages 24-36.
[8] BRUNET, M., Modélisation numérique des grandes déformations élasto-plastiques
avec contact et frottement - Application à la mise en forme des métaux, Thèse de
doctorat d'état, INSA de Lyon, 1987, 202 pages.
[9] CORDEBOIS, J.P., Rappels sur la cinématique des milieux continus. Ecole d'été
d'Oléron, Presses du CNRS IRSID, Paris 1990, pages 24-36.
[10] CRISFIELD, MA, A faster modified Newton-Raphson itération, Computer methods
in applied mechanics and engineering, 1979, Volume 20, pages 267-278.
[II] DUBIGEON, S., Mécanique des milieux continus, Eléments finis, Tome 3, polycopié
ENSM, Nantes, 1985, 88 pages.
[12] DUBIGEON, S., Mécanique des milieux continus, Tome 2, Cours polycopié ENSM,
Nantes, 1985, 192 pages.
[13] FAYET, M., Robots et autres structures mécaniques, Cours polycopié INSA,
Lyon, 1990, 120 pages.
[14] GACHON, H., Théorie non linéaire des plaques, Fascicule 1, Polycopié ENSAM,
Paris, 1987, 125 pages.
[15] H AN, WS., Analyse linéaire et non linéaire de plaques et coques en statique et
dynamique, thèse de doctorat : Institut National Polytechnique de Lorraine, 1989,
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[16] HSIAO, KM., Nonlinear analysis of général shell structures by fiât triangular shell
élément, Computer and structures, 1981, Volume 13, pages 673-681.
[17] MATTHIES, H., STRANG, G., The solution of nonlinear finite élément équations,
International journal for numerical methods in engineering, 1979, Volume 14, pages
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[18] POL, P., Modélisation du comportement élastoplastique de coques minces, Thèse
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nodes triangular élément, Int. J. of Thin-walled Structures, 1995, Vol. 21, 209-223.

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