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intensité-potentiel
Rappels
* Une cellule électrochimique est constituée par deux électrodes reliées entre
elles par une jonction électrolytique.
Conclusion:
L’intensité qui traverse l’interface métal-solution d’une électrode est
proportionnelle à la vitesse du processus électrochimique qui s’y déroule.
- si I est positive (I=Ia), l’électrode est globalement le siège d’une réaction
d’oxydation: elle fonctionne en anode.
- si I est négative (I=Ic), l’électrode est globalement le siège d’une réaction de
réduction: elle fonctionne en cathode
2 COURBES INTENSITÉ POTENTIEL 2020/2021 - Mme Basma TROJETTE HAJEM
I-2/ Facteurs cinétiques
Une réaction électrochimique n’est pas possible en tout point du milieu, mais
seulement à l’interface électrode / solution. La réaction électrochimique met en
jeu un transport de la matière entre la solution et l’électrode et un transfert de
charge à l’interface.
a- Transport de la matière
Le transport de matière est assuré par trois modes :
- La convection implique un déplacement global de la matière. C’est un
mouvement d’ensemble induit par le déplacement du solvant, assuré
généralement par une agitation forcée à l’aide d’un agitateur magnétique.
- La migration des particules chargées sous l’effet d’un courant électrique.
- La diffusion, au voisinage immédiat de l’électrode les concentrations changent
suite aux réactions redox. La diffusion tend à réhomogénéiser la solution.
Pour les réactions électrochimiques, la diffusion sera considérée comme le
facteur limitant du transport de matière.
b- Transfert de charge
Une fois les différents réactifs se sont rencontrés à l’électrode, ils réagissent ou
non, et plus ou moins facilement, il existe donc pour ce transfert de charge une
vitesse qui dépend du potentiel appliqué à l’électrode. Pour certains couples il
est nécessaire d’appliquer un potentiel significativement différent du potentiel
d’équilibre pour observer un courant. L’écart est appelé surtension « seuil », et
dépend du couple considéré mais aussi de la nature de l’électrode. La surtension
est un paramètre cinétique.
II / Courbes intensité-potentiel.
Considérons tout d’abord que c’est le transfert de charge qui limite le courant,
c’est-à-dire qu’il n’y a pas de problème d’apport des réactifs à l’électrode (ou de
diffusion des produits loin de l’électrode, ce qui a également un impact), mais
que c’est le transfert électronique à l’interface électrode/solution qui soit
cinétiquement déterminant.
a/ Systèmes rapides
b/ Systèmes lents
Le courant atteint une intensité limite iD, dite de diffusion, palier horizontal.
L’intensité du courant limite de diffusion est proportionnelle à :
- la surface de l’électrode.
- le nombre d’électrons échangés.
- la concentration en solution de l’espèce devant rejoindre l’électrode.
Pour simplifier, nous adoptons la notation :
iDa = kD(Red) [Red]sol (de même iDc = - kD(Ox) [Ox] sol intensité de courant
limite de diffusion cathodique négatif)
Avec iDa : courant limite de diffusion anodique
kD(Red) : coefficient de diffusion dépend de la mobilité du corps, du nombre
d’électrons échangés ainsi que de la géométrie de l’appareillage.
1/
Lorsque l’espèce électroactive est en i
2/ i
Lorsque l’espèce électroactive est le
conducteur métallique lui-même, on n’a
pas de palier de diffusion. (L’électrode est 0
en M), on remarque l’existence d’un palier E
pour la réduction dû à la diffusion des ions K[Mn+]
Mn+.
3/
Si le réactif considéré est le solvant, la concentration
est si élevée partout que le phénomène de transport
n’est jamais limitant: la courbe ne présente pas de
palier dans ce cas.
II-2-3/ Application
Correction
Oxydation :
2 H2O → O2(g) + 4 H+ + 4 e− en milieu acide
Réduction :
4 H+ + 4 e− → 2 H2(g) en milieu acide
Dans tous les cas, on ne peut pas aller au-delà du mur du solvant.
8 COURBES INTENSITÉ POTENTIEL 2020/2021 - Mme Basma TROJETTE HAJEM
Remarque : on indique, sur le graphe, les transformations qui sont à l’origine
des différentes « vagues » sur la courbe i = f (E). Cependant, à un potentiel
donné, plusieurs oxydations ou réductions peuvent intervenir. Par exemple dans
le domaine où l’on envisage la transformation Red2 → Ox2, il faut également
tenir compte de Red1 → Ox1. De même lorsque l’on envisage l’oxydation de
l’eau, les deux oxydations précédentes interviennent.
II-2-6/ Applications :
- Application 1:
1. Tracer l’allure de la courbe intensité-potentiel pour une électrode de platine
plongeant dans une solution aqueuse désaérée de pH = 5,0. La surtension pour
l’oxydation de l’eau vaut, dans ces conditions, 0,50 V et celle pour la réduction
de l’eau 0,20 V.
2. Comment est modifiée la courbe précédente si on fait buller du dioxygène (on
prendra 0,10 V de surtension pour la réduction de O2) ?
Correction
2/ E2,thermo > E1,thermo : la thermodynamique prévoit que Ox2 sera réduit et Red1
sera oxydé. L’utilisation des courbes intensité-potentiel montre que le point de
fonctionnement du système EM permettant Ia = - Ic est tel que les intensités
anodiques et cathodiques sont très faible, la vitesse de la transformation sera très
petite. La transformation est thermodynamiquement possible mais cinétiquement
lente.
3/ E2,thermo < E1,thermo : la thermodynamique prévoit que Ox2 sera réduit et Red1
sera oxydé. L’utilisation des courbes intensité-potentiel montre que le point de
fonctionnement du système EM permettant Ia = - Ic est tel que les intensités
anodiques et cathodiques sont nulles, la vitesse de la transformation sera nulle.
La transformation est thermodynamiquement possible mais cinétiquement
bloquée
EM
Les acides qui n’ont pas d’anion oxydant (comme HCl, H2SO4 dilué, etc…)
agissent par l’oxydant H3O+. Par exemple, l’action sur le zinc se traduit par le
bilan: Zn(S) + 2 H3O += Zn2+ + H2(G) + 2 H2O
Vu la valeur de E°(Zn2+/Zn), on trouve une valeur de la constante élevée, de
l’ordre de 1025 à 298 K. Cependant, le dégagement de dihydrogène dépend de la
préparation du métal. Il est abondant avec un métal impur, très faible avec du
zinc pur et pratiquement nul avec du zinc amalgamé (alliage zinc-mercure).
- Application 1:
Tracer l’allure des courbes intensité potentiel pour rendre compte des résultats
expérimentaux suivants :
1. Le fer est oxydé par une solution d’acide chlorhydrique mais pas le cuivre.
2. Le cuivre est oxydé par une solution d’acide nitrique (avec dégagement de
NO(g)) mais pas par une solution d’acide chlorhydrique.
3. Le plomb n’est pas oxydé par une solution d’acide chlorhydrique alors que
°
𝐸𝐸𝑃𝑃𝑃𝑃 2+ /𝑃𝑃𝑃𝑃 < 𝐸𝐸𝐻𝐻° +/𝐻𝐻2