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Chapitre IV - Analyse de La Commande Linéaire Des Systèmes Continus
Chapitre IV - Analyse de La Commande Linéaire Des Systèmes Continus
REGULATION
Chapitre IV :
Analyse de la commande
linéaire des systèmes continus
Chapitre IV : Analyse de la commande linéaire des systèmes continus
Entrée Sortie
SYSTÈME
Figure IV.1 : Système de commande.
Signal d’entrée : ils sont des grandeurs indépendantes du système mais ayant une action sur son état, ils
se décomposent en commandable et non commandable (perturbations).
Grandeurs commandables : Elles sont appliquées à partir d’une source d’énergie extérieure
afin de provoquer une réponse spécifique du système
Grandeurs non commandables : Sont des grandeurs d’entrée parasites ou perturbations, leur
effet nuit au bon fonctionnement du système et fausse sa réponse.
Signal de sortie : c’est la réponse effective élaborée par le système évaluant à partir de son état initial,
sous l’action des signaux d’entrée. On distingue sortie observable et non observable.
ω(t)
CHARGE
e(t)
ALIMENTATION
M
DE
PUISSANCE
Exemple 2 :
PERTURBATIONS
(Débit d’entrée ,temps ,
ACTION DE
échange de température
COMMANDE
etc…)
(Débit du gaz
Combustible)
T=1200°C SYSTÈME Ts
FOUR
DE
À GAZ
ORDRES REGLAGE SORTIE
1°/les systèmes de commandes travaillent en boucle ouverte ou le signal de commande est indépendant du
signal de sortie.
2°/les systèmes de commandes travaillent en boucle fermée ou le signal de commande est lié au signal de sortie.
U Système S
Actionneur
Commande Dynamique Sortie
Exemple : Le réglage de la température du four est assuré par une personne extérieure (de la salle de
contrôle), il n'a donc aucune information sur la grandeur à régler.
PERTURBATIONS
Aucune information (Débit d’entrée ,temps ,
sur la sortie → ACTION DE
échange de température
système aveugle COMMANDE
etc…)
(Débit du gaz
Combustible)
SYSTÈME Ts
SALLE DE FOUR
DE
CONTROLE À GAZ
REGLAGE
SORTIE
ORDRES
T=1200°C Régulateur Actionneur Système dynamique
Avantages et inconvénients :
Système aveugle, pas de correction (insensible aux perturbations) mais rapide et stable.
Donc : Un système linéaire est défini par des équations différentielles à coefficients constants. On peut associer
à ces équations des fonctions de transfert exprimées en utilisant la notation complexe ou les transformées de
Laplace (jw = p).
Exemple : À titre d’exemple, le réglage de la température en agissant sur un organe de réglage (la
vanne) en fonction de l’écart entre la valeur désirée et la valeur réelle.
PERTURBATIONS
(Débit d’entrée ,temps ,
ACTION DE
Comparaison et échange de température
correction jusqu’à
COMMANDE
etc…)
Ts =1200°C (Débit du gaz
Combustible
SYSTÈME T
) FOUR
SALLE DE DE s
CONTROLE À GAZ
REGLAGE SORTIE
ORDRES
T=1200°C
CAPTEUR DE
TEMPERATURE
Avantages et inconvénients :
Système précis, il y a une correction (sensible aux perturbations), pas rapide et peut être instable, ne réagit
malheureusement qu’après avoir capté la sortie alors que la perturbation a déjà faite son effet d’où l’idée
d’exploiter les avantages d’un système en boucle ouverte qui permet d’anticiper la perturbation.
Chaine de puissance Z
XC ΔX U Y
+
REGULATEUR PROCESS XC : Entrée, Consigne
ΔX : Écart de régulation,
-
U : Signal de commande,
Chaine de contre réaction (de faible puissance) Y : Variable de sortie ou variable à
régler ou mesure,
Xm
CAPTEUR Z : Perturbation,
Xm : Grandeur physique à la sortie
de capteur.
est l’image de f(t) dans le domaine symbolique et que f(t) est l’image de F(p) dans le domaine temporel. On
appelle transformation de Laplace l’application « L » telle que L [f]=F.
IV.2.2.2 Propriétés
On suppose que F(p) et G(p) sont les images de f(t) et g(t), deux fonctions causales.
𝑘=1
Valeurs initiales 𝑓(0) = lim 𝑓(𝑡) lim 𝑝𝐹(𝑝)
𝑡→0 𝑝→∞
Valeurs finales lim 𝑓(𝑡) lim 𝑝𝐹(𝑝)
𝑡→∞ 𝑝→0
Remarque :
On peut utiliser la transformée de Laplace pour résoudre les équations différentielles en suivant ces tapes :
i) On cherche à résoudre un système différentiel linéaire à coefficients constants, dont les inconnues sont des
fonctions x(t); y(t).
ii) La transformation de Laplace fait passer du système différentiel à un système linéaire (L) dont les inconnues
sont les transformées de Laplace X(p) ; Y(p); …… de x(t); y(t); …….
iii) Les coefficients de (L) sont des polynômes en p. Ses solutions sont donc des fractions rationnelles
(polynôme divisé par un polynôme).
Propriété Linéarité :
L -1 [F+G]= L -1 [F] + L -1[G]
L -1 [kF] =k L -1 [F] pour tout k réel.
*Pôles doubles
𝑁(𝑝)
𝐹(𝑝) = ...(𝑝−𝑝 )2 ….
𝑖
On peut alors toujours écrire :
𝐴𝑖1 𝐴𝑖2
𝐹(𝑝) = ⋯ . . + 2
+ +⋯
(𝑝 − 𝑝𝑖 ) (𝑝 − 𝑝𝑖 )2
𝐴𝑖1 = 𝐹(𝑝)(𝑝 − 𝑝𝑖 )𝑛 |𝑝=𝑝𝑖
𝑑(𝐹(𝑝)(𝑝−𝑝𝑖 )𝑛 )
𝐴𝑖2 = |
𝑑𝑝 𝑝=𝑝 𝑖
On en déduit que la contribution des fractions simples dues aux pôles doubles sont : f(t)= (…..+Ai1epit +
Ai2epit+…)
De manière générale, cette fonction de transfert en boucle ouverte peut s’écrire sous la forme :
S(p) a 0 a 1p ... a m p m
H ( p)
E(p) b 0 b1p ... b n p n
C’est une fonction rationnelle. L’ordre du système (qui est l’ordre de l’équation différentielle) est le degré du
dénominateur de H(p).
On a : S(p)=A(p)x[E(p)-R(p)] R(retour)
S(p)=A(p)x[E(p)-B(p).S(p)] B(p)
S(p)[1 +A(p) x B(p)]= E(p) x A(p)
A ( p)
H ( p)
1 A(p)B(p)
E(p) S(p)
*En parallèle +
G2(p) +
+
On trouve aisément par combinaison :
G(p) = G1(p) + G2(p) + …+Gn(p
Gn(p)
*Principe de superposition
Cas d'un système à plusieurs entrées
Soit un système de fonction de transfert H(p), sollicité par deux entrées E1(p) et E2(p). On note S(p) la sortie de
ce système.
E2(p)
Appliquons le principe de superposition, alors la sortie du système est :
S(p) = S1(p) + S2(p)
*Autre application
Soit un système constitué de deux blocs de fonction de transfert A(p) et B (p), sollicité par une entrée E(p), et
une seconde entrée Z(p) pouvant représenter des perturbations. On note S(p) la sortie de ce système.
Là encore on procède de la même façon en annulant successivement les deux entrées, puis on applique le
principe de superposition.
Annulons l'entrée Z(p) alors on trouve :
E(p) S(p)
S1(p) = G1(p) G2(p) E(p) G1(p) + G2(p)
+
*Autres simplifications
1)
E(p) S(p)
E(p) S(p) G (p) +
-
+ G (p)
-
X(p) G (p)
X(p)
2)
E(p) S(p) E(p) S(p)
G (p) + + G (p)
- -
X(p)
1/G (p)
X(p)
3)
G(p)
E(p) E(p)
G(p) 1/G(p)
1/G(p)
4)
G(p)
E(p) E(p)
G(p) G(p)
G(p)
IV.3.2.1.2. La rampe
La rampe de pente a est la primitive de échelon de hauteur a. Elle est définie
par : t>0 → f(t)=at et t≤0 → f(t)=0
IV.3.2.1.3. L’impulsion
L'impulsion unité, on l’appelle aussi impulsion de Dirac. On la note
généralement (t).
Sa transformée de Laplace est TL [(t)] = 1.
a0 a 0 / b0
La fonction de transfert de ces systèmes est : Hp
b 0 b1 p 1 ( b1 / b 0 ) p
aτ/3 sp(t) t
t
0
s(t ) s 1 (t ) s 2 (t ) K .a.t K .a..e
τ 2τ 3τ 4τ 5τ
En TL : E(p)=a 0 τ 2τ 3τ 4τ 5τ
La sortie est donnée par :
t
K .a K .a
S(p) . → s(t ) .e
1 p
Si on cherche les pôles de la fonction de transfert (les racines du dénominateur), on distingue 3 cas possibles:
1. z>1 p1,2= z n n z 2 1 sont deux pôles réelles →le système est stable (régime sur amorti)
2. z=1 p1,2=- n sont deux pôles doubles →le système est juste oscillant (régime amorti critique )
3. 0<z<1 p1,2 sont deux pôles complexes → le système est instable (il oscille : amortissement sur critique).
t
0
La sortie est donnée par :
K.a. 2n 1
t
2
t
1 2
S(p) s( t ) K.a.1 e e .u ( t )
p(p p1 )(p p 2 ) 1 2 1 2
Avec p1=-1/τ1 et p2=-1/τ2
*Pour z=1
Par rapport au paragraphe précèdent, les pôles sont confondus.
K . n2
t
n
S( p ) s(t ) K .a 1 (1 n t )e .u(t )
(p n ) 2
La courbe de réponse ressemble a la courbe obtenue au paragraphe précèdent, mais la croissance est plus rapide.
*Pour z<1
On parle de système à faible amortissement. Les pôles sont complexes conjugues. La réponse temporelle est :
s(t ) K .a 1
1
1 z2
e zn t sin 1 z 2 n t arctg
z
1 z2
.
avec
2
- Pseudo-période des oscillations : Tp
p
Tp
- Temps de montée (temps au bout duquel s(t) atteint pour la première fois sp(t)). t m 1
2
Tp
- Temps de pic t p
2 p
- Temps de réponse a 5% : C’est le temps au bout duquel la sortie atteint le régime permanent à 5% près et
y reste. L'abaque ci-joint donne ce temps en fonction des caractéristiques de la fonction de transfert. Une
approximation pour z<<1 est :
n 3
tr 3 qui est le temps de réponse de l'enveloppe exponentielle.
z z n
z
Le dépassement D= s(tp)- K.a. Le calcul donne : D K .a. exp
2
1 z .
IV.4. PERFORMANCES DES SYSTEMES
IV.4.1. Introduction : critères de performance
Les critères permettant de qualifier et quantifier les performances du système sont : la stabilité, la précision, la
rapidité et l'amortissement.
L'asservissement idéal est un système ayant une bonne stabilité et bonne précision, le régime transitoire
doit être rapide et bien amorti. Ces critères de performances ne sont pas toujours compatibles. Par exemple
en mécanique, un processus rapide est léger, il a ainsi une faible inertie et risque d’être peu amorti voire
instable. D’autre part si on veut améliorer la précision, on raidit l'asservissement et on risque de tomber alors
sur un phénomène d'instabilité. Tout l'art de l'automaticien est de réaliser une partie commande permettant de
respecter au mieux ces critères.
IV.4.2. La stabilité
Un système linéaire est stable à la condition nécessaire est suffisante que tous les Im
pôles de la fonction de transfert ont une partie réel négative.
Re <0 => Système stable ; Stabilité
Re = 0 => Système juste oscillant. ; Re
Re >0 => Système instable.
IV.4.3. La précision
La précision caractérise l'aptitude d'un système à atteindre la valeur de sortie souhaitée. L'écart entre la
consigne (sortie attendue) et la sortie (sortie réelle) se caractérise donc de la manière suivante (entrée et
sortie homogènes) : ε(t) = e(t) – s(t) et on envisage la valeur de ε pour t →∞ (régime permanent)
L'écart est exprimé dans l'unité de la grandeur de sortie, ou encore en %. On peut alors envisager l'écart à la
sortie du comparateur, ce qui est équivalent. On distingue différents types d'erreur, en fonction du signal
d'entrée.
IV.4.4. La rapidité
La rapidité est caractérisée par le temps que met le système à réagir à une brusque variation du signal d'entrée.
Cependant, la valeur finale étant le plus souvent atteinte de manière asymptotique (système stable), on retient
alors comme principal critère d'évaluation de la rapidité d'un système, le temps de réponse à n%.
En pratique, on utilise le temps de réponse à 5% (Tr5%) appelé aussi temps d'établissement, c'est le temps
mis par le système pour atteindre sa valeur de régime permanent à ± 5% près et y rester.
Le temps de réponse à 5% caractérise la durée de la phase transitoire. C’est une des caractéristiques importantes
des systèmes bouclés. On cherchera souvent à diminuer ce temps de réponse, sans que cela soit au détriment
d'autres performances.
IV.4.5. L'amortissement
L'amortissement est caractérisé par le rapport entre les amplitudes successives des oscillations de la sortie. Plus
ces oscillations s'atténuent rapidement, plus le système est amorti.
- Le calcul des lignes est poursuivi jusqu’à ce que la première colonne soit remplie.
- Le système est stable si et seulement si tous les termes de la première colonne sont strictement positifs.
Système stable