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Lignes directrices pour le développement des

infrastructures hydrauliques en Afrique de


l’Ouest

Atelier
de dissémination des Lignes directrices pour le
développement des infrastructures hydrauliques en
Afrique de l’Ouest

Lomé, 17-18 novembre 2014

GARANE Amidou
SOMMAIRE
Introduction
I. Affirmer le rôle majeur des OB
dans le développement des GIH
transfrontaliers
g
II. Intégrer les p
populations
p affectées
en tant qu’acteurs, partenaires et
bénéficiaires
III. S’assurer que les différents
acteurs jouent leur rôle respectif
 IV. Evaluer et optimiser la
rentabilité
t bilité d
des GIH
 V. Capitaliser et échanger les
expériences existantes dans la
CEDEAO
 VI. Adopter un cadre de référence
régional
g p
pour la conduite des
évaluations environnementales et
sociales
Introduction
Lignes directrices:
 résultent d’engagements

consensuels entre les parties


prenantes du dialogue régional
(plusieurs concertations régionales
dans les bassins)
 font l’objet
j d’une directive de la
CEDEAO en élaboration (en lien
avec Directive sur les ressources
en eau partagées de la CEDEAO)
 deviendront des normes
régionales
é i l contraignantes
t i t pour
les Etats/OB dès l’adoption de la
di ti par lle C
directive Conseilil d
des
ministres de la CEDEAO;
 Doivent être appropriées par les
acteurs dans la perspective des
ateliers de validation du projet de
directive et de sa mise en œuvre
effective (adaptation des
législations et règlements)
 Cette appropriation et mise en
œuvre ultérieure
lté i d
de lla di
directive
ti
justifient le présent Atelier de
di é i ti des
dissémination d Lignes
Li
directrices: une plus grande partie
d acteurs
des t sera concernée é
 Lignes directrices régionales en
chiffres
hiff

- 6 Axes

- 25 Recommandations

- 77 Mesures
Objet des lignes directrices:
 Elle portent sur le processus de

décision en matière de
développement des GIH (ne
portent pas sur les aspects
techniques ou technologiques de
leur réalisation)
 Mandat du Panel d’experts:

Examiner les p processus de


décision et les impacts des GIH
11. Affi
Affirmer lle rôle
ôl majeur
j desd OB d
dans le
l
développement des GIH transfrontalières

1.1 Faire des bassins, des pôles


d développement
de dé l t intégré
i té é
 Renforcer le rôle des OB dans

toutes les phases des projets GIH


((coordination des études ;
mobilisation des ressources)
 Assurer la fonctionnalité et
la durabilité institutionnelle et
financière des OB pour leur
permettre d’assurer leur mission
 Promouvoir la création d’OB
même
ê d
dans lles sous bbassins;
i
 Doter chaque bassin d’une
stratégie cohérente à long terme
à travers outils et instruments
appropriés (vision partagée,
schéma directeur, plan de
développement durable,
programme d’investissement
prioritaire)
 Mettre en place des mécanismes
d partage
de t é
équitable
it bl des
d coûtsût
et des bénéfices entre les Etats et
avec les
l populations
l ti
11.22 Inciter les Etats à se conformer
aux politiques et stratégies
régionales
 Développer les projets GIH dans
le respect des cadres et politiques
de GIRE validés dans la régiong
par les OB et/ou les institutions
d’intégration
d intégration régionale
 Développer des projets qui soient

cohérents
hé t avec les l politiques,
liti les
l
stratégies et les plans
opérationnels
é ti l des
d OB ett de d la
l
CEDEAO
11.33 Responsabiliser les OB dans
l’organisation des consultations
transfrontalières

 Informer et sensibiliser, dès


le tout début du projet, et avant la
phase d’APD,, les p
p parties
prenantes
concernées au niveau du bassin;
 Conduire les consultations

f
formelles
ll avec lles Etats
Et t impactés
i té
avant la phase d’APD pour
permettre à ceux-ci de réagir à
temps
 Commencer les consultations
publiques au niveau du bassin
dès le démarrage g de l’EIES afin de
permettre aux parties prenantes de
participer au processus de prise de
décision
Axe 2 Intégrer les populations
affectées
ff té comme acteurs,
t
partenaires et
bénéficiaires du projet
2.1 Intégrer les populations affectées
comme des
d partenaires
t i ett s’assurer

qu’elles bénéficient directement du
b
barrage pendant
d t toute
t t sa dduréeé de
d vie
i
 Concéder aux populations

affectées des bénéfices directs


générés par le barrage (terres
agricoles, électricité, eau potable,
pâturages,
ât pêcheries,
ê h i etc.)
t )
 Porter à la connaissance
des populations l’information
pp p
appropriée durant toutes les p
phases
du projet;
 Consulter les populations

affectées conformément aux


normes et bonnes pratiques
préalablement portées à la
connaissance des parties;
 Faire participer, de manière
effective et en connaissance de
cause, les populations à toutes
les étapes de la prise de décision
 Tenir compte
p des biens
immatériels/culturels dans les
programmes de réinstallation
 Assurer la bonne gouvernance et
l transparence
la t d
dans lla mise
i en
œuvre des plans concernant les
populations
l ti affectées;
ff té
 Apporter des appuis aux

acteurs locaux impliqués dans


la consultation (populations
affectées, collectivités locales,
autorités traditionnelles et
coutumières)
organisations communautaires de
b
base, associations
i ti d
de ffemmes,
ONG, etc.)
2.2 S
S’assurer
assurer que les conditions de vie
des populations s’améliorent après la
construction du barrage par rapport à leur
situation antérieure
 Etablir une situation de référence
sur les
l conditions
diti d
de vie
i d des
populations affectées
(
(communautés té dé
déplacées
l é ett non
déplacées, populations d’accueil,
populations
l ti aval/amont);
l/ t)
 Identifier les représentants

légitimes des populations capables


de conduire les négociations et de
signer les accords;
 Négocier et agréer le contenu
des plans par les représentants
des populations affectées
(surtout femmes et groupes
vulnérables)
 Contractualiser les plans à

travers des accords «démontrables»


 Harmoniser la mise en œuvre des

mesures de compensation (Etats


et bassins)
 Mettre en place un plan de
compensation ti fondé
f dé sur des
d
évaluations exhaustives,
objectives
bj ti ett actualisées
t li é desd
biens des populations affectées;
 Concevoir et valider avec les
populations locales des
techniques de production
adaptées (combinaison savoir-
faire traditionnel et technologie
moderne)
22.33 Minimiser les risques de
dégradation des moyens de
subsistance
 Prévoir un ou des fonds de
contingence/urgence pour mieux
gérer les imprévus
g p ou effets p
pervers;;
 Prendre en compte dans

ll’EIES
EIES, le fonctionnement des
sociétés locales affectées et leurs
modifications prévisibles dues
au pprojet
j en incluant les aspects
p
traditionnels (questions foncières)
22.44 Ré
Réparer lles préjudices
éj di ett
injustices

 2.4.1 Réparer les préjudices


(dommages juridiques) par un
processus jjuridique
p q
 Réparer les injustices

(dommages non juridiques) par un


processus social
Axe 3.
3 S
S’assurer
assurer que les différents acteurs
du développement des GIH jouent leur
rôle respectif

3.1 Identifier les différents acteurs


ett clarifier
l ifi leurs
l rôles
ôl
 Identifier tous les acteurs

potentiellement impliqués dans


le processus de développement
des projets et expliciter leurs
responsabilités
bilité respectives
ti (OB
(OB,
Etats, collectivités locales, PTF,
dé l
développeurs, consultants,
lt t OSC
OSC,
communautés de base)
 Définir le rôle des consultants
et des institutions financières
qui ne doivent p
q pas remplacer
p les
développeurs ni les Etats dans le
processus de concertation;
 Constituer au plus tôt une

équipe pluridisciplinaire au sein


du maître d’ouvrage dès la phase
de planification (complexité des
projets)
33.22 Assurer une meilleure coordination
entre les différents secteurs/institutions
liés à l’eau à tous les niveaux

 Promouvoir et instaurer une


concertation régulière au plus haut
niveau entre ministères et services
techniques concernés par le projet
 Renforcer le dialogue vertical

et horizontal au niveau régional,


national
ti l ett llocall (CEDEAO/OB/Et
(CEDEAO/OB/Etats,
t
collectivités locales, communautés
locales)
 Établir une synergie entre
l’organe représentatif de la société
civile au niveau de la CEDEAO et
les organes homologues existant au
niveau des OB (Conseil sous
sous-
régional de concertation de la
GIRE)
33.33 Inciter les OB à renforcer leur
partenariat avec la société civile en y
mettant les moyens nécessaires
 Renforcer les capacités de la
société civile;
 Promouvoir la participation
p p
effective de la société civile dans
les décisions d’aménagement
d aménagement dans
les bassins (elles affectent toujours
l vie
la i ddes populations
l ti ett lles OSC
veilleront à ce que leurs intérêts
soient
i t pris
i en compte)t )
Axe 4 Evaluer et optimiser la rentabilité
des grands ouvrages hydrauliques en
Afrique de l’Ouest

4.1 S’interroger sur les conditions


d la
de l viabilité
i bilité financière
fi iè des
d
projets hydrauliques
 Promouvoir une conception

g
des aménagements p
permettant
un partenariat public-privé
(financement exploitation)
(financement,
 Imposer une exigence de
rentabilité dans les TdR des études
q
de faisabilité technico-économiques
afin d’inciter les consultants à
proposer des solutions innovantes
 Rechercher les options alternatives au projet

quii conduiraient
d i i t au mêmeê objectif
bj tif d
de production,
d ti
y compris les options basées sur des techniques
plus
l extensives
t i
44.22 Optimiser la rentabilité économique
des aménagements existants ou en projet
en généralisant leur vocation multiple

 Intégrer à l’évaluation
économique des aménagements
y q
hydrauliques, , tous les secteurs
d’activité associés aussi bien les
secteurs relevant des objectifsj
mêmes du projet (hydroélectricité,
irrigation) que les secteurs induits
(pêche/pisciculture, cultures de
décrue pastoralisme
décrue, pastoralisme, etc
etc.))
 Evaluer le manque à gagner des
aménagements à vocation unique
((coût d’opportunité)
pp )
44.33 A
Assurer la
l couverture
t d des charges
h
récurrentes des ouvrages hydrauliques

 Prévoir une dotation budgétaire


au niveau du maître d’ouvrage pour
faire face aux charges
g récurrentes
 Mettre en place et/ou améliorer les

modalités de collecte redevances;


 Partager les coûts récurrents

entre le maître d’ouvrage (Etat ou


g
organisme de bassin),
), les exploitants
p
et les usagers (société d’électricité,
irrigants )
44.44 Affiner
Affi l’analyse
l’ l fi
financière
iè ett
économique des projets

 Présenter des scénarios réalistes


de rentabilité des projets dans
y financière sur la base
l’analyse
d’hypothèses optimistes, moyennes
et basses;
 Présenter une analyse

économique qui envisage à la fois


des scénarios réalistes de rentabilité
et la répartition de la valeur ajoutée
par agent économique (y compris les
Et t ) ett par filière;
Etats) filiè
 Tenir compte des fluctuations

et de la réalité des marchés


dans l’analyse
l analyse économique et
des incertitudes associées aux
paramètres
èt économiques
é i
44.55 S’assurer
S assurer de la durabilité de
l’ouvrage et de ses bénéfices face
aux changements climatiques
 Adopter, dans les études
de faisabilité, des scénarios
y gq
hydrologiques découlant des
prévisions de changements
climatiques pour la région
4.6 Intégrer
g les coûts et les bénéfices
environnementaux
i t ett sociaux
i d
dans lles
évaluations économiques des
aménagements
g existants ou en projet
p j
 Prendre en compte dans le
calcul économique, l’ensemble
des coûts et bénéfices liés aux
mesures d’accompagnement
environnementales et sociales
contenus dans les différents plans
(PGES, PR, PDL) ainsi que
p
ceux liés aux impacts résiduels et
cumulatifs
Axe 5 Capitaliser et échanger les
expériences existantes dans le cadre
de la CEDEAO
5.1 Etre en mesure d’utiliser
l’
l’expérience
éi accumuléelé avec les
l
grands barrages en Afrique de
l’O
l’Ouestt pour exploiter
l it au mieux
i lles
projets en place et concevoir les
nouveaux projets
j t
 Rendre facilement accessible
toute l’information disponible
relative aux GIH ((mettre en ligne
g une
base de données de la
documentation E&S des p projets
j de
la sous région)
 Tirer les enseignements

des expériences en Afrique de


l’O
l’Ouest t ett ailleurs
ill (dé
(développement
l td
de
projets)
 Réaliser des évaluations ex post,
au minimum tous les 10 ans, des
GIH,, couvrant tous les
aspects de celles-ci
 Mettre en place un réseau
d’échanges pour partager les
p
expériences des ggrands barrages
g
dans la zone CEDEAO (forums
« barrages
g et développement
pp »
nationaux et/ou régionaux)
 Tirer les leçons de l’expérience
accumulée afin d’adapter le cadre
jjuridique
q et les bonnes pratiques
p q
(en matière de conception, de
développement et de mise en œuvre
des projets)
55.22 Promouvoir le développement de
compétences régionales au service des
projets d’infrastructure hydraulique

 Faire émerger un pool de compétences et une


masse critique
iti de
d professionnels
f i l en Afrique
Af i de
d
l’Ouest, porteurs des bonnes pratiques dans les
projets
j t de
d grandsd bbarrages
 Etablir un cadre conceptuel relatif aux grands

barrages, au travers notamment de la préparation


q relatif à tous les sujets
d’un lexique j traités
 Renforcer les capacités internes
des maîtres d’ouvrage, lorsque cela
s’avère nécessaire,, afin de garantir
g
l’appropriation et le pilotage du
projet par le maître d’ouvrage
d ouvrage
 Mettre en place, au sein d’un

pôle régional, des formations


p q
spécifiques pour élargir
p g l’éventail
des compétences nécessaires au
développement des GIH
Axe 6 Adopter un cadre de référence
régional pour la conduite des évaluations
environnementales et sociales et assurer
la mise en œuvre effective des plans
associés
6.1 Harmoniser dans le cadre de la
CEDEAO la
CEDEAO, l conduite
d it des
d
processus d’EES des grands
projets
j t d’infrastructure
d’i f t t
 Adopter une norme régionale

minimale dans le cadre de la


CEDEAO pour la conduite des EES
 Adopter, à titre provisoire, les
normes BAD dans d lle cas d
de
projets dont les bailleurs disposent
d normes EES iinférieures
de fé i aux
normes internationales;
 Généraliser le recours aux outils

d’évaluation environnementale et
sociale pour toutes les phases, dont
construction exploitation (suivi
construction, (suivi,
surveillance/bilans/évaluat ex post)
 S’assurer que la réglementation
nationale du pays d’implantation
et celle des pays affectés soient
dûment prises en compte pour les
points où elles sont plus
contraignantes que les normes
du bailleur
 Généraliser le recours à l’évaluation
environnementale
i t l stratégique
t té i sectorielle
t i ll
(hydroélect, énergie, irrigation, etc.) ou régionale
( niveau
(au i d’
d’un b
bassin)
i )
 Programmer la réalisation des rapports d’EIES
en au moins deux phases : rapport d’EIES
préliminaire (parallèlement aux études APS puis
REIES détaillé (parallèlement aux études APD)
66.33 Mener le cadrage préalable du
processus de l’EES conformément
aux meilleures pratiques
 Impliquer les parties prenantes
concernées dans la définition des
modalités de mise en œuvre de la
procédure d’EES;
 Veiller à ce que les TdR soient

établis et/ou validés par des


expertst qualifiés
lifié ett
indépendants
 Généraliser la soumission des projets de TdR à
l’
l’approbation
b ti d de l’l’ensemble
bl ddes parties
ti prenantest
et, pour les projets sensibles, à l’approbation d’un
Panel d’experts Indépendants

Officialiser, sous forme d‘un procès-verbal, le


résultat des concertations de cadrage préalable
par les parties prenantes
66.44 Formaliser la phase d’examen-
d examen-
approbation-instruction des REIES par les
parties prenantes

 Séparer la phase de validation


du REIES provisoire par le maître
d’ouvrage g et la p
phase d’examen
du REIES par les autres parties
prenantes
 Systématiser l’instruction des

REIES par les services techniques


avec émission d’un avis écrit,
officiel, argumenté et engageant
l’administration
 Exiger que les comptes rendus
des réunions d’examen-approbation
g sous forme de p
soient rédigés procès-
verbal indiquant notamment le nom
et la q
qualité des intervenants
66.55 Se donner les moyens d’une
d une
expertise de qualité pour la conduite
des EES
 Systématiser la mise en place
de panels d’experts indépendants
aux phases clés du projet (études,
construction, exploitation)
 S’assurer de la p
présence d’une
expertise nationale et/ou régionale
dans les équipes du consultant en
charge de la conduite de l’EIES
66.66 S’assurer
S assurer que l’ensemble
l ensemble des
plans soient mis en œuvre de façon
effective
 Le financement de la mise en
œuvre des plans environnementaux
et sociaux ((PGES,, PR et PDL)) doit
faire partie intégrante du plan
global de financement du p
g projet
j
 Commencer la construction

du barrage seulement quand le


financement nécessaire pour les
plans est acquis
66.77 Ét
Établir
bli un plan
l d’d’urgence avantt lla
mise en exploitation de l’ouvrage

 Développer un plan d’urgence


pour la zone d’influence du projet
 S’assurer q
que tous les acteurs
dans la zone d’influence sont
informés du plan d’urgence
d urgence
Je vous remercie de votre
aimable attention

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