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I. Courants alternatifs
I.1. Définitions
• Un courant électrique est un débit de charges, il est caractérisé par son intensité : .
L’intensité du courant s’exprime en ampères (noté ) avec : 1 1 . .
L’intensité peut varier au cours du temps, on parle alors d’intensité instantanée .
• Un courant est dit continu s’il circule dans un seul sens (son intensité garde le même signe
au cours du temps).
• Un courant est dit alternatif s’il change de sens au cours du temps (son intensité change de
signe avec le temps).
• Un courant est dit périodique de période si son intensité prend les mêmes valeurs à des
intervalles de temps multiples de : (avec ∈ )
La période est homogène à un temps et s’exprime en secondes (noté ).
1
La fréquence est l’inverse de la période ( ) et s’exprime en hertz (noté ) avec
1 1 .
Un courant alternatif est dit sinusoïdal si son intensité est une fonction sinusoïdale du
temps : ! " ou #$ ! "
%& : amplitude (ou valeur maximale) du courant ( %& s’exprime en ).
'( : phase à l’origine 0 et s’exprime en radians (noté rad ).
- : pulsation du courant et s’exprime en rad. s .
La valeur efficace %677 d’un courant périodique de période (d’unité A ) est définie par :
1
%677 9 :> <
= ;
%?
(pour un courant alternatif sinusoïdal %& - '( , la valeur efficace est : %677
√2
).
NB : Noter que la représentation des courants et des tensions aux bornes d’un composant dépend de la
nature (générateur ou récepteur) de ce dernier : On distingue ainsi la convention générateur où la tension
et le courant sont dans le même sens (cas de générateur de tension) et la convention récepteur où la
tension et le courant sont dans des sens opposés (cas de résistors, bobines ou condensateurs).
Exemple d’application
On considère la mise en série d’une résistance A, d’une bobine parfaite d’inductance F et d’un
condensateur de capacité (soit un circuit AF série) comme indiqué sur la figure II.3. ; Le circuit
est alimenté par un générateur de tension sinusoïdale de f.é.m. G .
Figure II.3 : Illustration d’un circuit AF série alimenté par un générateur de tension sinusoïdale
H %
Les grandeurs B B& Q RVW et % %& Q RV\ sont appelées respectivement les amplitudes
complexes de la tension G et du courant ; elles permettent d’obtenir les amplitudes réelles B&
et %& ainsi que les phases à l’origine 'P et '( :
B& cBc
Les amplitudes réelles correspondent aux modules des amplitudes complexes : b
%& c%c
Les phases à l’origine ( 0) correspondent aux arguments des amplitudes complexes, soit :
'P arge B f
b
'( arge % f
Exemple d’application
En reprenant l’exemple précédent du circuit AF série, trouver une solution particulière de la
< 1
forme %& NO - ' de l’équation : G B& NO - F < A : <
En remplaçant G et par les grandeurs complexes G et (avec ici 'P 0 et '( '),
1 1
B& Q RST F ea- %& Q R STUV
f Ae%& Q R STUV
f g %& Q R STUV
h
a-
on a :
1
Soit : B& Q RST iA a gF- 0 -hj %& Q R STUV
1
Ou en simplifiant par Q RST : B& iA a gF- 0
-
hj %& Q RV
Or %& Q RV % et B& B& Q Rk> B& Q RVW B (car ici 'P 0), l’équation ci-dessus s’écrit donc :
1
a gF- 0 -hj % B iA
La notation complexe a permis de transformer une équation différentielle en une équation
algébrique linéaire plus simple.
1
En prenant l A a gF- 0 h, l’équation précédente peut s’écrire sous la forme : B l % ; elle
-
représente la loi d’Ohm en notation complexe où l est l’impédance complexe du circuit AF
série.
Ce résultat se généralise à tout circuit récepteur en régime sinusoïdal.
⟹ GL ⟹ BL Q RST
<F < ̅F
GL F F F a- %L Q RST
< <
Ainsi :
On obtient ainsi la loi d’Ohm complexe aux bornes d’une inductance pure : m‹ p‹! ‹
Figure II.6 : Allures des courbes GL et L pour une inductance pure F avec un retard d’un quart de
période pour le courant
1 w
clM c m’,
“ - ⟹ “ ’! ‹,
01 0•
argelM f "q 0 "
On en déduit donc :
2 Ž
•
;
Ainsi, le courant dans un condensateur est en avance de phase de (soit un quart d’une
période) par rapport à la tension (voir figure II.7); le courant M atteint à son maximum avant la
tension GM (si on considère par exemple 'P 0 comme origine des phases, on obtient alors
1
M %M,& cos g- 2
h).
Figure II.7 : Allures des courbes GM et M pour une capacité avec une avance d’un quart de période
pour le courant
B ” B( ” l( % •” l( € %
(– (– (–
l6— ” l(
(–
NB : l’admittance ˜6— équivalente à une association en série de admittances ˜( est telle que :
•
1 1
”
˜6— (–
˜(
˜6— ” ˜(
(–
• L’impédance lCD correspond à l’association en série de lCŸ et lŸD , ainsi : lCD lCŸ lŸD ,
aA - 1 A
on a donc : lCD a - 1 aA -
1 A a A 10aA -
lCD lCŸ lŸD gA h g1 aA -h gA 0 -h g1 A - 2h
a -
2. On a :
a A aA2 - A 1 A2 -
lCD gA 0 -h ‚1 A - 2 0 1 A - 2 ƒ gA 1 A - 2 h 0 a ‚ - 1 A -2
ƒ
A
y6— A
1 A -2
La résistance du circuit est donc :
1 A2 -
La réactance du circuit est : z6— 0‚ - 1 A -2
ƒ
3. Nous avons trouvé que lCD y6— a z6— avec y6— 1,5 š et z6— 01,5 š
1
z6— étant négative, la partie réactive a z6— peut s’écrire sous la forme a z6— 1 †
a- …0
zQ -
.š 1 . š
1 1
avec : ‚0 z -ƒ ¥ 0,67 10 › • ¥ 0,67 œ• (puisque 1 • 1 . . E
Q 1,5 106
1 1
‚0 ƒ est homogène à une capacité et on notera : 6— ‚0 ƒ
zQ - zQ -
Ainsi, la branche ™ du circuit est équivalente à une résistance y6— 1,5 š en série avec un
condensateur de capacité 6— ¥ 0,67 œ•
Figure II.11 : Générateur de courant d’amplitude complexe %> et d’impédance série complexe
NB : Un générateur de courant d’amplitude complexe %> et d’impédance parallèle interne est équivalent
à un générateur de tension d’amplitude complexe § et d’impédance série interne avec : § %>
” ©( B( 0
(–
Où ©( 1 si la tension B( est orientée dans le sens positif (choisi arbitrairement) de la maille
” ©( %( 0
(–
• Par application de la loi des mailles dans la maille 2 (où on définit un sens positif de manière
arbitraire), on peut écrire : § 0 % 0 ′ % 0 ⟹ % § 0 ′ %
• Par application de la loi des nœuds au nœud , on peut écrire :
%> % % ⟹ % % 0 %>
En sommant ces deux relations, on peut en déduire l’expression de % en fonction de %> :
§ %0
′ % § %> ⟹ %
′
Exemple d’application
En considérant le montage de l’exemple d’application précédent, retrouver l’expression du
courant % par application du théorème de superposition.
Dans le montage précédent, on peut retrouver l’expression du courant % par application du
théorème de superposition en gardant allumé tour-à-tour un seul générateur :
Exemple d’application
En considérant le montage précédent illustré ci-dessous, déterminer les paramètres du
générateur de Thévenin équivalent à la maille ž•§ et retrouver l’expression de % établie
précédemment par les lois de Kirchhoff et le principe de superposition.
§ ² § %0
Ainsi, on déduit l’expression de % en utilisant la loi d’Ohm : %
l ² ′ ′
NB : Les impédances des générateurs de Thévenin et de Norton correspondent toutes les deux à
l’impédance vue entre et ™ avec la branche ™ supprimée et les générateurs coupés, elles sont donc
égales. De même, en écrivant l’équivalence entre un générateur de tension et un générateur de courant,
on établit la relation entre §=± et %´ .
En conclusion, on a : n - n³ et ¬ - n - ³
Exemple d’application
En considérant le montage précédent, déterminer les paramètres du générateur de Norton
équivalent à la maille ž•§ et retrouver l’expression de % établie antérieurement par les autres
méthodes.
• Calcul de l=± : L’impédance l =± est égale à l’impédance vue entre et ™ quand on débranche
l’impédance ′ et on coupe tous les générateurs (f.é.m. court-circuitées et générateurs de
courant remplacés par des circuits ouverts) comme indiqué sur la figure suivante : l=± l
Soit une impédance l soumise à une tension sinusoïdale G B& cos - 'P et parcourue
par un courant d’intensité %& cos - '( ; on a donc : B l %
¹º »º e√; ¹¼½½ f e√; »¼½½ f
BQ %Q ' 'P 0 '(
; ;
Avec et
Ainsi : ¶ B677 %677 cos ' B677 %677 cos 2- 'P '(
La puissance instantanée ¶ est la somme d’un terme constant par rapport au temps et un
terme à fréquence double de la fréquence de la tension.
1
figure II.16(a)).
• Cas d’une inductance pure ou d’un condensateur : ' Å 2 , soit cos ' 0 0% ;
l’inductance ou le condensateur ne produisent pas de l’énergie active (voir figure II.16(b)).
(a) (b)
Figure I.16 : Allures des puissances instantanées et puissances actives par rapport à la tension aux bornes:
(a) d’une résistance, (b) d’une bobine ou d’un condensateur
Cette énergie est entièrement restituée au réseau pendant l’intervalle / , 5, ce qui donne une
4 2
G B& cos -
puissance moyenne nulle sur une demi-période.
1
• Cas d’un condensateur : b 1 ⟹ ¶ B& %& cos - cos g- h
%& cos g- 2
h 2
pourcentage de la puissance qu’une charge est capable de convertir en une autre forme
d’énergie (autre qu’électrique).
Exemple
On considère une ligne électrique de résistance A AÑâÓÔ6 transportant de l’énergie électrique
de son lieu de production (par le fournisseur) à son lieu d’utilisation (par le consommateur). Le
schéma équivalent simplifié est représenté sur la figure ci-dessous.
mesure de la puissance active absorbée par ses récepteurs : ¾Â B677 %677 cos ' .
Chaque consommateur d’électricité domestique paie au fournisseur l’énergie correspondant à la
A
¾2}
La puissance perdue dans la ligne par effet Joule est : ¾Õ«PÔ6 A %677
;
B2Q cos2 '
; Cette
énergie correspondant aux pertes est payée globalement par les consommateurs (c’est-à-dire
divisée par tous les consommateurs).
Pour une résistance série donnée du réseau, la puissance perdue est inversement
proportionnelle au carré du facteur de puissance. Hors ce dernier dépend du récepteur du
consommateur : si le facteur de puissance est faible, la puissance apparente B677 %677 est élevée,
donc l’intensité nécessaire est élevée (la tension étant égale à 230 E pour les installations
domestiques), ainsi même si la puissance consommée est faible, elle nécessite la distribution
d’une puissance apparente importante. Pour cette raison, le fournisseur d’électricité impose au
consommateur domestique un facteur de puissance minimal (typiquement supérieur à 85 %, soit
cos ' t 0,85).
m
w ∗
À Ž
Où B est l’amplitude complexe de la tension G : B B& Q RVW
∗ ∗
% est l’amplitude complexe conjuguée du courant : % %& Q RV\
1
Ainsi : ¾ B % Q R VW V\
2 & &
B677 %677 Q RV
I.1. Introduction
• Les équations de Maxwell sont des lois fondamentales de la physique, elles constituent les
10 Ü •. ?
postulats de base de l’électromagnétisme avec la force de Lorentz.
1
• On appelle vide un milieu ayant une permittivité diélectrique égale Û>
36 1
(la
permittivité diélectrique traduit l’effet d’un champ électrique appliqué à un milieu sur le
mouvement des charges ou l’orientation des dipôles dans ce milieu) et une perméabilité
magnétique égale à œ> 41 10 Ý . ? (la perméabilité magnétique traduit la capacité d’un
milieu à modifier les lignes d’un champ magnétique extérieur dans lequel il est plongé). A noter
que Þu ßu #Ž w.
• Bien que faisant référence à l’absence de matière, le vide peut contenir localement des
charges électriques de densité volumique à (représentant des sources du champ électrique) et
des courants de densité volumique áâ (représentant des sources du champ magnétique).
On voit donc que l’équation de Maxwell-Faraday en régime stationnaire permet d’établir que le
champ électrique est à circulation conservative en régime statique.
• Relation entre le potentiel électrique et la densité de charges : Équation de Poisson en régime
statique du potentiel scalaire ®
ææææææâ g§æâ î h
~O æâ
0 ⟹ §æâ î dérive d’un potentiel scalaire E î : §æâ î 0ææææææææææâ
~}< E î
⟹ < ç g§æâ î h 0< ç gææææææææææâ
~}< E î h 0∆ E î
àî 0ë ê
⟹ 0∆ E î ⟹ ∆ ® ê
Û0 Þu
La solution de cette équation permet d’établir les expressions du potentiel E î
champ §æâ :
et du
1 àî 1 àî
E î ∭ï ~ <ð §æâ î ∭ï ~2 G
æâ <ð
41 Û0 41 Û0
et
Donc : æâ ê
∆ ¯ æææææææææææâ æâ ê hƒ 0 ßu â ê
ÆÁè ‚è é g¯
æâ ê h
Et si on considère è é g¯ u comme référence pour le potentiel vecteur â, alors :
ææâ ê
∆ ¯ 0ßu â ê
La solution de cette équation permet d’établir les expressions du potentiel â î
æâ :
et du
champ ™
œ0 áâ î œ0 áâ î ∧ G
â î ∭ <ð æâ î
™ ∭
ææâ
<ð
41 ï ~ 41 ï ~2
et
æææææâ
(Théorème de Gauss)
ææâ ê èÍ
∯Í ° u
ææâ ê h
è é g° u
æâ est à flux conservatif)
(™
Maxwell-flux statique
æâ ê,
¬ ææææâ
è u
Maxwell-Faraday statique Æ$ æâ ê h
ææææææâ g¬ æâ
u
(§æâ est à circulation conservative)
ææâ ê,
° ææææâ
è ßu
Maxwell-Ampère statique Æ$ ææâ ê h
ææææææâ g° ßu â ê o Á#é
(Théorème d’Ampère)
§æâ î → §æâ î, æâ î → ™
æâ î, â î → â î,
Ceci implique que les champs et les potentiels varient également en fonction du temps :
; ™ ; E î → E î, et
Par conséquent, comme nous allons voir plus loin, les deux équations de Maxwell-Faraday et
Maxwell-Ampère (c’est-à-dire les deux équations faisant intervenir l’opérateur rotationnel)
comportent un terme supplémentaire chacune, tandis que les deux équations de Maxwell-Gauss
et Maxwell-flux (c’est-à-dire les deux équations faisant intervenir l’opérateur divergence) restent
inchangées.
∭ð
ã ãä ,T
<ð
ãT ãT
On peut donc écrire :
ã
0% 0 ∯Ã âá î, æææâ
<Ã 0 ∭ð < ç gâá î, h <ð
ãT
Sachant que :
On en déduit l’équation de conservation de la charge :
ë ê,
è é g â ê, h u
Cette relation indique qu’une variation de la charge au cours du temps donne naissance à un
courant.
æâ î, h
ææææææâ g™
La relation ~O œ> áâ î, n’est pas valable en régime variable et doit être complétée
par un terme relatif au courant de déplacement.
On retiendra que le la divergence de la densité de courant áâ dépend du régime considéré :
• En régime statique : è é g â ê h u
0 ë ê,
• En régime variable : è é g â ê, h ≠u
Ainsi, en régime variable, ceci revient à remplacer la densité de courant de conduction áâ par la
densité de courant totale áâ= avec : áâ= áâ áâŸ
On peut ainsi écrire l’équation de Maxwell-Ampère générale :
ææâ ê,
¬
Æ$ ææâ ê h
ææææææâ g° ßu ‚ â ê, Þu ƒ
0â et on retrouve
ãöæâ ,T
ãT
NB : Si le système considéré se trouve en régime statique, on aura donc
æâ î h
ææææææâ g™
l’équation du régime statique : ~O œ> áâ î .
æâ î,
™ æææâ
<þ ~O æâ î,
ææææææâ g™ ææææâ
h <à œ> ææææâ
áâ î, <à œ> ≠0
ò Ã
Le même calcul réalisé avec la surface Ã′ aboutit à une contradiction si on considère uniquement
le courant de conduction áâ puisque la surface Ã′ n’est traversée par aucun courant, et on a donc
ææææææâ g™
∬ò ~O ææææâ
æâ î, h <Ã 0.
Cette contradiction est levée du fait qu’il existe un champ électrique variable dans l’espace entre
§
ææâ î,
les armatures et qui engendre un courant de déplacement de densité : á⟠î, Û>
ææææâ ææææâ § ææææâ ≠ 0
ææâ î,
æâ î,
ææææææâ g™
Ainsi, on a : ∬ò ~O h <à œ> ∬à á⟠î, <à œ> ∬à Û> <Ã
0â et on retrouve
æâ
ãD ,T
ãT
NB : Si le système considéré se trouve en régime statique, on aura donc
æææææâ Ç
ææâ ê, h
è é g¬
ë ê, ∯Í æ¬
æâ ê èÍ
Þu
Þu
(Théorème de Gauss)
Maxwell-Gauss Interprétation : Les sources du champ électrique peuvent être des monopôles,
c’est-à-dire que le champ électrique peut émerger de charges même ponctuelles ;
La forme intégrale de cette relation se traduit par le théorème de Gauss qui
permet de retrouver la formule de Coulomb (Champ d’une charge ponctuelle).
ææâ ê, h
è é g° u ∯Í æ° æææææâ
æâ ê èÍ u
Maxwell-flux æâ est à flux conservatif)
(™
(Ou
Interprétation : Les sources du champ magnétique ne peuvent pas être des
Maxwell-Thomson)
monopôles, c’est-à-dire que le champ magnétique ne peut émerger de volumes
infinitésimaux : il n’existe donc pas de sources ponctuelles du champ magnétique.
0 æææâ
° ê, ææææâ 0 æææææâ h
ææâ ê,
ææææææâ g¬
Æ$ h ∮ æ¬
æâ ê, è ææâ ê,
g∬Í ° èÍ
Maxwell-Faraday
æææâ ê,
¬ ° ææææâ
ææâ ê, è ßu æææææâ
â ê, èÍ
Æ$ ææâ ê h
ææææææâ g° ßu ‚ â ê, Þu ƒ Í
(Théorème d’Ampère)
Maxwell-Ampère
Interprétation : La variation d’un champ électrique au cours du temps induit un
courant de déplacement qui s’additionne au courant de conduction pour donner le
courant total du théorème d’Ampère.
• Le potentiel vecteur ¯ææâ est défini à un gradient près, c’est-à-dire si le potentiel vecteur â est
associé à un champ magnétique ™ æâ alors tout potentiel vecteur â′ qui s’écrit sous la forme :
â î, â î, ææææææææææâ
~}< est aussi un potentiel vecteur associé au même champ
ææææææâ eææææææææææâ
magnétique (car ∀ ~O ~}< f æâ ææææææâ e â′f
0 alors ~O ææææææâ e âf
~O æâ ).
™
0 ™
ææâ î, 0 ‚æææææææâ
~O ææâ î, ƒ ææâ î,
ææææææâ g§æâ î, h
• Sachant que ~O ææææææâ ‚§æâ î,
⟹ ~O ƒ æâ
0
ææææææææææâ
ææâ î,
⇒ ∃ î, / §æâ î, ~}< î,
ãCâ ,T
æâ, donc ææææææææææâ
0 ~}< î, §æâ î 0ææææææææææâ
~}< E î où E î
ãT
Or, en régime statique
0æææææææææææâ
ææ¯
æâ ê,
æâ ê,
désigne le potentiel scalaire. Ainsi : ¬ ÆÁè ® ê, 0
• Le potentiel scalaire E î,
• Etant définis à une constante ou un gradient près, il existe une infinité de couples eE, â f pour
est défini à une constante près.
⟹ ææææææææææâ
0 §
ææâ î,
~}< < ç §æâ î,
]^^_^^` 0 ∆§æâ î,
‚œ> áâ î, œ> Û> ƒ
à î,
–
Û
On obtient ainsi l’équation de propagation du champ électrique dans le vide :
Ž ææâ
¬ ê, w æææææææææææâ
æâ ê,
æâ ê,
∆¬ 0 ßu Þu ÆÁè eë ê, f ßu
Ž Þu
æâ î, §
ææâ î,
ææææææâ ™
• ~O œ> áâ î, œ> Û>
ææææææâ g~O
⟹ ~O æâ î, h
ææææææâ ™ ææææææâ áâ î,
œ> ~O œ> Û> ææææææâ §æâ î, h
g~O
⟹ ææææææææææâ æâ î, † 0 ∆™
æâ î, 0 ™
ææâ î,
~}< …< ç ™
]^^_^^` ææææææâ áâ î,
œ> ~O œ> Û> ‚ ƒ
–>
On obtient ainsi l’équation de propagation du champ magnétique dans le vide :
Ž æææâ
ææâ ê, ° ê,
∆° 0 ßu Þu Ž
ææææææâ â ê,
0ßu Æ$
0ææææææææææâ
ææâ î, à î,
• §æâ î, ~}< E î, 0 ⟹ < ç §æâ î, 0∆E 0 g< ç â î, h
Û0
E î,
Et en utilisant la jauge de Lorentz (< ç â î, œ> Û> 0), on obtient l’équation de
Poisson en régime variable du potentiel scalaire ® :
Ž
® ê, 0ë ê,
∆® ê, 0 ßu Þu
Ž Þu
‚0ææææææææææâ
æâ î, §
ææâ î, ææâ î,
ææææææâ ™
~O œ> áâ î, œ> Û> œ> áâ î, œ> Û> ~}< E î, 0 ƒ
•“
ææææææâ
~O ™ æâ î, ææææææâ â î,
ææææææâ g~O
~O h ææææææææææâ
~}< g< ç â î, h 0 ∆ â î,
2 ææâ
⟹ œ> áâ î, 0 œ> Û>
î,
2
ææææææææææâ
~}< g< ç â î, 0 œ> Û>
E î,
h 0 ∆ â î,
E î,
Et en utilisant la jauge de Lorentz (< ç â î, œ> Û> 0), on obtient l’équation de
Poisson en régime variable du potentiel vecteur æ¯
æâ :
Ž æææâ
æâ ê, ¯ ê,
∆¯ 0 ßu Þu Ž 0ßu â ê,
Le couple e§æâ , ™
æâ f relié par les équations de Maxwell constitue l’onde qui se propage ; on parle
donc d’une onde électromagnétique ou d’un champ électromagnétique e§æâ , ™ æâ f.
II.2.a. Définitions
• Une onde est une perturbation qui se propage en transportant de l’énergie mais sans
transporter de la matière, elle est décrite par une fonction à dépendant des coordonnées de
l’espace et du temps.
• Une onde décrite par une fonction à est dite plane si à un instant donné, la fonction à a la
même valeur pour tout point î d’un plan appelé plan d’onde. Si le champ e§æâ , ™
æâ f (ou la fonction
Ã) ne dépend que d’une seule variable d’espace ( par exemple) alors l’onde est plane et l’axe
! est appelé direction de propagation ; les plans perpendiculaires à la direction de
propagation constituent des plans d’onde (voir figure III.2).
Figure III.2 : Illustration de l’orthogonalité des plans d’onde par rapport à la direction de propagation
de ces deux ondes entre deux instants et ; tels que ; ' et deux positions et ; (c’est-à-
propageant dans le sens des décroissants. En effet, si on considère la propagation de chacune
• Pour la fonction
0 N2 ⟹
:
î î; ⟹ g 0 N1h g ; 0 N2h ⟹ 0 N1 ; ; 0 N ; 0 '0
• Pour la fonction
⟹
:
î î; ⟹ g 1
h g ;
2
h ⟹ 1
;
2
; 0 N 0 ; <0
N N N N
NB : On peut effectuer le raisonnement précédent sur le sens de propagation en utilisant l’autre
g 0 h⟺ 0N g h⟺ N
N N
représentation des ondes et , puisque : et
Orthogonalité de æ¬
æâ et æ°
æâ
Pour une onde plane se propageant dans le sens de croissants, on peut écrire en raison de la
Œ
™æâ ™¿ 0 N Qâ¿ ™% 0 N Qâ%
§ ™) ™ 01 §)
0 ™ 1 §
ææææææâ §æâ æâ
ææâ ææâ
~O ⟹ “ § ææææææâ ™
~O ⟹ “ ™ N2
) 0 ™ N2 ) 1 §
Or et
N2
En utilisant le changement de variable : G 0 N , on exprime et on remplace les dérivées
§ § G §
J G G
|
| ™)
™) G ™) ™)
0N ™¿
§
0N G 0N G §%
G G
⟹ “ ⟹ ˆ
§¿ N ™%
I §) N G
§) G §) §) ™
partielles du premier système :
|
| ™
G G G
™ G ™
H 0N G
G
Ainsi, le produit scalaire §æâ . ™
æâ est nul : §æâ . ™
æâ §¿ ™¿ §% ™% N ™¿ ™% 0 N ™¿ ™% 0
æâ, 0æâf des ondes planes monochromatiques avec la règle de la main droite
Figure III.3 : Trièdre direct e§æâ, ™
Le vecteur de Poynting pointe la direction de propagation ; son module est égal (à une constante
1.
près) à la puissance électromagnétique transportée par unité de surface et s’exprime donc en
Ž
.
¬Ž æâ ¬Ž # °Ž
æâ :
Pour une OPPM suivant q •
ææâ / æâ
q æâ
q
ßu ! ßu # ßu
1 æâ ∧ §æâ fh 1 æâ 0 e§ æâ f §æâ ‡ §2 æâ æâ -
(car 1
æâ g§æâ ∧ e0 „e§æâ . §æâ f0 æâ . 0
]_` 0 avec 0 0 G
æâ G
æâ et § N ™)
œ0 - œ0 - œ0 - N
–>
Pour une OPPM, la densité d’énergie électromagnétique 2o (c’est-à-dire l’énergie (Ë6& ) par
Þu ¬Ž
ËQ? °Ž °Ž
unité de volume ( ð ) en á. ? 3 : 46& ð
) s’écrit : 2o
Ž Ž ß
Þ u ¬ Ž
ß u u
La divergence du vecteur de Poynting s’écrit :
1 1 1 0 ™ §
ç e§æâ ∧ ™
æâ f ææææææâ §æâ f. ™
æâ æâ f. §æâ h æâ ƒ . §æâ †
ææâ ææâ
< ç 1
æâ < ge~O ææææææâ ™
0 e~O …‚ ƒ.™ 0 ‚œ> Û>
œ0 œ0 œ0
0 ™2 Û0 §2
< ç 1
æâ 2 œ0^_^^`
]^ 2
Soit :
4Q?
Ce qui permet d’établir la relation de conservation de l’énergie :
0 2o
è é •
ææâ
Si on considère un volume ð délimité par une surface fermée Ã, on peut écrire :
0 0
æâ <ð
∭ï < ç 1 ∭ï 46& <ð Ë6& ¾È¿ où ¾È¿ désigne la puissance rayonnant du
volume ð.
En utilisant le théorème de Green-Ostrogradski, on peut donc écrire pour une OPPM :
∯Í • æææææâ
ææâ èÍ
0
1o ÀÆÁ5
En d’autres termes, le flux du vecteur de Poynting à travers une surface fermée est égal à la
puissance émise par l’onde du volume délimité par la surface fermée (c’est-à-dire égal à la
diminution de l’énergie électromagnétique de ce volume par unité de temps).
Une onde électromagnétique transporte donc de l’énergie ; cette dernière se propage dans la
direction de propagation de l’onde. La puissance ¾ traversant une surface à perpendiculaire à la
direction de propagation (c’est-à-dire à appartient à un plan d’onde) s’écrit (voir figure III.4) :
ææææâ §2
¾ ∬ò 1
æâ <Ã ‖1
æâ‖. Ã Ã
œ0 N
La variation Ë de l’énergie correspondant à la puissance ¾ pendant un intervalle < s’écrit :
§2
Ë ¾ < œ0 N
à Û> N § ; à Û> § ; à N
ææâ au cours du
temps du champ électrique (ou magnétique) dans un plan normal à la direction de propagation.
La polarisation est définie comme le lieu géométrique de l’extrémité du vecteur ¬
§>¿ cose- 0 0
(voir figure III.5), on a :
§ '¿ f
§æâ b ¿ où §>¿ et §>% sont les amplitudes (positives) des deux
§% §>% cos - 0 0 '
Pour étudier la polarisation du champ électrique, on étudie l’évolution de l’extrémité de §æâ dans
composantes
la valeur du déphasage ' '¿ 0 ' et des valeurs des amplitudes §>¿ et §>% .
un plan d’onde au cours du temps ; cette dernière peut suivre différentes courbes fermées selon
Figure III.5 : Polarisation des ondes électromagnétiques par observation de l’extrémité du champ §æâ
Pour " quelconque, l’extrémité de æ¬â décrit une ellipse inscrite dans un rectangle de côtés Ž¬u5
et ¬u7 .
Bien que l’angle de déphasage ' puisse prendre des valeurs réelles, l’étude des polarisations
possibles se ramène à un intervalle de largeur 21 (par exemple 01, 1 ou 0,21 ). Par la suite,
nous discutons les polarisations possibles pour une valeur géométrique de ' dans l’intervalle
0,21 .
• Si Ð89 " ' u (soit u < " < •), l’onde est polarisée elliptiquement à gauche et l’extrémité de æ¬
æâ
se déplace dans le sens trigonométrique (voir figure III.6).
Figure III.6 : Polarisation elliptique gauche des ondes électromagnétiques pour 0 < ' < 1
• Si Ð89 " < u (soit • < " < Ž•), l’onde est polarisée elliptiquement à droite et l’extrémité de æ¬
æâ
se déplace dans le sens des aiguilles d’une montre (voir figure III.7).
Figure III.7 : Polarisation elliptique droite des ondes électromagnétiques pour 1 < ' < 21
Figure III.8 : Polarisation rectiligne des ondes électromagnétiques pour ' ∈ ·0, 1¸
• :•
• Si ¬u5 ¬u7¬u et " ∈ iŽ , Ž j, l’onde est polarisée circulairement et le signe de Ð89 "
indique le sens (gauche ou droite) de rotation de æ¬â (voir figure III.9).
1 31
Figure III.9 : Polarisation circulaire des ondes électromagnétiques pour §>¿ §>% §> et ' ∈ i2 , 2 j
A noter, que pour une lumière non polarisée (dite lumière naturelle), le vecteur §æâ tourne autour
de son axe de façon aléatoire. D’autre part, le raisonnement réalisé ici par le biais du vecteur
champ électrique §æâ peut être effectué de façon similaire par le vecteur champ magnétique ™æâ.